III :
Conclusion du chapitre deuxième – L’Alésia antique dans le Jura,
l’aboutissement d’une méthode
La géographie, des retranchements militaires toujours visibles, parfaitement
identifiables et possédant les dimensions attendues, des éléments
chronologiques indiscutables, une concordance parfaite avec le récit des
combats, des murs cyclopéens, des lieux de culte celtes… tout ce qui est
déjà établi laisse effectivement penser que nous sommes devant un site qui
pourrait être celui de l’Alésia antique.
Pris isolément, chaque domaine étudié, géographique, militaire et religieux
présente des ressemblances frappantes avec ce que nous en savons. Que ces
trois types de caractéristiques se retrouvent ensemble dans un seul site lui
donne une force encore plus probante.
Ce résultat s’obtient sans aucune sollicitation des textes, ce qui ne veut
pas dire sans esprit critique. Mais les règles des langues anciennes sont
respectées ; l’utilisation consciemment fautive de tournures rares est
inconnue ; les traductions sont fidèles et il n’y a besoin d’aucune
pseudo-histoire imaginaire pour détourner le sens des textes et les
contraindre dans un sens ou un autre ; enfin aucun objet n’est caché et leur
datation s’est faite au grand jour par consultation des meilleurs
spécialistes.
Cette cohérence est l’aboutissement logique de la méthode suivie : réunir
d’abord toutes les données disponibles, les valider, rechercher seulement
après un site qui ressemble aux données retenues. Et ce site apparut à
l’endroit où l’on s’y attendait le moins.
Dans le Jura, sur le territoire des communes de Chaux, Crans et Syam, à
l’époque de la conquête romaine et dans un lieu semblable aux descriptions
des textes anciens, des Gaulois et des Romains se sont affrontés sur des
retranchements identiques à ceux décrits par César.
Voilà des faits, et seulement des faits, visibles et contrôlés, qui évoquent
obligatoirement le siège de l’Alésia antique.