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Mythologie
 
 

 

 

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Histoire de l'Egypte antique

CHAPITRE HUITIÈME : La troisième période intermédiaire

(XI° - VIII° siècles avant Jésus Christ)

 

II : Les premiers souverains de la XXII° dynastie et la dynastie parallèle des prêtres-rois de Thèbes (X° siècle à IX° siècle avant Jésus Christ)

           

            Au cours de la première et de la seconde période intermédiaire, l’Egypte était véritablement en pleine crise, que ce soit politique ou économique. Toutefois, la troisième période intermédiaire ne fut pas aussi catastrophique.

En effet, sous l’égide des souverains de la XXII° dynastie, l’Egypte parvint à sortir de la crise, et fut même réunifiée à plusieurs reprises.

Cependant, comme nous l’avons évoqué au chapitre précédent, l’étude de cette période reste très complexe. De prime abord, le climat très humide de Basse Egypte n’a pas favorisé la conservation des vestiges archéologiques ; en outre, à la fin de la XXII° dynastie, plusieurs principautés apparurent, rendant encore plus difficile l’étude de cette période de l’histoire de l’Egypte.

 

            1° Sheshonq I° (XXII° dynastie) & Ioupout (dynastie parallèle des prêtres rois) (vers 945 à 924 avant Jésus Christ)  – Suite à la mort de Psousennès II, vers 945 avant Jésus Christ, ce fut Sheshonq I° qui s’empara du pouvoir (à noter que son nom grec est Sesonchis.), fondant la XXII° dynastie.

Sphinx à l'effigie de Shoshenq I°, musée du Louvre, Paris (à noter qu'à l'origine ce sphinx portait le nom de d'Amenemhat II de la XII° dynastie, puis qu'il fut renommé par le pharaon Merenptah de la XIX° dynastie.).

Le nouveau pharaon, d’origine libyenne, appartenait à la tribu des Machouach (dit aussi des .). A noter que les membres de cette famille, ayant adopté les coutumes égyptiennes,  occupaient depuis quelques années déjà des postes à haute responsabilité, dans l’armée ou dans le clergé (rappelons nous qu’Osorkon l’ancien, un des derniers souverains de la XXI° dynastie, était peut être l’oncle du nouveau pharaon. En effet, Nimlot, père de Sheshonq, était vraisemblablement le frère d’Osorkon l’ancien).

En outre, le nouveau pharaon était le beau père de Maâtkarê (la fille de Psousennès II.), qui avait épousé son fils Osorkon I°.

 

a) Un népotisme judicieux à court terme : une fois parvenu sur le trône, le nouveau pharaon adopta une titulature royale, puis épousa Karoma I° et Pentreshmes, avec lesquelles il eut plusieurs enfants. Avec sa première épouse, Sheshonq I° eut Osorkon I° (qui devint pharaon suite à la mort de son père.) et Ioupout (qui fut nommé grand prêtre d’Amon à Thèbes, ainsi que général et gouverneur de Haute Egypte.), avec la seconde, il eut Nimlot I° (qu’il nomma roi d’Herakleopolis, lui donnant autorité sur la Moyenne Egypte.).  

Plaçant ses proches à la tête des plus hautes instances du pays, Sheshonq I° parvint à imposer son autorité à l’ensemble de l’Egypte, réunifiant le pays sous son égide.

A noter toutefois que cette complète mainmise libyenne sur les affaires du pays fut mal vue par une partie de la population (certains prêtres d’Amon à Karnak auraient alors préféré quitter l’Egypte afin de se réfugier en Nubie.).

 

b) Campagnes militaires de Sheshonq I° : Après avoir réussi à mettre fin à la crise politique et économique qui frappait alors l’Egypte, Sheshonq I° décida, au cours de ses dernières années de règne, de s’attaquer aux petits royaumes du Proche Orient.

Ce souverain marcha alors contre les Philistins, passant par le royaume d’Israël, la Phénicie et la Syrie (il progressa jusqu’à la frontière assyrienne.).

En outre, selon la bible (il y est vraisemblablement mentionné sous le nom de Shishak.), Sheshonq I° intervint aussi en Israël. A cette époque, le roi Roboam, fils du défunt Salomon[1], avait été chassé de son trône par Jéroboam, un usurpateur. Profitant de la mésentente entre les deux hommes, le pharaon s’attaqua à Jérusalem et pilla la cité.

