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Histoire de la Rome antique

 

CHAPITRE TROISIÈME : La république romaine (VI° - I° siècle avant Jésus Christ)

 

V: Octave contre Marc Antoine, la chute de la république romaine

  

            1° Premiers affrontements suite à la mort de César (44 à 43 avant Jésus Christ) – Après la mort de César, ses meurtriers n’osèrent pas s’emparer du pouvoir. Marc Antoine (qui de maître de la cavalerie était parvenu à se faire élire consul.), excita le peuple contre les conjurés, qui durent quitter Rome.

 

Né en 83 avant Jésus Christ dans une famille plébéienne, Marc Antoine s’intéressa très tôt à la politique. Ralliant tout d’abord le camp de Clodius Pulcher[1], il se rallia à César par la suite. En 49 avant Jésus Christ, il fut élu tribun de la plèbe, et opposa son veto au sénat qui demandait à César de licencier ses légions. Nommé général, Marc Antoine commanda une partie des troupes de César au cours de la bataille de Pharsale. En 47 avant Jésus Christ, César, devenu dictateur, fit de Marc Antoine son maître de la cavalerie.

Buste de Marc Antoine.

Après le meurtre de César, Marc Antoine prononça son oraison funèbre. Puis, se considérant comme l’héritier du défunt, il tenta de prendre le pouvoir à Rome, sous prétexte d’appliquer le testament de César.

Cependant, il se heurta rapidement au jeune Octave, que César, son grand oncle, avait désigné comme son seul héritier.

 

Octave (de son vrai nom Caius Octavianus Thurinus.), né en 63 avant Jésus Christ, avait 20 ans de moins que son rival Marc Antoine. Appartenant à une famille de l’ordre équestre, sa mère Atia était la nièce de César. Ce dernier n’ayant pas de descendance mâle légitime, décida d’adopter Octave en 46 avant Jésus Christ. Il fit du jeune homme son héritier, qui se rebaptisa Caius Julius Caesar Octavianus.

Après l’assassinat de César, en 44 avant Jésus Christ, Octave rentra à Rome afin de revendiquer son héritage.

Statue à l'effigie d'Auguste, musée du Louvre, Paris (à noter que la tête date de 30 avant Jésus Christ environ, alors que le corps fut réalisé au II° siècle après Jésus Christ.).

 

Octave reçut alors le soutien de Cicéron, qui, fermement opposé à la politique de Marc Antoine, prononça contre lui les Philippiques. Espérant que ses écrits auraient autant de retentissement que lors de l’affaire Catilina[2], en 63 avant Jésus Christ, Cicéron se rendit compte que ce ne fut pas le cas. En effet, à cette époque, le sénat n’était plus ce qu’il était : de nombreux sénateurs avaient quitté Rome suite à la guerre civile, et comptait de nombreux partisans de César (ce dernier avait porté le nombre de sénateurs de 600 à 900 membres.). Au final, les Philippiques n’eurent pas le succès escompté, et n’aboutirent à rien.

En 43 avant Jésus Christ, Marc Antoine partit assiéger Brutus, un des assassins de César, qui s’était réfugié à Mutina (la Modène actuelle.).

Buste de Brutus.

Le sénat, influencé par Cicéron, envoya alors une armée contre Marc Antoine, menée par les consuls Hirtius et Pansa. Marc Antoine fut alors vaincu et contraint de lever le siège (il se réfugia alors en Gaule.), mais les deux consuls perdirent la vie (Les soupçons se portent sur Octave qui accompagnait les deux hommes, et qui bénéficiait de l’imperium.).

 

            2° Le second triumvirat (43 avant Jésus Christ) – Rentrant à Rome en vainqueur, Octave était prêt à partager la charge de consul avec son allié Cicéron. Cependant, le sénat refusa le consulat à l’héritier de César, prétextant que ce dernier n’avait pas l’âge requis.

En outre, le sénat confirma les pouvoirs de Brutus en Macédoine, Cassius en Syrie, et Sextus Pompée en Sicile.

