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Mythologie
 
 

 

 

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Les croisades (1095 - 1270) et la colonisation franque en Orient


CHAPITRE PREMIER : Les croisades


VIII : La septième croisade (1248 – 1254)

            

            1° Préparatifs pour la croisade (1245 – 1248) – Le 23 août 1244, les Turcs Khwarizmiens (venant des terres de Khiva.) prirent Jérusalem, pillant le Saint Sépulcre. Alors, en 1245, le pape Innocent IV réunit un concile, à Lyon, et décida d’organiser une nouvelle croisade. A cette même époque, le roi de France, Louis IX, guérissait (miraculeusement, selon le chroniqueur Joinville.) d’une maladie qui avait manqué de le tuer. Pour remercier Dieu de lui avoir rendu la santé, Saint louis décida alors de prendre la croix. Il fut imité par ses trois frères, ainsi que par une foule de seigneurs.

Les préparatifs durèrent trois ans. Louis IX, outre des soldats, enrôla aussi artisans et laboureurs, car il comptait coloniser l’Egypte et non la Terre Sainte (il avait décidé de reprendre la stratégie qu’avait tenté Jean de Brienne au cours de la V° croisade.).

 

            2° Départ pour la croisade (1248) – Quand tout fut prêt, Le roi de France laissa la régence à sa mère, et se dirigea vers la vallée du Rhône, rejoignant ensuite Aigues Mortes (la cité était à l'époque le seul port français sur la Méditerranée.).

Louis IX s’embarqua en août 1248 en direction de Chypre, fixé comme point de rendez vous général (en effet, le roi n’avait avec lui qu’une partie des croisés.).   

       

            3° Débarquement en Egypte, prise de Damiette (juin 1249) – Arrivés sur l’île de Chypre en septembre 1248, les croisés décidèrent d’y hiverner. Cette perte de temps eut des conséquences fâcheuses, car Frédéric II avertit secrètement son ami le sultan d’Egypte, qui eut tout le temps de se préparer à l’arrivée des croisés.

En effet, lorsque les croisés arrivèrent aux bouches du Nil, en juin 1249, le rivage était recouvert d’ennemis. C’est alors que le roi, impatient d’aborder, sauta à la mer tout armé, ayant de l’eau jusqu’aux épaules. S’avançant fougueusement, à travers une pluie de flèches, ils fut alors imité par ses barons. Les musulmans, pris de peur devant la détermination des croisés, décidèrent de fuir. Le 7 juin 1249, le lendemain de la bataille, Damiette fut prise par les croisés. La victoire avait été facile, peu de croisés ayant perdu la vie lors du débarquement.

 

            4° Bataille de la Mansourah (1250) – La prise de Damiette eut lieu au cours de l’été, et donc les grandes chaleurs et la crue du Nil obligèrent les croisés à séjourner pendant près de cinq mois dans la ville. Ces derniers se trouvèrent alors livrés à l’oisiveté, aux jeux et aux plaisirs.
Finalement, ils ne partirent assiéger le Caire qu’en novembre 1249 (c’est ce même mois que mourut le sultan d’Egypte, es Sâlih Eyoub. Sa compagne Chadjar ed Dorr fit d’abord en sorte de cacher sa mort aux croisés. Puis elle appela son fils Tourân Châh, afin qu’il prenne le pouvoir en Egypte.). Les hommes de Louis IX devaient cependant traverser des campagnes récemment inondées, coupées de canaux, au milieu d’attaques incessantes. La marche s’en retrouva donc beaucoup ralentie.

Les croisés mirent dix mois à arriver sous les murs de la forteresse de la Mansourah, où étaient réfugiés les musulmans. Un canal séparait les chrétiens de la ville, et Louis IX donna l’ordre de construire des parapets et des fossés, car les musulmans traversaient à gué. Il fit aussi construire un barrage, dont la construction fut arrêtée : au fur et à mesure que les croisés progressaient vers l’autre rive, les musulmans la creusaient pour rendre impossible le travail de leurs ennemis.

