1° Qu’est ce que la Grèce Antique ?
– Ce que l’on désigne généralement
sous le nom de Grèce antique correspond à une période partant du XV°
siècle avant Jésus Christ (débuts de la civilisation mycénienne.) pour
arriver jusqu'au I° siècle avant Jésus Christ (conquête de la Grèce par
Rome.).
Cependant, il est important de noter que la
civilisation grecque, en ces temps reculés, n’était pas bornée aux seules
frontières de ce pays. En effet, à l’époque, les Grecs avaient pris pied en
Asie Mineure, dans les îles de la mer Égée, à Chypre, en Crète, en Grande
Grèce (c’est ainsi que l’on appelait alors le sud de l’Italie et la
Sicile.), ainsi qu’un peu partout sur les rives de la mer Méditerranée (Sud
de la Gaule, Est de l’Espagne, Égypte, etc.).
2° La découverte de civilisations antérieures à
l’époque antique – Jusqu’à la fin du
XIX° siècle, nous n’avions que très peu d’informations sur l’histoire de la
Grèce avant la période antique (époque débutant au XV° siècle avant Jésus
Christ.).
En 1871, l’Allemand Heinrich Schliemann,
persuadé que ce qu’avait raconté Homère dans l’Iliade et l’Odyssée était
vrai, entreprit des fouilles en Turquie.
Buste d'Heinrich Schliemann, XIX° siècle,
Neues museum, Berlin.
Bien que n’étant pas archéologue
(il avait fait fortune en travaillant dans le commerce.), il parvint
cependant à trouver les ruines de Troie.
C’est alors que Schliemann entreprit des
fouilles, qu’il ne mena absolument pas de manière scientifique. Mais, à
force de creuser, il découvrit cependant des objets précieux, qu’il baptisa
trésor de Priam. Par la suite, l’Allemand entreprit de nouvelles
fouilles, cette fois ci à Mycènes, la ville d’Agamemnon.
Diadème et collier faisant partie du "trésor de Priam", troisième millénaire
avant Jésus Christ, Neues museum, Berlin.
Le problème en ce qui concerne les fouilles de
Schliemann à Troie, c’est que ce dernier, en fouillant sans aucune méthode,
a détruit de nombreux éléments archéologiques qui aujourd’hui nous font
défaut : comme le révéla l’expédition de 1890, menée par l’allemand Wilhem
Dörpfeld, Troie est en fait composée de neuf couches archéologiques
successives (la plus ancienne étant Troie I, la plus récente Troie IX.).
Schliemann, lors des fouilles de 1871, trouva le trésor de Priam dans Troie
II (datant de 2500 à 2300 avant Jésus Christ.), alors que la cité dont il
est question dans les œuvres d’Homère serait Troie VIIa (1300 à 1260 avant
Jésus Christ.).
Après Schliemann et Dörpfeld, les fouilles se
multiplièrent sur le pourtour de la mer Egée et dans l’archipel des
Cyclades. Les archéologues découvrirent les traces de civilisations datant
du II° millénaire avant Jésus Christ. Cette dernière fut baptisée
civilisation égéenne.
3° La civilisation égéenne –
L’on n’a pas retrouvé de traces écrites concernant cette civilisation, mais
il semblerait que les Grecs de la période antique aurait repris plus tard le
vocabulaire des Egéens. Par contre, ce que l’on sait de la civilisation
égéenne, c’est qu’elle se développa dans les Cyclades, ainsi qu’en Asie
mineure et en Grèce occidentale.
Comment se déroulait la vie de ces hommes, en
ces temps reculés ? Vivant sur de petites îles souvent montagneuses, les
Egéens ne pouvaient que vivre de la pêche ou de l’élevage d’ovins (la
végétation était insuffisante pour satisfaire aux besoins des bovins.).
Vers 3000 avant Jésus Christ, le néolithique
céda progressivement la place à ce qui est appelé âge du bronze. Il se
développa de prime abord en Mésopotamie, et c’est à Troie que l’on trouva en
premier la meilleure proportion de l’alliage (90% de cuivre et 10%
d’étain.). Le trésor de Priam (trouvé dans Troie II.) date de cette époque.
L’art de travailler les métaux fut ensuite
introduit dans le reste de la région, dans les Cyclades et en Grèce.
La civilisation égéenne cohabita un temps avec
la civilisation minoenne de Crète (nous reviendrons sur cette dernière à la
section suivante.). Cependant, vers la fin du III° millénaire, la
civilisation égéenne s’éteignit. Troie II fut détruite vers 2250 par les
premières bandes indo-européennes en provenance du Danube : les Achéens.
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