Voltaire (de son vrai nom François Marie Arouet.) naquit officiellement le 21 novembre 1694 à Paris (ce dernier prétendit toujours être né le 20 février de la même année.).

Buste de Voltaire, école française, XVIII° siècle, musée Carnavalet, Paris.

Son père, François Arouet, était notaire ; sa mère, Marie Marguerite d'Aumart, était issue d'une famille noble du Poitou (elle mourut en 1701.) .

Le jeune homme entreprit alors des études au collèges des jésuites, étudiant la rhétorique et la philosophie.

En 1712, à l'âge de 18 ans, il fut introduit par son parrain, l'abbé de Châteauneuf, à la Société du temple, une société libertine. Le jeune homme en profita pour faire part à ses compagnons de son esprit ironique.

L'année suivante, il se rendit en Hollande, accompagnant comme secrétaire le frère de son parrain. Il s'y fit remarquer en voulant enlever une demoiselle dont il était amoureux, mais il dut renoncer à son projet, son père mécontent ayant eut vent de l'affaire.

De 1716 à 1718, François Marie fut accusé par la justice pour avoir publié des pamphlets contre le régent, Philippe d'Orléans. D'abord exilé à Sully sur Loire en 1716, le jeune homme fut finalement enfermé à la Bastille, de 1717 à 1718. Libéré, il fut ensuite exilé à Châtenay Malabry. Il prit alors le surnom de Voltaire[1].

En 1726, il eut une violente altercation avec le chevalier de Rohan, et fut embastillé de nouveau. Libéré dans l'année, Voltaire décida donc de rejoindre l'Angleterre, où il demeura jusqu'en 1729.

Rentrant à Paris, il resta en disgrâce jusque dans les années 1750. C'est à cette époque (en 1734.) qu'il rencontra Emilie du Châtelet, une mathématicienne réputée (cette dernière mourut en 1749.).

En 1750, Voltaire décida de se rendre à la cour de Frédéric II de Prusse, à Berlin, où il fut très bien traité. Séduit un temps par ce monarque éclairé[2], Voltaire ne tarda cependant pas à se brouiller avec lui, en 1753.

En 1755, Voltaire s'installa alors à Genève (qui était à cette époque un Etat encore indépendant.). Avec l'aide de Mme Denis, sa nièce et compagne, il décida de faire fructifier la région : il fit construire de nombreux bâtiments, développa l'élevage et l'agriculture.

Entretemps, continuant d'écrire, Voltaire construisait sa réputation de philosophe frondeur.

C'est à cette époque qu'il engagea la lutte contre le fanatisme et l'intransigeance, comme par exemple lors de l'affaire Calas (un père fut accusé à tort d'avoir tué son fils, et fut condamné à mort.) et de l'affaire du chevalier de La Barre (condamné à mort pour anticléricalisme et blasphème.)

En 1778, il rentra finalement à Paris, et fut admis au sein d'une loge maçonnique, les Neuf Soeurs.

Cependant, Voltaire mourut peu de temps après, en mai 1778.

Le 11 juillet 1791, ses cendres furent transférées au Panthéon par les révolutionnaires. Ironie de l'histoire, Voltaire et Jean Jacques Rousseau, qui se détestaient cordialement, reposent aujourd'hui face à face.