Octave, déçu du comportement des sénateurs, décida alors de s’allier avec Marc Antoine, son ancien adversaire, alors réfugié auprès de Lépide, gouverneur de Gaule narbonnaise (ce dernier avait été consul en 46 avant Jésus Christ, puis maître de la cavalerie en 44 avant Jésus Christ.).

Pièce de monnaie à l'effigie de Lépide, 42 avant Jésus Christ, Italie.

Réunis à Bologne en novembre 43 avant Jésus Christ, les trois hommes décidèrent de mettre en place le second triumvirat. Octave reçut l’Afrique, Marc Antoine reçut la Gaule chevelue et la Gaule cisalpine, et Lépide reçut la Gaule narbonnaise et l’Espagne (n’ayant pas le pouvoir ni sur l’Italie, ni sur les provinces d’Orient, les trois hommes ne purent les partager entre eux.).

Marchant sur Rome peu de temps après, les trois hommes parvirent à s’emparer de la ville sans coup férir. Si le premier triumvirat entre César, Pompée et Crassus avait eu comme objectif de rester secret, le second triumvirat fut officiel : la Lex Titia donna l’imperium pour cinq ans aux nouveaux triumvirs.

C’est alors que Marc Antoine et Octave mirent en place de nouvelles proscriptions[3], destinées à éliminer les opposants politiques aux nouveaux maîtres de Rome. Cicéron, qui avait provoqué la colère de Marc Antoine à cause des Philippiques, fit partie des victimes. Bien que Cicéron fût l’ancien allié d’Octave, ce dernier laissa faire Marc Antoine.

L'assassinat de Cicéron, par Boccace, enluminure issue de l'ouvrage de casibus, France, XV° siècle.

 

3° La bataille de Philippes (42 avant Jésus Christ) – L’année d’après, en 42 avant Jésus Christ, Marc Antoine et Octave décidèrent d’en découdre avec les assassins de César et leurs partisans républicains. En septembre, les deux hommes se rendirent donc en Grèce, où s’étaient réfugiés leurs ennemis.

Marc Antoine et Octave tentèrent de barrer la route aux armées de Brutus et Cassius, mais ces derniers rusèrent et parvinrent à progresser tant bien que mal jusqu’à Philippes (une cité de Macédoine.).

Les forces en présence étaient véritablement colossales : 20 légions (soit 100 000 hommes.) et 13 000 cavaliers pour les triumvirs ; 18 légions (80 000 hommes.) et 20 000 cavaliers (dont près de la moitié sont des auxiliaires.).

L’affrontement ne se fit pas au cours d’une seule bataille, mais dura plus longtemps.

Au cours de la première semaine d’octobre 42 avant Jésus Christ, les armées de Marc Antoine, au sud, parvinrent à prendre l’avantage sur celles de Cassius. Ce dernier décida alors de se retirer au sommet de l’acropole de Philippes. Voyant la débâcle de ses troupes, Cassius demanda alors à son affranchi Pindarus de le tuer.

Mais Cassius n’avait pas vu qu’au nord, son allié Brutus était parvenu à vaincre les légions d’Octave, qui avait du fuir le combat.

A l’issue de l’affrontement, les armées reprirent leurs positions originelles (Brutus s’installa cependant avec ses hommes dans le camp du défunt Cassius.). Ce premier affrontement avait été sanglant : 8 000 morts du côté des républicains, 16 000 du côté des triumvirs[4].

 

Le second affrontement eut lieu le 23 octobre 42 avant Jésus Christ, trois semaines après le premier. Brutus, attaqué sur deux fronts, par les armées de Marc Antoine et d’Octave, ne put rivaliser bien longtemps. Il fut contraint de fuir, et une fois sur les hauteurs, se voyant abandonné par ses hommes, décida de se suicider.

Au final, les troupes républicaines capitulèrent et décidèrent de rejoindre les troupes des vainqueurs. Il n’y eut pas d’estimation de pertes à l’issue de cette deuxième bataille.

