L’Empire
romain, qui avait été souvent divisé entre plusieurs Empereurs au cours des
siècles passés, se retrouva définitivement divisé en 395. A cette date,
l’Empereur Théodose mourut, et partagea l’Empire entre ses deux fils :
Honorius reçut l’Occident, et Arcadius eut l’Orient.
Théodose fut le dernier souverain à être maître de
la totalité de l’Empire romain. A partir de cette date, il faut faire la
distinction entre Empire romain d’Occident (qui prit fin en 476 avec
la destitution de Romulus Augustule.) et Empire romain d’Orient
(appelé aussi Empire byzantin, qui tomba en 1453, sous le règne de
Constantin XI.).
1° Théodose I° le Grand (378 – 395)
– Théodose naquit en Hispanie en 346. Son père, Théodose l’Ancien, fut un
général de l’Empereur Valentinien. Entamant une carrière militaire, le jeune
homme participa à de nombreuses campagnes (en Bretagne contre les Scots, sur
le Rhin contre les Alamans, dans la région du Danube contre les Sarmates.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Théodose
I°.
Son père, envoyé en Afrique en 373, confia le
commandement de la Pannonie à son fils (en 376, Théodose l’Ancien fut
exécuté par Gratien, l’Empereur d’Occident.).
a) Accession de Théodose au pouvoir, lutte
contre les Wisigoths (378 à 382) : en 378, l’Empereur d’Orient Valens
trouva la mort suite à la bataille d’Andrinople, et n’avait pas de
descendants. Son neveu Gratien décida alors de donner le titre d’Auguste à
Théodose.
Par la suite, les deux hommes combattirent les
Wisigoths qui avaient vaincu Valens, et parvinrent à les vaincre. Théodose
fit d’eux des fédérés, acceptant qu’ils s’installent en Mésie tout en
conservant une large autonomie. En contrepartie, les Wisigoths en âge de
combattre devaient incorporer les armées impériales, saignées à blanc après
le désastre d’Andrinople. Cette décision eut comme conséquence la fin du
contrôle réel de l’Empereur sur ses armées.
b) Théodose et le christianisme : Théodose,
tout au long de son règne, mena une politique inflexible contre les païens
et les hérétiques.
En 381, il condamna l’arianisme au cours du
concile de Constantinople, et punit de mort les homosexuels en 390.
La même année, Théodose réprima dans le sang une
insurrection qui éclata à Thessalonique (près d’une dizaine de milliers de
victimes selon les sources.). Ambroise, évêque de Milan, excommunia
alors l’Empereur. Pendant un temps, ce dernier fit comme si de rien n’était,
puis il décida de faire pénitence. Théodose vint alors s’humilier devant
Ambroise, la tête couverte de cendres. Ce ne fut pas la dernière fois que
les pouvoirs temporels et spirituels rentrèrent en conflit…
L'Empereur Théodose devant Saint
Ambroise, par Abraham VAN DIEPENBECK.
Puis, en 392, Théodose interdit le paganisme
(cérémonies publiques comme privées.), faisant du christianisme la religion
officielle de l’Empire. De nombreux lieux de cultes païens furent détruits,
mais d’autres, considérés comme des œuvres d’arts et transformés en églises, furent néanmoins
conservés (c’est ainsi que Théodose gagna son surnom de Grand.).
Dans cette même lignée, de nombreux païens furent
persécutés pour avoir refusé de se convertir au christianisme, des exactions
similaires ayant lieu dans plusieurs régions de l'Empire (certains
historiens pensent que la bibliothèque d'Alexandrie aurait été
incendiée à cette époque).
Enfin, les Jeux Olympiques, trop teintés de
paganisme selon Théodose, furent interdits en 394[1].
A noter toutefois que l'adoption de la religion
chrétienne et l'abandon des traditions porta un coup fatal à la culture
gréco-romaine.
c) Théodose et les affaires en Occident (383 à
394) : comme nous l’avons vu précédemment, Théodose apprit en 383 la
nouvelle de la mort de Gratien, éliminé par l’usurpateur Maxime. Ce dernier
fut alors reconnu par l’Empereur d’Orient dans un premier temps, mais commit
à l’été 387 la faute de s’attaquer à Valentinien II (le demi-frère de
Gratien qui régnait en Italie.). Chassé, il rejoignit Théodose à
Constantinople, qui accepta de lutter contre Maxime. Au cours de l’été 388,
l’Empereur d’Orient écrasa son rival, et Valentinien II retrouva ses Etats.
Cependant, ce dernier fut assassiné en 392 par son
ministre Arbogast, un général d’origine franque. Il ne put se revendiquer
Empereur suite au meurtre, de par son origine franque, et donna donc le
titre au rhéteur Eugène (août 392.).
Pièce de monnaie à l'effigie d'Eugène.
