Buste de Xénophon.
A la fin de la guerre, Xénophon s'opposa à la restauration de la démocratie,
et décida alors de quitter sa cité. Il rejoignit l'expédition menée par
Cyrus, fils de Darius II, qui tentait de s'emparer du trône de Perse, sur
lequel était assis Artaxerxés II, son frère.
En 401 avant Jésus Christ, les Grecs l'emportèrent à la bataille de Cunaxa,
mais Cyrus mourut. Les Grecs durent donc se retirer: c'est ce qu'on appela
la retraite des 10 000.
Par la suite, parvenant à retourner en Grèce, Xénophon se mit au service du
roi Agésilas II de Sparte. Ce dernier décidant de lutter contre les Perses
alors qu'Athènes était alliée avec ces derniers, Xénophon fut banni de sa
cité.
Réfugié à Scillonte, en Elide, il y passera vingt années, au cours
desquelles il rédigera la majeure partie de ses ouvrages.
Après un bref séjour à Corinthe, Xénophon put rentrer à Athènes, la cité
ayant fait la paix avec Sparte et mit fin au bannissement. Il y mourut une
dizaine d'années plus tard.
Xénophon écrivit de nombreuses oeuvres, que nous possédons encore
aujourd'hui pour la plupart. L'Anabase, récit de l'expédition de
Cyrus et de la retraite des 10 000; la Cyropédie, une histoire romancée de
la vie de Cyrus; l'Apologie de Socrate; la Constitution des
Lacédémoniens, une apologie de Sparte; Agésilas, une apologie du
roi de Sparte; Hiéron, une réflexion sur la tyrannie; etc.