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Mythologie
 
 

 

 

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Histoire de l'Egypte antique

CHAPITRE HUITIÈME : La troisième période intermédiaire

(XI° - VIII° siècles avant Jésus Christ)

 

III : Les derniers souverains de la XXII° dynastie et les pharaons des XXIII°, XXIV° et XXV° dynasties (IX° siècle à VIII° siècle avant Jésus Christ)

           

            Vers 818 avant Jésus Christ, des émeutes ayant éclaté à Thèbes se répandirent comme un feu de paille dans toute l’Egypte, et de nombreuses grandes cités décidèrent de proclamer leur indépendance.

C’est ainsi que naquit la XXIII° dynastie, suivie quelques décennies après par la XXIV° dynastie. A noter que cette période reste aujourd’hui une des plus confuses et méconnues de l’histoire de l’Egypte. En effet, les sources lacunaires ne nous permettent pas de déterminer avec précision la place des souverains dans leur arbre généalogique.

Cette période, en raison de son caractère confus, a été surnommé l’anarchie libyenne.

 

1° Sheshonq III (XXII° dynastie – Tanis) & Petoubastis I°, Sheshonq VI, Osorkon III (XXIII° dynastie – Léontopolis) (vers 825 à 773 avant Jésus Christ)  – Vers 818 avant Jésus Christ, suite aux émeutes thébaines, les principales villes de Basse Egypte décidèrent de proclamer leur indépendance, morcelant l’Egypte une fois de plus.

 

a) Petoubastis I° (818 à 793 avant Jésus Christ) : Petoubastis I°, qui avait dirigé les émeutes à Thèbes suite à la nomination d’Osorkon en tant que grand prêtre d’Amon[1], parvint à prendre le pouvoir à Léontopolis[2] (une cité se trouvant au sud du delta du Nil.), et s’y fit proclamer roi.

Petoubastis parvint en outre à se faire reconnaitre par plusieurs cités de grande importance, dont Héracléopolis, Memphis et Thèbes.

 

Le règne de Petoubastis I°, bien qu’ayant duré plus d’une vingtaine d’années, reste toutefois méconnu. Il mourut vers 793 avant Jésus Christ.

 

b) Sheshonq VI (793 à 787 avant Jésus Christ) : Petoubastis I°, de son vivant, avait nommé son fils Ioupout I° comme corégent. Toutefois, ce dernier étant décédé vers 803 avant Jésus Christ, ce fut donc son frère Sheshonq VI qui prit le pouvoir à Léontopolis suite au décès de son père (à noter que certains égyptologues pensent que Sheshonq VI ne serait pas le fils de Petoubastis I°.).

 

Ce souverain s’éteignit vers 787 avant Jésus Christ.

A noter toutefois que ce souverain est parfois nommé Sheshonq IV. En effet, un souverain portant ce nom aurait régné suite au décès de Sheshonq III. Toutefois, son existence n’est pas totalement prouvée aujourd’hui.

 

c) Osorkon III (787 à 759 avant Jésus Christ) : suite à la mort de Sheshonq VI, ce fut Osorkon III qui s’empara du pouvoir.

Selon certains égyptologues, ce souverain aurait été le fils de Sheshonq VI, mais selon d’autres, il serait en fait le fils de Takelot II, et aurait lutté à Thèbes contre Petoubastis I° afin de prendre le contrôle de la ville[3].

 

C’est sous le règne de ce souverain que Sheshonq III, roi de Tanis, mourut (vers 773 avant Jésus Christ.). Il se fit inhumer dans la nécropole de Tanis, mais sa tombe fut pillée dès l’Antiquité. Les archéologues n’y ont retrouvé que quelques serviteurs en mauvais état et une momie réduite à l’état de squelette.

 

2° Pimay, Sheshonq IV, Sheshonq V (XXII° dynastie – Tanis), Osorkon III (XXIII° dynastie – Léontopolis) & Alara, Kashta (XXV° dynastie – Napata) (vers 773 à 759 avant Jésus Christ)  – Suite au décès de Sheshonq III, ce fut son fils Pimay (qu’il avait eu avec sa première épouse Tentamenopet.) qui monta sur le trône de Tanis.

