1° La jeunesse de François I°
(1494 à 1515) – Le futur François I° naquit en septembre 1494 à
Cognac, en Charente. Il était le fruit de l’union de Charles d’Orléans,
comte d’Angoulême, et de Louise de Savoie. Le père du futur roi était
le petit fils de Louis I° d’Orléans, frère du roi de France
Charles VI le fou.
Louise de Savoie, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.
Toutefois, Charles d’Orléans mourut en 1496, laissant derrière lui une jeune
veuve et un petit orphelin. Le roi de France Louis XII
invita alors Louise de Savoie et son fils à séjourner à la cour d’Amboise,
sur les bords de la Loire.
Louis XII, gravure issue de l'ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT,
France, 1875.
A
noter que Louis XII, n’ayant pas d’héritiers, savait qu’à sa mort le royaume
de France reviendrait au fils de Charles d’Orléans. En effet, Louis XII et
François I° étaient les descendants de Louis I° d’Orléans.
Le
futur François I° reçut une bonne éducation, apprenant entre autres le latin
et l’italien. Cet enseignement lui permit, au cours de son règne, de faire
progresser en France les idées de la Renaissance.
Le
roi de France n’appréciait guère le jeune François I°. Ainsi, Louis XII
avait ainsi les pires craintes à confier le royaume de France à son cousin.
Ce gros garçon gâtera tout, répéta t’il à de nombreuses reprises.
Toutefois, n’ayant pas d’héritiers mâles, le roi de France consentit à
donner au jeune François la main de sa fille, Claude de France (la
cérémonie eut lieu en mars 1514.).
2° Le sacre de François I°, souverain de la Renaissance
(1515) – Louis XII s’éteignit en janvier 1515, sans laisser d’héritiers
mâles. De son union avec Anne de Bretagne, le défunt souverain ne
laissait que deux filles, Marie et Anne ; ses fils étaient morts
en bas âge. Par ailleurs, le récent mariage de Louis XII avec Marie Tudor,
la jeune sœur du roi d’Angleterre Henri VIII, n’avait pas été fécond.
Ainsi, le trône échut à François I°, qui était son plus proche parent.
Portrait de François I°, roi de France, par Jean CLOUET,
vers 1530, musée du Louvre, Paris.
Agé d’à peine vingt ans, le nouveau souverain se fit couronner à Reims
en janvier 1515, et fit son entrée dans Paris au cours du mois suivant. A
nota qu’il invita la jeune Marie Tudor à lui donner sa main (subjugué par le
charme de la jeune anglaise, François I° était prêt à répudier Claude de
France avec laquelle il était marié depuis l’année dernière.). Toutefois,
Marie Tudor refusa sa proposition et rentra en Angleterre.
Marie Tudor, par le Maître de la reine Marie Tudor, vers 1514,
musée des Arts décoratifs, Paris.
Le
nouveau souverain était très grand pour son époque (un peu moins de deux
mètres.) et d’une bonne forme physique (il était amateur de belles femmes.).
Souverain très chevaleresque et sensible aux valeurs du Moyen âge (héroïsme,
audace, courage, etc.), François I° manquait toutefois de discernement.
Dès le début de son règne, François I° se révéla être un souverain de la
Renaissance. Ce mouvement de renouveau intellectuel, apparu en Italie dès la
fin du XIV° siècle (certains historiens pensent que l’exode des penseurs
byzantins, suite à la chute de Constantinople,
donna le coup d’envoi de la Renaissance.), n’avait que peu pénétré la France
en ce début d’année 1515. En effet, il semblerait que les rois de France
Charles VIII
et Louis XII, obnubilés par les guerres d’Italie, n’eurent guère le temps
de se préoccuper de cet important mouvement culturel.
Porte arborant une salamandre, l'emblème
de François I°, première moitié du XVI° siècle, musée du Louvre, Paris.
Logeant à Amboise, François I° décida ainsi de faire venir de nombreux
artistes et intellectuels auprès de lui, le plus célèbre étant l’Italien
Léonard de Vinci
(ce dernier, né en Toscane en avril 1452, mourut à Amboise en mai 1519.).
Autoportrait, par Léonard
de Vinci, XVI° siècle (à noter que Léonard s'est peut être représenté en
vieillard alors qu'il était encore d'âge mur lors de la confection de ce
croquis.).
François I° reçoit les derniers
soupirs de Léonard de Vinci, par Jean Auguste Dominique INGRES,
1818, Petit Palais, Paris.
Par ailleurs, le roi de France décida en outre de se procurer de nombreuses
œuvres italiennes, réalisées par de grands artistes tels que Michel Ange,
Titien ou encore Raphaël. La collection privée des rois de
France, aujourd’hui exposée au Louvre, débuta réellement avec François I°.
François I° et sa Cour reçoivent des
œuvres d'Italie, par Alexandre-Evariste FRAGONARD, XIX° siècle, musée du
Louvre, Paris.
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