1° Echec apparent des
croisades –
Avec Saint Louis finirent les expéditions
officielles en Orient, officiellement au nombre de huit. Lorsque les musulmans prirent
Tripoli en 1289, ainsi qu’Acre et Tyr en 1291, le pape Nicolas IV en appela
une nouvelle fois à la croisade, mais sans résultat.
Sur les huit croisades qui furent
menés, seule une fut couronnée de succès, la première. De 1096 à 1099,
Godefroy de Bouillon et les croisés se battirent, créant au final le royaume
de Jérusalem. Cependant, ce dernier ne dura que moins d’un siècle.
La deuxième croisade, qui dura un
an, de 1147 à 1148, fut un désastre.
La troisième (1189 – 1192.), se
démarque du lot par les brillants exploits militaires que parvint à
accomplir Richard Cœur de Lion. Mais ce dernier ne put cependant pas prendre
Jérusalem, se contentant de négocier avec Saladin.
La quatrième croisade, de 1102 à
1204, fut détournée de son but premier par les Vénitiens, et amena la
fondation de l’Empire latin de Constantinople, hélas plus faible encore que
son prédécesseur, l’Empire Byzantin.
La cinquième croisade, qui dura
de 1218 à 1221, menée par Jean de Brienne, commença bien mais finit mal. En
effet, les
croisés décidèrent d’attaquer les musulmans alors que ces derniers étaient
prêts à leur faire d’intéressantes concessions.
L’expédition de Frédéric II en
1228 – 1229, ne fut en rien militaire, l’Empereur se contentant de négocier
avec le sultan d’Egypte.
Enfin, la septième et la huitième
croisade, menées par Saint Louis, n’eurent pas les résultats espérés.
Au final, l’objectif premier des
croisades, délivrer les lieux saints de Terre Sainte était manqué. Mais les
croisades ne furent pas un échec pour cela.
2° Résultats
positifs des croisades –En effet, d’autres buts moins apparents furent
cependant atteints.
-
Résultats politiques :
Un profond changement se fit alors en Europe, mais qui fut surtout
profitable en France. En effet, les croisades étaient des expéditions
dangereuses et coûteuses. Avant de partir, les seigneurs étaient souvent
obligés de vendre leurs terres, qui étaient rachetées soit par l’Eglise,
soit par la couronne. En outre, un bon nombre de ces seigneurs restaient en
Terre Sainte ; soit ils obtenaient une principauté, soit ils mourraient. Et
quand ces derniers revenaient, ils étaient souvent affaiblis ou appauvris.
De cette manière, surtout en
France, la royauté fut disparaître bon nombre de ses rivaux sérieux, et ne
manqua pas de s’agrandir.
- Résultats sur l’agriculture,
l’industrie, les arts, les sciences, les lettres : L’Europe, grâce aux
croisades, fut mise en relation avec les populations vivant en Terre Sainte.
Les latins découvrirent, au cours des croisades, des pays inconnus,
rentrèrent en contact avec la science byzantine et musulmane.
L’agriculture s’enrichit de
nouvelles méthodes, de nouveaux arbres, de nouvelles plantes (comme le
figuier, le grenadier, l’abricotier, le mûrier, le cotonnier, la canne à
sucre, l’indigo, le riz, le sarrasin, le safran, etc.).
Les occidentaux apprirent de
nouvelles techniques pour la confection des draps, des soieries, des
cotonnades, des armes, des bijoux.
Un grand nombre de sciences
(astronomie, physique, chimie, mathématiques, médecine.) vinrent enrichir le
bagage culturel des chrétiens, qui s’inspirèrent des connaissances des
Byzantins et des musulmans.