A noter toutefois que certains égyptologues pensent qu’un Sheshonq IV régna entre la mort de Sheshonq III et l’arrivée au pouvoir de Pimay (ce Sheshonq IV n’était sans doute pas le fils de son prédécesseur.).

Ce souverain, qui régna quelques courtes années, fut peut être inhumé dans le sarcophage anonyme retrouvé aux côtés de celui de Sheshonq III, dans la nécropole de Tanis.  

 

a) Pimay (773 à 767 avant Jésus Christ) : Pimay monta finalement sur le trône de Tanis, vers 773 avant Jésus Christ (à noter que nous ne savons pas quels étaient ses liens familiaux avec le défunt pharaon.).

Ce souverain ne put s’opposer à l’anarchie grandissante en Basse Egypte, et préféra se consacrer à l’embellissement des temples de Tanis (il fit édifier une stèle à Saqqarah suite au décès d’un taureau sacré, qui permit aux archéologues de mieux appréhender les dates de règne des derniers souverains de la XXII° dynastie.

 

Pimay eut toutefois un règne court, mourant vers 767 avant Jésus Christ.

Il fut inhumé dans la nécropole de Tanis, où les archéologues ont retrouvé une momie réduite à l’état de squelette, ainsi que quelques serviteurs funéraires.

 

b) Sheshonq V (767 à 730 avant Jésus Christ) : suite au décès de son prédécesseur, ce fut Sheshonq V, fils de Pimay et de son épouse Tadibastet II, qui monta sur le trône de Tanis (à noter que ce souverain est parfois appelé Sheshonq IV par certains égyptologues, ces derniers ne reconnaissant pas l’existence de Sheshonq IV, prédécesseur de Pimay.).

 

A noter qu’Osorkon III, souverain de Léontopolis, s’éteignit sous le règne de Sheshonq V (vers 759 avant Jésus Christ.).

Ce souverain avait eu plusieurs enfants, dont Takelot III et Roudamon, qui lui succédèrent en tant que roi de Léontopolis, ainsi que Chepenoupet I°, qui fut nommée divine adoratrice d’Amon.

Les Epouses du dieu étaient choisies dans la très haute société (il s’agissait souvent de princesses royales.), et devaient rester vierges afin de se consacrer à Amon. En outre, elles avaient un réel pouvoir temporel, assumant un pouvoir quasiment monarchique (qui était jusqu’alors échut au pharaon.).

L’objectif d’Osorkon III, en nommant divine adoratrice d’Amon une de ses filles, était de faire main basse sur les dons que recevait le clergé. 

 

c) Alara & Kashta : à noter par ailleurs qu’à cette époque, les souverains du royaume de Napata commençaient à étendre leur domination sur la pointe sud de l’Egypte (Napata était la capitale du pays de Koush.).

Alara est le premier souverain de la XXV° dynastie dont le nom nous est connu (mais il fut vraisemblablement le septième roi de sa lignée.).

Accédant au pouvoir vers 775 avant Jésus Christ, Alara épousa Kasaqa, avec laquelle il eut une fille, Tabiri.

Ce souverain n’intervint vraisemblablement pas en Haute Egypte, mais il unifia toute la Nubie jusqu’à la troisième cataracte.

Statuettes de souverains du pays de Koush, vers 670, Neues museum, Berlin.

 

Finalement, lorsqu’Alara mourut, vers 760 avant Jésus Christ, ce fut son frère Kashta qui s’empara du pouvoir (le défunt fut inhumé dans la nécropole d’El Kourrou, au nord du Soudan.).

Ce dernier, prenant une titulature pharaonique (il faut rappeler que les Nubiens étaient égyptianisés depuis plusieurs siècles.), décida de se faire reconnaitre en tant que pharaon à Eléphantine.

 

3° Sheshonq V (XXII° dynastie – Tanis), Takelot III, Roudamon, Ioupout II (XXIII° dynastie – Léontopolis) & Kashta, Piânkhy (XXV° dynastie – Napata) (vers 759 à 730 avant Jésus Christ)  – Suite à la mort d’Osorkon III de la XXIII° dynastie, vers 759 avant Jésus Christ, ce fut son fils Takelot III qui s’empara du pouvoir. Toutefois, le nouveau souverain eut un règne particulièrement bref, et s’éteignit après environ deux années de règne, vers 757 avant Jésus Christ.

