Début
1944, suite à la défaite de Stalingrad, l'occupant allemand décida
d'intensifier sa lutte contre la Résistance française. C'est ainsi
que 25 000 Français furent déportés dans le camp de concentration de
Buchenwald.
Ces
Français occupaient d'ailleurs
une place importante dans la résistance intérieure du camp, car ils
constituaient le groupe le plus influent parmi les détenus
politiques étrangers.
Beaucoup
de Français firent partie des premiers convois vers les Kommandos
extérieurs de Dora et de Laura, où ils furent
contraints de participer à l'installation souterraine de l'industrie
d'armement allemande.
Sur l'ensemble de ces déportés
français dans les camps extérieurs de Buchenwald, 1 000 furent des
femmes, contraintes elles aussi au travail forcé.
Le premier camp extérieur de femmes érigé
par la Kommandantur SS du camp de Buchenwald fut le camp de
Hasag-Leipzig. Ce fut le plus grand camp extérieur de femmes
de Buchenwald (il comptait 5 000 prisonnières en 1945.).
Au fil
des mois, le nombre de camps de femmes avoisinant Buchenwald
augmenta sans cesse : il y en avait 27 à la fin de la guerre, pour
un total de 27 000 femmes.
Les femmes furent recrutées dans des domaines de production très
divers. La plupart d'entre elles n'avaient aucune formation
spécifique. Dans la majorité des cas, elles accomplissaient des
travaux physiquement pénibles et parfois dangereux.
Ces dernières décennies, leur
histoire n'à pas rencontré, de la part des historiens, l'intérêt
qu'elle aurait mérité.
C'est pour rappeler la condition de vie de ces femmes que fut
organisée cette exposition.
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