1°
Constantin I° (306 à 337) – Suite à sa victoire sur Licinius en 324,
Constantin se retrouvait seul maître de l’Empire romain. Cet Empereur, bien
qu’ayant déjà régné pendant près de vingt ans au milieu des autres
tétrarques, eut néanmoins un règne prolifique, une fois qu’il se retrouva
seul souverain.
Pièces de monnaie à l'effigie de Constantin, début du IV° siècle, Deutsches
historisches museum, Berlin.
Le fait le plus marquant du règne de Constantin
reste néanmoins le fait qu’il décida faire de Byzance la nouvelle capitale
de l’Empire. Rebaptisant la ville Constantinople, il l’inaugura en
330, après plusieurs années de travaux.
a) Constantin et l’Eglise : en 325, il fit
tenir un concile à Nicée, afin de mettre un terme aux oppositions entre
chrétiens quant à la nature du Christ. De nombreux évêques s’y rendirent,
mais ne parvinrent pas à s’entendre après des mois de négociations. Les uns
affirmaient que Dieu et le Christ étaient tous deux de nature divine ; les
autres, comme l’évêque Arius, considéraient que Jésus, de par sa
nature humaine, ne pouvait pas être placé sur le même pied d’égalité que
Dieu.
Constantin, qui souhaitait s’appuyer sur une
Eglise unie pour consolider son pouvoir, décida de forcer la main des évêques.
Finalement, Arius et ses partisans se retrouvant en minorité, ses thèses ne
furent pas retenues.
Arius, excommunié suite à ce concile, ne changea
pas d’opinion. L’arianisme (c’est ainsi que l’on appelait la doctrine
d’Arius.), bien que considérée comme une hérésie, se propagea néanmoins. De
nombreux barbares, évangélisés par des ariens, se convertirent
quelques années plus tard à l’arianisme.
Constantin, quant à lui, se rapprocha des ariens
vers la fin de sa vie (ce fut Eusèbe de Nicomédie, un partisan
d’Arius, qui baptisa l’Empereur sur son lit de mort.).
b) L’exécution de Crispus et Fausta : en
326, Constantin fit exécuter son fils aîné Crispus, puis son épouse Fausta.
Pièce de monnaie à l'effigie de Crispus.
Les sources contemporaines restent silencieuses
quant à cet évènement, mais des écrits postérieurs affirment que Fausta
aurait fait croire à son époux que Crispus avait tenté de la séduire.
Constantin aurait alors fait tuer son fils, puis, découvrant la
supercherie, aurait aussi éliminé Fausta.
Il faut cependant noter que Crispus était resté
païen, ce qui provoqua peut être une inimitié entre le père et le fils.
Buste de Fausta, musée du Louvre, Paris.
c) Réformes législatives et monétaires :
Constantin, une fois seul Empereur, promulgua de nombreuses lois, qui
marquèrent durablement les esprits.
Tout d’abord, il voulut renforcer le sacrement du
mariage, et promulgua de nombreuses lois en ce sens. Tout d’abord, il
abrogea les lois d'Auguste sur le célibat, lutta contre les relations
extra-maritales, le droit au divorce fut restreint, l’adultère avec les
esclaves fut punit, ainsi que la bâtardise.
Afin de favoriser les chrétiens, l’Empereur imposa
le repos dominical, et accorda le droit aux accusés de choisir entre le
tribunal civil et la médiation de l'évêque. Il autorisa en outre l'Église à
recevoir des legs.
Enfin, Constantin promulgua des lois contre la
prostitution des servantes d'auberges, contre les enlèvements, et fit en
sorte d’humaniser les prisons. Dans le même registre, Constantin interdit
que l'on sépare les familles d’esclaves lors des ventes.
En outre, l’Empereur entreprit la mise en place
d’une nouvelle monnaie en or, nommée le solidus (utilisant les stocks
d’or contenus dans les temples païens.). Cette monnaie entraina néanmoins la
dévaluation de celles en argent et en bronze (les couches inférieures de la
population furent donc plus durement touchées.).
