Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
Mythologie
 
 

 

 

adblocktest

 

Les Valois-Angoulême (XVI° siècle)

 

CHAPITRE DEUXIEME : Henri II

 

III : Henri II et l'Angleterre

           

            1° L’Angleterre et l’Ecosse en 1548 – Depuis maintenant plusieurs siècles, les relations entre l’Angleterre et l’Ecosse étaient loin d’être cordiales. Pendant un temps, les monarques anglais avaient tenté de s’emparer du pays par la force, avant d’en abandonner l’idée peu à peu[1].

 

En 1548, le nouveau roi d’Angleterre était le jeune Edouard VI, fils d’Henri VIII et de sa troisième épouse Jeanne Seymour (à noter que le nouveau souverain n’avait pas dix ans lorsqu’il succéda à son père, en janvier 1547.). Toutefois, en raison de la minorité du roi, ce fut son oncle Edouard Seymour, duc de Somerset, qui s’empara de la régence.

Edouard VI, roi d'Angleterre, par Guillim STRETES, XVI° siècle, musée du Louvre, Paris.

L’objectif du régent, à cette date, était de mettre en place une union entre l’Angleterre et l’Ecosse. En effet, le défunt Henri VIII avait prévu de marier Edouard VI à Marie Stuart, la jeune reine d’Ecosse (elle était la fille du roi d’Ecosse Jacques V et de Marie de Guise[2].).

 

Edouard Seymour, bien décidé à appliquer les projets du défunt souverain, décida alors de marcher sur l’Ecosse afin de s’emparer de la jeune reine.

Portrait à l'effigie d'Edouard Seymour.

Les Ecossais, quant à eux, tentèrent de résister, mais furent écrasés par leurs ennemis au cours de la bataille de Pinkie Cleugh.

Stèle commémorative de la bataille de Pinkie Cleugh.

Marie de Guise et sa fille décidèrent alors de quitter le pays, parvenant à se réfugier en France (En juin 1548, Henri II envoya une petite armée en Ecosse afin d’assurer le voyage de la jeune reine vers le continent.).

 

            2° La France déclare la guerre à l’Angleterre – Henri II, soucieux d’honorer les termes de la Vieille Alliance[3], décida d’accueillir la jeune reine d’Ecosse à la Cour (cette dernière se présenta devant le roi de France en août 1548.).

Un projet de mariage, unissant Marie Stuart et le dauphin, le futur François II, fut alors mis en place. A noter que ce dessein fut sans doute favorisé par les Lorrains, conseillers d’Henri II  et oncles de la jeune reine d’Ecosse.

Le dauphin François et la jeune Marie Stuart, gravure issue de l'ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875.

 

En fin d’année 1548, les Anglais se rapprochèrent de Charles Quint, recherchant son alliance et promettant de lui livrer Boulogne. Toutefois, peu disposé à aider le régent, l’Empereur germanique ne leur concéda qu’une centaine de cavaliers (Charles Quint souhaitait concentrer la France contre l’Angleterre et non plus contre l’Italie ; en outre, l’Empereur n’aimait guère la sympathie qu’affichait Edouard Seymour vis-à-vis des protestants.).

Charles Quint, par Francesco DI GIOVANNI FERRUCI, 1549, musée des Arts décoratifs, Paris.

 

Edouard Seymour, suite à son échec en Ecosse, fut destitué et remplacé par John Dudley, comte de Warwick (ce dernier était un favori du défunt Henri VIII).

Portrait à l'effigie de John Dudley.

Le régent, comprenant qu’il ne recevrait aucune aide de la part de Charles Quint, décida de se rapprocher du roi de France (mars 1550.). Il lui céda alors Boulogne pour un prix deux fois inférieur à celui décidé lors de la signature du traité d’Ardres, au cours de l’été 1546[4].

Par ailleurs, Dudley s’engagea à faire la paix avec l’Ecosse.

La France en 1548.

___________________________________________________________________________________________
comments powered by Disqus  

[1] Pour en savoir plus sur les relations entre l’Angleterre et l’Ecosse au Moyen âge, cliquez ici.

[2] Marie de Guise était la sœur de François et Charles, conseillers d’Henri II.

[3] Mise en place dès 1165, cette alliance ne fut couchée sur le papier qu’en 1294. A noter toutefois que ce traité fut invoqué à plusieurs reprises au cours de l’Histoire. Cette alliance garantissait la double nationalité entre les deux Etats, permit l’implantation d’un fort courant francophone en Ecosse, et autorisa de nombreux Ecossais à s’engager comme mercenaires au service du roi de France. A noter que le souvenir de cette alliance est toujours très ancré dans la mémoire des Ecossais, qui la considèrent comme le symbole de leur indépendance vis-à-vis de l’Angleterre.

[4] En effet, les Anglais s’étaient emparés de Boulogne au cours de la neuvième guerre d’Italie.

 
Publicités
 
Partenaires

  Rois & PrésidentsEgypte-Ancienne

Rois et Reines Historia Nostra

Egypte

 

 Histoire Généalogie