Clovis, ou la France chrétienne
Livre
douzième |
Par la vaste forest les sœurs portent leur rage :
D’innocens voyageurs font un triste carnage.
Plus grand est le combat, plus grands sont leurs transports,
Quand la gloire se mesle à leurs cruels efforts.
De sang, de plus en plus, elles sont affamées.
Par tout, de corps meurtris les routes sont semées.
Et chacune souhaite en son cœur inhumain,
Que le roy mesme s’offre à leur sanglante main.
Comme par les vallons des partiques montagnes,
Fondent sur les troupeaux deux tygresses compagnes ;
Au mespris des pasteurs, et des dogues ardents,
Du meurtre de cent bœufs ensanglantent leurs dents ;
Abandonnent aux loups les gorges déchirées ;
Et dédaignent les corps, du seul sang alterées.
La cruelle Albione, et la fiere Yoland,
Ainsi laschent la bride à leur courroux brulant :
De forest en forest poussent leur violence :
Sont lasses de fraper, plustost que de vangeance ;
Et conçoivent l’espoir, dans leurs vastes projets,
De faire que Clovis soit un roy sans sujets.
Par deux bandes enfin d’un tel meurtre animées,
Dans un taillis épais elles sont enfermées.
En vain pour leur salut s’anime leur valeur.
Le forfait trop frequent cause un juste malheur.
Soudain on les desarme et de casque et d’épée :
Et sur elles chacun à la veüe occupée,
Doutant comment nature, avec tant de beauté,
A joint tant d’insolence, et tant de cruauté.
Pour ne laisser agir qu’un courroux legitime,
On reserve au monarque à punir ce grand crime.
Vers Paris on les traisne ; et leurs bras impuissans
Sont rudement serrez par des liens pressans.
Lisois, de qui l’ardeur l’emporte et le captive,
Cherchoit de bois en bois sa belle fugitive ;
Resolu, si jamais elle brille à ses yeux,
Ne pouvant l’arrester, de la suivre en tous lieux.
Il void la bande armée, et fiere de la prise.
Il void le doux object qui dompta sa franchise ;
Et qu’un lien honteux serre ses belles mains.
Ah ! Dit-il, insolens, ah ! Tygres inhumains,
Comment a pû vostre ame insensible et barbare,
Faire une outrage indigne à sa beauté si rare ?
Il veut qu’on la destache ; et d’un œil irrité
Veut que la troupe cede à son authorité.
Nul front ne s’en émeût ; nul pas ne s’en retarde.
Il met le fer en main : soudain la hallebarde
A son effort s’oppose, et le rend sans effect.
Quelle offense, dit-il, quel crime, quel forfait,
A merité ces nœuds, et ces cordes infames ?
Il veut percer l’obstacle ; et l’ardeur de ses flames
Allume dans son cœur la honte et le courroux.
Il pousse, il tourne, il cherche un passage à ses coups.
Comme un loup, de la faim sentant l’aspre furie,
Cherche allentour d’un parc, ou d’une bergerie,
Le defaut de l’enceinte, ou des foibles parois.
Par tout le chien s’oppose, et double ses abbois.
Ainsi vers quelque part qu’il fasse une entreprise,
Les gardes vont jaloux, et deffendent leur prise.
Enfin l’amant fougueux comprend par divers cris,
Que cent corps par leurs mains dans les bois sont meurtris :
Qu’on les conduit au roy. L’estonnante parole
Confond toute sa rage, et soudain le console.
Il pique vers Clovis, precipitant son cours :
Occupe son oreille, et previent leurs discours.
De l’escorte enflammée il blasme l’insolence ;
Et prepare son cœur à vanger l’innocence.
On les offre au grand roy, qui rendoit aux françois
Ses justes jugemens selon leurs vieilles loix.
Toutes deux d’un front bas, et honteuses et fieres,
N’osent sur leur vainqueur élever leurs paupieres,
Aussi-tost à Clovis leurs visages connus,
Causent mille pensers, en son cœur retenus.
