- Rappel : Sur
500 m de fossés, les fouilles napoléoniennes révélèrent des centaines et des
centaines d’objets. La fouille récente de kilomètres de fossés
supplémentaires ne révèla pratiquement rien. Ce regroupement massif et ces
étendues vides sont inexplicables, ou trop ;
- Certains des fossés
font 30 cm de profondeur et ne pouvaient donc pas être militaires ;
- Aucun fossé n’est à
l’endroit voulu, presque aucun n’a les dimensions ni la structure dites
et le grand fossé obligatoire face à l’oppidum est placé de façon à ne
pouvoir jouer aucun rôle ;
- Les pièges qui
devraient avoir été creusés devant les deux premiers fossés ont été
retrouvés entre eux ;
- Les fortins
(castella) suppléant au début la contrevallation en cours de construction
sont derrière elle et non devant ;
- 15 000 cavalier
gaulois traversent les lignes romaines sans être vus, exactement là où
les légionnaires veillent et travaillent jour et nuit ;
- Aucun camp n’a été
retrouvé dans la plaine, hormis trois postérieurs à -52 et de plus
situés hors des lignes ;
- L’emplacement du
camp de César est « supposé » sans aucun élément de preuves tandis que
la position choisie pour celui de Vercingétorix est contradictoire avec les
manœuvres imaginées sur place ;
- Les camps romains
des collines sont installés en dehors de la circonvallation ; leur
isolement en rend la défense impossible ;
- La taille des camps
romains (de 36 ares à 9 ha) est partout insuffisante, voire ridicule en
face des 45 ha qu’exige normalement un camp de deux légions ;
- Lors de la dernière
bataille de cavalerie « aucun acte de bravoure ou de lâcheté ne pouvait
rester ignoré de ceux (Gaulois et Romains) qui regardaient depuis les camps
supérieurs.»
Ces combats sont placés à 2,5 km des emplacements imaginés pour ces camps,
bien trop loin pour cela ;
- Pour dissimuler son
mouvement aux Romains, l’approche du contingent gaulois avant la
dernière attaque doit se faire derrière une colline et au nord : c’est une
plaine qui est à cet endroit ;
- Les Gaulois
renoncent à attaquer les imprenables fortifications de plaine… et
pourtant ils doivent obligatoirement les franchir pour participer aux
derniers combats ;
- L’apport
scientifique ( ?) d’un haut responsable à l’explication de la
mystérieuse présence de la coupe en argent est le suivant : « Puisque des
armes ont été retrouvées avec elle, elle a dû être perdue par un combattant
du rang qui n’a pas voulu la laisser au cantonnement ; il a dû tomber là
lors des combats, nous ignorerons à jamais si c’était un légionnaire qui a
donné sa vie pour la grandeur de Rome ou un guerrier gaulois tombé pour
défendre la liberté de sa patrie[2].»
Brillan-te idée d’universitaire (qui explique de la même façon les monnaies
retrouvées en tas) que de partir à l’assaut avec son pactole (assez
volumineux, 12 x 20 cm) à la ceinture… Cette jolie fable, bien dans l’esprit
inventif du petit monde intellectuel d’Alise, pâtit lourdement de l’aveu
piteux fait depuis qu’on ne s’est pas battu là (Cf page 15, § 2). Qui
l’apporta alors, et quand ?