CHAPITRE PREMIER :
Le consulat, dernière institution
de la première république (1799 à 1804)
III : La seconde coalition (1798 à
1802)
1° Les premiers mois de la seconde
coalition (1798 à 1799) – La guerre de la seconde coalition avait éclaté
en 1798, opposant l’Angleterre, l’Autriche, la Russie et la Turquie à la
France.
La France en 1798.
a)
La seconde coalition sous le Directoire, succès en Allemagne (printemps
1799) : au printemps 1799, alors que Bonaparte se trouvait en Egypte[1],
l’armée du Rhin (commandée par Jean Baptiste Bernadotte.) et l’armée
du Danube (commandée par Jean Baptiste Jourdan.), étaient parvenues à
vaincre Charles Louis d’Autriche, frère cadet de l’Empereur
germanique François II (ce dernier était aussi archiduc d’Autriche.).
Portrait de François II,
Empereur germanique et archiduc d'Autriche.
b)
La seconde coalition sous le Directoire, revers en Italie (printemps à été
1799) : toutefois, si la situation au nord était satisfaisante, l’armée
d’Italie accumulait les revers. Ainsi, les Français abandonnèrent
successivement aux troupes austro-russes le Milanais, la plaine du Pô et le
Piémont.
Le
général français Barthélémy Louis Joseph Schérer, vaincu à plusieurs
reprises, fut alors remplacé par Jean Victor Marie Moreau. Ce
dernier, héros de la révolution, connut toutefois le même sort que son
prédécesseur.
Alors que Moreau reculait vers la Suisse, le général français
Etienne Jacques Joseph Mac Donald[2],
qui se trouvait à Naples, décida alors de faire jonction avec l’armée de son
compatriote.
Le général Mac Donald,
illustration issue de l'ouvrage
Mémoires de Napoléon, par Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne,
1836.
Moreau accumula les erreurs, et ne parvint pas à faire jonction avec l’armée
de Naples. L’armée des Alpes, commandée par le général Jean Etienne
Vachier Championnet, entra alors dans le conflit afin de sauver l’armée
de Moreau. Toutefois, Mac Donald perdit près de 20 000 hommes face aux
Austro-russes en juin 1799, lors de la bataille de la Trébie (6 000
tués et 12 000 prisonniers contre 900 morts et 4 000 blessés du côté de
l’ennemi.).
A
l’issue de la bataille, Mac Donald se replia vers Gênes, puis rentra à
Paris. Moreau, quant à lui, fut rappelé et envoyé rejoindre l’armée du Rhin.
Barthélémy Catherine Joubert fut chargé par le Directoire de prendre
le contrôle de l’armée d’Italie, mais fut vaincu et tué lors de la
bataille de Novi, à la mi-août 1799. Ce fut finalement Championnet qui
reçut le commandement.
2° La seconde campagne d’Italie, les plans initiaux de
Bonaparte (fin 1799) – Bonaparte, devenu premier consul, n’acceptait pas
les échecs à répétition qu’avait subi l’armée d’Italie. Dans un premier
temps, Bonaparte tenta de faire la paix avec l’Angleterre et l’Autriche,
mais les deux pays affirmèrent leur volonté de ne négocier qu’à condition du
rétablissement de la maison des Bourbon.
Le
premier consul, profitant de la mésentente entre l’Etat major russe et
autrichien (les Russes quittèrent l’Italie en fin d’année 1799, faisant la
paix avec la France en octobre.), décida alors de contre-attaquer.
Portrait de Bonaparte en tenue de
général, vers 1796-1800, par Edouard DETAILLE, vers 1900, musée des
Invalides, Paris.
Dans un premier temps, Bonaparte nomma André Masséna, commandant de
l’armée d’Helvétie, en remplacement de Championnet (ce dernier étant tombé
malade.). Assisté des généraux Nicolas Jean de Dieu Soult et Louis
Gabriel Suchet, Masséna quitta la Suisse afin de se diriger vers Gênes,
qui était assiégée par les coalisés.
Le général Masséna,
illustration issue de l'ouvrage
Mémoires de Napoléon, par Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne,
1836 (à gauche.) ; Louis Gabriel Suchet, par Adélaïde GAULT,
1834, musée des Invalides, Paris.