Par cent bouches alors de vangeance embrasées,
De tant de sang épars, elles sont accusées.
Hé quoy ? Dit Albione, est-ce un crime en ces lieux,
De repousser l’effort au sexe injurieux ?
Quoy ? Verser tant de sang ? Repart toute la bande.
C’est pour laver, dit-elle, une fureur si grande.
Le prince importuné de cent confuses voix,
En dépose la garde aux veilles de Lisois,
Jusqu’au jour qu’il rendra son arrest legitime,
Alors qu’il aura sceu l’innocence, ou le crime.
Un murmure s’émeut, sourd et tumultueux ;
Comme quand vers leurs bords, les flots impetueux
Retournent fremissans, l’un sur l’autre se poussent :
Puis du choc irritez, sur eux-mesmes rebroussent.
Ainsi courent les bruits des propos murmurans,
Par qui la foule éclost cent pensers differens.
Lisois trop satisfait prend la main chere et belle :
Pour son roy, pour luy-mesme, heureux garde, et fidelle.
Puis Clovis mande Aurele ; et consulte à l’écart
Sur ces cruelles sœurs que luy rend le hazard :
Juge, par les transports dont se vangeoient leurs flames,
Qu’il doit tout redouter de ces meurtrieres ames :
Qu’en leur haine est à craindre et le charme et le fer ;
Et tout ce qu’a d’horrible et la terre et l’enfer.
Il commande à Lisois que d’une garde forte
Soudain de son palais il munisse la porte :
Imposant à ses soins une severe loy,
Qu’ils soient du grand depost les garends à son roy.
De charmans entretiens, de plaisirs et d’adresses,
L’amant veut adoucir la prison des princesses.
Il les flate : il s’excuse, en gardant leur sejour,
Sur deux maistres puissans, son prince, et son amour.
Il adore Yoland : dit, quand elle est plaintive,
Que luy-mesme est aux fers, captif de sa captive.
Que puisque sa franchise est prise en ses appas,
Il ne peut à leurs vœux donner ce qu’il n’a pas.
Cette excuse frivole à leur ame est sensible :
Et renforce l’aigreur de leur cœur invincible.
Yoland de dédains afflige son amant :
De l’indigne prison se plaint à tout moment :
Dit qu’il employe en vain des vœux qu’elle rejette :
Que de son fier monarque elle n’est point sujette.
Qu’elle est de sang royal : qu’elle ignore ses loix ;
Et qu’en elles, son maistre offense tous les rois.
Que le flamand, l’anglois, les princes d’Allemagne,
Les bourguignons, les gots, et les peuples d’Espagne,
Meslant leurs interests, d’un fer vangeur et prompt,
Viendroient au sang des francs laver ce lasche affront.
Que Clovis aux bien-faits rend un prix honorable,
Ayant eu sa retraite au palais secourable,
Quand la terre et le ciel, contre luy s’émouvans,
L’assaillirent soudain d’eaux, de feux, et de vents :
Où par divers plaisirs il soulagea sa peine ;
Et dont il s’éloigna d’une fuite soudaine.
Qu’il monstre qu’un bien-fait en luy n’est pas perdu :
Qu’aux dames il rend bien l’honneur qui leur est dû :
Au lieu de soins courtois, de devoirs, de services,
Les dévoüant aux fers, aux prisons, aux suplices.
Ces reproches, naissans de leurs cœurs irritez,
A Clovis par Lisois en vain sont reportez.
Elles parent en vain avec ces foibles armes,
Pensant qu’il ne sçait pas leur malice et leurs charmes.
Le roy cache à Lisois sa plus forte raison ;
Et refuse à ses vœux d’adoucir leur prison.
L’amant plein de dépit, le cache dans son ame.
Eloigné de son maistre, il l’accuse, il le blâme.