Le solidus connut une stabilité exemplaire, car il
ne fut dévalué qu’au XI° siècle, soit près de 700 ans plus tard (à noter que
le terme solidus signifie ‘stable’[1].).
d) Expéditions militaires de Constantin :
en 332, Constantin se rendit sur la frontière du Danube, afin d’en découdre
avec les barbares qui se faisaient une nouvelle fois menaçants. Les Goths
furent alors vaincus par l’Empereur (ce dernier reçut alors le surnom de
Gothicus Maximus.).
e) Mort de Constantin : en 337, alors qu’il
préparait une expédition contre les Perses de Sapor II, Constantin
mourut subitement à Nicomédie. Comme nous l’avons vu précédemment, ce
défenseur du christianisme ne fut baptisé que sur son lit de mort, car il ne
voulait pas ‘souiller’ ce sacrement par ses mauvaises actions.
Le baptême de Constantin (à noter que
l'Empereur est représenté comme un homme jeune), par Giovanni PENNI, XVI°
siècle, musée du Vatican, Rome.
Constantin partagea alors l’Empire entre ses trois
fils (Constantin II, Constance II et Constant.) et ses deux
neveux (Dalmatius et Hannibalianus.).
L'Empire romain à la mort de Constantin,
en 337 (vous pouvez faire un "clic
droit" sur la carte afin de faire un zoom).
A sa mort, Constantin reçut la titulature
suivante : Imperator Caesar
Flavius Constantinus Pius Felix Victor Augustus Germanicus Maximus IV
Sarmaticus Maximus II Gothicus Maximus II Dacicus Maximus(ou
Dominus Noster Flavius Constantinus Pius Felix Victor Augustus Germanicus
Maximus IV Sarmaticus Maximus II Gothicus Maximus II Dacicus Maximus,
Pontifex Maximus, Tribuniciae Potestatis XXXII, Imperator XXXI, Consul IX,
Pater Patriae.).
2° Constantin II, Constance II et
Constant (337 à 363) – Suite à la mort de Constantin, ce furent ses
trois fils (Constantin II, Constance II et Constant.) qui montèrent sur le
trône. Cependant, l’Empereur défunt avait aussi distribué des terres à ses
deux neveux, Dalmatius et Hannibalianus…
Pièces de monnaie aux effigie de Dalmatius (à gauche) et Hannibalianus (à
droite).
a) Le massacre de la famille royale (337), le
partage de Sirmium (338) : les rivalités entre les différents héritiers
ne tardèrent guère à prendre une tournure tragique. En effet, Constance II
et ses frères décidèrent d’organiser un massacre généralisé au sein de la
famille de l’Empereur défunt : furent éliminés Jules Constance (de
son vrai nom Flavius Julius Constantius, frère de Constantin.) ;
Flavius Julius Dalmatius (un autre frère de Constantin.) ; ses deux
fils, Flavius Dalmatius (il avait hérité de la Thrace, l’Achaïe et la
Macédoine.) et Flavius Hannibalianus (il avait hérité du Pont, de la
Cappadoce et de l’Arménie.) ; Lucius Ranius Aconitus Optatus (l’époux
de Flavia Anastasia, une sœur de Constantin.) ; ainsi que d’autres
membres moins importants de la famille impériale.
A noter que les deux fils de Jules Constance,
Gallus et Julien, encore de jeunes enfants, parvinrent à échapper
au massacre.
Suite à l’élimination de tous les prétendants à
l’Empire, les trois frères se réunirent à Sirmium, en 338, afin de se
partager le royaume de leur père.
Constantin II reçut la Gaule, la Bretagne,
l’Hispanie et le nord ouest de l’Afrique ; Constance II reçut les provinces
d’Asie et d’Orient, ainsi que la Thrace ; Constant reçut l’Italie, l’autre
moitié de l’Afrique, la Pannonie et la Macédoine.
Cependant, suite à cette réunion, les trois frères
ne tardèrent pas à se quereller.
b) Constantin II et ses frères (337 à 340) :
Comme nous l’avons vu précédemment[2],
Connstantin II, premier fils de
Constantin et Fausta, naquit en 314.
Fait
César dès son plus jeune âge, en 317 (il prit alors le nom de Flavius
Claudius Constantinus Nobilissimus Caesar.), Constantin II avait été
fait Empereur vingt ans plus tard, prenant le nom de Dominus Noster
Flavius Claudius Constantinus Augustus.