Les triumvirs, débarrassés de leurs rivaux, décidèrent alors de se partager le monde romain : Octave reçut l’Espagne, la Sardaigne et la Sicile (ayant l’objectif d’éliminer Sextus Pompée, qui s’y trouvait encore.) ; Marc Antoine reçut les Gaules et l’Orient ; Lépide reçut l’Afrique.

 

            4° La guerre de Pérouse (41 à 40 avant Jésus Christ), le traité de Brindes – Marc Antoine, suite à la bataille de Philippes, partit pour l’Orient, laissant son frère Lucius Antonius à la tête de la Narbonnaise. Cependant, ce dernier n’appréciait guère Octave : en effet, ce dernier tentait d’organiser le retour à la vie civile de milliers de soldats en leur distribuant des terres, confisquées aux paysans.

Lucius Antonius, consul en 41 avant Jésus Christ, décida alors de s’opposer à Octave. C’est ainsi qu’éclata la guerre de Pérouse. L’affrontement tourna rapidement à l’avantage de l’héritier de César, qui parvint à bloquer Lucius Antonius dans Pérouse. La ville finit néanmoins par se rendre, à l’issue d’un long siège.

Cependant, peu de temps après, le gouverneur de Gaule, favorable à Marc Antoine, mourut. Son successeur, par contre, était un partisan d’Octave.

Les trois triumvirs se retrouvèrent alors à Brindes, en 40 avant Jésus Christ, afin d’organiser un nouveau partage des provinces romaine : Octave reçut l’Occident, Marc Antoine reçut l’Orient, Lépide reçut l’Afrique.

En outre, Octave donna sa sœur Octavie en mariage à Marc Antoine, afin de sceller cette nouvelle alliance.

Buste d'Octavie.

 

            5° Guerre contre Sextus Pompée, guerre contre les Parthes– Octave et Marc Antoine s’engagèrent dans deux conflits différents, qui s’étalèrent sur plusieurs années. Octave, de son côté, s’attaqua à Sextus Pompée en Sicile ; Marc Antoine lança une expédition contre les Parthes.

 

a) Octave et la guerre contre Sextus Pompée : Sextus Pompée, suite à la défaite de Munda, en 45 avant Jésus Christ, était parvenu à s’enfuir[5]. Gouverneur de Sicile, ce dernier était à la tête d’une imposante flotte de pirates, qui était parvenue à bloquer l’approvisionnement en blé à Rome.

Octave et Marc Antoine, s’ils ne voulaient pas qu’une disette éclate dans la capitale, durent se résoudre à traiter avec le fils de Pompée. Ils accordèrent à ce dernier la domination sur la Sardaigne, de la Corse et de la Sicile ; ils lui promirent aussi de le faire consul et de lui donner l’Achaïe, une région au nord ouest du Péloponnèse (cette promesse ne fut néanmoins pas tenue.). En échange, Sextus Pompée accepta de mettre fin au blocus maritime.

Mais la guerre contre la Sicile ne tarda guère à éclater. En 38, Octave essuya plusieurs revers sur mer, et il fallut attendre plusieurs mois pour voir l’avantage changer de camp.

En 36 avant Jésus Christ, le général Marcus Vipsanius Agrippa (un ami de longue date d’Octave.) et Lépide parvinrent à vaincre la flotte de Sextus Pompée au cours de la bataille de Nauloque[6].

Buste d'Agrippa, vers 25 avant Jésus Christ, musée du Louvre, Paris.

 

Octave décida alors de démettre Lépide de sa charge de triumvir, sous prétexte que ce dernier s’était entendu avec Sextus Pompée.

 

b) Marc Antoine et la campagne contre les Parthes : Marc Antoine, de son côté, était à cette époque installé à Alexandrie, et avait fait de Cléopâtre VII sa concubine.

En 44 avant Jésus Christ, lorsque César fut assassiné, Cléopâtre VII se trouvait à Rome. Rentrant alors en Egypte, elle fit tuer son frère Ptolémée XIV, qu’elle voyait comme un rival pour son fils, surnommé Césarion (elle avait en effet accouché du fruit de son union avec César, peu de temps auparavant.). Lorsqu’elle rencontra Marc Antoine en 41 avant Jésus Christ, elle sut qu’il était dans son intérêt de se concilier ses bonnes grâces.