Toutefois, bien que Sheshonq I° ait relaté sa victorieuse expédition (sur les murs du temple d’Amon à Thèbes, et sur une stèle retrouvée à Megiddo.), les archéologues n’y ont pas retrouvé de récits collaborant les allégations de la bible (à noter toutefois que les vestiges sont aujourd’hui abîmés et qu’une partie des reliefs furent peut être détruits.).

 

Au final, cette expédition au Proche Orient fut un franc succès, l’Egypte retrouvant pour un temps une partie de ses anciennes frontières, et ramenant un immense butin.

 

Quelques années plus tard, Sheshonq I° lança une nouvelle expédition, cette fois ci dirigée contre les oasis de Lybie (le pharaon, s’emparant des ces terres fertiles, assura de nouveaux revenus à l’Egypte.).

Enfin, Sheshonq I° dut intervenir dans le nord de la Nubie, où une révolte avait éclaté. L’insurrection fut toutefois vite matée.

 

c) Sheshonq I°, roi bâtisseur : Ce pharaon ne fut toutefois pas qu’un roi guerrier, reprenant la politique architecturale abandonnée depuis quelques années par ses prédécesseurs.

Sheshonq I°, mettant le culte de Sekhmet à l’honneur, fit ériger de nombreuses statues à l’effigie de la déesse dans le temple de Mout, à Thèbes. Il fit aussi  restaurer le temple de Khnoum à Eléphantine, fit ériger son temple funéraire à Memphis, et embellit le temple d’Amon à Tanis (sans doute grâce aux monuments de Pi Ramsès, cité devenue une simple carrière dès la XXI° dynastie.).

 

d) La sépulture de Sheshonq I° : Sheshonq I° mourut vers 924 avant Jésus Christ, après une vingtaine d’années de règne. Toutefois, les archéologues n’ont pas retrouvé la momie de ce souverain (la tombe de Sheshonq I° fut pillée des l’Antiquité.). Dès lors, les hypothèses se multiplient quant au lieu de la dernière demeure de Sheshonq I°.

La plupart des égyptologues considèrent que ce souverain fut inhumé à Tanis, à l’instar des souverains de la XXI° dynastie (seuls deux vases canopes portant le nom de Sheshonq I° y furent retrouvés.).

Toutefois, d’autres chercheurs pensent que ce pharaon fut enterré à Bubastis (vraisemblablement sa ville natale.), ou peut être à Memphis, dans son temple funéraire.

 

A noter en outre que Ioupout, fils de Sheshonq I° et grand prêtre d’Amon à Thèbes, mourut la même année que son père.

 

2° Osorkon I° (XXII° dynastie) & Sheshonq II (dynastie parallèle des prêtres rois) (vers 924 à 889 avant Jésus Christ)  – Osorkon I°, fils de Sheshonq I° et de sa première épouse Karoma I°, monta sur le trône suite à la mort de son père.

Buste d'Osorkon I°, musée du Louvre, Paris.

 

Le nouveau pharaon, soucieux de s’attirer les bonnes grâces du clergé d’Amon, décida de recouvrir d’or les temples d’Héliopolis (cette ville, selon une des cosmogonies égyptiennes, fut la résidence de Râ lors des temps mythologiques.).

Talisman décoré d'une scène mythologique (la naissance de Râ dans une fleur de lotus.), inscrit au nom d'Osorkon I°, musée du Louvre, Paris.

Il fit aussi d’importants donc aux principaux temples du pays (Memphis, Bubastis, Karnak, etc.).

 

Avec son épouse Maâtkarê (fille de Psousennès II, dernier pharaon de la XXI° dynastie.), Osorkon I° eut Sheshonq II, qui fut nommé grand prêtre d’Amon à Thèbes et héritier de la couronne.

Osorkon I° offre une image de la déesse Maât, musée du Louvre, Paris.

Toutefois, ce souverain épousa une autre femme, sa tante Tashedkhonsou, sœur de Sheshonq I°. Ensemble, ils eurent plusieurs enfants, dont Iouwelot et Nesbanebdjed III (qui devinrent grand prêtres d’Amon au cours des années suivantes.), ainsi que Takelot I° (qui succéda à son père en tant que pharaon.).

 

Vers 890 avant Jésus Christ, Osorkon I° nomma son fils Sheshonq II corégent du royaume.

Ce dernier, épousant Nesitanebetashrou, n’eut qu’un fils en raison de sa mort précoce, Harsiesi I° (il devint grand prêtre d’Amon au cours des années suivantes.).

Sheshonq II, mourut vers 890 avant Jésus Christ (sans doute d’une septicémie causée par une blessure à la tête.), du vivant d’Osorkon I°.

