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Mythologie
 
 

 

 

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Histoire de la Grèce antique


CHAPITRE QUATRIÈME : L'époque hellénistique (IV° - I° siècles avant Jésus Christ)

 

II : L’Empire, expansions et répressions

           

            Il est important de noter qu’à la mort d’Alexandre, seules les cités grecques décidèrent de se révolter. Les asiatiques, quant à eux, dans leur grande majorité, ne bougèrent pas lorsqu’ils apprirent la disparition du souverain.

 

            1° La rébellion de Bactriane – La première crise survint en Bactriane. En effet, résidaient dans cette région des soldats d’Alexandre, dont la tâche était de contrôler le pays. Cependant, ces derniers, vivant aux marges de l’Empire, désiraient pouvoir rentrer chez eux après ces longues années de guerres.

Alors, s’alliant avec les populations rebelles de Bactriane (qu’ils étaient chargés de surveiller.), ces soldats décidèrent d’en découdre avec les Diadoques, alignant une armée de 20 000 hommes.

Ce fut Peithon, satrape de Médie, qui fut chargé de mater les factieux. Après avoir brisé ce mouvement contestataire, la Bactriane fut confiée à Stasanor, un Chypriote qui était déjà satrape de Drangiane et d’Arie.

 

            2° La guerre lamiaque – Comme nous l’avons vu au chapitre précèdant, la nouvelle de la mort d’Alexandre le Grand mit près d’un an à parvenir aux oreilles des cités grecques.

Cependant, une fois que ces dernières furent sûres de son décès, elles n’hésitèrent pas à se rebeller contre le joug macédonien. En fait, les cités n’acceptaient pas le décret qu’avait pris Alexandre à Suse, et qui prévoyait le retour des bannis[1] (ces dernières avaient exilé la totalité de la population de certaines régions, afin de s’y installer. Ce décret menaçait donc leurs possessions.).

L’Athénien Hypéride se plaça à la tête du mouvement de protestation, tentant de convaincre d’autres cités de se liguer contre le régent Antipater (Démosthène, qui s’était rendu célèbre pour ses harangues contre Philippe II avait été exilé d’Athènes. En effet, il était soupçonné d’avoir laissé s’échapper Harpale, ancien trésorier d’Alexandre, contre une grosse somme d’argent.).

Athènes fut alors rejointe par la Phocide, la Locride, l’Epire, ainsi que par les cités de Messène, Argos, etc. Ensemble, ils formèrent une armée d’une vingtaine de milliers d’hommes, dirigée par le stratège athénien Léosthène (Démosthène fut à cette même époque rappelé à Athènes.).

Antipater, quant à lui, ne disposait que d’une armée de 10 000 hommes. Il perdit la Béotie et fut contraint de se réfugier dans la cité de Lamia (d’où le nom que l’on donna à ce conflit : la guerre lamiaque.).

Bien qu’étant en infériorité, Antipater refusa de se rendre (Peut être comptait il tenir jusqu’à l’arrivée de Cratère, qui était à l’époque sur le chemin du retour, et se trouvait en Cilicie[2].).

C’est alors qu’Antipater reçut l’aide de Léonnat, un des Diadoques. Ce dernier, peu satisfait de sa satrapie, souhaitait épouser Cléopâtre, veuve d’Alexandre le Molosse et sœur d’Alexandre. Lorsqu’il vit dans quelle position le régent de Macédoine se trouvait, il jugea qu’il tenait là l’occasion de redorer son blason par un coup d’éclat militaire (et éventuellement remplacer Antipater.). Léosthène, qui avait été tué lors du siège de la ville (il reçut une pierre jetée du haut des murs.), fut remplacé par Antiphile. Ce dernier parvint à vaincre Léonnat, qui fut tué au cours de l’affrontement.

C’est alors qu’Antipater décida de sortir de la ville, afin de rejoindre les soldats de Léonnat, qui étaient encore nombreux. Ensemble, ils parvinrent à se retirer en Macédoine.

