Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
Mythologie
 
 

 

 

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Clovis, ou la France chrétienne

Livre dix-huitième

 

Cependant les demons, dont la rage indomptée
Void que du grand Clovis l’ame est trop irritée
Contre ses dieux trompeurs, chimeres des enfers,
Et que rien ne peut plus l’arrester dans leurs fers ;
Au camp victorieux, sous differens visages,
Viennent des plus grands chefs émouvoir les courages :
Blasment l’amour du roy par des murmures sourds :
Puis osent éclater par de libres discours.
L’un du prince Arderic prend la guerriere mine,
Pour corrompre les cœurs des troupes d’Agrippine :
L’autre, pour ébranler les gendarmes françois,
Prend l’air noble et charmant du valeureux Lisois.
Quelle honte ! Dit-il, que pour une chrestienne,
Il abandonne ainsi nostre proye et la sienne ?
Voyez que pour la suivre, il fuit les ennemis,
Que nous avons vaincus, mais qu’il n’a pas soûmis :
Et qui par son absence enflez de vaine gloire,
De son éloignement feront une victoire.
Voyez qu’en la suivant il fuit mesme nos dieux,
Qui l’ont de deux grands rois rendu victorieux.
S’il faut, pour l’en punir, que leur colere éclate,
Qu’elle n’éclate au moins que sur sa teste ingrate.
Son amour à leur gloire est trop injurieux.
Quittons, quittons un roy, qui veut quitter nos dieux.
Avant que de son sang nous voyons en sa place
Des enfans engendrez d’une chrestienne race,
Qu’un prince amy des dieux soit mis sur le pavois.
L’orgueilleux Cloderic oyt ces mutines voix.
Soudain le sang royal qui s’émeut dans ses veines,
Luy fait prendre l’appast de ces paroles vaines.
Un doux espoir le flate, et l’incite à flater
Ceux par qui sur le trône il espere monter.
Les uns sont ébranlez par ces discours rebelles.
Les autres moins legers à leur roy sont fidelles.
L’un s’émeut, l’autre tient ses pensers plus couverts :
Tout le camp se partage en sentimens divers.
Comme lors que la mer contre le Rhein rebrousse ;
Par ses élans reglez sans cesse le repousse ;
Et malgré son dépit s’irritant sans repos,
Veut que contre sa source il revolte ses flots ;
Le fleuve sur son chef laisse passer les ondes ;
Et gardant le lit pur de ses arenes blondes,
Coule sans s’émouvoir sous l’effort ennemy :
Puis d’un paisible cours, en luy mesme affermy,
Purge en peu de momens ses eaux douces et claires
Du meslange écumeux de ces vagues ameres,
Les rechasse vainqueur, les pousse, et les confond
Parmy les vastes flots de l’empire profond.
Ainsi malgré l’effort de la ruse infernale,
La triomphante armée à Clovis est loyale,
Resiste à Cloderic, de qui l’espoir trompeur
S’enflamme, puis s’esteint, et s’exhale en vapeur.
Et contre les demons, ennemis invisibles,
Tous d’un commun accord se monstrent invincibles.
Montan void de l’enfer les complots insolens :
Et voulant raffermir les courages branlans,
Et par un saint secours trancher la noire trame,
Dans le milieu du camp fait briller l’oriflame.
Soudain l’enfer se taist, et devient sans pouvoir :
Et les cœurs agitez rentrent dans leur devoir.
Le trouble estoit calmé ; quand Genobalde arrive.
Chacun à son discours tient l’oreille attentive.
Il expose son ordre, et leur donne la loy,
Que tous sous Arbogaste aillent joindre leur roy.
Il leur donne Arembert et Berulfe pour guides.
Pour arrester le cours des bourguignons perfides,
Veut que Zaban maintienne, avec mille gaulois,
Et la Saone et Dijon sous leurs nouvelles loix.
Qu’Albert suive les gots jusqu’aux bords de la Loire,
Pour soustenir l’honneur de l’heureuse victoire.
Il se reserve un choix de six mille guerriers,
Et du prince bressan les vaillans chevaliers,
Dont il va de Bourgongne achever la conqueste.
Chacun pour le depart de tous costez s’appreste.
Tous s’estiment heureux : chacun avec plaisir
Suit ses ordres divers d’un semblable desir.
Albert contre les gots à marcher se prepare :
Et des murs de Dijon Zaban dé-ja s’empare.
Le brave Genobalde, et le roy des bressans,
Tesmoignent pour partir les soins les plus pressans,
Pour suivre sans delay les pas des jeunes princes,
Et mettre sous le joug les tremblantes provinces.
