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Mythologie
 
 

 

 

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Les Valois-Angoulême (XVI° siècle)

 

CHAPITRE PREMIER : François I°

 

V : La septième guerre d’Italie, ou guerre de la ligue de Cognac (1526 à 1529)

           

            1° La constitution de la ligue de Cambrai, la prise de Rome (1526 à 1527) – François I°, de retour en France en mars 1526, se hâta de dénoncer le traité de Madrid (il fut toutefois contraint de livrer ses deux fils en otage à Charles Quint.).

Retour de François I° en France au moment où il vient d'être échangé contre ses deux enfants, par Alexandre-Louis-Millin DU PERREUX, 1808, musée du château de Malmaison, Rueil-Malmaison.

Par ailleurs, sa mère Louise de Savoie, qui avait dirigé la régence pendant son absence, n’était pas restée inactive. En effet, cette dernière avait noué des relations avec des opposants à l’Empereur germanique (en effet, les ennemis de Charles Quint ne souhaitait pas que ce dernier devienne trop puissant grâce au traité de Madrid.).

Ainsi, en mai 1526 fut créée la ligue de Cognac, à laquelle adhérèrent François I°, Henri VIII, le pape Clément VII, Venise, Florence, ainsi que quelques principautés italiennes.

Le pape Clément VII, par Jean II PENICAUD, vers 1534, musée du Louvre, Paris.

A noter toutefois que François I° fut courroucé par le comportement de la régente, car cette dernière, en l’absence du roi de France, avait laissé espérer aux détracteurs du concordat de Bologne une future remise en place de la Pragmatique Sanction.

 

En juin 1526, Charles Quint, désirant faire accélérer l’application des clauses du traité de Madrid, décida d’envoyer Lannoy en Bourgogne, à la tête d’une petite armée. Toutefois, les Bourguignons prirent les armes contre les impériaux, refusant de se soumettre.

Lannoy, surpris, décida alors de reculer.

 

Toutefois, de nouveaux renversements d’alliance eurent lieu, alors que Charles III de Bourbon, à la tête de l’armée impériale, se trouvait en Italie. Florence et Bologne, ne recevant pas d’aide du roi de France, décidèrent de négocier avec le duc de Bourbon. Ainsi, les deux cités lui versèrent un important tribut afin d’être épargnées.

Puis, Charles III se dirigea vers Rome. En effet, le duc de Bourbon était lassé des changements de camps incessants du pape (en effet, Clément VII s’était rapproché de Charles Quint en mars 1527, alors qu’il avait signé le traité de Cognac avec François I° en mai 1526.) ; par ailleurs, ses soldats étaient en majorité protestants et n’appréciaient guère Rome et la papauté.

Arrivant sous les murs de Rome en mai 1527, Charles III donna l’assaut aussitôt (à noter que les impériaux ne disposaient pas de machines de siège.). Toutefois, bien que le duc de Bourbon fût tué d’un coup d’arquebuse, ses hommes parvinrent à s’emparer facilement de la cité.

Privés de chefs, les soldats de Charles III pillèrent la cité, violant et tuant. A noter qu’ils n’évacuèrent Rome qu’en début d’année 1528.

Le sac de Rome par les soldats de Charles Quint, par Cornelius BOEL, 1614, Deutsches historisches museum, Berlin.

Charles Quint ayant appris la nouvelle, il désapprouva officiellement le comportement de ses soldats.

 

L’annonce de la chute de Rome, qui n’avait pas été pas mise à sac depuis près d’un demi-millénaire (la ville avait été pillée par les Normands de Robert Guiscard en 1084.), eut un important retentissement en Europe.

A noter qu’au même moment, les Turcs de Soliman le Magnifique écrasaient l’armée hongroise de Louis II Jagellon à la bataille de Mohacs..

Bataille contre les Turcs, par Johann Melchior BOCKSBERGER, XVI° siècle, Deutsches historisches museum, Berlin.

 

            2° Offensive française contre Naples (1528) – Toutefois, alors que Charles III mourait sous les murs de Rome, l’armée française parvenait à reprendre pied en Italie, sous le commandement de Lautrec (en février 1528, il parvint à assoir la domination du roi de France sur le Milanais et sur Gênes.).

Puis, à partir du printemps 1528, l’armée française se dirigea vers Naples. Lautrec mit alors le siège devant la cité, assisté sur mer par l’amiral génois Andrea Doria (ce dernier avait été nommé commandant des galères françaises par François I°, peu de temps auparavant.).