 

a) Roudamon (757 à 754 avant Jésus Christ) : Suite au décès de son frère aîné, ce fut Roudamon qui s’empara du pouvoir à Léontopolis. Toutefois, ce souverain fut aussi contesté que son homologue de Tanis, Sheshonq V.

Vase au nom de Roudamon, musée du Louvre, Paris.

En effet, les chefs libyens du delta du Nil décidèrent de prendre leur indépendance, et se lancèrent dans une lutte d’influence afin de prendre pied en Moyenne Egypte.

Finalement, à sa mort, Roudamon ne gouvernait plus que sur la moitié nord de la Haute Egypte.

Ce souverain avait eut deux enfants avec son épouse, Ioupout II, qui lui succéda, et Irbatnoubnefou, qui épousa Peftjaouaouibastet, futur roi d’Héracléopolis.

 

b) Ioupout II (754 à 720) : comme nous venons de le voir, Ioupout II monta sur le trône de Léontopolis suite à la mort de son père.

Toutefois, le royaume de Roudamon, déjà amoindri depuis plusieurs années, se morcela complètement suite à son décès. Les cités prirent leur indépendance, sous l’égide de Peftjaouaouibastet à Héracléopolis, Nimlot à Hermopolis[4], Padimenti à Lycopolis, et Ini à Thèbes (vers 747 avant Jésus Christ.).

A noter que Tefnakht, premier souverain de la XXIV° dynastie, s’empara du pouvoir à Saïs à une date plus tardive (vers 740 avant Jésus Christ.). Il parvint aussi à se rendre maître de Memphis, mais ne prit le titre de roi que quelques années plus tard.

Les royaumes d'Egypte au cours de la troisième période intermédiaire (vers 740 avant Jésus Christ).

 

Sheshonq V de la XXII° dynastie, quant à lui, mourut sous le règne de Ioupout II (vers 730 avant Jésus Christ.), ne contrôlant plus que Tanis, et incapable de s’imposer face aux petits royaumes récemment formés.

Ce fut son fils, Osorkon IV, qui lui succéda.

Egide à tête de lionne au nom d'Osorkon IV (une égide est un emblème composé de la tête et le collier de la divinité.), musée du Louvre, Paris.

 

c) Kashta & Piânkhy : suite au décès d’Alara (vers 760 avant Jésus Christ.), souverain de Napata, ce fut son frère Kashta qui lui succéda.

Profitant des acquis légués par son frère, qui avait unifié le pays, Kashta décida de se faire reconnaitre comme pharaon à Eléphantine.

Epousant sa sœur Pabatma, il eut plusieurs enfants avec elle, dont Piânkhy, qui lui succéda suite à son décès, vers 747 avant Jésus Christ (à noter que Kashta fut inhumé dans la nécropole d’El Kourrou suite à son décès.).

 

Piânkhy, montant sur le trône de Napata, épousa alors sa cousine Tabiri, fille de son oncle Alara (à noter que ce souverain eut d’autres épouses au cours des années qui suivirent.).

Le jeune homme, s’emparant du pouvoir au royaume de Napata, bénéficiait des précieux acquis légués par ses prédécesseurs. De prime abord, le pays de Koush était réunifié, en outre, Kashta était parvenu à étendre son influence sur la Haute Egypte.

Vers 740 avant Jésus Christ, se sentant suffisamment puissant, Piânkhy se lança dans un raid contre la Haute Egypte, s’emparant des cités de la région. Arrivé à Thèbes, le souverain de Napata nomma sa sœur Amenardis I° divine adoratrice d’Amon (afin de pouvoir contrôler le clergé.).

Parvenu à ses objectifs, Piânkhy se fit alors couronner pharaon.

 

4° Osorkon IV (XXII° dynastie – Tanis), Ioupout II (XXIII° dynastie – Léontopolis), Tefnakht (XXIV° dynastie – Saïs) & Piânkhy, Chabaka (XXV° dynastie – Napata) (vers 730 à 702 avant Jésus Christ)  – Comme nous venons de le voir, Piânkhy, vers 740 avant Jésus Christ, était parvenu à s’emparer de la Haute Egypte et à se faire proclamer pharaon à Thèbes. Les roitelets de Basse Egypte, n’appréciant guère la progression du souverain nubien, décidèrent de lutter tant bien que mal contre le nouveau venu…

A noter toutefois que Piânkhy ne se considérait pas comme un « envahisseur », mais plutôt comme un Egyptien soucieux de réunifier le pays et de mettre fin à l’anarchie ambiante.