Bonaparte, levant une nouvelle armée, décida de lancer une double
offensive : Moreau devait attaquer l’Autriche par le sud de l’Allemagne ; le
premier consul, quant à lui, passerait les Alpes afin de prendre les
Autrichiens à revers.
Toutefois, Moreau tarda à accomplir sa tâche, Suchet fut contraint de se
replier dans le Var, et Gênes ne tarderait pas à tomber. Bonaparte décida
alors de modifier ses plans.
3° La seconde campagne d’Italie, l’arrivée de Bonaparte
(1800) – Le 9 avril 1800, l’armistice signé l’année précédente avec
l’Autriche arriva à expiration. Bonaparte demanda une prolongation, ce que
les Autrichiens refusèrent (ces derniers, de par leurs succès de l’année
passée, étaient sûrs de remporter la victoire.).
Ainsi, à la mi-mai 1800, le premier consul concentrait ses troupes en
Suisses. Accompagné des généraux Joachim Murat et Jean Lannes,
Bonaparte traversa les Alpes le 20 mai (30 floréal an VIII.) en empruntant
le col du Grand Saint Bernard (il s’agissait du passage le plus rapide mais
aussi le plus difficile.).
Napoléon au col du Grand Saint Bernard, musée du Louvre, Paris.
Au
cours du printemps, les Français s’emparèrent de plusieurs villes au
nord-ouest de l’Italie, prenant Milan le 2 juin 1800 (13 prairial an VIII.).
Fusilier du 23° régiment de ligne, règlement de 1800, musée de l'Infanterie,
Montpellier
Mais deux jours plus tard, Gênes tomba entre les mains des Autrichiens
malgré une résistance héroïque. Soult, blessé lors d’une offensive, fut
capturé par l’ennemi ; les Autrichiens, impressionnés par la défense de
Masséna, acceptèrent que les assiégés quittent la ville les armes à la main.
Le général Soult,
illustration issue de l'ouvrage
Mémoires de Napoléon, par Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne,
1836.
Masséna et ses hommes ne tardèrent pas à rejoindre les troupes de Bonaparte,
ce dernier cherchant à empêcher la jonction des armées autrichiennes et
britanniques.
Attaquant l’ennemi, Lannes remporta la bataille de Montebello le 8
juin 1800. A noter toutefois que les deux armées ne comptaient qu’une
dizaine de milliers d’hommes chacune (au même moment, Bonaparte recherchait
le gros de l’armée autrichienne.).
Jean Lannes, maréchal
de l'Empire, par Julie VOLPELIERE, 1834, musée des Invalides, Paris.
Peu de temps après, Louis Charles Antoine Desaix arriva à Toulon,
puis rejoignit rapidement Bonaparte en Italie (le nouveau venu avait quitté
l’Egypte, n’appréciant guère la politique qu’y tenaient les Français.).
Le général Louis Charles Antoine Desaix, par Charles de STEUBEN,
1834, musée des Invalides, Paris.
4° La seconde campagne d’Italie, la bataille de Marengo (juin
1800) – Le 13 juin au soir, le premier consul avait envoyé des
éclaireurs à la recherche de l’armée ennemie.
Bicorne et habit de général de division
porté par le général Bonaparte à la bataille de Marengo, vers 1798-1800,
musée des Invalides, Paris.
Toutefois, les Autrichiens avaient décidé d’attaquer les Français par
surprise, s’approchant d’eux pendant la nuit. Au petit matin du 25 prairial
an VIII, la bataille de Marengo débuta (le combat eut lieu dans le
Piémont, près du village de Spinetta Marengo.).
L’affrontement ne commença pas sous les meilleurs auspices pour Bonaparte,
qui se trouvait en infériorité numérique (28 000 Français contre 33 000
Autrichiens.), après avoir envoyé plusieurs milliers d’hommes en
reconnaissance.
La bataille de Marengo.
En
début d’après midi, l’infanterie déplorait d’importantes pertes. Les
généraux français commencèrent alors à reculer afin d’adopter une posture
plus défensive. Le maréchal autrichien Michael von Melas, sûr de la
victoire, décida alors de gagner Alexandrie[3]
afin d’annoncer sa victoire à l’archiduc d’Autriche.