Dans un premier temps, Théodose n’intervint pas[2],
et Eugène tenta de se rapprocher de lui. Cependant, les pourparlers
n’aboutirent pas, Galla (épouse de Théodose et sœur de Valentinien II.)
n’acceptant pas que son mari reconnaisse l’assassin de son frère.
Cependant, dès novembre 392 (ou janvier 393 selon
les sources.), Théodose accorda le titre d’Auguste d’Occident à son fils
Honorius. Dès lors, la guerre semblait inévitable.
Dans un premier temps, Arbogast et Eugène
assurèrent leurs arrières, faisant la paix avec les Francs et les Alamans
vivant sur le Rhin. Par la suite, ils marchèrent sur l’Italie à la tête
d’une armée de barbares fédérés. Ambroise de Milan refusa de reconnaître
Eugène, mais Rome décida d’accueillir l’usurpateur.
En effet, Arbogast avait toujours défendu la cause
des païens, et Eugène était un chrétien modéré. Il faut noter que de
nombreux Romains, restés fidèles au paganisme, n’avaient que peu apprécié
l’interdiction des cultes païens par Théodose en 392.
Eugène rendit aux sénateurs païens les biens dont
ils avaient été dépossédés, et en engagea certains pour former le
gouvernement.
Théodose partit pour l’Italie en mai 394, à la
tête d’une armée commandée par les généraux barbares Stilicon et
Gaïnas (les soldats étaient en majorité des Wisigoths.).
Les armées se rencontrèrent finalement en
septembre 394 près d’Aquilée, lors de la bataille de la rivière Frigidus
(appelée aussi bataille de la rivière froide.).
Dans un premier temps, Théodose fit charger les
Wisigoths, qui pour l’Empereur ne représentaient pas une grosse perte en cas
de défaite. Au final, nombre d’entre eux furent tués, et les deux armées
conservèrent le statu quo.
Au cours de la nuit, de nombreux Francs de l’armée
d’Eugène décidèrent alors de déserter. Cette défection fut une chance pour
Théodose, qui ne tarda pas à en profiter.
Au final, Eugène, capturé, fut exécuté ; Arbogast,
qui avait prit la fuite, décida de se suicider.
Cette victoire fut considérée par les auteurs
antiques comme la victoire définitive du christianisme sur le paganisme. En
outre, cette bataille permit à Théodose de mettre la main sur la totalité de
l’Empire romain.
Cependant, cette expédition nous révèle les
carences de l’armée romaine : en effet, le recrutement étant insuffisant, de
nombreux mercenaires barbares furent engagés afin de pallier ce problème. La
barbarisation de l’armée romaine porta ces fruits au cours de cette
campagne, mais ce ne fut pas le cas à l’avenir, et ce pour de nombreuses
raisons : en tant que mercenaires, les barbares ne combattaient pas pour
l’Empire mais pour l’argent ; ils étaient moins bien équipés et moins bien
entraînés, donc moins efficaces au combat ; enfin, très autonomes, ils
obéissaient à leurs chef et non aux officiers romains.
e) Décès de Théodose (janvier 395) :
Théodose ne survécut pas longtemps à cet affrontement. Il mourut à Milan, en
janvier 395.
Avant de mourir, il partagea l’Empire entre ses
deux fils : Arcadius, l’aîné, reçut l’Orient ; son frère Honorius
eut l’Occident. En outre, il chargea Stilicon de veiller sur eux.
L'Empire romain à la mort de Théodose, en 395
(vous pouvez faire un "clic droit" sur la carte afin de faire un zoom).
Cependant, la situation, qui avait été à peu près
bien maîtrisée par Théodose au cours de son règne, dégénéra totalement suite
à sa mort. En effet, non seulement les invasions continuèrent, mais en
outre, Orient et Occident cessèrent de s’aider mutuellement, allant même
jusqu'à s’attaquer par tribus barbares interposées !
2° Honorius (395 à 423) – Suite
à la mort de Théodose, son fils cadet Honorius reçut l’Occident (il prit
alors le nom de Dominus Noster Flavius Honorius Augustus.) ;
Arcadius, son frère aîné, récupéra l’Orient.
Pièce de monnaie à l'effigie d'Honorius.
Fragments d'une statue d'Empereur, début du V° siècle après Jésus Christ (à
noter que cette oeuvre fut vraisemblablement mutilée dès l'Antiquité.).
a) Stilicon au pouvoir (395 à 408) : Né en
384 à Constantinople, Honorius était encore trop jeune pour gouverner, et
fut placé sous la tutelle de Stilicon (Flavius Stiliccho en latin.),
un Vandale romanisé. Epousant la carrière militaire, ce dernier se fit
rapidement remarquer par l’Empereur Théodose[3],
devenant son magister militum[4].
Stilicon épousa alors Serena, une nièce de l’Empereur.
Représentation de Stilicon.
Stilicon, bien qu’étant tuteur d’Honorius, tenta
aussi d’étendre son influence sur l’Orient. En 395, il fit éliminer, par son
ami Gaïnas, Flavius Rufinus, le préfet du prétoire d’Arcadius (à
noter que ce dernier avait peut être appelé à l’aide les Wisigoths du roi
Alaric, afin de se protéger de Stilicon. Au final, ces derniers
préférèrent piller la Grèce.).
