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Mythologie
 
 

 

 

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Histoire de la Grèce antique


CHAPITRE QUATRIÈME : L'époque hellénistique (IV° - I° siècles avant Jésus Christ)

 

I : Les Diadoques se partagent l’Empire

           

            1° Les prétendants au trône – Le 13 juin 323 avant Jésus Christ, Alexandre mourut.

Les Diadoques devant le tombeau d'Alexandre, enluminure du XV° siècle.

Il laissait comme seul héritier un enfant qu’il avait conçu avec Roxane, mais qui n’était pas encore né.

En outre, Alexandre avait éliminé tous les prétendants au trône de Philippe II, à la mort de ce dernier. Il ne restait donc de cette famille que Philippe III Arrhidée, que le père d’Alexandre avait conçu avec Philinna de Thessalie, une de ses épouses.

Tétradrachmes à l'effigie de Philippe III, vers 320 avant Jésus Christ, Altes museum, Berlin.

Cependant, ce dernier était mentalement déficient, peut être à cause d’un poison concocté par Olympias, qui aurait voulu débarrasser son fils d’un rival potentiel (n’étant pas dangereux, Alexandre ne l’élimina pas à la mort de Philippe II.).

Quoi qu’il en soit, bien que les Diadoques[1] réunis à Babylone eurent deux conceptions différentes concernant la gestion de l’Empire (les uns, comme Perdiccas, souhaitaient un pouvoir central fort ; les autres, comme Ptolémée, désiraient mettre en place un système fédéral.), Philippe III fut nommé roi, et les droits de l’enfant d’Alexandre furent préservés (à sa naissance, il fut proclamé roi sous le nom d’Alexandre IV.).

 

            2° Le partage de l’Empire – En 323 avant Jésus Christ, l’Empire ne pouvant être gouverné par un des deux prétendants à la couronne, les Diadoques répartirent entre eux la gestion des différentes régions.

Il faut cependant noter qu’à cette époque, aucun n’imaginait morceler égoïstement l’Empire d’Alexandre (contrairement à ce que l’on pourrait croire de nos jours.). Il s’agissait simplement de répartir entre les fidèles du défunt le contrôle des différentes satrapies, tout en conservant l’unité de l’Empire. 

Les onze Diadoques partagèrent leurs tâches de la façon suivante :

Perdiccas reçut la gestion des satrapies d’Asie ; Cratère, qui n’était pas un Diadoque et absent lors du partage, fut nommé prostatès, une sorte d’intendant général (en outre, il reçut la régence[2].) ; Antipater fut confirmé dans son poste de régent de Macédoine, et conserva la Grèce ; Cassandre fut placé à la tête des hypaspistes[3] ; Séleucos reçut le commandement de la cavalerie ; et l’infanterie fut confiée à un Grec nommé Méléagre.

En outre, Ptolémée reçut l’Égypte, où il établit durablement la dynastie des Lagides[4] ; Antigone Monophtalmos (ce qui signifie ‘le borgne’, ce Diadoque ayant perdu l’usage d’un oeil.) reçut la Lycie, la Pamphylie et la Phrygie ; Lysimaque reçut la Thrace (prise à Antipater.) ; Léonnat reçut la Phrygie hellespontique ; Asandros[5] reçut la Carie ; Eumène de Cardia eut la Paphlagonie et la Cappadoce ; et Peithon eut la Médie.

D’autres personnes, qui n’étaient pas des Diadoques, reçurent néanmoins des postes important : la Cilicie fut confiée à Philotas ; la Syrie fut confiée à Laomédon ; et la Petite Médie fut confiée à un Perse nommé Antropater. D’autres orientaux furent maintenus à leur poste, comme Taxile et Pôrôs en Inde, et Oxyartès en Bactriane.   

Le fait d’envoyer aux quatre coins du globe tous les Diadoques entraînait deux choses : d’une part, cela permettait au jeune Empire de s’affermir dans les régions les moins soumises ; mais, d’autre part, cela engendrait des velléités autonomistes de la part des différents Diadoques. 

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[1] Diadoque signifie ‘successeur’, en grec.

[2] A noter qu’une légende (sans doute postérieure.) raconte qu’Alexandre, alors sur son lit de mort, aurait choisi Cratère comme successeur : en effet, quand les Diadoques se rapprochèrent de leur roi agonisant pour qu’il leur dise qui serait son successeur, Alexandre aurait prononcé « Cratère. » Cependant, en grec, le nom ‘Cratère’ peut devenir le mot ‘le plus fort’, selon l’intonation de voix. Selon cette légende, les luttes entre Diadoques découleraient de cette mauvaise interprétation…

[3] Les hypaspistes étaient les soldats d’élite de l’armée macédonienne (nous avons évoqué leur création en 1, section VIII, chapitre troisième, histoire de la Grèce antique.).

[4] Le nom de famille ‘Lagide’ provenait du nom du père de Ptolémée, qui s’appelait Lagos. D’ailleurs, ce dernier n’était peut être pas le vrai père de Ptolémée, et aurait en fait pris ce rôle à la demande du vrai géniteur, à savoir Philippe II de Macédoine. Ptolémée aurait donc peut être été le demi frère d’Alexandre le Grand.

[5] Asandros était le frère de Parménion, qu’Alexandre avait fait exécuter, comme nous l’avons vu en 7, section IX, chapitre troisième, histoire de la Grèce antique.

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