I :
L’Europe à l’aube de la Grande guerre (juin à août 1914)
1°
La France en marche vers la guerre (mais à août 1914) –
Entre avril et mai 1914, de nouvelles élections législatives furent
organisées à travers toute la France.
a)
Les élections législatives du printemps 1914, la difficile mise en place
du nouveau gouvernement (mai à juin 1914) : la gauche, comme à
l’accoutumée, remporta la majorité des sièges à la Chambre des députés[1] :
le PRRRS[2],
principal parti de l’assemblée, récupérait 195 sièges ; l’Union
républicaine[3],
88 ; et les républicains, seulement 66. Les socialistes, qui une fois de
plus n’avaient pas fait alliance avec la gauche, obtenaient un bon
résultat : 102 sièges pour la SFIO[4]
et 24 pour le PRS[5].).
La
droite, toujours minoritaire, n’obtenait plus que 75 élus (soit 37 membres
de la Fédération républicaine, 23 libéraux et 15 divers-droite.).
A
noter enfin la présence de 51 non inscrits.
Suite à ce scrutin, le président de la république
Raymond Poincaré[6]décida de nommer un nouveau
président du conseil[7].
Son choix se porta sur Alexandre Ribot[8],
favorable à la loi des trois ans.
Raymond Poincaré, vers 1910.
Cependant, beaucoup de députés étaient hostiles à ce décret adopté le 19
juillet 1913, prévoyant l’augmentation de la durée du service militaire de
deux à trois années[9].
Ainsi, les députés refusèrent de voter la confiance envers le nouveau
ministère, et le 13 juin, Poincaré invita le socialiste
René Viviani[10]
à former un nouveau gouvernement.
Le gouvernement Viviani, Le Monde Illustré, 20 juin 1914.
b)
L’attentat de Sarajevo et ses suites (juin à juillet 1914) : le 28
juin 1914, au cours d’un voyage à Sarajevo, l’archiduc d’Autriche
François Ferdinand[11]et son épouse la duchesse Sophie de
Hohenberg, furent assassinés par un nationaliste serbe du nom de
Gavrilo Princip.
L'assassinat de François Ferdinand et son épouse par Gavrilo Princip.
L’attentat avait eut lieu dans la plus grande ville de Bosnie-Herzégovine,
un pays qui n’acceptait guère la domination autrichienne[12] ;
en outre, l’assassin était originaire de Serbie, pays frontalier qui
s’inquiétait de l’expansionnisme autrichien.
Rapidement, les enquêteurs furent convaincus que l’attentat avait été
commandité par la Serbie ; ainsi, le 5 juillet, l’Empereur allemand
Guillaume II[13]
déclara : il faut en finir avec les
Serbes[14].
L'Empereur allemand Guillaume II.
Voyant que la situation se dégradait, la France proposa la tenue d’une
conférence internationale afin de trouver une issue favorable au conflit,
mais l’Autriche ne voulut rien entendre ; par ailleurs, Poincaré et Viviani
se rendirent le 20 juillet en Russie auprès du tsar Nicolas II, le
déconseillant de recourir à la force.
Nicolas II et Raymond Poincaré sur le yacht Alexandria,
Le Monde Illustré, 1er août 1914.
Peine perdue, car Vienne envoya un ultimatum à Belgrade le 23 juillet : la
Serbie devait punir ses ressortissants menant une propagande
anti-autrichienne, accepter que la police autrichienne enquête sur
l’attentat de Sarajevo, et donner une réponse rapide.
Cependant, alors que Belgrade tentait de jouer la carte de la conciliation
avec Vienne, l’Autriche décida de rompre ses relations diplomatiques avec la
Serbie le 25 juillet ; le 28 juillet, les Autrichiens déclarèrent la guerre
à ce petit pays.