L’ardant Godegisille y pretend une part :
Et d’un brûlant desir, fait haster le depart,
Pour voir bien-tost des francs les forces occupées
A remettre en ses mains ses terres usurpées.
D’autre-part Arbogaste actif de toutes parts
Ramasse dans un champ les escadrons espars,
Range les bataillons, les anime, les louë,
Cependant qu’aux drapeaux l’air se mesle et se jouë :
Fait filer le bagage ; et languit en son cœur
Du desir de haster sa pesante lenteur.
Enfin l’armée est preste : et rien ne la retarde.
Arembert et Berulfe en meinent l’avangarde :
Et dé-ja font marcher sur les traces du roy
Les troupes dont le bruit par tout seme l’effroy.
Cependant Auberon, de qui l’ame irritée
Et de honte et de rage est sans cesse agitée,
Par un esprit fecond en projets furieux,
Veut priver de guerriers le roy victorieux.
Il meine dans les bois une infernale escorte ;
Prend Aurele dormant, et dans les airs l’emporte,
Soustenu de demons, dans un nuage épais,
Où de son dur sommeil rien ne trouble la paix :
D’un mouvement si doux, de peur qu’il ne s’éveille,
Que mesme nul zephir ne soufle à son oreille :
L’enferme en son palais, dans un affreux sejour
Où n’éclaira jamais le bel astre du jour.
Ah ! Je le tiens, dit-il, cet ennemy, ce traistre,
Ce secret confident des amours de son maistre,
Ce perfide à nos dieux, cet autheur du refus
Dont le sensible affront me rendit si confus.
Maintenant la fortune à mon desir est prompte,
Pour vanger sur Clovis et nos dieux et ma honte.
Luy mesme en lieux divers il divise les siens :
Et le reste bien-tost sera dans mes liens.
Sur luy je feray fondre une telle tempeste,
Que rien de mon pouvoir ne sauvera sa teste,
Quand dépourveû de tout, de cent peuples surpris,
Il verra si mon cœur sceût punir ses mespris.
Il veut en mesme temps que la belle Myrrhine,
Instruite des leçons de sa noire doctrine,
Attire dans son piege Arderic et Lisois.
Elle court, et les trouve égarez dans le bois.
Magnanimes guerriers, dit-elle toute en larmes,
Si jamais la pitié regna parmy les armes,
Secourez de vos soins la princesse Yoland.
Du desir de la voir Lisois dé-ja brulant,
Sent son cœur s’émouvoir, et veut qu’elle l’addresse
En quelque lieu du monde où souffre sa princesse.
Myrrhine les conduit dans la sombre épaisseur,
Où paroist à leurs yeux Yoland et sa sœur,
Pleines de leur sang propre, et sur l’herbe couchées.
Des genereux guerriers les ames sont touchées
Du surprenant spectacle et doux et douloureux.
Que je suis, dit Lisois, heureux et malheureux !
O ! Veuë aimable et triste ! ô sensibles blessures !
Que ne m’est-il permis de vanger vos injures ?
Lisois, dit Yoland, cesse de t’affliger.
Le sang est arresté : le mal est sans danger.
Seulement, pour flater la honte de ma fuite,
J’accepte, si tu veux, tes soins et ta conduite.
Elle leve son corps, animant sa pasleur :
Et son ébranlement réveille sa douleur.
Le secourable amant de son bras la soulage.
Arderic pour sa sœur à mesme soin s’engage.
Et dé-ja prenant part à sa douce langueur,
Dans cet appast aimable empoisonne son cœur.
Alors sur les chevaux on les porte avec peine :
Et tous suivent la route où Myrrhine les meine.
Ils marchent vers la Vauge : et sur la fin du jour
Apperçoivent les tours du dangereux sejour,
Où le prince enchanteur les comble de caresses,
Et de feintes douceurs soulage leurs tristesses.
Il embrasse Arderic : dit qu’il cognoist son rang ?
Que d’une mesme source ils ont puisé leur sang :
Et prompt en ses projets, aussi-tost dans son ame
En fait le premier fil d’une puissante trame.
Le duc dormoit encor, dont soudain tous les sens
Se réveillent au bruit des chevaux hannissans.
Et malgré son grand cœur, il s’émeut, et frissonne,
Voyant de toutes parts l’horreur qui l’environne.
Un estroit soupirail, de son cachot obscur
Entrouvroit et la voute et l’effroyable mur ;
Et de peur d’adoucir cette prison barbare,
Luy prestoit tristement une lumiere avare.
Suis-je éveillé, dit-il ? Suis-je vif ? Suis-je mort ?
Quel est donc ce lieu sombre où m’a placé le sort ?
Mais que dis-je du sort ? Quoy ? Ma bouche peu sage