Andrea Doria, par Leone LEONI, vers 1541, Petit Palais, Paris.

Toutefois, au cours du mois de mai, Doria se plaignit car ses marins n’avaient pas été payés. Lautrec n’écouta pas le Génois, qui décida donc de s’entendre avec Charles Quint.

L’été 1528 fut terrible pour les Français. En effet, Doria décida de mettre sa flotte au service de Charles Quint et retira ses navires ; par ailleurs, Lautrec et de nombreux soldats moururent de la peste[1] qui sévissait sous les murs de Naples.

Très affaiblis, les Français furent finalement contraints de reculer.

 

            3° Batailles dans le Milanais, la Paix des Dames (1528 à 1529) – En 1529, l’activité des Français en Italie se concentrait dans le Milanais, mais ces derniers n’eurent pas plus de succès que sous les murs de Naples.

 

a) La bataille de Landriano (juin 1529) : en juin 1529, l’armée française affronta les troupes impériales, menées par Philibert de Châlon, prince d’Orange. La bataille de Landriano (du nom d’une localité située non loin de Pavie.), fut un nouvel échec pour les Français.

 

François I° de Bourbon, duc de Saint Pol, était alors à la tête d’une armée de secours visant à porter assistance aux Français déjà présents en Italie. Toutefois, ce dernier fut intercepté et repoussé par les impériaux.

 

Les Français durent se retirer une fois de plus, laissant seule la cité de Florence (qui était leur alliée depuis la signature du traité de Cognac.), face à Philibert de Châlon et ses troupes.

 

b) La Paix des Dames (août 1529) : François I° et Charles Quint, soucieux de mettre un terme au conflit, décidèrent de laisser Marguerite d’Autriche, tante de l’Empereur, et Louise de Savoie, mère de François I°, négocier les termes du futur traité.

En août 1529 fut ainsi signé le traité de Cambrai, ou Paix des Dames, dont l’objectif était de modérer les exigences du traité de Madrid (signé en janvier 1526.).

François I° épousa alors Eléonore d’Autriche, sœur de Charles Quint[2] (la première épouse du roi de France, Claude, était décédée en juillet 1524.) ; il devait renoncer à ses prétentions sur l’Italie ; conservait la Bourgogne ; et pouvait récupérer ses fils François et Henri moyennant rançon.

 

c) Le siège de Florence et la bataille de Gavinana (automne 1529 à août 1530) : bien que les Français aient signé la Paix des Dames, la cité de Florence était toujours en guerre contre Charles Quint.

Philibert de Châlon décida alors d’assiéger la ville au cours de l’automne 1529.

Toutefois, Florence étant une cité prospère, elle avait réussi à recruter de nombreux mercenaires. Ainsi, le siège se prolongea pendant plusieurs mois.

 

En août 1530 se déroula la bataille de Gavinana. Les Florentins passèrent à l’offensive, parvenant à éliminer Philibert de Châlon d’un coup d’arquebuse.

Toutefois, les Impériaux contre-attaquèrent malgré la mort de leur commandant, parvenant à vaincre les Florentins.

 

Quelques jours après l’affrontement, la cité décida de se rendre aux troupes impériales. Florence fut alors rattachée au duché de Toscane, et les plus virulents républicains vivant dans la cité furent éliminés.

 

            4° L’annexion du duché de Bretagne (1532) – Depuis maintenant plusieurs décennies, le duché de Bretagne était sous le contrôle des rois de France, mais était toujours officiellement indépendant.

En 1532,  François I° parvint finalement à rattacher la Bretagne à la France. Dans un premiers temps, il accepta de conserver les privilèges fiscaux et les droits dont bénéficiait le duché. Puis, au cours du mois d’août, le dauphin fut fait duc de Bretagne sous le nom de François III (à noter toutefois que le fils de François I° fut rapidement écarté du duché de Bretagne par son père, ce dernier n’appréciant guère ses initiatives.).

En fin d’année, le Parlement de Paris et le Conseil de Bretagne ratifièrent le rattachement de ce duché à la France.

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[1] Les chroniques de l’époque affirmaient qu’il s’agissait de la peste ; aujourd’hui, les historiens pensent qu’il s’agissait vraisemblablement de la malaria.

[2] Le mariage de François I° et d’Eléonore d’Autriche fut célébré en juillet 1530. Il fut stérile.

 
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