Mais l’ennuy le plus fort qui le vient émouvoir,
Est de voir que luy-mesme il perd tout son espoir.
Comment prés d’Yoland peut-il plus se deffendre ?
Que peut-il alleguer ? Qu’oseroit-il pretendre ?
Pour elle, prés du roy sa voix n’a nul credit.
Pour luy-mesme, prés d’elle, il demeure interdit.
Souvent à son secours vient le vaillant Volcade,
Qui des chastes amans regit une brigade,
Par les liens du sang au guerrier engagé :
Et le soin de leur plaire est entr’eux partagé.
Par ses adroits propos, des deux belles princesses
Il tasche d’amoindrir les piquantes tristesses.
A sa chere Alpheïde attaché par ses feux,
Par mutuels desirs, par le temps, par ses vœux,
Par les constantes loix de la bande fidelle,
Prés d’Albione il trouve Alpheïde moins belle.
Tout luy plaist d’Albione, et la rare beauté,
Et la taille, et la mine, et l’aimable fierté,
Et sa tige royale, et sa douceur auguste,
Et sa noble tristesse, et sa douleur si juste.
Son cœur émeû pour elle à la tendre pitié,
Le trompe, le trahit, laisse entrer l’amitié,
Et le soin de complaire à son dépit extreme :
Puis à feux découverts laisse entrer l’amour mesme.
Du charme de ses yeux il ne peut s’assouvir :
Il s’y brule : il conçoit l’ardeur de la servir ;
Au peril de cent morts, de sauver la princesse ;
Infidelle à son maistre, ainsi qu’à sa maistresse.
Sa flame criminelle, et son honteux dessein,
Veulent perdre la honte, et sortir de son sein.
Et voyant de Lisois l’ame prompte et vaillante,
Des graces d’Yoland allumée et boüillante,
Il veut de son amy joindre les feux aux siens,
Pour soulager les sœurs, et rompre leurs liens.
Il le tente ; et cognoist que son cœur n’est point traistre ;
Amoureux d’Yoland, mais fidele à son maistre.
Pour sauver Albione il se void sans pouvoir :
Prés du sage Lisois, perfide à son devoir ;
Prés des yeux d’Alpheïde, un amant infidelle ;
Et dans sa troupe il souffre une honte eternelle.
Il ressent en tous lieux son crime et son malheur.
L’esprit fond sous l’ennuy, le corps sous la douleur.
Dé-ja de ses langueurs Alpheïde est malade.
Et triste prés du lit de son aimé Volcade,
S’enquiert quel est son mal, pour le mieux soulager.
Sa demande l’accroist, au lieu de l’alleger.
D’elle il n’implore plus ny la pitié ny l’aide.
Ce n’est plus de sa main qu’il attend son remede.
Des princesses, Lisois et les jours et les nuits,
Souffre seul et la plainte, et ses propres ennuis.
Cependant des meurtris les femmes éplorées,
Les meres, les enfans, les sœurs desesperées,
Font oüir leurs clameurs dans l’hostel de Lisois,
Et portent jusqu’au roy leurs douloureuses voix.
Albione et sa sœur, de ces cris agitées,
Devant un juge austere aux tesmoins presentées,
D’ennuis impatiens promptes à se ronger,
Veulent rompre leurs fers, mais non sans se vanger :
Consultent les demons, et leur propre malice,
Qui surpasse en fureur l’enfer mesme complice.
Par cent feux allumez dans la vaste maison,
Elles veulent franchir leur honteuse prison.
Maint esprit leur apporte et du soufre l’écume,
Et la luisante poix, et le gluant bitume.
Par Chromis et Myrrhine, en deux obscures nuits,
Les portes, les planchers, les murs en sont enduits.
Les sœurs font murmurer de magiques paroles ;
Et de naphte brulant emplissent des fioles,
Dont tout corps par le feu doit se voir enflammé ;
Et qui voudra l’esteindre, en doit estre allumé.
