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Mythologie
 
 

 

 

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Les Capétiens

 

CHAPITRE SEPTIÈME : Philippe IV (1285 à 1314)

 

IV : Philippe IV contre les Templiers

           

            Philippe IV, après avoir réduit à néant l’opposition pontificale, eut de fait les mains libres pour s’attaquer à l’ordre du Temple[1].

Les Templiers formaient un ordre né en Orient, au cours des croisades. Au cours du XII° et du XIII°, l’ordre reçut de nombreux dons et legs, de la part de rois, seigneurs ou ecclésiastiques. Rentrés en France suite à la perte de la Terre Sainte, le patrimoine des Templiers continuait à leur rapporter beaucoup d’argent. Ces derniers continuèrent alors à occuper cette fonction de banquiers, tenant un rôle particulièrement important dans les activités financières européennes.

Sceau des Templiers (représentant deux chevaliers montant un même cheval.).

En outre, les Templiers étaient totalement indépendants du pouvoir royal (en Terre Sainte, ils eurent une politique personnelle qui causa beaucoup de torts aux seigneuries locales.) et des autorités ecclésiastiques (ils ne se confessaient qu’entre eux.).

 

Cette richesse et cette trop grande indépendance déplaisait fortement à Philippe IV, qui décida de s’attaquer à cet ordre.

Dans un premier temps, le roi demanda à être nommé chevalier honoraire, afin de devenir grand maître par la suite. Comme cela lui fut refusé, Philippe IV demanda à ce que fusionne l’ordre des Templiers et des Hospitaliers[2]. Cependant, cette proposition fut elle aussi refusée par le grand maître Jacques de Molay.

Par la suite, le roi de France, assisté dans sa tâche par Guillaume de Nogaret, décida de s’attaquer à l’ordre une bonne fois pour toutes. Philippe IV commença par lancer une campagne de calomnie contre les Templiers, accusant ces derniers d’être des sodomites, ainsi que de participer à des rituels sataniques. La cour et le peuple n’aimant guère les Templiers, Philippe IV ne tarda pas à les faire arrêter en grand nombre, dans le courant de l’année 1307.

Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers, allant à la mort, par Fleury RICHARD, 1806, musée du château de Malmaison, Rueil-Malmaison.

 

Longuement torturés, certains Templiers finirent par reconnaitre leur hérésie. En avril 1312, Clément V se retrouva contraint de prononcer la dissolution de l’ordre (il avait tenté de défendre les Templiers avant de se rétracter, critiqué par les proches du roi.).

En 1314, plusieurs dignitaires de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de Templiers, furent finalement condamnés à périr sur le bûcher : avant de mourir, Jacques de Molay aurait cité Philippe IV, Clément V et Nogaret à comparaitre, dans quarante jours, devant le tribunal de Dieu.

L'exécution des Templiers , par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siècle.

L'exécution de Jacques de Molay, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.

Cependant, cette légende semble être ultérieure aux faits, sachant que Nogaret était mort l’année d’avant, en 1313.

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[1] Pour en savoir plus sur les Templiers et la création de leur ordre, reportez vous au 2, section VII, chapitre deuxième, les croisades et la colonisation franque en Orient.

[2] Pour en savoir plus les Hospitaliers et la création de leur ordre, voir le 1, section VII, chapitre deuxième, les croisades et la colonisation franque en Orient.

 
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