Pièce de monnaie à l'effigie de Constantin II.
En 339, soit un an à peine après le partage de
Sirmium, où les trois frères avaient partagé l’Empire, Constantin II voulut
agrandir ses territoires. Il décida alors par chercher querelle à son frère
Constant, au sujet des frontières africaines.
Envahissant l’Italie en 340, Constantin II parvint
à s’emparer de la vallée du Pô sans trop de difficultés. Cependant, alors
qu’il se trouvait près d’Aquilée, Constantin II tomba dans une embuscade et
fut tué.
Constant s’empressa alors de s’emparer des
possessions de son frère.
c) Constant et ses frères (337 à 350) :
Constant, né en 320, était le plus jeune fils de Constantin et Fausta. Fait
César en 333 (il prit alors le nom de Flavius Julius Constans
Nobilissimus Caesar.), il reçut le titre d’Empereur en 337, à la mort de
son père (il se rebaptisa alors Dominus Noster Flavius Julius Claudius
Constans Augustus.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Constant.
Après le partage de Sirmium (338.) et la mort de
son frère Constantin II (340.), Constant se retrouva à la tête des provinces
occidentales de l’Empire (l’Orient restant entre les mains de Constance
II.).
Au final, nous en savons peu sur les quelques dix
années de règne de cet Empereur, si ce n’est qu’il décida de s’attaquer aux
païens, aux ariens[3],
et aux donatistes[4].
En 349, Magnence (de son vrai nom
Flavius Magnentius.), un général romain d’origine germanique, commandant
la garde jovienne et herculienne[5],
décida de se proclamer Empereur à Augustodunum (Autun.). Constant
décida de marcher contre l’usurpateur, mais ce dernier reçut de nombreux
appuis en Gaule. L’Empereur, décidant de faire marche arrière, fut alors
assassiné (350.).
Buste de Magnence, vers 352, musée du
Colisée, Rome.
d) Constance II et ses frères (337 à 361) :
Constance II, né en 318, était le second fils de Constantin et Fausta. Fait
César en 324 (il prit alors le nom de Flavius Julius Constantius
Nobilissilus Caesar.), il devint Empereur en 337 (il se rebaptisa alors
Dominus Noster Flavius Julius Claudius Constantius Maximus Augustus.).
Buste de Constance II, vers 360, musée du
Colisée, Rome.
Lorsque Constantin mourut, il était en train de
préparer une guerre contre la Perse, conflit que Constance II décida de
mener à bien.
Cependant, ce souverain dut tourner son regard
vers l’Ouest, lorsque son frère Constant fut tué par l’usurpateur Magnence.
Ce dernier, se faisant reconnaître en Gaule, en Bretagne, en Hispanie, en
Afrique et en Italie, devenait de plus en plus dangereux (Magnence avait su
se concilier l’appui d’une bonne partie de la population en rétablissant les
cérémonies païennes, interdites par Constant.).
En juin 350, cet usurpateur dut lui-même
s’attaquer à un autre usurpateur : Flavius Popilius Nepotianus Augustus
(francisé enNépotien.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Népotien.
Ce dernier, fils de Flavia Eutropia (une fille de
Constantin.), parvint dans un premier temps à l’emporter sur Anicet,
préfet du prétoire de Maxence. Cependant, il fut vaincu peu de temps après
par Marcellin, le général en chef de son rival.
A la même époque, Vetranio (l’époux de Flavia Constantia, une fille de Constantin.) se proclama
Empereur en Pannonie.
Pièce de monnaie à l'effigie de Vetranio.
Cependant, en décembre 350, il décida de se rallier à
Constance II, et les deux hommes purent par la suite s’attaquer à Magnence
(ce dernier, à plusieurs reprises, avait en vain tenté de se faire
reconnaître par Constance II.).
En 351, Constance II donna le titre de César et
confia l’Orient à son cousin Gallus (de son vrai nom Flavius Claudius
Constantius Gallus.), né en 325, fils du défunt Jules Constance.
Magnence, sachant que les armées de l’Empereur
approchaient, décida de s’emparer de tout l’or qu’il put trouver, et s’en
servit pour recruter une immense armée de mercenaires barbares. L’usurpateur
décida alors de marcher sur la Pannonie, où il remporta quelques victoires.