Rufinus fut donc tué par Gaïnas et ses Goths, et
le chambellan Eutrope[5]
s’empara donc du pouvoir. En 399, ce dernier fut éliminé à son tour, et
Gaïnas et ses Goths pénétrèrent dans Constantinople. Cependant, ces derniers
furent éliminés en 400, et Stilicon n’eut plus de moyens de pression en
Orient.
En Occident, Stilicon eut jusqu’à sa mort une très
grande influence sur Honorius.
Reprenant la volonté de Théodose de vouloir mêler
le sang germain au sang romain, Stilicon maria sa fille aînée Marie à
Honorius en 398. De par leur jeune âge, les deux époux ne consommèrent pas
ce mariage, et la jeune fille mourut vierge en 407. En 408, Stilicon décida
alors de marier sa seconde fille Thermantia avec le jeune Empereur.
En ce qui concerne la défense de l’Empire, il faut
noter que Stilicon, bien que d’origine barbare, fit tout son possible pour
mettre fin aux invasions.
Les invasions barbares dans l'Empire
romain, II° - VI° siècle (vous
pouvez faire un "clic droit" sur la carte afin de faire un zoom).
En 397, Stilicon commença par s’attaquer au comte
d’Afrique Gildon, qui s’était insurgé. Puis, il tenta de lutter
contre les invasions des Saxons et des Pictes en Bretagne.
En 401, il s’opposa aux Vandales et aux Alains qui
envahirent la Rhétie. Après les avoir vaincu, il décida d’en faire des
fédérés, et en incorpora une partie au sein de l’armée.
En 402, il s’opposa en Italie au roi Alaric et ses
Wisigoths, qui menaçaient Honorius à Milan. Négociant avec les barbares, il
parvint à les convaincre de retourner en Illyrie[6],
puis transféra la capitale à Ravenne (la cité, entourée de marécages,
offrait une bien meilleure protection.).
En 406, il mit fin à l’incursion de Radagaise
dans les plaines du Pô (il était accompagné de troupes hétéroclites, mêlant
Goths, Vandales, Burgonde, Alamans et Alains.), parvenant à le vaincre près
de Florence. L’armée barbare, affamée, dut se rendre, et Radagaise fut
exécuté.
Stilicon, auréolé de gloire, fut comparé à Marius,
qui, au I° siècle avant Jésus Christ, avait mit fin aux invasions des
Cimbres et des Teutons[7].
Légionnaires romains libérant
une cité assiégée, V° siècle après Jésus Christ, Bode museum, Berlin.
Cependant, afin de lutter contre ces attaques,
Stilicon avait dû dégarnir les troupes stationnées aux frontières du Rhin.
De ce fait, d’innombrables barbares (Vandales et Suèves.) envahirent
la Gaule au cours de l’hiver 406-407, et ni Stilicon, ni les Francs qui
surveillaient les rives du Rhin ne purent s’y opposer.
Ces barbares pillèrent la Gaule de fond en comble,
puis se rendirent en Hispanie en 409 (Honorius leur accorda le statut de
fédérés en 412.).
Cette terrible invasion suscita l’animosité de
nombreux légionnaires, qui ne voyaient pas d’un bon œil l’incorporation
massive de barbares dans l’armée. Certaines voix firent croire à Honorius
que Stilicon complotait contre lui, et l’Empereur décida de s’en
débarrasser. En août 408, Stilicon dut alors prendre la fuite, poursuivi par
les assassins commandités par Honorius. Se réfugiant dans une église de
Ravenne, il n’en sorti que contre la promesse d’avoir la vie sauve. C’est
alors qu’il fut assassiné par Héraclien, un officier romain (Eucher,
le fils de Stilicon, fut tué lui aussi.).
Honorius, qui avait été pendant toute sa jeunesse
sous la coupe de Stilicon, ne fut pas pour autant un bon souverain une fois
son ancien tuteur décédé. Voyant les invasions s’amplifier, il décida de
retirer ses troupes des frontières, et de les employer à la défense de
l’Italie. De ce fait, de nombreuses provinces furent laissées sans défense,
et de nombreux légionnaires furent livrés à eux-mêmes.
b) Lutte contre Alaric : Alaric, roi des
Wisigoths, naquit sur les rives du dans le delta du Danube en 370. Issu
d’une tribu de fédérés, il participa à l’expédition de l’Empereur Théodose
contre l’usurpateur Eugène, en 394[8].
L’année suivante, Alaric fut proclamé roi, et
décida de piller la Grèce (sans doute fut il appelé par Arcadius afin de se
protéger de Stilicon.). Ce dernier reçut alors l’autorisation de s’installer
en Illyrie. En 402, Alaric marcha sur l’Italie, où il fut stoppé par
Stilicon. Ce dernier força alors les Wisigoths à retourner en Illyrie.