Telle eau choisit Medée inhumaine et jalouse,
Pour le present funeste à la nouvelle espouse,
Dont, pour punir les feux du perfide Jason,
Un roy fut consumé, sa fille et sa maison.
Dans leur aspre courroux, des nuits le noir silence
Est moins propre à leur gré pour combler leur vangeance.
Il faut que le soleil éclaire leur fureur.
Plus la foule croistra, plus il naistra d’horreur.
Soudain en lieux divers les flames sont semées.
Dé-ja montent aux cieux les épaisses fumées.
L’on void les soliveaux, les murs, les toits flambans,
Les combles élevez aux abymes tombans.
Le feu vomit par tout sa force furieuse,
Qui petille, et par tout s’accroist victorieuse.
Il ondoye : et les vents aident à l’attiser :
Et l’eau mesme ne sert qu’à le mieux embrazer.
Par son propre ennemy sa fougue se renforce.
De tout ce qui s’oppose, il en fait son amorce.
Tout au desastre accourt. Les gardes du palais,
Et les voisins émeûs, et les actifs valets,
Vont chercher en tous lieux les secourables ondes,
Les fontaines, les puis, les cisternes profondes,
Et la Seine voisine, et les courans ruisseaux.
Rien ne sert : le feu regne au mespris de tant d’eaux.
Les vases d’or, d’argent, et les bronzes antiques,
Pesle-mesle fondus, coulent par les portiques,
Dont les ruisseaux boüillans, riches et dangereux,
Brulent d’un traistre cours les pieds des malheureux.
Des deux villes jadis telle fut l’avanture,
Quand les feux ensoufrez, vangeurs de la nature,
Dont un peuple changeoit les ordres éternels,
Consumerent le crime avec les criminels.
Les sœurs, avec leur suite, en une ample écurie,
Vont cacher leurs desseins, et leur noire furie :
Montent quatre coursiers : puis d’un cœur inhumain,
Chacune sort superbe, et la fiole en main,
Pleine de l’eau magique, huileuse et consumante,
Du mur passent d’un saut une bresche fumante.
L’on veut les arrester par cent fers aiguisez :
Elles jettent leurs eaux sur les corps opposez.
Soudain des feux prochains ces eaux sont allumées.
On void des bras flambans, des testes enflammées.
C’est en vain que du mal on veut borner le cours,
Soudain le feu se prend à qui donne secours.
Alors l’ardente peste à tous se communique.
Tout soldat abandonne et l’épée et la pique,
Gemit, jette des cris, pour les vives douleurs
De l’assaut impreveû des brulantes chaleurs.
Albione, Yoland, seûres et triomphantes,
Sautent parmy les flots des flames estouffantes ;
Par tout, du chaud venin les goutes épanchans :
Puis volent par la ville, et de là par les champs.
La troupe cependant d’Aigoland et d’Argine,
Deux à deux de hazard passe où l’ardeur domine.
La tendre Argine accourt ; et d’un soin courageux,
Veut couvrir de son saye un soldat plein de feux.
Son beau corps est surpris de la flame traistresse.
Le sensible Aigoland, d’une prompte vistesse,
Pour estouffer le mal, l’embrasse en son manteau.
Lors, comme un cierge esteint prés d’un brillant flambeau,
Sçait attirer le feu par sa méche fumante,
Sur luy vole l’ardeur, du corps de son amante.
Varadon qui les suit, vient secourir les deux.
Il reluit tout à coup, saisi des mesmes feux.
Son amante aussi-tost, la vaillante Aregonde,
En rang, comme en beauté, d’Argine la seconde,
Sur son guerrier fidelle arrive en s’effrayant :
Puis son corps est épris du venin flamboyant.
A son pressant peril, l’aimable Amalazonte,
Pour esteindre l’ardeur vient d’une course prompte.
Valdin qui l’accompagne, attaint de son amour,
Vole à son corps brulant ; puis il brule à son tour.