A
noter toutefois que l’Angleterre cherchait toujours à résoudre pacifiquement
le conflit ; le 29 juillet, la France tenta de démontrer ses intensions
pacifiques, faisant reculer de 10 kilomètres les troupes stationnées à la
frontière ; l’Italie, quant à elle, était réticente à prendre part à la
guerre[15].
c)
Une France partagée entre pacifisme et bellicisme (juillet à août 1914)
: en France, la menace d’une nouvelle guerre n’était guère réjouissante,
malgré la possibilité de récupérer l’Alsace et la Lorraine, territoires
perdus en 1871[16].
Ainsi, plusieurs syndicats, dont la CGT[17],
organisèrent des manifestations contre la guerre à la fin du mois de
juillet ; le député socialiste Jean Jaurès, bien que soutenant le
ministère Viviani et prenant ces distances avec la CGT, se rendit à
Bruxelles le 29 juillet afin de rencontrer les membres de la
Deuxième internationale[18].
Prenant la parole lors d’un meeting organisé le soir même, de concert avec
des délégués socialistes allemands, le discours pacifiste de Jaurès fut
vivement acclamé.
Cependant, l’action de Jaurès fut jugée indécente par de nombreux
nationalistes, qui craignaient qu’une grève paralyse le pays lors de la
mobilisation générale[19].
Ainsi, dans la soirée du 31 juillet 1914, alors qu’il dinait avec ses
collaborateurs au café du Croissant, Jaurès fut assassiné par
Raoul Villain, un jeune étudiant nationaliste[20].
Assassinat de Jean Jaurès, 31 juillet
1914.
L’annonce de la mort de Jaurès accabla l’extrême gauche, mais elle réjouit
les nationalistes qui considéraient le défunt comme une menace au bon
déroulement de la guerre[21].
Par ailleurs, elle facilita le rattachement des socialistes à l’Union
sacrée, alliance réunissant tous les courants politiques de la Chambre
des députés.
Tombe de Jean Jaurès, le Panthéon, Paris.
d)
La logique des alliances précipite le premier conflit mondial (août 1914)
: la Serbie, bien que menacée, était toutefois alliée avec la Russie
depuis la seconde guerre balkanique[22],
en 1913. Et la Russie, en vertu de la Triple-Entente, était alliée
avec la France et la Grande Bretagne. De ce fait, si la Serbie était
envahie, la logique des alliances déclencherait un conflit d’importance
européenne.
Les Etats des Balkans en 1913.
Ainsi, le 30 juillet, la Russie décréta la mobilisation générale.
Guillaume II, quant à lui, hésitait à intervenir (ce dernier se préoccupait
de l’attitude de l’Angleterre, qui refusait de se déclarer officiellement
neutre.). Cependant, l’Etat-major allemand incita l’Empereur prendre part au
conflit, et Guillaume II décida donc d’adresser un ultimatum à la France et
à la Russie le 31 juillet 1914[23] :
la Russie devait mettre un terme à la mobilisation générale ; la France,
pour prouver sa bonne foi, devait remettre en gage à l’Allemagne les
forteresses de Toul et Verdun.
Carte postale humoristique, 1914, musée
des Invalides, Paris.
A
cette date, la situation était dans l’impasse, car le gouvernement Viviani
ne pouvait pas agréer à l’ultimatum allemand sans perdre la face. Le 1er
août, le généralissime[24]Joseph Joffre[25],
commandant en chef des armées, menaça de démissionner si la mobilisation
générale n’était pas décrétée.
Le général Joffre, par Henri JACQUIER, 1915,
musée des Invalides, Paris.
Le
tsar ayant rejeté l’ultimatum, le gouvernement Viviani décréta donc la
mobilisation générale à cinq heures de l’après midi, rapidement imité par le
gouvernement allemand.
Le
même jour, Guillaume II la guerre à la Russie, puis à la France et à la
Belgique le 3 août.
Ordre de mobilisation générale (à gauche,
affiche française ; à droite, affiche allemande), août 1914, musée des
Invalides, Paris.
Les Allemands ayant annoncé leur intention d’envahir la Belgique, bien que
ce pays soit neutre, l’Angleterre déclara la guerre à l’Allemagne le 5 août
; le lendemain, l’Autriche-Hongrie déclara la guerre à la Russie ; enfin, le
11 août, France et Angleterre déclarèrent la guerre à l’Autriche-Hongrie.