En 408, profitant de la mort de Stilicon, Alaric
se révolta à nouveau, et décida de marcher sur Rome. Les habitants de la
ville décidèrent donc de payer Alaric pour qu’il lève le siège, et ce
dernier partit.
Cependant, Alaric réclama les terres comprises
entre le Danube et la Vénétie, ainsi que la charge de général en chef de
l’armée impériale. Honorius refusant, le roi des Wisigoths assiégea Rome une
seconde fois, en 409.
Honorius, sur les conseils d’Olympius, le
préfet du prétoire, envoya une armée de secours vers Rome, mais cette
dernière tomba dans une embuscade préparée par les Wisigoths.
Le sénat fut contraint de destituer Honorius,
proclamant Empereur Priscus Attale, un haut fonctionnaire romain.
Pièce de monnaie à l'effigie de Priscus Attale.
Attale se plia évidement aux exigences d’Alaric, et les deux hommes se
rendirent ensuite à Ravenne. Cependant, les négociations échouèrent (des
renforts envoyés par l’Empereur d’Orient Théodose II arrivèrent, et
le gouverneur d’Afrique Héraclien coupa l’approvisionnement de blé vers
Rome.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Théodose II, British Museum, Londres.
Alaric décida alors de destituer Attale au cours
de l’été 410, et marcha sur Rome une troisième fois. Le roi des Wisigoths
redonna le titre d’Empereur à Attale, mais les Romains n’ouvrirent pas les
portes de la ville. Alaric destitua Attale une nouvelle fois, et décida de
mettre le siège devant la ville. En août 410, la ville fut livrée par
traitrise aux Wisigoths, qui la pillèrent sans vergogne pendant trois jours.
Pour la première fois depuis 390 avant Jésus
Christ, Rome tombait entre les mains de barbares[9].
La prise de Rome n’était pas préjudiciable politiquement, sachant que la
cité n’était plus la capitale de l’Empire depuis longtemps. Cependant, Rome
restait le symbole de la puissance de l’Empire romain : la chute de la ville
fut donc vécue comme un traumatisme par tous les contemporains.
La chute de Rome en 410,
enluminure issue de l'ouvrage Sanctus Augustinus, De civitate Dei (traduction Raoul de Presles),
Paris, France, XV°siècle (à gauche de l'image l'on peut voir Saint Augustin
donner son ouvrage à Dieu.).
Le sac de Rome par les barbares en
410, par Joseph Noël SYLVESTRE, musée Paul VALERY, Sète.
Par la suite, Alaric descendit en Italie du Sud,
qu’il livra au pillage. Cependant, il mourut de fièvres sans avoir pu mener
à bien son projet d’invasion de l’Afrique (410.). Alaric fut enterré dans le
lit d’une rivière, accompagné d’un imposant butin, afin que sa sépulture ne
soit jamais violée.
Son successeur fut son beau frère Athaulf.
c) Lutte contre les usurpateurs : en ces
temps troublés, de nouveaux usurpateurs apparurent, entraînant petit à petit
l’Empire romain vers sa tombe.
En 407, les soldats de Bretagne, abandonnés par
Honorius, décidèrent de proclamer Empereur Marcus, puis Gratien
(ils furent rapidement tués par leurs propres soldats.), et enfin
Constantin III.
Pièce de monnaie à l'effigie de Constantin III.
Marchant sur la Gaule, livrée aux hordes barbares, il
s’y fit reconnaître, chassa les envahisseurs et vainquit l’armée romaine
(commandée par le général goth Sarus.).
Il décida alors d’installer sa capitale à Trèves,
puis à Arles.
Par la suite, cet usurpateur envoya son fils
Constant s’emparer de l’Hispanie, ce qu’il fit rapidement. Ce dernier
s’empara alors de Didymius et Verenianus, deux parents
d’Honorius, qui refusaient de se soumettre (ils furent exécutés dès leur
arrivée à Arles.).
En 410, Constantin III se rendit en Italie afin de
porter secours à Rome, menacée par les barbares. Cependant, il apprit alors
que son général Gerontius, qui gouvernait l’Hispanie, avait proclamé
Maxime Empereur à Tarragone.
Pièce de monnaie à l'effigie de Maxime.
Gerontius franchit les Pyrénées avec une armée
composée de barbares, et assiégea Constant dans Vienne en 411 (ce dernier
fut finalement capturé et exécuté.). Par la suite, Gerontius tenta de
s’attaquer à Constantin III, retranché à Arles, mais il fut surpris par
l’arrivée de l’armée romaine, commandée par Constance III, général
d’Honorius (ce dernier avait été fait Patrice en 409[10].).
Pièce de monnaie à l'effigie de Constance III.
Constantin III se rendit et fut exécuté, quant à
Gerontius et Maxime, ils rentrèrent promptement en Hispanie. Abandonné par
ses hommes, Gerontius fut tué ; Maxime fut capturé et exécuté.