De l’un, toute la bande à l’autre secourable,
Se donne une aide triste, et vaine, et miserable.
Tout pleure, tout s’écrie en ce cruel malheur.
Nul de tous ne gemit de sa propre douleur.
Chacun se desespere en l’horrible avanture ;
Et se plaint seulement de ce qu’un autre endure.
Le feu sans cesse ardent les ronge tout autour.
Ils s’embrassent l’un l’autre, et de rage et d’amour.
Plus que les feux cuisans, les fureurs les devorent,
Voyant plaindre, soufrir, perir ce qu’ils adorent.
Au funeste secours nul ne s’avance plus,
Voyant qu’en ce malheur les soins sont superflus.
A voir le triste éclat des beautez qui perissent,
D’horreur et de pitié tous les cœurs en fremissent.
Tout les suit : tout les fuit ; et chacun dit de tous,
Que s’ils devoient mourir, c’estoit d’un feu plus doux.
Lors Lisois à son roy rendoit son soin fidele.
Par les bruits il apprend l’estonnante nouvelle ;
Et les feux ensoufrez qui consumoient les corps.
Clovis pense à l’instant aux magiques efforts :
Et prest de consulter, sur la future guerre,
Avec son confident, la vierge de Nanterre,
Luy conte ce desastre ; et que ces fieres sœurs
Exercent à l’envy leurs cruelles fureurs.
Tu sçauras, ô ! Grand roy, dit elle, qui commande,
Ou le dieu que j’adore, ou l’infernale bande.
Une troupe la suit. Les tourbillons roulans
D’une noirceur fumeuse aux nuages volans,
Les petillans éclats qui dans les airs reluisent,
Vers le spectacle affreux tristement les conduisent.
On oyt de loin les cris des douloureux amans.
On void luire leurs corps, et rouges, et fumans.
L’un à l’autre embrassez, ils brulent, ils expirent.
Les spectateurs émeûs en larmes en soupirent.
Genevieve à genoux invoque son grand dieu :
Demande que sa gloire éclate dans ce lieu :
Puis se leve asseurée : et de sa main divine,
Va toucher Aigoland, et sa fidele Argine :
Puis tous les autres corps de ces flames attaints.
Par le pouvoir du ciel, leurs feux furent esteints.
Comme apres les moissons, quand mille et mille gerbes
Ont dépoüillé les champs de leurs tresors superbes,
On void luire la flame en un chaume brulant,
Et de noire fumée un grand globe roulant.
Par fois le ciel se couvre, et veut faire la guerre
A ce nouveau nüage élevé de la terre ;
Verse un orage épais sur les feux enfumez ;
Et de ses eaux esteint les sillons allumez.
Ainsi sur tous les corps que va toucher la sainte,
La flame obeïssante est tout à coup esteinte.
Avec les feux ardens s’esteignent les douleurs ;
Et la santé renaist, et les vives couleurs.
Tous vont baiser ses mains ; et d’hommages l’honorent.
Plusieurs luy font des vœux, se prosternent, l’adorent ;
La nomment leur deesse accouruë à leurs cris.
Ah ! Dit-elle, adorez Dieu qui vous a gueris,
Puis que c’est à luy seul que la gloire en est deuë.
Soudain de l’un à l’autre une voix répanduë,
S’écrie avec transport : oüy, tous, nous l’adorons,
Le dieu de Genevieve, et pour luy nous mourrons.
Alors la troupe vierge est doublement sauvée ;
Et des mains de Marcel, de l’eau sainte est lavée :
Marcel, l’heureux prelat, et le digne flambeau,
Qui de Christ dans Paris éclairoit le troupeau.
Pour rendre au tout-puissant une gloire plus ample,
Par un vœu des chrestiens, ce lieu mesme eût un temple,
Qui pour marquer du ciel les secours évidens,
En l’honneur du miracle, eut le nom des Ardens.
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