Le débarquement de Cléopâtre à Tarse, par Claude GELLEE, dit Claude LORRAIN, vers 1642, musée du Louvre, Paris.

 

Marc Antoine, quant à lui, décida en 36 avant Jésus Christ de se lancer dans une expédition punitive contre les Parthes. En effet, ces derniers avaient attaqué la Syrie, sous la direction de leur roi, Phraates IV. Cette campagne fut cependant un échec : Marc Antoine fut vaincu par les Parthes, comme l’avait été Crassus bien des années auparavant[7]. Le Romain parvint néanmoins à s’emparer de la Médie et de l’Arménie, au cours d’une seconde expédition, en 35 avant Jésus Christ.

Pièces de monnaie à l'effigie de Phraates IV, I° siècle avant Jésus Christ, Pergamon museum, Berlin.

 

            6° Octave contre l’Égypte (33 à 30 avant Jésus Christ) – Octave, à présent maître de toute la partie occidentale de l’Empire romain, avait à présent l’avantage sur son rival, ce qui n’avait pas été le cas jusqu’à maintenant.

En 33 avant Jésus Christ, Césarion (dont le nom officiel était Ptolémée XV Philopator Caesar.) régnait en Égypte avec sa mère, Cléopâtre VII.

Statue de Ptolémée XV Philopator Caesar (dit Césarion), Egyptian museum, Le Caire.

Cette dernière avait eu trois enfants de son union avec Marc Antoine : Alexandre Hélios, Cléopâtre Séléné et Ptolémée Philadelphe. Leur père leur avait confié de larges portions des provinces romaines d’orient.

Octave, fils adoptif de César, ne pouvait accepter la présence de Césarion, fils naturel de César, sur le trône d’Egypte. Il décida alors de se présenter comme le défenseur de l’Italie et de la civilisation romaine contre l’Orient barbare, décadent et tyrannique.

Le triumvirat, qui avait été renouvelé pour cinq nouvelles années en 37 avant Jésus Christ, arrivait dès lors à échéance. Cependant, Lépide avait été mis hors jeu, et les relations entre les deux rivaux étaient telles que le triumvirat fut abandonné.

En 32 avant Jésus Christ, Marc Antoine envoya une lettre de répudiation à son épouse Octavie, restée en Italie. En outre, les deux consuls élus cette année là étaient des partisans de Marc Antoine, et ils s’attaquèrent rapidement à Octave. Ce dernier décida alors de les chasser de Rome, puis fit déclarer la guerre à l’Égypte : la guerre fut présentée comme étrangère, non pas comme civile.

 

De son côté, Marc Antoine ne s’attendait pas à un conflit, car en 33 avant Jésus Christ, il était en train de mettre en place une nouvelle expédition contre les Parthes.

Cependant, Marc Antoine n’était plus en position de force, en 32 avant Jésus Christ. En effet, Octave lui avait coupé les recrutements de légionnaires en Italie. En outre, si Marc Antoine était un bon stratège sur terre, Agrippa était bien meilleur que lui sur mer.

 

En septembre 31 avant Jésus Christ, les deux rivaux s’affrontèrent au cours de la bataille navale d’Actium. Le récit de cette bataille est souvent confus, car enjolivé par les partisans d’Octave.

La flotte de l’héritier de César, commandée par Agrippa, comptait entre 300 et 350 navires ; Marc Antoine et Cléopâtre, par contre, n’en avaient que 300 (voire peut être moins.).

Les navires d’Octave formèrent alors une ligne de bataille, empêchant leurs ennemis de rejoindre l’Égypte. Or, l’objectif de Marc Antoine était de faire passer à l’est son infanterie et sa marine, afin d’attirer l’ennemi en territoire hostile.