Enterré dans la nécropole de Tanis, la tombe de Sheshonq II fut vraisemblablement pillée quelques années après son enterrement. Dès lors, il fut décidé de transporter le sarcophage de Sheshonq II dans la sépulture de Psousennès I°, jugée plus sûre.).

Masque de funéraire de Sheshonq II, musée du Caire, Egypte.

A noter toutefois que ce souverain fut inhumé avec des bijoux portant les noms de Sheshonq I°, de Djedkhonsouefânkh et de Menkhéperrê[2] (selon la coutume, les pharaons décédés portaient des ornements mentionnant le nom de leur prédécesseur.). Faits troublants,  Sheshonq II ne portait pas de bijoux au nom d’Osorkon I°, en outre, les souverains mentionnés régnèrent plusieurs décennies avant Sheshonq II. Certains égyptologues, bien que n’ayant pas de preuve formelle, pensent donc que ce souverain pourrait avoir régné quelques années plus tôt, peut être de manière indépendante (il serait alors le frère d’Osorkon I°, et non pas son fils ?).

 

Osorkon I°, quant à lui, mourut peu de temps après Sheshonq II. Sa tombe, à l’instar de celle de Shoshenq I°, ne fut pas retrouvée.

Signalons enfin que Manéthon, dans son ouvrage, indique que trois rois régnèrent, entre la mort d’Osorkon I° et l’avènement de Takelot I°. En effet, outre Sheshonq II, l’existence d’un autre souverain, surnommé Sheshonq IIb par les égyptologues, vient d’être attestée il y a quelques années (nous ne savons rien sur ce souverain aujourd’hui.). Par contre, le dernier des trois rois de la liste de Manéthon (s’il a vraiment existé.) nous est toujours inconnu.  

 

3° Takelot I° (XXII° dynastie) & Iouwelot, Nesbanebdjed III (dynastie parallèle des prêtres rois) (vers 889 à 874 avant Jésus Christ)  – Suite à la mort de son demi-frère Sheshonq II et de son père Osorkon I°, Takelot I° monta sur le trône.

A Thèbes, ce fut son frère Iouwelot qui devint grand prêtre d’Amon.

 

Toutefois, les liens du sang n’empêchèrent pas les deux frères de se quereller, Iouwelot réclamant le trône de Takelot I°. Toutefois, le grand prêtre de Thèbes n’osa pas se lancer dans une lutte armée (en effet, le pharaon avait installé une garnison située non loin de la cité d’Hérakléopolis.).

Toutefois, bien que cette mésentente n’ait pas abouti pas à la lutte armée, c’est à partir de cette date que l’unité du pays commença à se disloquer.

 

Iouwelot fut le premier à mourir, vers 884 avant Jésus Christ. N’ayant pas eu d’enfants avec son épouse Tadenitanbastet, ce fut Nesbanebdjed III, frère du défunt, qui devint prêtre d’Amon.

A noter Iouwelot, à l’instar de son prédécesseur, poursuivit une politique clairement hostile à Takelot I°.

 

Takelot I°, quant à lui, eut un règne qui nous est aujourd’hui très méconnu. Disparaissant vers 874 avant Jésus Christ, il fut inhumé dans la nécropole de Tanis. Le sarcophage de ce souverain fut retrouvé dans la sépulture de son fils, Osorkon II (à noter toutefois que leur tombe fut pillée dès l’Antiquité.).

 

Nesbanebdjed III mourut la même année que son frère. N’ayant pas eu d’enfants, ce fut son neveu, Harsiesi I° (le fils de Shoshenq II.) qui lui succéda.

 

4° Osorkon II (XXII° dynastie) & Harsiesi I°, Nimlot II (dynastie parallèle des prêtres rois) (vers 874 à 850 avant Jésus Christ)  – Vers 874 avant Jésus Christ, ce fut Osorkon II qui monta sur le trône, fils de Takelot I° et de son épouse Kapes.

Pendentif au nom d'Osorkon II, représentant Horus, Osiris et Isis, musée du Louvre, Paris.

 

a) Osorkon II contre Thèbes : Dans un premier temps, Osorkon II fut confronté à l’hostilité du clergé de Thèbes, dirigé par Harsiesi I°, qui contestait la légitimité du nouveau pharaon (comme nous l’avons vu au point précédent, la rivalité entre Haute et Basse Egypte avait repris suite au couronnement de Takélot I°, contesté par son frère Iouwelot, grand prêtre d’Amon à Thèbes.).

