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Mythologie
 
 

 

 

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Les croisades (1095 - 1270) et la colonisation franque en Orient


CHAPITRE PREMIER : Les croisades


IX : Huitième croisade (1270)

            

            1° Causes de la croisade – Mais peu de temps après le départ de Saint Louis, la Syrie franque retomba en déliquescence. En 1260, les Mongols du Khan de Perse Hulägu, petit fils de Gengis Khan, envahirent la Syrie musulmane. Ils s’emparèrent d’Alep, de Damas, et éliminèrent les descendants de Saladin.

A cette époque, le général mongol Kitbouqa, ainsi qu’une partie de ses troupes, étaient des chrétiens nestoriens. Faisant une alliance avec Bohémond VI, il s’emparèrent de Damas, convertissant les mosquées de la ville en églises.

C’est alors que les mamelouks d’Egypte décidèrent de réagir. Ils pénétrèrent en Terre Sainte, puis combattirent et tuèrent le général Kitbouqa au cours de la bataille d’Aïnjaloud, en Galilée. C’est alors que les Mongols retournèrent en Perse, laissant les mamelouks d’Egypte s’emparer de la Syrie musulmane. Ces derniers prirent plusieurs ville par la suite : Césarée, en février 1163 ; Arsouf, en avril 1163 ; Jaffa, en mars 1268 ; Antioche, en mai 1268. Les Francs ne possédaient plus alors que Saint Jean d’Acre, qui avait jusque là réussi à repousser les assauts des musulmans.

En outre, l’Empereur de Constantinople, Baudouin II, avait été mis en fuite en 1261 par les Grecs, conduits par Michel Paléologue.

L'Empire byzantin en 1265.

Saint Louis fut attristé par ces désastres, et ne pouvait se consoler de l’échec de la VII° croisade. Il décida alors de partir pour une nouvelle croisade, la VIII°. Ses proches tentèrent de le dissuader, lui rappelant son faible état de santé (affaibli par ses privations volontaires, le roi ne pouvait plus chevaucher, ni même aller en char.), mais rien n’y fit. Alors, les nobles, voyant que la décision du roi était inébranlable, se mirent à sa suite (il y eut cependant beaucoup moins de croisés au cours de cette expédition qu’au cours de la VII° croisade.).

Le roi dicta son testament avant son départ, distribuant des apanages à ses fils, dotant ses filles. Il confia aussi sa succession à son fils Philippe au cas où il ne reviendrait pas.

 

            2° Départ pour la croisade – Comme pour la première fois, le roi descendit la vallée du Rhône jusqu’à Aigues Mortes, où il s’embarqua sur des vaisseaux génois qu’il avait loués.

Les navires se dirigèrent vers Cagliari, en Sardaigne, puis l’on mit cap vers Tunis.

Les motifs de ce choix sont peu connus. Les historiens laissent à penser que Louis IX aurait été influencé par son frère Charles d’Anjou, qui lui aurait conseillé de mettre cap sur Tunis (Frédéric II et son fils Manfred recrutèrent dans cette région leurs auxiliaires musulmans, cela intéressait sans doute Charles, roi des Deux Siciles depuis peu.).

 

            3° Mort de Saint Louis (août 1270) – L’armée débarqua à Carthage au mois de Juillet 1270. Il faisait extrêmement chaud à cette époque de l’année, les croisés étant incommodés par les vents orageux et les sables brûlants du désert.

Cependant, il fut décidé d’attendre Charles d’Anjou et ses alliés Napolitains avant de passer à l’attaque. Le manque d’hygiène et la mauvaise nourriture engendrèrent une épidémie qui décima l’armée[1].

Le roi fut un des premiers à être atteint, épuisé comme il l’était. Comme sa fin approchait, le 25 août 1270, il se fit mettre sur un lit de cendres par pénitence, et mourut. Il avait 56 ans.

C’est alors qu’arriva Charles d’Anjou et ses hommes. Ces derniers remportèrent quelques victoires qui permirent d’imposer au sultan des conditions honorables, mais l’on dut ensuite songer à la retraite. La mort du roi et de son fils, Jean Tristan, avait découragé les troupes.

 

            En 1271, Edouard I°, roi d’Angleterre, débarqua à Antioche. Il renouvela l’alliance mongole, puis, le 22 avril 1272, conclut une paix de 10 ans et 10 mois avec les musulmans.

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[1] La légende veut que les croisés furent frappés par la peste. Toutefois, il faut savoir qu’à l’époque, l'on appelait ainsi les maladies que l’on ne connaissait pas. Ainsi, les travaux de certains historiens contemporains laissent à penser que Saint Louis et ses hommes seraient peut être morts de la syphilis (une maladie vénérienne, transmise par les rapports sexuels.).

  

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