Toujours en 411, ce fut Jovin, un
aristocrate gaulois, qui fut proclamé Empereur à Mayence (ce dernier associa
son frère Sebastianus au pouvoir.).
Pièces de monnaie aux effigies de Jovin (à gauche.) et Sébastien (à
droite.).
Parvenant à s’allier avec les
Burgondes et les Alains, il reçut aussi l’aide du général romain Sarus, en
disgrâce depuis la mort de Stilicon.
Se rendant néanmoins compte qu’il n’était pas
assez puissant pour lutter seul, Jovin décida de s’allier avec le roi des
Wisigoths Athaulf, qui se trouvaient alors en Italie. Athaulf passa alors
les Alpes, mais décida d’attaquer l’usurpateur à Valence, préférant s’allier
avec Honorius. Sarus fut tué au combat ; Jovin et son frère Sebastianus,
capturés, furent exécutés en 413.
d) Autres pertes territoriales : si, grâce
à l’action de Constance III, Honorius parvint à conserver l’Italie,
l’Afrique et l’Hispanie, il dut abandonner de nombreux territoires aux
envahisseurs.
En 414 la Bretagne fut abandonnée ; les Bagaudes
d’Armorique firent sécession ; et les Francs cherchèrent à agrandir leur
territoire sur le Rhin.
e) L’étrange destin de Galla Placidia :
Suite à la mort de Jovin, Constance III refusa de collaborer avec les
Wisigoths d’Athaulf, qui s’étaient emparés de l’Aquitaine. En effet, le
général d’Honorius voulait récupérer Galla Placidia, la sœur
d’Honorius, enlevée comme otage suite au sac de Rome en août 410.
Pièce de monnaie à l'effigie de Galla Placidia.
Athaulf
décida alors d’épouser la princesse selon les rites germaniques ; puis selon
les rites romains, à Narbonne, en janvier 414 (Priscus Attale chanta
lui-même la chanson nuptiale.).
Par la suite, Constance III parvenant à récupérer
Narbonne, les Wisigoths passèrent en Hispanie, où en 415 Galla Placida
accoucha d’un fils, Théodose (l’enfant mourut en bas âge, sans doute
éliminé par une faction wisigothique hostile à Athaulf.).
Constance III mit alors un blocus alimentaire,
afin de faire sortir les Wisigoths d’Hispanie. Athaulf décida de proclamer
Attale Empereur, puis fut assassiné peu de temps après (sans doute par des
Wisigoths n’appréciant pas la romanisation de leur souverain.).
Son successeur, Sigeric (le frère du
général Sarus.), fit exécuter tous les enfants d’Athaulf, et renvoya Galla
Placidia. Il fut cependant assassiné en septembre 415, soit quinze jours
après son accession au trône.
Ce fut alors Wallia, un parent d’Athaulf,
qui fut couronné roi. Faisant la paix avec Constance III, il lui rendit
Galla Placidia (en échange d’un important versement de blé.), lui livra
Attale (qui, épargné par Honorius, mourut en exil.), et quitta l’Hispanie.
En échange, l’Empire le reconnut comme fédéré en Aquitaine.
Par la suite, Wallia reçut comme mission de se
débarrasser des barbares qui pillaient l’Hispanie (Alains, Suèves,
Vandales.). Les Wisigoths s’acquittèrent vaillamment de leur tâche, mais
Wallia mourut en 418, alors qu’il rentrait à Toulouse (la capitale du
royaume wisigothique.).
De son côté, après avoir fait la paix avec les
Wisigoths, Constance III épousa Galla Placidia en 417. De leur union
naquirent deux enfants, Valentinien III et Honoria. Par la
suite, Constance III fut fait Auguste par Honorius, mais l’Empereur d’Orient
Théodose II refusa de le reconnaître (en effet, ce dernier comptait
s’emparer de l’Empire d’Occident à la mort de son oncle Honorius.).
Buste de l'Empereur d'Orient Théodose II,
musée du Louvre, Paris.
Constance III mourut en septembre 421, et Honorius
mourut en août 423.
3° Jean (423 à 425) – Suite à
la mort d’Honorius, ce fut Jean, un haut fonctionnaire romain, qui
fut élu Empereur en décembre 423. Théodose II, qui voulait réunir l’Empire,
ne le reconnut pas, et le comte d’Afrique Boniface ne le reconnut pas
non plus.
Pièce de monnaie à l'effigie de Jean.
Jean envoya alors son général en chef Aetius
recruter un contingent de Huns. En effet, ce dernier était le fils de
Gaudentius, un barbare romanisé qui avait été nommé comte d’Afrique.
Pendant sa jeunesse, il fut envoyé comme otage à la cour d’Alaric, roi des
Wisigoths, puis à la cour de Ruga, roi des Huns (il y fit
connaissance du jeune Attila.). De ce fait, Aetius avait conservé des
amitiés avec les barbares, amitiés pouvant alors être utiles.