Afin d’apaiser les tensions, Osorkon II décida d’accorder à Thèbes un statut de principauté autonome. Les prêtres d’Amon, dont l'influence constituait jusqu’alors un véritable Etat dans l’Etat, eurent dès lors un titre en accord avec leur pouvoir. Ainsi, vers 870 avant Jésus Christ, Harsiesi I° décida de prendre le titre de roi de Thèbes. Il nomma alors son fils …djou… (son nom est en lacune.) en tant que grand prêtre d’Amon.

 

Toutefois, Harsiesi I° eut un règne bref, s’éteignant vers 860 avant Jésus Christ. En outre, son fils mourut vraisemblablement peu de temps après son père.

Harsiesi I° fut inhumé à Medinet Habou, une ville située non loin de Thèbes (ce fut à cet endroit que le pharaon Ramsès III de la XX° dynastie y avait fait construire son temple funéraire[3].).

A noter que la momie du défunt fut déposée dans un sarcophage hiéracocéphale (à tête de faucon.).

 

b) Politique intérieure : Osorkon II, débarrassé de ce gênant rival, décida de mettre en place une politique népotiste, imitant ainsi son aïeul Sheshonq I°. En effet, ce souverain ayant eut trois épouses (Karoma II Meritmout, Djedmoutesânkh et Isetemhekhbet.), il plaça ses fils aux postes clefs du royaume.

Son fils aîné Takelot II (qu’Osorkon avait eut avec sa première épouse.) fut désigné comme héritier de la couronne ; ses frères Sheshonq et Hornakht furent respectivement nommés grand prêtre de Ptah à Memphis et grand prêtre de Tanis ; Nimlot II (qu’Osorkon avait eu avec sa seconde épouse.) fut quant à lui nommé grand prêtre d’Amon à Thèbes.  

 

Osorkon II, ayant les mains libres depuis la disparition d’Harsiesi I°, put dès lors entreprendre une politique de grands travaux, à l’instar de certains de ses prédécesseurs.

Ce souverain décida d’embellir le temple d’Amon à Tanis et le temple de Bastet à Bubastis, et fit aussi restaurer le temple d’Eléphantine.

 

c) Politique extérieure : A noter qu’Osorkon II dut toutefois intervenir à l’étranger, les royaumes du Proche Orient étant menacés par l’expansionnisme du royaume assyrien.

En effet, les rois d’Assyrie Assur Nasirpal II et son fils Salmanazar III avaient étendu les frontières de leur royaume jusqu’à la Mésopotamie, à l’est, et vers la Syrie, à l’ouest.

Le roi Assur Nasirpal II (à droite) protégé par un Génie, IX° siècle avant Jésus Christ, Neues museum, Berlin.

Les royaumes de Damas et d’Israël, directement menacés par les Assyriens, décidèrent ainsi de s’allier afin de lutter plus efficacement contre l’ennemi.

Les royaumes du Proche Orient (vers 830 avant Jésus Christ).

Osorkon II décida alors d’apporter son aide à l’alliance, envoyant un millier de soldats égyptiens lutter contre les Assyriens. En effet, le pharaon se doutait sans doute que l’Egypte (qui n’avait plus une armée aussi puissante qu’au cours des siècles précédents.) serait vraisemblablement la cible suivante si Damas et Israël échouaient dans leur lutte contre Salmanazar III.

Finalement, les belligérants s’affrontèrent au cours de la bataille de Qarqar (du nom d’un village se trouvant dans la vallée de l’Oronte.). Le roi d’Assyrie, à la tête de 50 000 à 70 000 hommes, se retrouva confronté à une armée coalisée (en provenance de Damas, d’Israël, d’Egypte, de Phénicie, d’Arabie, etc.) comptant en ses rangs près de 70 000 soldats.

Selon les archives assyriennes, Salmanazar III aurait remporté la bataille. Toutefois, ce dernier ne poursuivit pas l’offensive (il ne se lança dans aucun siège.) et rentra rapidement au pays.

Il semblerait donc que le roi d’Assyrie ait remporté une victoire à la Pyrrhus, ne pouvant continuer la guerre en raison des importantes pertes qu’eut à subir son armée.

Les coalisés, quant à eux, subirent sans doute des pertes équivalentes (voire supérieures.) à celle des Assyriens.

 

d) Dernières années de règne : Osorkon II s’éteignit vers 850 avant Jésus Christ, ayant vu certains de ses fils mourir avant lui (en effet, Sheshonq et Hornakht disparurent prématurément.).