Cependant, comme les principaux belligérants disposaient d’importantes
colonies outre-mer (Canada, Australie, Afrique du Sud, Inde pour la Grande
Bretagne ; AOF, AEF[26],
Indochine pour la France.), le conflit prit rapidement des proportions
mondiales.
A
noter que l’Italie, pourtant membre de la
Triplice[27],
décida de ne pas s’engager.
Par ailleurs, d’autres pays décidèrent de prendre part au conflit au cours
des mois qui suivirent : le Japon, aux côtés de la Triple-Entente, le 23
août 1914 ; l’Empire ottoman, aux côtés de la Triplice, le 5 novembre 1914 ;
la Bulgarie, aux côtés de la Triplice, en octobre 1915 ; le Portugal, aux
côtés de la Triple-Entente, à l’été 1916 ; les Etats-Unis, aux côtés de la
Triple-Entente, en avril 1917.
2° Triple-Entente contre Triplice
(août 1914) – Près de 44 années après le conflit de 1870,
France et Allemagne étaient à nouveau sur le chemin de la guerre.
a)
Les forces en présence : le principal atout de la France, depuis le
Moyen âge jusqu’à la Révolution française, résidait dans sa force
démographique. Ainsi, les souverains français, à la tête du pays le plus
peuplé d’Europe pendant près de mille ans, avaient longtemps axé leur
stratégie militaire sur le nombre.
Cependant, en 1914, la situation avait évolué. La France, en pleine
transition démographique[28]
depuis le début du XIX° siècle, connaissait un taux de natalité inférieur à
celui de l’Allemagne. Ainsi, amputée de l’Alsace et de la Lorraine en 1871,
la France comptait moins de 40 millions d’habitants en 1914, contre 67
millions outre Rhin.
Grâce à la loi des trois ans, l’Etat-major français disposait désormais de
750 000 soldats, sans compter les combattants originaires des colonies
(zouaves, légionnaires, tirailleurs algériens, marocains, sénégalais, etc.).
Tirailleur sénégalais, 1912, musée de
l'Infanterie, Montpellier.
L’Angleterre pouvait elle aussi compter sur forces d’outre mer, ne disposant
que d’une armée regroupant 70 000 soldats de métier (ces derniers,
militaires professionnels, étaient expérimentés et bien équipés.).
La
Russie était le pays le plus peuplé, et pouvait donc théoriquement aligner
une armée d’1 300 000 soldats, plus quatre millions de réservistes.
Cependant, ces combattants étaient mal équipés et mal entraînés ; en outre,
l’Etat-major russe était médiocre.
L’Allemagne, disposant d’environ 850 000 soldats, jouissait donc d’une forte
supériorité numérique. Cependant, si la France et l’Angleterre pouvait
compter sur leurs colonies respectives pour grossir leurs rangs, ce ne fut
pas le cas des Allemands qui en possédaient peu[29]
(à noter que ces dernier répugnaient à faire combattre des Africains.).
b)
Equipement et stratégie française à l’aube du conflit : suite à la
cuisante défaite de 1871, politiques et militaires avaient mis en œuvre de
nombreuses mesures afin de doter l’armée d’un matériel adéquat.
Ainsi, comme nous l’avons vu précédemment, le fusil Lebel, adopté en
1886, disposait d’une portée de quatre kilomètres et était équipé d’un
magasin tubulaire[30]
pouvant contenir 8 cartouches.
Fusil Lebel modèle 1886 modifié 1893, musée de la Légion étrangère, Aubagne.
Les troupes coloniales, quant à elles, étaient équipées du fusil Berthier
modèle 1902/1907, qui était une évolution du Lebel (le chargeur n’était
pas tubulaire, mais vertical, ce qui empêchait les balles de rester
bloquées.).
Par ailleurs, au début de la guerre, l’armée française ne disposait pas de
mitrailleuses en grande quantité. Ainsi, l'on ne comptait que 5 100 engins
de cette catégorie, les soldats étant principalement dotés de la Saint
Etienne modèle 1907 T et de la Hotchkiss modèle 1914.
Mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914, musée
de l'Infanterie, Montpellier.
Enfin, le canon de 75 mm, adopté en 1897, était considéré
comme l’emblème de la puissance militaire française. En effet, cet engin
disposait d’une portée de tir d’environ 10 kilomètres, et pouvait tirer 6 à
20 obus[31]
par minute.
Dessin humoristique vantant les qualités du canon de 75 (le forgeron dit à
son ami soldat : Au revoir vieux frère, tu peux souhaiter bon appétit
à ton soixante-quinze, on va lui envoyer de quoi bouffer.), Le
Monde Illustré, N° 3001, 26 juin 1915.
Cependant, en axant sa stratégie sur la rapidité de l’offensive,
l’Etat-major ne prit pas soin de s’équiper de canons à longue portée, qui
manquèrent cruellement pendant la guerre de tranchées[32].
Ainsi, pour 3 680 canons de 75, l’on ne comptait que 308 canons lourds
(c'est-à-dire 210 canons de 120 mm c.[33]
modèle 1890, une centaine de
canons de 155 mm c. modèle 1904 TR.[34]
Rimailho[35],
ainsi que 14 canons de 220 mm modèle 1890/91.).
A
noter enfin que les soldats français étaient toujours équipés du
pantalon garance[36],
l’objectif étant d’être facilement repérable par l’artillerie alliée (ce
dont les Allemands profitèrent pendant l’année 1914.).
Fantassin du 27° régiment d'Infanterie,
1914, musée des Invalides, Paris.
Le
premier objectif de l’Etat-major français était de récupérer les territoires
perdus en 1871, puis d’attaquer en traversant le Rhin (il s’agissait du
plan XVII, élaboré par général
Ferdinand Foch[37].).
Cependant, cette stratégie reposait principalement sur l’offensive, à une
époque où les progrès de l’armement rendaient une guerre plus mortelle que
jamais.
Le général Foch.
c)
Equipement et stratégie allemande à l’aube du conflit : à la veille
de la guerre, l’Allemagne disposait d’un équipement sensiblement identique à
celui de l’armée française.
Ainsi, les militaires allemands étaient équipés du fusil Mauser Gewehr 98,
dotés de performances équivalentes à celle du Lebel.
Fusil Mauser Gewehr 98, musée de la Légion étrangère, Aubagne.
Par ailleurs, ces derniers disposaient de 5 250 pièces d’artillerie légère
(il s’agissait de canons de 77 mm.). Cependant, contrairement aux Français,
les Allemands étaient équipés d’un millier d’obusiers[38]
lourds, soit environ 200 de engins de 105 mm, et 872 de 150 mm.
Enfin, alors que les Français ne disposaient pas de mortiers (à l’aube du
conflit, ces derniers furent contraints de créer des engins artisanaux[39].),
l’armée allemande disposait de 150 à 180 minenwerfer (ce mortier de
76 mm pouvait tirer des projectiles de 4.5 kilogrammes sur une portée
comprise entre 300 et 1 000 mètres.).
Allemands utilisant un minenwerfer.
En
ce qui concerne la stratégie, l’Etat-major s’inquiétait d’un conflit livré
sur deux fronts, en l’occurrence contre la France et la Russie.
Mais les généraux allemands savaient que le tsar ne pourrait pas intervenir
dans le conflit avant six semaines (soit le temps de mobiliser les
troupes.), et donc que la Russie était une proie facile pendant ce court
laps de temps. Cependant, l’Etat-major ne souhaitait pas être pris au piège
de l’hiver russe, comme l’avaient été le roi de Suède Charles XII et
Napoléon Bonaparte en leur temps.
C’est ainsi que fut élaboré le plan
Schlieffen[40],
prévoyant une guerre rapide contre la France, la blitzkrieg.
Cependant, plutôt que de passer par l’Alsace, bien défendue par les
Français, les Allemands traverseraient la Belgique (malgré la neutralité de
ce petit pays.), afin de se diriger vers Paris[41].