Cependant, les Francs firent défection, et Constance II l’emporta à la
bataille de Mursa, en septembre 351.
L’affrontement fut un vrai carnage (50 000 hommes
y périrent selon les sources antiques.), et Magnence, vaincu, décida de
fuir. Cependant, Constance II ne mit pas fin à la guerre suite à cette
bataille. Combattant à nouveau contre Magnence, l’Empereur s’empara de
l’Italie en 352, puis de la Gaule l’année suivante. L’usurpateur mit
finalement fin à ses jours en août 353.
Constance II, suite à la mort de Magnence, mettait
ainsi la main sur la totalité de l’Empire. Il commença par châtier les
partisans de l’usurpateur, et élimina aussi son cousin Gallus, qu’il avait
nommé César d’Orient en 351 (ce dernier avait géré ses provinces de façon
maladroite, ce qui provoqua la colère de Constance II.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Gallus.
Julien, le demi-frère de Gallus, fut épargné par
l’Empereur, qui le laissa poursuivre ses études de philosophie à Athènes. En
355, Julien fut cependant rappelé par Constance II, qui lui donna la main de
sa sœur Flavia Helena, le titre de César, et le gouvernement de Gaule
(il prit alors le nom de
Claudius Flavius Iulianus Nobilissimus Caesar.).
En effet, les frontières étaient à l’époque
menacées par les barbares, et Constance II ne pouvait s’occuper en personne
du conflit.
Retournant en Orient, Constance II mena une
nouvelle expédition contre les Perses. De son côté, le roi Sapor II avait
remporté plusieurs victoires contre les Romains, et s’emparant de nombreux
territoires du Tigre et de l’Euphrate.
Représentation de Sapor II.
Cependant, Julien fut proclamé Empereur par ses
soldats en 360, et Constance II décida de retourner en Gaule. Cependant, il
mourut en cours de route, alors qu’il se trouvait en Cilicie, terrassé par
la fièvre (361.).
Constance II, bien qu’il s’attaqua aux païens tout
au long de son règne, fut très critiqué par les auteurs chrétiens, de par
son attirance pour l’arianisme. Reprenant la politique de son père, ce
souverain confirma Constantinople dans sa fonction de nouvelle capitale de
l’Empire (amenuisant un peu plus la position de Rome[6].),
et rompit les liens avec le paganisme.
3° Julien l’Apostat (361 à 363)
– Julien, fils de Jules Constance, naquit en 331. Survivant avec son
demi-frère Gallus au massacre de la famille impériale par les trois fils de
Constantin (337.), fut élevé loin de la cour par sa mère.
Elevé dans le christianisme, Julien resta
néanmoins fidèle à l’ancienne religion. Suivant ses études de philosophie à
Athènes, il y apprit que Gallus fut fait César en 351, puis exécuté en 353.
En 355, Julien fut appelé en Gaule par son cousin
Constance II, qui lui donna la main de sa sœur Flavia Helena et le
titre de César (Constance II, qui devait partir s’attaquer aux Perses en
Orient, avait besoin de quelqu’un pour protéger les frontières de la
Gaule.).
Julien fit de Lutèce (Paris.) sa capitale,
repoussant les invasions des Francs et des Alamans.
Un matin de printemps à Lutèce au
II° siècle de notre ère, par Jean Claude GOLVIN, 1991, musée
Carnavalet, Paris.
En 360, il fut proclamé Empereur par ses soldats,
ce que Constance II, alors en Orient, n’apprécia pas. Ce dernier décida de
revenir en Gaule, mais mourut en court de route, en 361. De ce fait, Julien
se trouva à la tête de la totalité de l’Empire (il prit alors le nom de
Dominus Noster Flavius Claudius Julianus Augustus.).
Julien l'Apostat, fin du IV° siècle,
musée de Cluny, Paris.
a) Politique religieuse de Julien : cet
Empereur, auquel l’histoire a donné le surnom d’Apostat[7],
était très attaché au paganisme, et tenta donc de faire marche arrière quant
aux questions religieuses. Il commença par abandonner publiquement le
christianisme, et abrogea toutes les lois antipaïennes promulguées par ses
prédécesseurs.
