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Mythologie
 
 

 

 

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Les Valois-Angoulême (XVI° siècle)

 

CHAPITRE QUATRIEME : Charles IX

 

III : La seconde guerre de religion (1567 à 1568)

           

            1° Les causes de la seconde guerre de religion – Depuis la promulgation de l’édit d’Amboise, en mars 1563, la France avait connu quelques année de paix. En effet, la première guerre de religion avait été très destructrice, et les deux camps rêvaient de pouvoir prendre leur revanche sur l’adversaire.

Un premier mouvement d’hostilité eut lieu à Pamiers, en juin 1566. Des centaines de protestants prirent d’assaut les églises ; toutefois, l’insurrection fut violemment matée à Foix par Monluc, où plusieurs centaines d’huguenots furent tués.

 

Les causes du déclenchement de la seconde guerre de religion sont toutefois plus complexes qu’il n’y semble. D’une part, le prince de Condé n’appréciait guère le frère de Charles IX, Henri, duc d’Anjou. En effet, ce dernier occupait une place de plus en plus importante, et le leader des huguenots, mécontent, décida de quitter la Cour. D’autre part, le roi d’Espagne était depuis 1566 en guerre contre les Pays Bas espagnols (la révolte des gueux.). En effet, ces derniers étaient favorables à la réforme et à l’indépendance, ce dont Philippe II ne voulait pas entendre parler.

Philippe II, par Alonso SANCHEZ COELLO, XVI° siècle, Bode museum, Berlin.

 

Les protestants français portant secours à leurs homologues vivant aux Pays Bas, le roi d’Espagne décida d’envoyer des troupes dans ce pays. Une petite armée quitta alors le Milanais, longeant la frontière française en direction du Nord.

Catherine de Médicis, apprenant ce mouvement de troupe, décida alors de lever quelques bataillons suisses, soucieuse de se prémunir contre une hypothétique agression espagnole.

Toutefois, ce recrutement provoqua l’inquiétude des protestants français, effrayés par une éventuelle alliance entre la catholique Espagne et la France (l’entrevue de Bayonne était restée dans tous les esprits.).

 

            2° La surprise de Meaux et la bataille de Saint Denis (septembre à novembre 1567) – En septembre 1567, Catherine de Médicis refusait de croire à l’arrivée d’une nouvelle guerre de religion. Pourtant, à cette date, Condé tenta de s’emparer du roi, se trouvant alors à Meaux. L’offensive fut toutefois un échec, et la famille royale parvint à regagner Paris.

Demi-armure dite de Louis I° de Condé, vers 1560, musée des Invalides, Paris.

Le lendemain, les protestants conduisirent des émeutes en province (une centaine de catholiques furent assassinés par les huguenots au cours du massacre de la Michelade, à Nîmes[1].).

Le massacre de la Michelade.

 

Condé avait échoué, mais les réformés parvinrent à s’emparer des villes dans lesquelles ils étaient puissants (notamment dans le sud de la France.).

Catherine de Médicis, furieuse, décida de mettre un terme à sa politique de tolérance, et Michel de l’Hospital fut chargé de négocier. Une première entrevue eut lieu avec les chefs protestants, mais les prétentions de ces derniers furent si exorbitantes que les négociations coupèrent court.

 

A la tête de l’armée protestante, Condé décida d’assiéger Saint Denis, dans l’objectif d’affamer Paris.

Toutefois, la reine-mère décida de réagir, confiant à Anne de Montmorency le commandement de l’armée royale.

Les deux camps s’affrontèrent finalement au cours de la bataille de Saint Denis, en novembre 1567.

Montmorency fut tué au cours de l’affrontement, mais les protestants furent repoussés. Au final, si l’armée royale ne remporta pas une brillante victoire, elle parvint néanmoins à assurer le ravitaillement de la capitale.

Gisants d'Anne de Montmorency et de son épouse Madeleine de Savoie, XVI° siècle, musée du Louvre, Paris.

Monument du coeur d'Anne de Montmorency, XVI° siècle, musée du Louvre, Paris.

 

            3° La fin de la seconde guerre de religion (hiver 1567-1568) – Suite à l’affrontement, Condé se rapprocha de l’électeur palatin Frédéric III (ce dernier envoya alors son fils Jean Casimir en France.). ; la couronne demanda des renforts de Suisse et d’Italie.

Le reste de la campagne se déroula dans le sud-est de la région parisienne, mais les deux belligérants refusèrent de s’affronter au cours d’une bataille rangée.

Les huguenots, dirigés par Condé et Coligny, décidèrent alors de rejoindre la Lorraine afin de faire jonction avec leurs alliés du Saint Empire Romain germanique. Toutefois, Henri, duc d’Anjou (le frère du roi.) parvint à les stopper en début d’année 1568.

 

Catherine de Médicis, souhaitant éviter que les protestants soient aidés par l’Angleterre et les catholiques par l’Espagne, décida de négocier. Les deux camps étant à court d’argent, les pourparlers aboutirent à la paix de Longjumeau, signée en mars 1568. Les deux partis s’entendirent ainsi sur un statu quo, reprenant les termes énoncés par l’édit d’Amboise, en mars 1563.

Ainsi, le libre exercice du culte protestant n’était accordé à la noblesse qu’en ses châteaux, et pour le reste des fidèles dans une ville par baillage ou sénéchaussée. En outre, La Rochelle fut cédée aux huguenots.

 

Cet accord ne fut toutefois qu’une simple trêve, et ce traité fut rapidement surnommé la paix boiteuse

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[1] Le massacre fut surnommé ainsi car il eut lieu le jour de la Saint Michel.

 
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