L’Etat-major savait que le viol de la neutralité de la Belgique pousserait
l’Angleterre à participer au conflit. Cependant, les Allemands estimaient
que la mobilisation anglaise prendrait plusieurs semaines ; en outre, les
troupes britanniques, composées de soldats de métier[42],
étaient bien inférieures numériquement aux troupes allemandes.
Suite à la prise de Paris et à la signature d’un armistice avec la France,
l’Allemagne pourrait dès lors se tourner sans contraintes vers la Russie.
Cependant, l’Etat-major sous-estimait la capacité de résistance française à
l’offensive allemande. Par ailleurs, alors que le plan Schlieffen prévoyait
de détourner l’attention des français en les laissant traverser le Rhin afin
de les prendre à revers, les officiers allemands postés en Alsace eurent à
cœur de freiner l’offensive française, et parvinrent même à la repousser…
cela au prix d’importantes pertes qui manquèrent plus tard à l’Etat-major
allemand.
[1]
Il s’agit en quelque sorte de « l’ancêtre » de notre assemblée
nationale.
[2]
Parti républicain, radical et radical-socialiste.
[3]
L’Union républicaine était un parti formé par Léon Gambetta suite à
la guerre de 1870. Subissant une scission en 1882, ce mouvement
disparut en l’espace de quelques années. Il fut cependant reformé en
1910 par l’aile gauche de la Fédération républicaine, un
parti regroupant les députés de la droite conservatrice.
[4]
La SFIO, Section Française de l’Internationale Ouvrière était un
parti fondé le 23 avril 1905. La SFIO fut dissoute en 1969 pour
donner naissance au Parti socialiste.
[5]
Le Parti Républicain Socialiste, né en 1911, regroupait les
socialistes indépendants.
[6]
Poincaré était un avocat né en août 1860. Il fut élu député en 1887.
Nommé ministre à plusieurs reprises entre 1893 et 1895, Poincaré fut
nommé président du conseil en 1912, avant d’être élu à la tête de
l’Etat en janvier 1913. Pour en savoir plus sur les élections
présidentielles, voir le c), 3, section III, chapitre troisième,
la troisième république.
[7]
Le président du conseil était en quelque sorte « l’ancêtre » de
notre actuel premier ministre.
[8]
Ribot était un avocat né en février 1842. Elu député en 1877, il
siégea sur les bancs des républicains modérés. Eloigné de la vie
politique entre 1885 et 1887, suite à son échec aux élections
législatives, il fut nommé président du conseil en 1893 et 1895.
[9]
Pour en savoir plus sur la loi des trois ans, voir le a), 4, section
III, chapitre troisième, la troisième république.
[10]
Viviani était un avocat né en novembre 1861. Elu député en 1893, il
siégea sur les bancs des socialistes. Acceptant de participer aux
ministères se succédant, entre 1906 et 1914, Viviani fut vivement
critiqué par ses camarades de la SFIO (qui refusaient d’entrer au
gouvernement.). En 1911, Viviani décida donc de fonder le PRS,
composé de socialistes indépendants.
[11]
Depuis la mort du fils de l’Empereur d’Autriche François Joseph,
François Ferdinand était l’héritier de la couronne.
[12]
La Bosnie-Herzégovine avait été annexée par Vienne en 1908.
[13]
Guillaume II, né en janvier 1859, était monté sur le trône en juin
1888 suite à la mort de son père Frédéric III (qui ne régna
que 99 jours.), fils de Guillaume I°.
[14]
Rappelons que l’Allemagne et l’Autriche étaient alliés en vertu de
la Triplice (l’Italie faisait partie de l’alliance, mais en
sortit au déclenchement de la Grande guerre.).
[15]
Rappelons que la Triplice, unissant l’Allemagne, l’Autriche et
l’Italie, était une alliance défensive. Les trois pays devaient
prendre part au conflit uniquement si les des pays était attaqué (ce
qui n’était pas le cas en juillet 1914.).