C’est alors qu’un bédouin, en février 1250, indiqua un gué, en échange d’une somme d’argent. Le frère du roi, Robert d’Artois, obtint la permission de passer le premier. Ce dernier traversa le canal, qui était plus profond et plus dangereux qu’on ne l’aurait cru. Puis, à la tête de ses hommes, il mit en déroute les musulmans qui se trouvaient de l’autre côté, tuant leur chef qui prenait son bain.

Mais au lieu d’attendre le reste de l’armée, comme le roi l’avait ordonné, Robert, voyant les infidèles en déroute, décida de les poursuivre. Il se lança avec une centaine de chevaliers dans la place forte de la Mansourah. Cependant, les musulmans revinrent vite de leur frayeur, et, dirigés par le général Baïban, ils cernèrent les croisés dans les rues étroites de la ville. Les accablant de poutres, de pierres et de lances, ils les tuèrent tous sans exception.

Louis IX arrivait alors au secours de son frère, se heurtant sous les murs de la ville à l’armée de musulmans. Le roi se distingua au cours de cette bataille, combattant avec courage. Le soir venu, les croisés étaient maîtres du champ de bataille. Mais la victoire était amère, Louis IX pleurant amèrement son frère décédé.

 

            5° Le désastre, la captivité de Saint Louis (avril 1250) – Le lendemain, les infidèles revinrent se battre, mais ils furent repoussés par les croisés.

Mais ces derniers eurent bientôt à affronter des ennemis bien plus redoutables. La famine d’abord, puis la peste qu’engendrèrent le manque d’hygiène et les eaux du Nil, où pourrissait quantité de cadavres. Les croisés, stationnant devant la forteresse, furent atteints de la dysenterie et de la fièvre typhoïde. En outre, le général Baïban avait fait construire une flotte sur le Nil, plus au nord, afin de bloquer le ravitaillement des croisés.

Il fallut donner le signal de la retraite ; cette dernière fut lamentable. Louis IX, atteint lui même par ce mal, tomba en avril 1250 entre les mains de ses ennemis.

Prisonnier avec ses fidèles chevaliers, le roi fut respectueusement gardé par les musulmans, qui furent impressionnés par son courage et sa grandeur d’âme.

Alors que Louis IX languissait dans son cachot, la reine Marguerite mit au monde un fils à Damiette, Jean, surnommé Tristan, à cause des circonstances au milieu desquelles il vint au monde.

Le roi resta prisonnier pendant un mois, puis fut libéré le 8 mai par le général Baïban (qui avait éliminé son rival, Tourân Châh.). Louis IX dut cependant rendre Damiette et payer une rançon de 400 000 livres (soit environ 8 000 000 €.). Une trêve de 10 ans fut cependant signée avec les musulmans.

 

            7° Saint Louis en Terre Sainte, son retour en France (1250 – 1254) – Louis IX quitta alors l’Egypte et se rendit en Terre Sainte.

Ce dernier débarqua à Saint Jean d’Acre le 13 mai 1250. Sachant jouer de l’hostilité entre mamelouks d’Egypte et la famille de Saladin en Syrie (Baïban avait tué Tourân Châh, qui était un descendant de Saladin.), Louis IX sut mettre sa visite en Terre Sainte à profit.

Tout d’abord, Saint Louis tenta de mettre fin à l’anarchie qui régnait dans les Etats francs et de rétablir l’ordre. Il émancipa le prince Bohémond VI et le fit chevalier ; réconcilia la principauté d’Antioche et Tripoli avec l’Arménie ; il accrut la cohérence diplomatique et intérieure de la Syrie franque ; releva de nombreuses forteresses franques ; et entra même en contact avec les Mongols et la secte des Assassins.

Louis IX ne revint en France qu’en 1254, suite à la morte de sa mère, Blanche de Castille.

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