Marc Antoine décida donc de passer en force, ce qui réussit en partie. En effet, de nombreux navires ne parvinrent pas à passer, et furent détruits par la flotte d’Octave (les sources antiques avancent les chiffres de 5 000 à 13 000 morts.). En outre, l’infanterie ne suivit pas Marc Antoine : soit elle s’est crue trahie, pensant que leur chef fuyait ; soit elle fut achetée par les agents d’Octave (d’ailleurs, la flotte de Marc Antoine, sans doute achetée, se rendit très vite suite à la bataille, elle aussi.).

La bataille d'Actium, par Lorenzo CASTRO, XVII° siècle.

Vaincus, Marc Antoine et Cléopâtre VII rentrèrent en Égypte. Le Romain ne fit rien pour stopper la progression de son rival, passant son temps à donner des fêtes ; Cléopâtre, quant à elle, fit en sorte de mettre son fils Césarion à l’abri.

En août 30 avant Jésus Christ, Marc Antoine se suicida, à la nouvelle qu’Octave approchait. Cléopâtre VII rencontra par la suite son vainqueur. Ce dernier la laissa libre de ses mouvements, et elle en profita pour se suicider elle aussi (selon Plutarque, elle se laissa mordre par deux aspics venimeux.).

Cléopâtre, école française du XVII° (copie d'après l'antique.), château de Versailles, Versailles.

L’Égypte, dernier royaume encore autonome issu d’une dynastie fondée par un des diadoques, devint une province romaine.

Pièce de monnaie frappée à Nîmes sous le règne d'Octave, le crocodile enchaîné à un palmier représentant la nouvelle province romaine d'Egypte (à noter que le crocodile enchaîné est depuis 1535 le blason de la ville de Nîmes, cité sans doute fondée par des vétérans de la bataille d'Actium.), British Museum, Londres.

Par la suite, Octave fit assassiner Césarion (Octave était le fils adoptif de César, Césarion son fils naturel. Il représentait donc un danger.). Alexandre Hélios, Cléopâtre Séléné et Ptolémée Philadelphe furent néanmoins recueillis par Octavie (sœur d’Octave et ex-épouse de Marc Antoine.). Cependant, les deux garçons disparurent peu de temps après (ils furent sans doute assassinés.), mais la fillette survécut.

Statue d'Anubis à la romaine, I°-II° siècles après Jésus Christ, musée du Vatican, Rome.

 

En janvier 27 avant Jésus Christ, Octave déclara sa mission terminée, et feignit vouloir rendre ses pouvoirs au sénat et au peuple de Rome. Cependant, les sénateurs le reconduire dans ses fonctions, lui donnant l’imperium pour dix ans, et lui conférant le surnom d’Auguste. C’est ainsi que naquit l’Empire romain.

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[1] Pour en savoir plus sur Clodius Pulcher, et la confrontation qui l’opposa à Cicéron, voir le 12, section IV, chapitre troisième, histoire de la Rome antique.

[2] Pour plus de détails sur la conjuration de Catilina, voir le 10, section IV, chapitre troisième, histoire de la Rome antique.

[3] Les proscriptions étaient mises en place lorsqu’un individu arrivé au pouvoir décidait d’éliminer ses adversaires politiques (cependant, les plus fortunés pouvaient eux aussi être visés, leur richesse attirant la convoitise.). En règle générale, n’importe qui pouvait éliminer un proscrit, sans être assigné en justice (il fallait rapporter la tête de la victime pour recevoir une récompense. D’autres peines, outre la mort, pouvaient frapper le proscrit : absence de sépulture, abolition de la mémoire, exclusion des fils et des petits fils de la cité, etc.

[4] A noter que ces chiffres furent avancés par un des lieutenants de Brutus. Ils sont donc à mettre au conditionnel.

[5] Pour en savoir plus sur la bataille de Munda, voir le 15, section IV, chapitre troisième, histoire de la Rome antique.

[6] Sextus Pompée s’enfuit alors à Milet, où il fut rattrapé et exécuté, en 35 avant Jésus Christ.

[7] Pour plus de renseignements sur l’expédition de Crassus contre les Parthes, en 53 avant Jésus Christ, voir le 14, section IV, chapitre troisième, histoire de la Rome antique.

 
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