Quelques jours après son entrée en
fonction, le nouveau roi des Français décida de mettre en place un nouveau
ministère.
Toutefois,
Louis Philippe ne nomma pas de premier ministre,
souhaitant diriger lui-même le gouvernement. A noter par ailleurs qu’il fit
participer son fils Ferdinand-Philippe
d’Orléans
au conseil des ministres.
Ferdinand Philippe d'Orléans, par J. PRADIER, 1846, château de Versailles,
Versailles.
Ainsi, François Guizot reçut le portefeuille de l’Intérieur ;
Jacques Charles Dupont de l’Eure
celui de la Justice ; Louis Mathieu Molé
fut nommé aux Affaires étrangères ;
Maurice Etienne Gérard
à la Guerre ; le baron Joseph Dominique
Louis
aux Finances ;
Horace François Bastien Sebastiani
à la Marine ; enfin, le duc de Broglie
fut nommé ministre de l’Instruction publique et des cultes.
De haut en bas : Jacques Charles Dupont de l’Eure
; Louis Mathieu Molé, par
Jean Auguste Dominique INGRES, 1834, musée du Louvre, Paris ;
Maurice Etienne Gérard ; le baron Joseph Dominique
Louis ; Horace François Bastien Sebastiani, sous lieutenant du 49° de
ligne en 1792, château de Versailles, Versailles ; et le duc de Broglie.
Toutefois, le nouveau gouvernement n’était guère homogène. Ainsi, si Dupont
de l’Eure était proche des républicains et de la gauche, Guizot et de
Broglie étaient proches des doctrinaires (un mouvement de
centre-droit visant à concilier monarchie et acquis de la révolution.) ;
enfin, Sébastiani et Gérard étaient des libéraux.
Ainsi, ces divergences politiques entraînèrent de nombreuses disputes entre
les différents ministres.
A
noter par ailleurs que suite à la constitution du nouveau gouvernement, le
nouveau souverain procéda à une purge massive dans les rangs de la fonction
publique. Ainsi, 76 préfets, 196 sous préfets et plusieurs centaines de
fonctionnaires furent démis de leurs fonctions.
|