Les cités grecques coalisées n’ayant pu vaincre Antipater sur terre, ne parvinrent pas non plus à le vaincre sur mer. Ainsi, lorsque Cratère et ses 50 000 vétérans arrivèrent en Grèce, les rebelles n’eurent plus la moindre chance de l’emporter.

Les Macédoniens écrasèrent l’armée des cités coalisées à Crannon, en août 322 avant Jésus Christ.

Antipater traita alors séparément avec les cités de la coalition, ce qui entraîna la dissolution de cette dernière. A Athènes, le pouvoir échut aux classes les plus aisées de la ville, et de nombreux pauvres durent s’exiler. En outre, une garnison macédonienne fut installée en ville.

Enfin, Antipater fit condamner à mort les orateurs publics : Hypéride fut capturé et tué ; Démosthène se réfugia dans le temple de Poséidon à Calaurie et décida de se suicider (il mordilla la pointe de sa plume, qu’il avait trempée dans du poison.).

Toutes les cités grecques furent alors rattachées au royaume de Macédoine.

 

         3° Les satrapies d’Eumène de Cardia – Lors de l’expédition d’Alexandre, Eumène de Cardia était chargé de la logistique de l’armée macédonienne : ce dernier assurait le ravitaillement en vivres (hommes et bêtes.), l’approvisionnement en armes, ainsi que le transport de tout ceci à l’aide d’animaux de bât ou de trait (il avait néanmoins été écarté par Alexandre quelques mois avant la mort d’Héphaïstion, ce dernier n’appréciant pas Eumène.).

Comme nous l’avons vu précédemment, à la mort d’Alexandre, Eumène reçut les satrapies de Cappadoce et de Paphlagonie. Cependant, ces dernières, sous la domination du dénommé Ariarathe, étaient en réalité quasiment indépendantes.

A l’origine, Antigone Monophtalmos fut chargé par Perdiccas de mater la rébellion, mais celui-ci ne répondit pas à l’appel. Puis, ce fut Léonnat qui reçut cette tâche, mais il préféra partir à l’aide d’Antipater au cours de la guerre lamiaque, et trouva la mort. Au final, ce fut Perdiccas en personne qui parvint à asseoir Eumène de Cardia en Cappadoce et en Paphlagonie (les rebelles firent soumission et Ariarathe fut tué.).

Néanmoins, Eumène eut toujours du mal à imposer sa volonté à ses troupes, étant d’origine grecque et non macédonienne.

 

            4° La prise de Cyrène – Ptolémée arriva en Égypte à la fin de l’année 323.

Buste de Ptolémée I° Sôter, III° siècle avant Jésus Christ, musée du Louvre, restauré au XVIII° siècle, Paris.

 

Rapidement, son attention se porta vers la Cyrénaïque, qui était alors aux bords de la guerre civile : le Spartiate Thibron, qui avait assassiné Harpale[3], l’ex-trésorier en fuite d’Alexandre, s’était emparé du pouvoir à Cyrène. Par la suite, il avait été chassé, et à présent, il assiégeait la ville.

Des notables de Cyrène vinrent auprès de Ptolémée afin de lui demander de bien vouloir intervenir en Cyrénaïque, et le Diadoque accepta.

Ce dernier envoya dans cette région un de ces généraux, nommé Ophellas. Les habitants de Cyrène, qui s’étaient entre temps réconciliés avec Thibron, furent écrasés (en outre, le Spartiate fut tué au cours de l’affrontement.).  

Par la suite, Ophellas devint gouverneur de Cyrénaïque, région qui fut rattachée à l’Égypte.

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[1] Nous avons mentionné ce décret en 10, section IX, chapitre troisième, histoire de la Grèce antique.

[2] Nous avions vu que Cratère et quelques milliers de vétérans avaient été libérés par Alexandre à cette époque, et retournaient alors en Grèce (10, section IX, chapitre troisième, histoire de la Grèce antique.).

[3] Nous avons abordé le cas d’Harpale en 2, section II, chapitre quatrième, histoire de la Grèce antique.

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