Des aveugles gentils parle encor le langage ?
Rien sans toy ne se fait, arbitre des humains.
Je veux ce que tu veux : ma vie est en tes mains.
Mets moy dans un abysme, au fonds de l’enfer mesme,
Pourveû que dans l’enfer je te loüe et je t’aime.
Par tout tu me nourris : par tout tu me soustiens :
Ta presence est par tout : et tu donnes aux tiens
Dans les plus tristes lieux les plus riches couronnes.
Par tout tu me remplis : par tout tu m’environnes.
Alors il sent un calme ; et savoure un plaisir
Ou ne pouvoit jamais aspirer son desir.
Son ame éprouve un goust de la celeste gloire.
Puis il entend la voix qu’adore sa memoire.
Chevalier de Jesus, courage, cher espoux.
Voy que le juste ciel, de son honneur jaloux,
En dépit de l’enfer, et de sa noire envie,
Veut consoler ton ame, et garantir ta vie.
Le duc sortant d’un bien qui surpasse les sens,
D’un sensible plaisir sent les charmes puissans.
Il tourne ses regards vers l’estroite ouverture :
Void sa belle Agilane en une clarté pure,
Dont la main fait descendre un vaisseau precieux,
Et luy donne un manger rare et delicieux.
Le ciel, dit-elle, est juste, et par ma main t’assiste.
C’est luy qui te nourrit en ta demeure triste.
Alors ce doux objet se dérobe à ses yeux.
Chere espouse, dit-il, qui revoles aux cieux,
Fay moy revoir encor ton celeste visage.
Mais elle fuit, pareille à quelque vaine image
Qu’un agreable songe a fait voir au penser,
Et qu’un fascheux réveil vient soudain effacer.
O ! Seigneur, reprit-il, ô ! Seul en qui j’espere,
Pouvois-tu m’assister par une main plus chere ?
De combien les plaisirs dont tu remplis mon cœur,
De mes plus grands ennuis passent-ils la rigueur ?
Quoy ? Seigneur, me donner des graces singulieres ?
Dans de si noirs cachots, de si douces lumieres ?
Me nourrir, me combler de ces rares bien-faits,
Ou ne pouvoient encore attaindre mes souhaits ?
Il gouste avec respect cette manne celeste :
Mais il savoure mieux l’image qui luy reste
Des transports ravissans que son ame a goutez ;
Et les charmans rayons des divines clartez :
Et dans l’affreuse horreur d’une prison profonde,
Il se croit dans le rang des plus heureux du monde.
Arderic et Lisois, dans ce traistre sejour,
Ne se sentoient liez que des nœuds de l’amour.
Lisois sert Yoland : Arderic s’abandonne
A bruler dans le feu des beaux yeux d’Albione.
Sans cesse il l’accompagne : elle accepte ses vœux.
Sa blessure à sa honte est un remede heureux ;
Qui luy sert d’un pretexte, et luy preste une addresse,
Pour couvrir et son fruit, et sa longue tristesse.
Volcade qui la cherche, et fuit ses premiers feux,
En mesme temps arrive en ce lieu dangereux :
Et taché du beau sang qui noircit sa memoire,
Vient se soüiller encor d’une tache plus noire.
Oubliant Alpheïde, et sa troupe, et son roy,
Son ame de l’honneur n’écoute plus la loy.
Il n’a plus ny desirs, ny raisons legitimes,
D’un crime incessamment tombant en nouveaux crimes.
Mais l’amour de Lisois, ce guerrier si parfait,
Semble par son exemple anoblir son forfait :
Et pour rendre le calme à son ame confuse,
Il croit que de tout mal l’amour est une excuse.
Il vit prés d’Albione : il tasche à l’alleger :
Et de son prince mesme il s’offre à la vanger.
Par un flateur espoir la princesse l’engage ;
Et luy promet sa foy, pour le prix de sa rage.
Yoland d’autre-part, en un lieu sans tesmoins,
A son brave guerrier, dit qu’elle aime ses soins ;
Qu’elle n’est pas ingrate ; et feint avec prudence
Qu’elle brule d’amour, en brulant de vangeance.
Elle roule en son cœur des projets furieux :
Et pour les faire éclore, elle adoucit ses yeux,
Et les sons élevez de sa parole altiere,
Et l’ordinaire orgueil de sa démarche fiere.
Tes sermens, luy dit-elle, amant trop dangereux,
Sont trop forts pour ton cœur foiblement amoureux,
Qui ne m’offre sur luy qu’un honteux avantage,
Puis qu’un foible respect avec moy le partage.
Ma beauté, mon amour, ne sont pas d’un grand prix,
Si tu n’as pas pour eux tout le reste à mespris.
Considere mes yeux, et l’ardeur de ta flame.
Voy, pour un faux honneur qui domine en ton ame,
Que ta flame et mes yeux sont dignes de pitié,
