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Histoire de la Rome antique


CHAPITRE DEUXIÈME : Les institutions de la république romaine (VI° - I° siècle avant Jésus Christ)

 

I : Les assemblées de la république romaine

           

            Au cours de ce petit chapitre, nous allons nous intéresser non pas à de l’histoire événementielle, mais à l’historique des institutions de la république romaine. Car en effet, il est aussi inutile d’apprendre l’histoire de Rome sans en connaître les institutions que traiter du christianisme sans parler de Jésus Christ. Dans les deux cas la chose est inconcevable, et toute tentative d’étude s’en retrouverait faussée.

            1° Le sénat – Le sénat existait depuis bien des années (il aurait été crée par Romulus.), mais ne jouait cependant pas un rôle politique prépondérant, ayant l’obligation de se soumettre aux rois de Rome. Mais, suite à la chute de la royauté, en 509 avant Jésus Christ, le sénat parvint à se hisser sur le premier plan de la scène politique.

A Rome, d'innombrables édifices furent frappés du logo SPQR, ce qui signifie Senatus Populusque Romanus ('le sénat et le peuple romain'.). Ce logo se voulait être le symbole du lien unissant le sénat et le peuple de Rome.

Les institutions du sénat évoluèrent au fil des siècles, mais certains grands principes furent inchangés : les sénateur devaient tous être d’anciens magistrats, et devaient disposer du cens minimum pour être questeur (la plus basse magistrature du cursus honorum[1].). La hiérarchie au sein du sénat s’établissait selon la fonction occupée au sein du cursus honorum (plus la charge était prestigieuse, plus les sénateurs grimpaient dans la hiérarchie.), ainsi que selon l’âge (les plus anciens occupaient un rang supérieur aux plus jeunes.). Les sénateurs n’avaient pas de lieu de réunion fixe, et se rassemblaient dans divers temple de la cité (au fil des siècles, ils prirent toutefois l'habitude de siéger à la Curie.). Enfin, tout comme aujourd’hui, l’on n’avait pas le droit d’interrompre un sénateur ; de fait, certains faisaient en sorte de parler jusqu’au soir (les sénateurs se séparaient à la tombée de la nuit.), afin de retarder un vote.

Curie Julia, Rome (l'ancien édifice ayant été détruit dans un incendie au cours du I° siècle avant Jésus Christ, Jules César décida de faire construire une nouvelle Curie. Toutefois, il fut assassiné avant la fin des travaux, et ce fut Auguste, son successeur, qui acheva la construction de l'édifice. Ce bâtiment fut sauvé de la destruction, ayant été reconverti en église au cours du Moyen âge.).

 

            2° Les comices – A côté du sénat, qui était une assemblée composée des romains les plus aisés de la cité, il existait les comices : trois assemblées aux prérogatives différentes. Cependant, le vote était organisé de la même manière. Chaque citoyen devait répondre oui ou non à la question qui lui était posée. Les réponses étaient orales et publiques.

 

- Les comices curiates : la plus ancienne de ces assemblées étaient les comices curiates. A noter que le terme ‘curiate’ provient du mot ‘curie’. En effet, avant la réorganisation mise en place par Servius Tullius[2], Rome était divisée en quatre tribus, et chaque tribu était divisée en dix curies. Les comices curiates étaient donc l’assemblée qui rassemblait ces trente curies.

Sous la royauté, son rôle était d’approuver ou pas les expéditions militaires menées par le roi, d’approuver les adoptions (afin qu’une gens[3] ne disparaisse pas.), et de veiller au bon déroulement des cultes.

Après les réformes de Servius Tullius, les comices curiates perdirent beaucoup de leur pouvoir. Ce n’est qu’en 493 avant Jésus Christ que cette assemblée retrouva un temporairement une certaine importance, car ils furent chargés d’élire les tribuns de la plèbe[4].

 

- Les comices centuriates : cette assemblée, qui se tenait sur le champ de Mars, était composée par des citoyens romains, divisés en plusieurs groupes nommés centuries. Seuls des magistrats dotés de l’imperium (il s’agissait du commandement suprême.) pouvaient convoquer cette assemblée, afin de lever de nouvelles légions.

Maquette représentant le champ de Mars à l'époque d'Auguste, musée de l'Ara Pacis, Rome.

Les comices centuriates furent crées suite aux réformes de Servius Tullius, prenant le pas sur les comices curiates. Au fil du temps, leur champ d’action évolua : cette assemblée fut chargée d’approuver ou pas les déclarations de guerre, d’approuver ou pas les traités de paix, et d’élire les magistrats supérieurs (consuls, censeurs et autres.), etc.

Suite à la chute de la république, les Empereurs transférèrent les pouvoirs des comices centuriates au sénat.

 

- Les comices tributes : cette assemblée était basée sur la division en tribu du territoire romain (il y avait quatre tribus à Rome, et dix hors de la ville.). Cette assemblée regroupait l’ensemble des citoyens de Rome, et était chargée d’élire les magistrats inférieurs (édiles, questeurs, etc.). Cette assemblée avait aussi pour tâche de voter les lois.

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[1] Le cursus honorum signifie littéralement ‘course aux honneurs’. Il s’agissait de la liste des magistratures romaines (les questeurs étaient chargés des finances de la cité.).

[2] Nous avons parlé des réformes de Servius Tullius en 6, section III, chapitre premier, histoire de la Rome antique.

[3] Gens était le nom que l’on donnait aux familles romaines. Les plus importantes d’entre elles pouvaient faire remonter leur généalogie jusqu’au compagnons de Romulus (la gens julia, dont faisait partie Jules César, disait descendre de Iule/Ascagne, le fils d’Enée.).

[4] Nous reviendrons sur cette charge en 1, section II, chapitre deuxième, histoire de la Rome antique.

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