Philippe
IV, afin de réformer les institutions de l’Etat, s’en était pris aux juifs,
aux banquiers lombards, à l’Eglise et aux Templiers. Cependant, ces
nouvelles tentatives de centralisation étaient encore plutôt mal vues dans
la France encore très marquée par la féodalité.
Cependant, les charges se faisant de plus en plus
lourdes (budget de l’Etat, entretien des garnisons, paiement des rentes des
trop nombreux agents de l’administration, train de vie de la cour, etc.), le
roi de France dut prendre de nouvelles mesures.
En effet, afin de faire diminuer la dette royale,
Philippe IV décida d’altérer la valeur de la monnaie : de nouvelles pièces furent
frappées, contenant moins d’or et d’argent que les précédentes.
Cela permit à la royauté de faire diminuer la
dette, cet artifice fonctionnant pendant un moment. Cependant, cela entraina
aussi de vifs mécontentements, le peuple n’acceptant pas d’être payé en
monnaie dévaluée.
Par la suite, le roi tenta de remettre en place la
« bonne monnaie », ce qui entraina une grave déflation (la population ne put
payer les loyers et les fermages.).
En ce qui concerne ce surnom de faux monnayeur,
que le pape Boniface VIII donna à Philippe IV, on peut le trouver exagéré. En
effet, même si les procédés de ce souverain furent discutables, il n’en
reste pas moins que le droit de battre monnaie était alors un privilège
indiscutable du roi de France.