Qui n’ont peû de ton cœur gagner que la moitié.
Lisois, mets tes desirs dans la juste balance.
Pese lequel des deux à le plus de puissance,
Ou celuy de servir le prince des françois,
Ou celuy d’estre aimé de celle que tu vois.
Je te donne à choisir : songe quelle est ta gloire,
Que de ton choix dépende une telle victoire.
J’estime un faux amant pire qu’un ennemy ;
Et ne veux point d’un cœur ou je regne à demy.
Alors par un regard qui prie et qui commande,
Elle assiege Lisois, et soustient sa demande.
Le guerrier est confus dans ce traistre bon-heur,
Voyant qu’une injustice en destruit tout l’honneur :
Qu’à ses vœux la fortune est flateuse et cruelle.
Puis il répond ainsi, d’un cœur sage et fidelle.
Vous m’imposez, dit-il, une trop dure loy.
Dois-je pour vous servir, abandonner mon roy ?
Puis-je pas accorder son service et le vostre,
Si mon honneur s’accorde à servir l’un et l’autre ?
Mais je puis aussi peu vous servir sans honneur,
Comme il n’est pas en moy de vous aimer sans cœur.
Voulez vous que de l’un sans l’autre je dispose,
Si l’honneur et le cœur sont une mesme chose.
Qui peut perdre l’honneur, au gré de ses souhaits,
Ne peut donner le cœur, car il n’en eut jamais.
Voudriez vous pour amant un rebelle à son maistre,
Taché des noms honteux et d’ingrat et de traistre ?
Et si j’estois jamais infidelle à mon roy,
Quelle fidelité pretendriez vous de moy ?
Vous vous trompez vous mesme, en éprouvant ma flame.
Vous éprouvez plustost la vertu de mon ame.
Vostre langue s’abuse, et dément vostre cœur.
Esprouvez mon amour, et non pas mon honneur.
Yoland fait paroistre une fureur traistresse ;
Et s’armant d’un regard de colere et d’addresse,
Perfide à moy, dit-elle, et fidele à ton roy,
M’engageant à t’aimer, qu’as-tu voulu de moy ?
Ton ame contre moy pour luy seul affermie,
Veut triompher de moy, qui suis son ennemie ?
Son fer faillit deux fois à me priver du jour :
Pour luy, tu veux encor me vaincre par l’amour ?
Veux-tu qu’en sa puissance encore il me retienne,
En feignant que ton cœur veut vivre dans la mienne ?
Et n’es-tu pas content des maux que j’ay soufferts,
Captive en ton palais dans tes indignes fers ?
Peut-estre tu conçois une esperance vaine,
En gagnant mon amour, de surmonter ma haine ?
Contente toy, Lisois, d’avoir gagné mon cœur.
Ne croy pas de ma haine estre jamais vainqueur.
Les faveurs de ton prince ont pour toy trop de charmes.
Pour les vaincre, mes yeux sont de trop foibles armes.
Qu’esperes-tu de luy, qu’un rang soumis et vain ?
Tu peux prendre avec moy le rang de souverain ;
Et t’affranchir des noms d’ingrat et de rebelle.
Car qui n’est point sujet, ne peut estre infidelle.
Lisois sembloit dé-ja par ces mots abbatu :
Mais il répond ainsi, ranimant sa vertu.
Je n’aime rien que vous : rien que vous, ma princesse,
Ne me peut ébranler, menace, ny promesse.
Du doux trait de vos yeux je me sens enflammer ;
Et du flateur espoir que vous daigniez m’aimer.
Mais je ne dois gagner maistresse ny province,
Aux despens des sermens que j’ay faits à mon prince.
J’ay pour vous un amour tout pur et tout parfait.
Quoy ? Voulez vous le voir soüillé par un forfait ?
Que je perde l’honneur ? Que mon amour l’opprime ?
Ah ! Laissez moy l’honneur, pour vous aimer sans crime.
Yoland perd l’espoir en ce cruel moment ;
Irrite ses regards contre son sage amant :
Et par son faux amour le voyant indomptable,
Tourne sa fureur feinte, en fureur veritable.
Quoy ! Dit-elle, trompeur, lasche, indigne du jour,
Pour un prix si leger, refuser mon amour ?
Puis-je souffrir ma honte, et cette basse estime
De croire qu’Yoland ne vaille pas un crime ?
Tu crois impunément m’outrer de tes mespris.
Mais puisque de fureur tu troubles mes esprits,
Il faut, pour m’alleger, que de rage tu meures
Dans l’effroyable horreur des plus noires demeures.
Elle frape la terre, et murmure trois fois.
Un tourbillon fumeux envelope Lisois,
Qui sent, malgré sa force, une force invisible,
Qui le leve, et l’emporte en un sejour horrible,
Où nul humain secours, amy des innocens,
Ne peut oüir le son de ses tristes accens.

 

 
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