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Mythologie
 
 

 

 

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Les Mérovingiens


CHAPITRE DEUXIÈME : Clovis (481 à 511)


I : État de la Gaule à l’avènement de Clovis (481)

 

            1° Divisions géographiques – Comme nous l’avons vu lors du chapitre précédent, le morcellement de l’Empire romain avait entraîné la formation de plusieurs royaumes en Gaule. Lorsque Clovis fut élevé sur le pavois, l’on comptait plusieurs entités rivales : les Francs (de Tournai au Rhin), les Romains (entre la Loire et la Somme), les Wisigoths (de l’Hispanie jusqu’à la Loire), les Burgondes (dans la vallée du Rhône), les Alamans (dans la région alsacienne), et les Bretons (l’actuelle Bretagne avait obtenu son indépendance depuis plusieurs décennies).

Le royaume des Francs à l'arrivée de Clovis sur le trône, en 481.

Hors des frontières de Gaule, l’on comptait les Hérules, en Italie (vaincus par les Ostrogoths en 493) ; les Angles et les Saxons (qui avaient conquis l’actuelle Angleterre) ; ainsi que l’Empire d’Orient, qui, bien que n’ayant guère les moyens d’intervenir en Gaule, conservait une importante valeur symbolique.

 

Si aujourd’hui, le néophyte pourrait s’imaginer que les Francs faisaient office de peuple dominant à l’avènement de Clovis, la réalité était bien différente. Ainsi, le roi des Francs était à la tête d’un bien petit royaume, comparé aux importantes possessions des Wisigoths. Ainsi, ces derniers faisaient figure de favoris dans la future bataille pour la domination de la Gaule.

 

            2° Divisions religieuses – Le christianisme, apparu au Proche-Orient à compter du II° siècle après Jésus-Christ, fut vivement critiqué par les élites romaines. En effet, non seulement les chrétiens menaçaient les vieilles traditions païennes (dont le culte de l’Empereur, divinisé à sa mort), auxquelles les Romains étaient attachés, mais en outre ils refusaient d’exercer le métier des armes.

Persécutés pendant plusieurs siècles, les chrétiens virent leur situation s’améliorer sous le règne de Constantin I°, qui promulgua un édit de tolérance en 313 ; puis, en 392, Théodose I° fit du christianisme la religion officielle de l’Empire romain.  

 

Cependant, au cours des premiers siècles de notre ère, le christianisme n’était pas régi par une série de dogmes, comme c’est le cas aujourd’hui. Ainsi, plusieurs questions restaient en suspens, telles que la nature du Christ, la date des fêtes chrétiennes (Noël, Pâques, etc.), les zones d’influence des différents patriarcats, etc.

 

En 325, l’Empereur Constantin réunit un concile à Nicée[1], afin que de permettre aux évêques de définir une doctrine commune.

Les discussions, qui se poursuivirent pendant des mois, firent la part belle à la querelle de l’arianisme[2]. Ainsi, alors que la majorité des conciliaires affirmaient que Dieu et le Christ étaient tous deux de nature divine, les partisans de l’évêque Arius considéraient que Jésus, de par sa nature humaine, ne pouvait pas être placé sur le même pied d’égalité que Dieu.

Finalement, comme Constantin avait besoin d’une Eglise unie pour consolider son pouvoir, il décida de forcer la main des évêques qui excommunièrent Arius et ses partisans.

 

Cependant, si Arius avait été mis en minorité lors du concile, ses thèses se répandirent au sein de nombreuses tribus barbares, évangélisées par des ariens.

En 481, alors que les Francs étaient restés fidèles au paganisme, leurs adversaires (Wisigoths, Burgondes, Vandales, Burgondes et Ostrogoths) s’étaient convertis à l’arianisme depuis déjà plusieurs décennies.

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[1] Aujourd’hui Iznik, en Turquie.

[2] A ne pas confondre avec la théorie de la race Aryenne prônée par le troisième Reich.

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