[17]
La Confédération Générale du Travail, créée en septembre 1895, était
un syndicat anarchiste et révolutionnaire. Il existe encore
aujourd’hui.
[18]
En écho à la Première internationale, fondée à Londres en
septembre 1864 et dissoute en 1873. Pour en savoir plus à ce sujet,
voir le b), 4, section I, chapitre deuxième, le Second Empire.
La Seconde internationale, quant à elle, fut fondée à Paris en
juillet 1889.
[19]
Rappelons que la mobilisation générale en 1870 s’était déroulée dans
de mauvaises conditions.
[20]
Villain, incarcéré pendant toute la durée de la première guerre
mondiale, fut finalement acquitté en mars 1919. Se réfugiant aux
Baléares, il fut exécuté par les républicains espagnols en 1936.
[21]
A noter que les restes de Jaurès furent transférés au Panthéon à
l’hiver 1924.
[22]
La seconde guerre balkanique avait opposé la Bulgarie à plusieurs
Etats des Balkans. Au final, la Bulgarie fut vaincue, et abandonna
une partie de ses Etats au profit de la Grèce, de la Roumanie, de la
Serbie et de l’Empire ottoman (outrée, la Bulgarie se rapprocha de
l’Allemagne et de l’Autriche suite à ce conflit.). Pour plus de
détails sur la seconde guerre balkanique, voir le b), 4, section
III, chapitre troisième, la troisième république.
[23]
A noter que Guillaume II préféra épargner l’Angleterre, pensant
qu’elle ne participerait pas au futur conflit.
[24]
Le généralissime était le chef suprême des armées (il s’agissait
d’un grade militaire.).
[25]
Joffre, né en janvier 1852, fit ses études à l’école polytechnique.
Participant à la guerre contre la Prusse en 1870, il décida de
rejoindre le Génie suite à la fin de ses études. En 1884, il partit
pour l’Extrême-Orient, participant à l’expédition du Tonkin (pour en
savoir plus à ce sujet, voir le c), 4, section II, chapitre
deuxième, la troisième république.). Rentrant en France en
1888, Joffre fut envoyé en Afrique en 1892. Nommé général en 1901,
il rentra en France en 1903, puis fut nommé généralissime en juillet
1911.
[26]
AOF (Afrique Occidentale Française.) et AEF (Afrique Equatoriale
Française) furent respectivement organisées en 1895 et 1910.
[27]
Rappelons que la Triplice était une alliance défensive regroupant
l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, fondée en 1881.
[28]
L’on parle de transition démographique lorsque les taux de natalité
et de mortalité, élevés, diminuent jusqu’à devenir faibles.
[29]
En 1914, l’Allemagne ne possédait que quelques colonies en Afrique :
le Togo et le Cameroun (territoires envahis par l’Angleterre et la
France au début du conflit.), la Namibie (occupée à partir de 1915
par l’Afrique du Sud.) et la Tanzanie.
[30]
Le magasin tubulaire était en forme de tube (situé sous le canon.),
d’où son nom. Les balles étaient donc positionnée les unes derrière
les autres.
[35]
Du nom du concepteur du canon de 155, le lieutenant-colonel Emile
Rimailho.
[36]
Il s’agissait du pantalon réglementaire depuis 1830.
[37]
Foch, né en octobre 1851, s’engagea dans l’Infanterie lors de la
guerre de 1870. A la fin du conflit, il s’inscrivit à Polytechnique,
d’où il sortit officier en 1873. Entrant plus tard à l’Ecole
militaire de Paris, Foch y gravit les échelons, étant nommé général
en 1907.
[38]
A noter que l’obusier, à la différence du canon, effectuait des tirs
courbés, similaires à ceux d’un mortier (contrairement aux tirs
directs du canon.). Dans la pratique, l’on différencie un canon d’un
obusier à l’angle du tir : au-delà d’une courbe de 45°, l’on parle
d’obusier ; en deçà de 45°, il s’agit d’un canon.
[39]
Voir le c), 5, section IV, chapitre quatrième, la troisième
république.
[40]
Du nom de son concepteur, le maréchal Alfred von Schlieffen.