Toutefois, le général Desaix, qui avait été envoyé en éclaireur, se trouvait
non loin du champ de bataille quand avait débuté l’affrontement. Comprenant
que les Français étaient attaqués, il décida alors de faire rebrousse chemin
en toute hâte. Vers 15 heures, l’arrivée des 10 000 hommes de Desaix changea
l’issue de la bataille, et les Français parvinrent finalement à repousser
les Autrichiens.
Desaix sauva Bonaparte mais le paya de sa vie, mortellement blessé au cours
du combat.
La mort de Desaix à Marengo, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.
Le
même jour fut assassiné le général Jean Baptiste Kléber, qui était
resté en Egypte suite au départ de Bonaparte. Ce dernier, sommé par les
Anglais en janvier 1800 de se rendre sans conditions, avait décidé de
continuer la lutte, parvenant à vaincre ces derniers lors de la bataille
d’Heliopolis (20 mars 1800.). Par la suite, Kléber avait conquis tout le
sud de l’Egypte.
Le général Jean Baptiste Kléber,
par Adèle de KERCADO, vers 1830, musée des Invalides, Paris.
Le
successeur du défunt, Jacques François Menou, harcelé par les raids
anglais, fut finalement contraint de faire soumission en juin 1802. Les
Britanniques acceptèrent de rapatrier en France les vétérans de l’armée
d’Egypte, ces derniers emportant avec eux plusieurs milliers d’antiquités
égyptiennes.
5° La seconde coalition s’achève défaite pour les Autrichiens
(été à hiver 1800) –
Suite à la bataille de Marengo, les Français s’emparèrent de Gênes puis
d’Alexandrie, où s’était réfugié le maréchal von Melas. Bonaparte retrouvait
ainsi tous les territoires perdus en 1799, à l’exception de Mantoue (à noter
qu’il ne s’agissait pas d’un traité de paix mais d’un simple armistice.).
a)
La fin de la seconde campagne d’Italie (été à hiver 1800) : le premier
consul, constatant que la victoire était acquise, décida de rentrer à Paris
(ce dernier arriva dans la capitale le 3 juillet dans la soirée.).
En
Italie, Masséna fut destitué (ce dernier ayant multiplié les pillages.), et
le commandement de l’armée d’Italie fut confié au général Guillaume Marie Anne
Brune.
Guillaume Brune, par Rose Jeanne FAJON, 1834, musée des
Invalides, Paris.
Ce
dernier s’empara de Florence et de la Toscane en octobre ; Soult, libéré
suite à la bataille de Marengo, reçut le commandement de l’armée de Naples.
En
décembre, le général Mac Donald fut chargé de se rendre en Italie afin de
faire jonction avec les troupes de Brune. L’objectif était alors d’attaquer
les Autrichiens qui s’étaient installés non loin de Mantoue.
L’armée d’Italie, victorieuse, parvint alors à repousser l’ennemi,
s’emparant de Vérone, Mantoue et Ferrare.
Fusil de grenadier (modèle 1777 modifié an IX.) et fusil de dragon (modèle
1777 modifié an X.), musée de l'Infanterie, Montpellier.
b)
L’Autriche vaincue en Allemagne (fin 1800) : en fin d’année 1800, Moreau
progressait dans la vallée du Danube, marchant vers Vienne (la capitale de
l’Autriche.). Le maréchal autrichien Paul Kray proposa alors un
armistice à Moreau, que ce dernier décida d’accepter car il manquait de
munitions. Toutefois, le comportement de Kray ne plut guère à François II,
qui décida de placer son frère Jean Baptiste d’Autriche à la tête de
l’armée.
Les Autrichiens décidèrent alors d’attaquer l’aile droite de l’armée
française, le 3 décembre 1800 (12 frimaire an IX.) ; mais Moreau, qui fut
mis au courant du plan de l’ennemi, décida de s’installer dans la forêt de
Hohenlinden. Le massif, particulièrement touffu, perturba la progression des
Autrichiens. Moreau décida alors d’en profiter, attaquant l’ennemi sur ses
arrières.