En effet, le pays de Koush avait été égyptianisé depuis plusieurs siècles, et les indigènes vivant dans cette région avaient depuis très longtemps adopté les us et coutumes des Egyptiens.

 

a) L’offensive des souverains de Basse Egypte (vers 728 avant Jésus Christ) : Tefnakht, roi de Saïs, fut le premier à ouvrir les hostilités. Vers 728 avant Jésus Christ, il s’allia avec plusieurs souverains tels que Nimlot d’Hermopolis, Osorkon IV de Tanis, et Ioupout II de Léontopolis.   

L’objectif de départ étant de réunifier le pays, les coalisés décidèrent d’entamer leur offensive en s’attaquant à la Moyenne Egypte. Ils mirent ainsi le siège devant Héracléopolis, mais Peftjaouaouibastet, roi de la cité, décida de faire appel  à Piânkhy.

Ce dernier profita de cette occasion et envoya des troupes au secours de la cité assiégée.

Les coalisés furent vaincus, mais n’avaient pas subi de grosses pertes.

 

Les souverains de Basse Egypte se replièrent dans leurs cités respectives, et Tefnakht décida de s’autoproclamer roi, en fin d’année 728 avant Jésus Christ.

 

b) L’offensive de Piânkhy (vers 727 avant Jésus Christ) : l’année suivante, Piânkhy décida de se lancer lui-même dans une nouvelle offensive, cette fois ci en direction des roitelets de Basse et de Moyenne Egypte.

A la tête de ses armées, le roi nubien reçut la soumission de Nimlot à Hermopolis et de Peftjaouaouibastet à Héracléopolis.

Par la suite, Piânkhy mit le siège devant Memphis, qui appartenait alors à Tefnakht. Toutefois, la cité ne tarda guère à ouvrir ses portes au souverain de Napata, qui put alors poursuivre le roi de Saïs.

 

Apprenant la prise de la ville par les forces nubiennes, la plupart des chefs libyens du delta décidèrent de faire soumission (y compris Osorkon IV à Tanis et Ioupout II à Léontopolis.), suivis peu de temps après par Tefnakht, qui accepta de déposer les armes (il refusa toutefois de prêter hommage.).

 

Le pharaon nubien, après avoir reçu la soumission des souverains du delta, décida de leur laisser une grande autonomie.

Piânkhy rentra ensuite à Napata, où il y passa ses dix dernières années de règne. Il mourut vers 716 avant Jésus Christ, sans jamais être retourné en Egypte (il fut inhumé dans une pyramide nubienne, située dans la nécropole d’El Kourrou, imitant ainsi l’ancienne tradition pharaonique.).

 

c) L’offensive de Chabaka (vers 715 à 712 avant Jésus Christ) : suite à la mort de Piânkhy, ce ne fut pas un de ses fils qui lui succéda, mais son frère Chabaka.

Tête de Chabaka, musée du Louvre, Paris.

Ce dernier, dès 715 avant Jésus Christ, décida de se rendre à Memphis, afin de s’y faire couronner pharaon.

Puis, peu de temps après, le nouveau souverain décida de marcher contre la Basse Egypte. En effet, Chabaka souhaitait affirmer sa domination sur ce territoire, ainsi qu’éliminer les roitelets locaux qui jouissaient d’une grande autonomie malgré leur défaite de 727 avant Jésus Christ (en effet, à la mort de Piânkhy, les frontières du royaume de Napata ne s’étendaient pas au-delà de Memphis.).

 

Le premier adversaire de Chabaka fut Bakenranef, roi de Saïs (second et dernier souverain de la XXIV° dynastie.). Ce dernier était le fils de Tefnakht, et lui avait succédé vers 716 avant Jésus Christ. Toutefois, ses possessions dépassaient largement la cité de Saïs, étendant sa domination sur la moitié ouest du delta du Nil (à noter que ce souverain fut appelé Bocchoris par les auteurs grecs.).

Fragment de tissu au nom de Bakenref, musée du Louvre, Paris.