En ce qui concerne le paganisme, l’Empereur tenta
vainement de le réformer, en mettant en place un clergé païen hiérarchisé. Il voulut
aussi revenir à un Empire plus proche de la tradition républicaine, mais
resta néanmoins un souverain autoritaire.
L’Empereur eut néanmoins une politique assez
ambiguë vis-à-vis du christianisme : d’un côté, il promulgua un édit de
tolérance, permettant de pratiquer librement n’importe quel culte, et ne mis
pas en place de persécutions contre les chrétiens. De l’autre, il leur
interdit d’enseigner les lettres, et ne leur apporta aucun secours.
Les auteurs chrétiens ne manquèrent pas de
s’attaquer à ce souverain, le déclarant coupable de multiples crimes contre
l’Eglise. Cependant, ces sources étant peu fiables, il est aujourd’hui
impossible de faire la différence entre réalité et fiction.
A noter que Julien, passionné de philosophie
(proche du courant néoplatonicien.), écrivit de nombreux ouvrages (certains
historiens lui donnèrent pour cela le surnom de Philosophe.). Il
écrivit notamment le Contre les Galiléens, un pamphlet contre le
christianisme (ce texte ne nous est pas parvenu, sans doute détruit par les
chrétiens.).
b) Décès de Julien (363) : au printemps
363, Julien décida de continuer la guerre contre les Perses, interrompue par
le décès de son prédécesseur Constance II en 360. Remportant plusieurs
victoires, il parvint à rentrer dans Ctésiphon. Il tenta alors de pénétrer
plus encore dans l’intérieur du pays, dévasté par les Perses, puis décida de
reculer. C’est lors de cette retraite qu’il fut mortellement blessé.
4° Jovien (363 à 364) – A la
mort de Julien, il ne restait personne de la famille de Constantin pour
prendre le pouvoir. Le trône fut donc donné à Jovien, un officier de
l’armée d’Orient (il prit alors le nom de Dominus Noster Flavius Jovianus
Augustus.). Il était né en Illyrie en 332.
Pièce de monnaie à l'effigie de Jovien.
Ce souverain commença bien mal son règne, car,
poursuivant la guerre contre le roi de Perse Sapor II, il subit plusieurs
défaites, qui le conduisirent à entamer des pourparlers.
Jovien du abandonner plus de la moitié des
territoires conquis par Dioclétien et Galère en 297, et du renoncer au
protectorat romain sur l’Arménie.
Par la suite, alors qu’il rentrait à
Constantinople, l’Empereur trouva la mort en Bithynie, en février 364.
Jovien eut une mort accidentelle, mais l’on ne sait cependant pas comment
elle se produisit (indigestion suite à un repas trop important ?
Intoxication par la chaux dont sa chambre était recouverte ?
Intoxication à cause du charbon qui brûlait dans la pièce glaciale ?).
Quoi qu’il en soit, sa fin entraîna celle de la dynastie constantinienne.
[1]
Le solidus, au fil des siècles, se transforma en sol,
puis en sou (une monnaie encore utilisée en France à l’aube
de l’époque contemporaine.).
[2]
Voir à ce sujet le 8, section I, chapitre sixième, histoire de
la Rome antique.
[3]
Les ariens considéraient que Jésus, de par sa nature humaine, ne
pouvait pas être placé sur le même pied d’égalité que Dieu,
contrairement à ce qu’affirmait l’Eglise.
[4]
Les donatistes apparurent suite à la Grande persécution de 303 (voir
à ce sujet le d), 1, section I, chapitre sixième, histoire de la
Rome antique.). Ils considéraient le baptême comme nul s’il
avait été donné de la main d’un lapsi (un repenti.) ; mais
l’Eglise réfutait cette thèse, affirmant que le Christ était présent
dans chaque baptême, et qu’il ne disparaissait pas après que le
baptisé ait abjuré.
[5]
Comme nous l’avons vu précédemment, ces gardes avaient à l’origine
comme tâche de protéger les Empereurs Dioclétien et Maximien
Hercule.
[6]
Constance II ne vint à Rome qu’une ou deux fois dans sa vie.
[7]
Un apostat est une personne qui pratique l’apostasie :
c'est-à-dire renoncer à une religion ou à une doctrine (ici il
s’agit de l’abandon du christianisme par l’Empereur Julien.).