La bataille de Hohenlinden, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.
La
bataille de Hohenlinden fut un grave échec pour les Autrichiens, qui
perdirent près de 15 000 hommes (environ 10 000 prisonniers, ainsi que 5 000
tués ou blessés.).
A
noter que Moreau, trop prudent, n’arriva pas à Vienne avant la signature des
accords de paix, ce qui aurait pu conférer un avantage non négligeable à la
France lors des négociations.
6° Le traité de Lunéville, la fin de la guerre contre
l’Autriche (février 1801) – Les Autrichiens, vaincus aussi bien en
Allemagne qu’en Italie, décidèrent de mettre en place des pourparlers.
Ainsi, Brune signa l’armistice de Trévise en janvier 1801,
contraignant les Autrichiens à se replier derrière le fleuve Tagliamento.
Le
9 février 1801 (20 pluviôse an IX.) fut alors signé le traité de
Luneville, similaire au traité de Campo-Formio signé en 1797.
L’Autriche reconnaissait à la France la possession des Pays bas et de la
rive gauche du Rhin ; devait céder le duché de Toscane, alors entre les
mains de Ferdinand III, frère de Joseph II ; devait reconnaitre la
république batave et la république helvétique (Hollande et Suisse.), ainsi
que la république cisalpine et la république ligurienne (Milan et Gênes.).
En
contrepartie, la France reconnaissait à l’Autriche la possession de Venise,
la Vénétie, l’Istrie et la Dalmatie.
Par la suite fut signé le traité d’Aranjuez, entre la France et
l’Espagne (21 mars 1801.).
Le
duché de Toscane, cédé à la France par l’Autriche, fut alors transformé en
royaume d’Etrurie et cédé à
Ludovic I° de Bourbon[4].
Ce dernier, en contrepartie, accepta de céder le duché de Parme à la France
(qui fut transformé en département en 1808.). Le roi d’Espagne Charles IV,
en outre, devait céder la rive ouest du Mississipi à la France[5],
ainsi que l’île d’Elbe.
Charles IV, roi d'Espagne.
7° La fin de la seconde coalition (1801 à 1802) – Suite à
la paix de Luneville, les Anglais étaient plus isolés que jamais. En effet,
l’Autriche avait fait la paix avec la France (février 1801.) ; le sultan
ottoman Sélim III accepta de mettre un terme au conflit en octobre
1801 ; et la Russie avait accepté de rester neutre (à noter toutefois que le
tsar Paul I°, favorable à la France, fut assassiné dans la nuit du 28
au 29 mars 1801. Son successeur, Alexandre I°, fut moins favorable
aux Français.).
Alexandre I°, tsar de Russie.
a)
La paix d’Amiens (mars 1802) : le premier consul, constatant que Le roi
d’Angleterre Georges III était disposé à négocier, décida alors
d’entamer des pourparlers avec les Britanniques. Les préliminaires de la
paix d’Amiens furent alors signés en octobre 1801 (y participèrent
Français et Anglais, ainsi que des émissaires d’Espagne et de la république
batave.).
Georges III, roi d'Angleterre.
A
noter toutefois que la paix d’Amiens ne fut finalement signée qu’en mars
1802. Tout d’abord, les deux belligérants devaient restituer les territoires
qu’ils s’étaient mutuellement dérobés (à l’exception de Ceylan et de la
Trinité qui resteraient entre les mains des Britanniques.).
Par ailleurs, l’Angleterre restituait le Cap de Bonne Espérance aux
Hollandais ; confirmait les droits de pêche des Français à Terre Neuve ; et
rendait à Malte son indépendance (l’île avait été prise par les Français en
1798, puis par les Anglais en 1800.). Enfin, la France devait évacuer Naples
et Rome ; rendre l’Egypte à l’Empire ottoman ; et dédommager le
stathouder[6]
Guillaume V d’Orange-Nassau, renversé
lors de la proclamation de la république batave (Hollande.).
La
paix d’Amiens rendit Bonaparte plus populaire que jamais.
