La guerre
du Mexique, qui coûta plus de 5 000 vies humaines à la France, se terminait
par un échec. L’échec n’était pas militaire, l’armée française n’ayant
échoué que rarement, à part devant Puebla au début du conflit. Les
causes de cet échec sont nombreuses : mauvaise colonisation, erreurs de
Maximilien, manque de troupes, aide massive des américains à la fin de la
guerre.
Mais, comme le disait
Nietzsche : « ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. » Le Régiment
étranger, en revenant en Algérie, se vit confier de nombreuses missions de
colonisation, qui, elles réussiront : Afrique, Indochine, etc.
Le combat de Camerone ne fut
pas, sur le moment, placé sur un piédestal. Comme nous l’avons vu, de
nombreux combats du même style avaient eu lieu (Parras, El Chammal, etc.).
La première commémoration eut lieu en 1906, en Asie. Ce n’est qu’en 1931 que
le « père » de la Légion, le général Rollet, décida de faire du 30 avril une
date anniversaire. Depuis ce jour, chaque 30 avril, les légionnaires
commémorent ce glorieux combat.
En ce qui
concerne le Mexique, si l’Histoire était une personne, on pourrait dire
d’elle qu’elle maîtrise l’ironie avec une grande dextérité. Après
l’exécution de Maximilien, Benito Juarez Garcia
retrouva son fauteuil de président de la république. En "bon démocrate", il
resta au pouvoir jusqu’à
sa mort. Quelque temps après le décès de Juarez, Porfirio Diaz, le jeune
lieutenant qui s’était tant opposé aux Français jusqu’au siège de Oaxaca,
s’empara du pouvoir, et le conserva pendant 30 ans. A l’aube du XX° siècle,
il décida d’abdiquer, menacé par de fervents républicains. Puis ces derniers
parvinrent au pouvoir, puis se divisèrent, entraînant à nouveau des
troubles, des vicissitudes, le chaos. C’est à cette époque que les
tristement célèbres Pancho Villa & Emiliano Zapata firent parler d’eux. De
nos jours, certaines personnes, revendiquant la politique et les actions de
ces révolutionnaires, oublient que ces derniers ont massacré des milliers de
personnes… il fallut attendre le milieu du XX° siècle pour retrouver un
système politique en apparence démocratique, rétablissant ainsi l’ordre au
Mexique.