1° Le continent américain –
Henri II, soucieux de mettre la main sur les richesses du nouveau
monde, décida d’envoyer plusieurs expéditions en Amérique du sud.
Henri II, par François CLOUET, musée du
Louvre, Paris.
C’est ainsi que le vice-amiral de Bretagne Nicolas Durand de Villegagnon
parvint à fonder une colonie au Brésil, la France antarctique (il
érigea une cité, Henryville, ainsi que le Fort Coligny afin de protéger
cette dernière.).
Toutefois, la colonie fut le théâtre de violentes dissensions. D’une part,
catholiques et protestants ne cessèrent de se quereller ; en outre,
Villegagnon interdit aux hommes de se rapprocher des femmes indiennes (à
moins de se marier avec elles.).
En
mars 1560, les Portugais s’emparèrent d’Henryville et détruisirent Fort
Coligny. Ils y fondèrent alors Rio de Janeiro.
2° L’essor du protestantisme sous le règne d’Henri II –
Le protestantisme, apparu sous François I°, prit toutefois un important
essor lors de règne de son successeur.
Livre de catéchisme luthérien, 1530, Deutsches historisches museum, Berlin.
Dès son accession au pouvoir, Henri II, fervent catholique, décida de
poursuivre les protestants.
Ainsi, dès octobre 1547, le roi de France créa au Parlement de Paris une
chambre spéciale, la Chambre ardente, spécialisée en matière
d’hérésie. Ainsi, en quelques années, près de 500 protestants furent
condamnés au bûcher.
En
juin 1551, l’édit de Châteaubriant fut promulgué par Henri II :
l’objectif était de multiplier les Chambres ardentes, interdisant aux
accusés le droit de faire appel. La délation fut aussi encouragée, le
dénonciateur recevant un tiers des biens de l’accusé.
Plus tard, en juillet 1557, en vertu de l’édit de Compiègne, il fut
décidé que les hérétiques ne pourraient subir qu’un seul châtiment : la
mort.
Protestants condamnés au bûcher, gravure issue de l'ouvrage
Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875.
Toutefois, ces multiples édits ne parvinrent pas à mettre fin à l’expansion
du protestantisme, au contraire. En effet, non seulement le nombre des
réformés ne cessa de croitre ; en outre, de nombreux seigneurs (tels que
François d’Andelot ou Gaspard II de Coligny.) décidèrent de se convertir au
protestantisme.
A
noter enfin que le Parlement de Paris s’opposa au rétablissement de
l’Inquisition en France (bien qu’Henri II ait songé à y faire appel, au
cours de ses dernières années de règne.).
Henri II assistant à un bûcher, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.