Osorkon II fut inhumé dans la nécropole de Tanis, aux côtés de son fils Hornakht. Toutefois, sa tombe fut pillée dès l’Antiquité. De ce fait, les archéologues ne retrouvèrent que la momie d’Osorkon II, quelques vases canopes, des serviteurs funéraires et quelques bijoux.

 

A noter que Nimlot II mourut vraisemblablement la même année qu’Osorkon II. Takelot, fils aîné du défunt, avait été nommé grand prêtre d’Amon du vivant de son père ; son frère Djedptahhiefânkh avait quant à lui été nommé roi d’Héracléopolis.

 

5° Takelot II (XXII° dynastie) & Osorkon (dynastie parallèle des prêtres rois) (vers 850 à 825 avant Jésus Christ)  – Takelot II monta sur le trône de Tanis, suite au décès d’Osorkon II, vers 850 avant Jésus Christ.

Le nouveau souverain, quelques années avant son règne, avait épousé Karoma III Meritmout, fille de son frère Nimlot II (les deux époux avaient ainsi donné naissance à Osorkon et peut être Sheshonq III.).

Toutefois, à la mort de Nimlot II, Takelot II tenta d’imposer son fils Osorkon en tant que grand prêtre d’Amon à Thèbes… ce qui ne plût guère aux Thébains qui décidèrent de se révolter, sous l’égide du Libyen Petoubastis (certains égyptologues pensent, au contraire, que des émeutes éclatèrent, et qu’Osorkon, chargé de les réprimander, prit alors le titre de grand prêtre d’Amon une fois victorieux.).

Osorkon, bien qu’ayant réussi à calmer les insurgés, dut toutefois affronter une nouvelle révolte quatre années plus tard. Contraint à la fuite par les rebelles, Osorkon ne parvint à reprendre Thèbes qu’après plus d’une décennie de luttes acharnées.

 

Takelot II mourut vers 825 avant Jésus Christ, à l’instar de son fils Osorkon[4]. Le pharaon fut inhumé dans la nécropole de Tanis, et sa tombe fut pillée dès l’Antiquité. A noter que le sarcophage de ce souverain était à l’origine celui d’un haut fonctionnaire ayant vécu au cours de la XII° dynastie[5].

 

6° Sheshonq III (XXII° dynastie) & Harsiesi II, Takelot (dynastie parallèle des prêtres rois) (vers 825 à 773 avant Jésus Christ)  – Suite à la mort de Takelot II, ce fut son fils Sheshonq III qui s’empara du pouvoir.

Le nouveau souverain épousa Tentamenopet, Djedbastetesânkh et Tadibastet I°, avec lesquelles il eut plusieurs enfants.

A noter toutefois que certains égyptologues pensent que Sheshonq III n’était pas le fils de Takelot II, mais juste son beau fils, de par son union avec Djedbastetesânkh, fille du défunt pharaon.

 

Au début de son règne, afin d’éviter les émeutes qui avaient éclaté à Thèbes lors de la nomination d’Osorkon, Sheshonq III accepta de laisser les Thébains choisir leur grand prêtre. Cette charge échut alors à Harsiesi II (qui était sans doute le fils de …djou…, lui-même fils d’Harsiesi I°.).

Toutefois, les Thébains remercièrent bien mal Sheshonq III de cette faveur, et décidèrent une fois de plus de se révolter. Constatant que le pharaon ne parvenait pas à mater l’insurrection, les grandes villes du delta décidèrent ainsi de se révolter à leur tour.

En l’an 8 de son règne, Sheshonq III, dernier pharaon de la XXII° dynastie à avoir régné sur la totalité de la Basse Egypte, n’avait plus d’autorité que sur Tanis…

 

A noter qu’Harsiesi II mourut rapidement, laissant sa place à Takelot, fils de Nimlot II (les sources étant lacunaires, nous ne savons pas exactement à quelle date eut lieu cette passation de pouvoir.).

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[1] Pour en savoir plus sur Salomon, référez vous au a), 4, section I, chapitre huitième, Histoire de l’Egypte antique.

[2] Pour en savoir plus sur Djedkhonsouefânkh et de Menkhéperrê, référez vous au 2, section I, chapitre huitième, Histoire de l’Egypte antique.

[3] Pour en savoir plus sur Ramsès III, voir le b), 2, section III, chapitre septième, Histoire de l’Egypte antique.

[4] A noter que certains égyptologues associent cet Osorkon au roi Osorkon III de la XXIII° dynastie (voir le c), 1, section III, chapitre huitième, Histoire de l’Egypte antique.).

[5] Pour en savoir plus sur la XII° dynastie, voir le II, chapitre cinquième, Histoire de l’Egypte antique.

 
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