Cependant, Théodose II fut le plus rapide, lançant
en 425 une attaque contre Ravenne, à l’issue de laquelle Jean fut capturé et
exécuté.
L’Empereur d’Orient dut se résigner à laisser
l’Empire d’Occident entre les mains du jeune Valentinien III, fils de
Constance III et Galla Placidia. Fait César en octobre 424, il fut fait
Auguste l’année suivante.
Aetius, revenant trop tard avec les Huns pour
défendre Jean, fut nommé préfet du prétoire en Gaule par Galla Placidia (qui
souhaitait éloigner cet encombrant allié.).
4° Valentinien III (425 à 455) –
Le nouvel Empereur, né en 419, était encore bien trop jeune pour
gouverner. Ce fut donc Galla Placidia, sa mère, qui gouverna en son nom.
Pièce de monnaie à l'effigie de Valentinien III, British Museum, Londres.
A cette époque, trois hommes rivalisaient pour
obtenir le pouvoir : le général Aetius, envoyé en Gaule en 425 ; le ministre
Felix ; le comte d’Afrique Boniface.
a) La perte de la province d’Afrique :
Aetius vainquit les Francs ripuaires, et les repoussa au-delà du
Rhin ; puis il vainquit les Francs
saliens[11],
renouvelant le traité qui faisaient d’eux des fédérés (ils s’installèrent à
Tournai.). Fait généralissime en 429, il complota contre Boniface, et Felix
décida de lancer une attaque contre le comte d’Afrique.
Pièce de monnaie à l'effigie de Boniface.
Boniface demanda alors l’aide du roi vandale
Genséric, qui débarqua alors en Afrique.
Pièce de monnaie à l'effigie de Genséric.
Cependant, ce dernier était à
la tête d’un contingent si important que Boniface en fut impressionné. Le
comte d’Afrique, conscient de son erreur et de son infériorité, supplia
Genséric de stopper sa progression, mais rien n’y fit.
En 430, les Vandales assiégèrent Boniface à
Hippone[12],
puis partirent se battre en 431 contre une armée envoyée par Byzance.
Vainqueur, Genséric obligea l’Empire à négocier la convention d’Hippone, en
février 435. Le roi vandale fut reconnu comme fédéré, et reçut
l’autorisation d’occuper toute la moitié ouest de l’Afrique. Cependant, il
devait payer un tribut, et envoyer les membres de sa cour à Ravenne en tant
qu’otages.
Néanmoins, ce traité de fut qu’un répit pour
Genséric. En 439, les Vandales assiégèrent Carthage et prirent la ville
rapidement. Les possessions de Genséric en Afrique furent reconnues par
Constantinople en 442, sans qu’aucune armée ne soit envoyée contre lui.
b) Aetius maître de l’Empire : en 430,
Felix fut assassiné par Aetius. Galla Placidia, se rendant compte que ce
dernier avait abusé d’elle en calomniant Boniface, décida d’envoyer l’ancien
comte d’Afrique lutter contre Aetius.
Les deux hommes s’affrontèrent finalement près de
Rimini, en 432. Boniface l’emporta, mais il fut mortellement blessé par son
rival. En 434, Aetius, assisté par les Huns, l’emporta aussi sur Sébastien,
le gendre de Boniface.
Peu de temps après, Aetius épousa la veuve de
l’ancien comte d’Afrique, et reçut le titre de Patrice des mains de Galla
Placidia. L’Impératrice, quant à elle, se consacra dès lors aux questions
religieuses.
Aetius, bien que victorieux, ne destitua pas
Valentinien III (de par son origine barbare il n’aurait pas été accepté en
tant qu’Empereur.), et continua de servir l’Empire. Il fiança néanmoins son
fils Gaudentius avec la fille cadette de Valentinien III (en 437, ce
dernier avait épousé Licinia Eudoxia, la fille de Théodose II. De ce
mariage étaient nées deux filles, Eudoxie et Galla Placidia la
Jeune.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Licinia Eudoxia.
Aetius lutta contre les Burgondes qui avaient
envahi la Gaule, et les installa dans le Jura en tant que fédérés. Par la
suite, il s’entendit avec Goar, le chef des Alains, afin que ce
dernier surveille les Bagaudes d’Armorique.
C’est ainsi que se dessinèrent les nouvelles
frontières de la Gaule, très semblables à celles du temps de Clovis, qui fut
fait roi des Francs quelques décennies plus tard[13].
L'Empire romain et les Etats barbares, en 450
(vous pouvez faire un "clic droit" sur la carte afin de faire un zoom).
c) Attila et les Huns : Ruga, le roi des
Huns, mourut en 434, vraisemblablement empoisonné par ses neveux, Bleda
et Attila (le défunt avait lui-même tué ses oncles, son frère Mondzouk,
et son père Ephtal I° afin de monter sur le trône.).