 

Chabaka parvint à l’emporter sur son adversaire, qu’il fit brûler vif selon certaines récits. Suite à sa victoire, il confia le poste de gouverneur de Saïs à un Libyen nommé Ammeris (ce dernier fut le fondateur de la XXVI° dynastie, mais cette lignée ne prit une ampleur « nationale » que plusieurs décennies plus tard.).

Il déposa en outre plusieurs souverains, dont Djeoutimhat à Hermopolis[5], Peftjaouaouibastet à Héracléopolis, Padimenti à Lycopolis, Ioupout II à Léontopolis, et Osorkon IV à Tanis[6].

 

En 712 avant Jésus Christ, Chabaka avait réussi à étendre son influence sur l’ensemble de la Basse Egypte, après avoir destitué les roitelets de la région.

A noter que ce souverain mit ainsi fin aux XXII°, XXIII°, et XXIV° dynasties.

 

d) Chabaka, suite et fin de règne (vers 712 à 702 avant Jésus Christ) : parvenant à éliminer toutes les dynasties concurrentes, Chabaka parvint à réunifier le pays sous son égide.

A cette occasion, il nomma Chepenoupet II, fille de Piânkhy, divine adoratrice d'Amon (710 avant Jésus Christ).

Sphinx à l'effigie de Chepenoupet II, Neues museum, Berlin.

 

Toutefois, le nouveau souverain fut rapidement confronté à une nouvelle menace : les Assyriens.

Ces derniers, au cours des dernières années, étaient parvenus à s’emparer du royaume d’Israël et avaient maté la révolte des cités de Syrie et plus tard des Philistins. Osorkon IV, souverain de Tanis, conscient de son infériorité, préféra donc envoyer des présents au roi d’Assyrie Sargon II, plutôt que de se montrer menaçant.

Stèle de Sargon II, vers 720-705 avant Jésus Christ, Pergamon museum, Berlin.

La tactique s’avéra payante, car le souverain d’Assyrie n’intervint pas en Egypte.

 

Chabaka, conscient qu’un conflit contre Sargon II (qui entretemps avait été sacré roi de Babylone.) tournerait rapidement en défaveur de l’Egypte, décida de poursuivre la politique d’Osorkon II.

Taureaux androcéphales ailés, décor de la ville et du palais de Sargon II à Dur Sharrukin, musée du Louvre, Paris.

 

D’un point de vue religieux et architectural, Chabaka recréa la charge de grand prêtre d’Amon, la confia à son fils Horemakhet. Cette fonction était tombée en désuétude depuis quelques années, les divines adoratrices d’Amon s’étant arrogé le pouvoir politique appartenant aux pharaons et aux grands prêtres.

Fragment de statue de Chabaka, musée du Louvre, Paris.

 

Chabaka fit aussi ériger de nombreux temples à travers l’Egypte, embellissant le site de Karnak.

 

Ce souverain disparut vers 702 avant Jésus Christ, et fut inhumé dans une pyramide nubienne de la nécropole d’El Kourrou.

Bien que la troisième période intermédiaire prit officiellement fin vers 750 avant Jésus Christ, ce fut véritablement Chabaka qui parvint à réunifier l’Egypte, la faisant entrer de plain pied dans la Basse époque.

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[1] Pour en savoir plus sur ces évènements, voir le 5, section II, chapitre huitième, Histoire de l’Egypte antique.

[2] Cette cité était appelée Taremou par les Egyptiens de l’Antiquité (ce qui signifie « terre des poissons. »). Toutefois, les Grecs la rebaptisèrent Léontopolis (« ville des lions. ») car des fauves y étaient élevés, en l’honneur des divinités Bastet et Sekhmet.

[3] Pour en savoir plus sur ces évènements, voir le 5, section II, chapitre huitième, Histoire de l’Egypte antique.

[4] Ce souverain est parfois appelé Nimlot III, bien que ne faisant pas partie d’une des trente dynasties d’Egypte. En outre, certains égyptologues pensent qu’il aurait été un fils d’Osorkon III, et donc oncle de Ioupout II.

[5] Djeoutimat succéda à son père Nimlot vers 725 avant Jésus Christ.

[6] Toutefois, bien que la XXII° dynastie prenne fin à Tanis, la cité résista pendant plusieurs années à la domination des souverains de la XXV° dynastie.

 
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