La France en 1802.
b)
L’échec français aux Antilles (1802 à 1803) : le premier consul,
constatant qu’il avait dès lors les mains libre, décida de lancer une
expédition contre Saint Domingue qui s’était révoltée. Charles Victor
Emmanuel Leclerc, époux de Pauline Bonaparte, reçut alors le
commandement, partant vers le nouveau monde le 11 décembre 1801 dans la
soirée. Arrivant à Saint Domingue le 1er février 1802 (12
pluviôse an X.), les Français ne tardèrent guère à rencontrer de nombreuses
difficultés (le 20 mai 1802, l’esclavage fut rétabli.).
Pauline Bonaparte.
Leclerc, ayant perdu la moitié de son armée, parvint toutefois à s’emparer
de François Dominique Toussaint (surnommé Toussaint Louverture.),
le cher des insurgés de Saint Domingue (ce dernier fut alors envoyé en
France, et mourut emprisonné en avril 1803.)
Toussaint Louverture.
Les Français, amoindris par la maladie, furent contraints de réprimer un
nouveau soulèvement en septembre 1802 (fructidor an X.).
Leclerc, frappé par le choléra, mourut le 2 novembre 1803 (11 brumaire an
XI.), 24 000 de ses hommes étaient morts, et plus de 7 000 agonisaient dans
les hôpitaux de Saint Domingue. Seule une poignée de soldats rentrèrent en
France au cours de l’été 1803.
Le
1er juillet 1804 (12 messidor an XII.), Saint Domingue déclara
son indépendance, adoptant le nom d’Haïti (l’île était appelée ainsi par les
amérindiens avant l’arrivée des colons européens.).
[1]
Pour en savoir plus sur la campagne d’Egypte, voir le 6, section IV,
chapitre quatrième, la Révolution française.
[2]
Ce dernier était le fils d’un Ecossais réfugié en France, favorables
à la cause jacobite. En 1688, le roi d’Angleterre Jacques
II Stuart fut chassé du trône par son gendre, Guillaume III
d’Orange-Nassau. Tous les descendants du souverain déchu
n’eurent donc de cesse, depuis le XVII° siècle jusqu’à aujourd’hui,
de se battre pour leur rétablissement sur le trône. A noter que les
Ecossais étaient favorables aux jacobites, le roi Jacques II Stuart
appartenant à une très ancienne famille d’origine écossaise. Hasard
des alliances matrimoniales, l’actuel prétendant jacobite au trône
d’Angleterre est Maximilien Emmanuel Louis Marie von Wittelsbach,
prince de Bavière.
[3]
Alexandrie fut fondée en 1168 par la ligue lombarde, en
honneur au pape Alexandre III. L’objectif était de perturber
les voies de communication de l’Empereur germanique Frédéric
Barberousse entre l’Allemagne et l’Italie. Pour en savoir plus à
ce sujet, voir le 7, section II, chapitre troisième, l’Empire
germanique et l’Eglise.
[4]
Ludovic I° était un descendant du roi d’Espagne Philippe V,
petit fils de Louis XIV. A noter que le royaume d’Etrurie fut
finalement transformé en département en 1807.
[5]
La Louisiane avait été divisée à l’issue de la guerre de Sept Ans,
opposant la France à l’Angleterre. La partie est fut cédée aux
Britanniques, la partie est revint à l’Espagne. En 1783, à l’issue
de la guerre d’indépendance américaine, l’Angleterre céda la
moitié est aux colons américains. Pour en savoir plus sur la guerre
de Sept Ans,
cliquez là; pour plus de détails sur la guerre
d’indépendance américaine,
cliquez ici.
[6]
Le stathoudérat est une fonction politique et militaire née en
Flandres au cours du Moyen âge. Les stathouders (ce qui signifie
‘lieutenant’.) avaient comme objectifs de protéger une province lors
de l’absence du souverain. Après avoir obtenu leur indépendance
vis-à-vis de l’Espagne au cours du XVI° siècle, chaque Etat des
Provinces Unies décida de nommer un stathouder, chargé de diriger
l’armée. Depuis le XVI° siècle (malgré quelques interruptions.), le
stathoudérat était devenu héréditaire en Hollande, détenu par la
famille Orange-Nassau.