Ruga, qui était arien, s’était opposé à Honorius à
de nombreuses reprises, avant de s’allier avec Aetius et Valentinien III.
Toutefois, il s’opposa violemment à Théodose II, l’Empereur d’Orient.
Comme ses deux fils (Reguslav et Regila.)
avaient été tués au combat, quelques années auparavant, Ruga désigna Bleda
comme son successeur, peu avant de décéder.
Bleda décida de casser l’alliance avec Valentinien
III, mais poursuivit néanmoins la guerre contre Théodose II. Victorieux, les
Huns eurent droit au doublement du tribut qu’ils recevaient régulièrement de
Constantinople, et l’Empereur accepta de ne plus s’allier avec des peuplades
germaniques. De cette manière, les Huns commencèrent à se faire plus
menaçants en Occident.
Tentant d’éliminer son frère Attila, ce dernier
s’allia avec des chefs de tribus germaines, et parvint à éliminer Bleda en
445.
La légende raconte qu’un bouvier trouva une épée
plantée dans le sol par la garde. La rapportant à Attila, cette arme se
révéla être l’épée de Mars, le dieu de la guerre. Attila se proclama alors
Europae Orbator (‘Empereur d’Europe’.), et envahit la Pannonie en 446
(il fut alors nommé magister militum par Valentinien III, qui
désirait maintenir l’illusion de l’unicité de l’Empire romain.).
La cour d'Attila, par Olaj
VASZON, 1870, musée de Budapest.
En 447, un tremblement de terre détruisit une
partie des remparts de Constantinople. Attila décida d’en profiter,
assiégeant la ville. Cependant, Théodose II mourut à cette époque, et son
remplaçant, Marcien, appuyé par l’aristocratie, refusa de payer tout
tribu aux Huns.
Pièce de monnaie à l'effigie de Marcien.
En 450, Attila se trouvait dans une impasse, quand
Honoria, la sœur de Valentinien III, contacta le roi des Huns. Cette
dernière, refusant que son frère l’envoie dans un couvent, envoya une bague
à Attila pour l’appeler à l’aide.
Ce dernier considéra l’appel comme une demande en
mariage, et réclama alors l’Empire d’Occident en dot. Aetius refusa de céder
aux exigences d’Attila, et la guerre fut déclarée.
En 451, à la tête d’une armée réunissant de
nombreuses tribus germaniques aux côtés des Huns, Attila commença par piller
de nombreuses cités de Germanie (Cologne, Mayence, Worms, etc.), puis
pénétra ensuite en Gaule (les envahisseurs pillèrent Metz, Trèves, Reims,
etc.).
Attila et son armée en marche sur
Paris, le Panthéon, Paris.
A cette occasion, l’Eglise sut exploiter
l’attitude de certains de ses représentants. Paris fut épargnée (peut être
grâce à l’intervention de Sainte Geneviève, qui déconseilla aux
habitants de fuir.), tout comme Orléans (grâce à l’action de l’évêque
Saint Aignan.).
Sainte Geneviève rend la confiance et le calme aux Parisiens
effrayés de l'approche d'Attila, le Panthéon, Paris.
Attila se dirigea alors vers la Loire, où il y trouva
les armées d’Aetius (accompagné par de nombreux peuples barbares établis en
Gaule à cette époque : Francs, Alains, Burgondes, Bagaudes, etc.) et du roi
des Wisigoths Théodoric.
Cette première bataille fut une victoire pour les
Huns. Cependant, un nouvel affrontement eut lieu peu de temps après : la
bataille des champs catalauniques[14].
Les Huns à la bataille des Champs
catalauniques, lithographie du XIX° siècle.
Les sources antiques estiment qu’Aetius était à la
tête de 100 000 hommes, contre 500 000 pour Attila (on peut néanmoins douter
de la véracité de ces chiffres.).
La bataille, qui s’engagea dans l’après midi, fut
un gigantesque carnage qui continua jusqu’à la nuit tombée. Finalement, les
Huns furent encerclés, et Attila fit préparer un immense brasier dans lequel
il se serait jeté en cas de défaite.
Le roi des Wisigoths Théodoric ayant perdu la vie
au cours du combat, son fils Thorismond rentra à Toulouse pour
asseoir son autorité (sans doute sur les conseils d’Aetius, qui ne voulait
pas que les Wisigoths deviennent trop puissants.).
Aetius laissa alors partir Attila, et l’alliance
que le Patrice avait mise en place avec les peuples de Gaule fut dissoute.
Le roi des Huns, après avoir reculé vers le Rhin, décida au printemps 452 de
s’attaquer au nord de l’Italie.
Attila et ses hommes parvinrent alors à s’emparer
de nombreuses cités de la plaine du Pô[15]
(Milan, Aquilée, Padoue, Pavie, etc.), et Valentinien III fut contraint de
négocier. Une délégation menée par le pape Léon I° parvint à obtenir une
trêve.
Rencontre entre Léon I° et Attila, XVI°
siècle, musée du Vatican, Rome.
