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L'Empire byzantin

 

CHAPITRE TROISIEME : L'Empire byzantin, entre grandeur et décadence

 

II : Les Amoriens (820 à 867)

           

            1° Michel II l’Amorien (820 à 829) – Michel II, issu d’une famille modeste, naquit à Amorium, en Phrygie (c’est pour cette raison que la dynastie qu’il fonda est appelée Amorienne, voire parfois Phrygienne.), en 770.

Pièce de monnaie à l'effigie de Michel II.

 

Entrant jeune dans l’armée, Michel II devint rapidement général. Par la suite, il épousa Thekla, fille de Bardanios, stratège d’Anatolikon (ce dernier était le frère de Bardas, père de Léon V.).

En 813, Michel II aida Léon V à se débarrasser de l’Empereur Michel I°[1], mais par la suite, les relations entre les deux amis se dégradèrent.

En décembre 820, Léon V eut vent du complot fomenté par Michel II, et décida alors de l’emprisonner et de le condamner à mort. Cependant, l’Empereur fut tué peu de temps après par des partisans de Michel II, qui s’empara alors du pouvoir.

 

Michel II continua de mener une politique résolument iconoclaste, bien que plus modérée que celle de Léon V.

 

D’un point de vue militaire, Michel II tenta, tout au long de son règne, d’asseoir sa domination sur l’Empire byzantin (son pouvoir était contesté car il était un usurpateur.).

La principale insurrection auquel ce souverain dut faire face fut celle menée par le général Thomas le Slavonien. Ce dernier reçut l’aide des abbassides, et Michel II fut aidé par les Bulgares. Au final, l’affrontement tourna à l’avantage des Byzantins, et Thomas fut exécuté.

 

Les musulmans, quant à eux, parvinrent à s’emparer de la Crète (823), et commencèrent à s’attaquer à la Sicile (829).

 

A la mort de Michel II, en octobre 829, ce fut son fils Théophile qui s’empara du pouvoir.

 

            2° Théophile (829 à 842) – A la mort de son père, Théophile fut proclamé Empereur. Né en 813, le jeune homme reçut une excellente éducation. Ses précepteurs étant pour la plupart des iconoclastes, Théophile décida de poursuivre la politique de ses prédécesseurs, une fois assis sur le trône (son épouse Théodora, par contre, était une fervente iconodoule.).

Pièce de monnaie à l'effigie de Théophile.

 

Théophile tenta d’assainir les finances de l’Empire et de mettre fin à la corruption. En outre, malgré la guerre, il mit en place une politique de grands travaux (fortification des murs de Constantinople, construction d’un hôpital et d’une université dans la capitale, etc.).

 

A l’extérieur, la situation était par contre bien moins florissante. Théophile était en effet en guerre contre le califat abbasside, qui s’était emparé de la Sicile (à l’exception de Syracuse.).

Au cours des premières années de son règne, l’Empereur avait accueilli des milliers de Perses, qui fuyaient l’invasion musulmane. Grâce à leur aide, Théophile parvint à mettre en place une importante armée, qui parvint à remporter une importante victoire contre les musulmans en Syrie (En 837, Zapetra, la ville natale du calife Al Mutasim, fut alors ravagée par les Byzantins et les Perses.).

Al Mutasim décida alors de se venger, levant une colossale armée (les chroniqueurs de l’époque parlent d’un contingent de 200 000 hommes.). En 838, l’armée de Théophile fut vaincue, et Amorium (ville natale de l’Empereur et berceau de la dynastie des Amoriens.) fut rasée.

Cependant, en 841, Théophile parvint à profiter des dissensions internes dans le camp des musulmans, et Al Mutasim accepta de signer une trêve.

 

Théophile mourut peu de temps après, en 842 (certaines sources affirment qu’il mourut de chagrin, à cause de la destruction d’Amorium.).

 

Ce souverain, de par son iconoclasme, fut souvent noirci par les chroniqueurs proches des iconodoules, même s’il fut certainement un souverain compétent (nous retrouvons ici le même cas de figure qu’avec Constantin V Copronyme[2].).

 

3° Michel III l’Ivrogne (842 à 867) – Suite à la mort de Théophile, ce fut son fils Michel III qui lui succéda. Né en 840, ce fut donc sa mère Théodora qui assura la régence (assistée par Bardas, son frère.).

Pièce de monnaie aux effigies de Michel III (à gauche.) et de Théodora (à droite.).

Michel III reçut le surnom d’Ivrogne car, délaissé par sa mère, il ne reçut pas une bonne éducation, et tomba rapidement dans la débauche et la luxure.

 

a) La régence de Théodora (842 à 856) : fervente iconodoule, Théodora décida de rapidement réunir un concile, afin de mettre fin à l’iconoclasme. En mars 843, le culte des images fut alors définitivement rétabli.

 

Par la suite, elle attaqua les pauliciens. Ces derniers prônaient un retour au culte chrétien originel, et rejetaient le clergé, les Saints, les cérémonies religieuses, etc. Ils furent évidemment rapidement considérés comme des hérétiques.

Persécutés par Théodora, les pauliciens décidèrent alors de se rapprocher des musulmans.

Ces derniers, quant à eux, parvinrent à s’emparer de la totalité de la Sicile, en 847.

 

Enfin, l’Impératrice entreprit de convertir les Slaves du Péloponnèse, vers 847 (une révolte slave fut réprimée en 849.).

 

Cependant, le règne de Théodora prit fin en 856, quand Bardas fit assassiner Théoktistos, le conseiller de sa sœur. Elle se retira alors dans un monastère, où elle mourut en 867.

 

b) Le règne de Michel III : après l’éviction de sa mère, Michel III décida de confier le gouvernement à son oncle Bardas.

Au cours des années 860, la conversion des Slaves se poursuivit, et Boris I°, roi des Bulgares, fut le premier souverain de ce peuple à se convertir au christianisme.

Michel III tenta tant bien que mal de lutter contre les musulmans en Asie mineure. Il fut vaincu en 860, mais son oncle Petronas parvint à les vaincre en 863. Cependant, les musulmans parvinrent à conserver la Crète.

 

Par la suite, Basile le Macédonien, favori de l’Empereur, poussa Michel III à se débarrasser de son oncle Bardas. Ce dernier fut alors assassiné, et Basile fut nommé co Empereur.

En septembre 867, quand Basile fut assuré de s’emparer de l’Empire à la mort de Michel III, il le fit assassiner, et monta peu après sur le trône.

 

C’est ainsi que prit fin la dynastie Amorienne.

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[1] Pour en savoir plus sur la prise de pouvoir de Léon V et l’abdication de Michel I°, voir le 9, section I, chapitre troisième, histoire de l’Empire byzantin.

[2] Pour en savoir plus sur le règne de Constantin V Copronyme, voir le 2, section I, chapitre troisième, histoire de l’Empire byzantin.

 
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