En effet, Attila dut mettre rapidement fin à la
guerre en Italie car il était attaqué sur ses arrières par Marcien,
l’Empereur d’Orient. Le roi des Huns rentra alors en Pannonie, où il mourut
au printemps 453, le soir de ses noces avec sa nouvelle épouse Ildico
(on ne sait pas si Attila mourut d’un excès de boisson ou bien s’il fut
empoisonné.).
Après sa mort, ses enfants et petits enfants se
disputèrent la succession. Les luttes furent si violentes que l’Empire
hunnique finit par se désagréger en une multitude de petits territoires
indépendants.
Le personnage d’Attila fut rapidement noirci par
les auteurs antiques, qui le baptisèrent le fléau de Dieu. Cependant,
l’on oublie souvent que le roi des Huns avait été élevé à Ravenne, à la cour
de l’Empereur Honorius (il avait été envoyé là en tant qu’otage.). Il
connaissait donc parfaitement les mœurs et coutumes des Romains, ainsi que
leurs faiblesses. A noter qu’Attila apparaît dans la légende des Nibelungen,
sous le nom d’Atli[16].
d) La fin de règne de Valentinien III :
Galla Placidia, morte en 450, laissait dès lors le pouvoir à son fils
Valentinien III.
Ce dernier, jusqu’à cette date, ce souverain
n’avait rien fait de glorieux, alors que l’Empire était attaqué de toutes
parts : en 446, la Bretagne échappa à tout contrôle ; les Suèves
s’établirent dans le nord ouest de l’Hispanie ; les Wisigoths étaient
installés en Aquitaine ; les Francs se trouvaient sur les rives du Rhin ;
l’Afrique était entre les mains des Vandales.
Les impôts, quant à eux, étaient toujours aussi
imposants alors que l’Empire se réduisait comme peau de chagrin. Enfin, en
matière de religion, Valentinien III se révéla être un souverain très
intolérant : il persécuta les païens, ordonnant la peine de mort pour les
non-chrétiens et les chrétiens non catholiques.
En 454, jaloux de la popularité d’Aetius, et
préoccupé par la puissance de son rival, Valentinien le fit assassiner[17].
En mars 455, Valentinien III fut assassiné à son
tour par le sénateur Pétrone Maxime, dont l’Empereur avait violé la
femme.
[1]
Il fallut attendre 1896 pour que soient célébrés de nouveaux Jeux
Olympiques à Athènes.
[2]
L’on ne sait pas exactement s’il ne voulut pas lutter contre un
ancien allié (Arbogast avait en effet participé à la bataille contre
Maxime.), ou bien s’il ne se sentait pas assez fort pour cela.
[3]
Stilicon avait participé à la guerre contre l’usurpateur Eugène en
394. Pour en savoir plus, voir le c), 1°, section I, chapitre
septième, histoire de la Rome antique.
[4]
La traduction littérale de magister militum est ‘maître de la
milice’. En pratique, Stilicon occupa une charge semblable à celle
d’un chef d’Etat major.
[6]
Arcadius avait auparavant installé Alaric et ses Wisigoths en
l’Illyrie en 397.
[7]
Pour en savoir plus sur l’invasion des Cimbres et des Teutons,
référez vous au 4°, section IV, chapitre troisième, histoire de
la Rome antique.
[8]
Pour en savoir plus, voir le c), 1°, section I, chapitre septième,
histoire de la Rome antique.
[9]
Pour en savoir plus sur la prise de Rome par les Gaulois de Brennus,
voir le 6°, section I, chapitre troisième, histoire de la Rome
antique.
[10]
A l’origine, l’on appelait patriciens les membres des
familles aristocratiques de Rome. Le patriciat, supprimé par
Constantin, devint alors un titre décerné à une personne, et non
plus à des familles entières (le titre de Patrice était
troisième dans la hiérarchie, après les titres Auguste et
César.).
[11]
Pour en savoir plus sur les Francs saliens et ripuaires, voir la
section I, chapitre premier, Les Mérovingiens.
[12]
C’est au cours de ce siège que mourut Saint Augustin.
[13]
Voir à ce propos la carte de Gaule lors de l’accession de Clovis au
pouvoir en 481 en section I, chapitre deuxième, Les Mérovingiens.
[14]
Les auteurs anciens pensaient que l’affrontement avait eu lieu près
de Catalaunum (Châlons en Champagne.). En réalité,
l’affrontement eut lieu près d’un village nommé Campus mauriacus,
non loin de la ville de Troyes.
[15]
Fuyant Aquilée et Padoue, de nombreux Italiens quittèrent la Vénétie
pour se réfugier dans les îles de la lagune. Ils y fondèrent alors
Venise, sous la protection de l’Empire byzantin.
[16]
Pour en savoir plus sur la légende des Nibelungen, voir la section
I, chapitre quatrième, Mythologie scandinave.
[17]
Certaines sources affirment que Valentinien III tua Aetius de ses
propres mains.