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Mythologie
 
 

 

 

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Louis XII, unique représentant de la branche des Valois-Orléans

 

CHAPITRE TROISIÈME : La troisième guerre d’Italie

 

II : La troisième guerre d’Italie (1500 à 1504)

           

            1° La première phase de la troisième guerre d’Italie (1500 à 1502) – En 1501, Louis XII décida de marcher vers Naples, accompagné par des troupes espagnoles.

Frédéric II, abandonné par le pape (qui s’était allié avec Louis XII.), fut contraint de capituler rapidement (juin 1501.).

Le roi de France accepta alors de conférer au vaincu le titre de duc d’Anjou, à condition que ce dernier accepte de renoncer au royaume de Naples.

 

César Borgia, allié de Louis XII, s’empara alors de la Romagne pontificale et du duché d’Urbino (respectivement en 1500 et 1502.).

 

            2° La seconde phase de la troisième guerre d’Italie (1502 à 1504) – Toutefois, une série d’évènements impromptus causèrent de graves torts au roi de France.

 

Tout d’abord, l’accord entre Louis XII et Ferdinand II d’Aragon prit fin en début d’année 1502, Français et Espagnols n’attendant qu’un faux mouvement de l’autre pour se déclarer la guerre.

Médaillon à l'effigie de Ferdinand II d'Aragon, XV° siècle, musée du Louvre, Paris.

 

 

Toutefois, l’évènement le plus fâcheux fut la mort d’Alexandre VI, en août 1503 (il fut peut être empoisonné.). Son successeur, Pie III, ne régna toutefois que quelques jours et n’eut pas le temps de faire parler de lui. Cependant, suite à la mort du souverain pontife, ce fut Jules II, farouche adversaire des Borgia, qui fut élu par les cardinaux.

Le pape Jules II, par Cristoforo CARADOSSO FOPPA, XV° siècle, musée du Louvre, Paris.

Dans un premier temps, le nouveau pape somma César Borgia d’abandonner les territoires dont il s’était emparé. Emprisonné par Jules II, le fils d’Alexandre VI fut alors livré au roi d’Espagne[1].

 

Les Français, quant à eux, durent lutter contre une offensive menée par les Aragonais et les Napolitains. Toutefois, à Lyon, Philippe le Beau, fils de Maximilien, parvint à mettre en place un accord avec Louis XII (avril 1503.) : leurs enfants respectifs, Charles de Luxembourg (le futur Empereur germanique Charles Quint.) et Claude de France, se fianceraient et hériteraient du royaume de Naples (à noter que la fille de Louis XII était alors promise à son jeune cousin François, comte d’Angoulême, futur François I°[2] et alors héritier virtuel du trône.).

Philippe le Beau, par Pieter VON CONINXLOO, vers 1500-1520, Deutsches historisches museum, Berlin (à gauche)

Toutefois, Gonzalve de Cordoue, envoyé à Naples par Ferdinand II d’Aragon afin de s’emparer de ce royaume, refusa de reconnaitre le traité.

Les Français, bien que luttant vaillamment, furent vaincus au cours des batailles de Cérignole (avril 1503.) et du Garigliano (fin 1503.). C'est d'ailleurs à cette date que le chevalier Pierre Terrail, seigneur de Bayard, commença à faire parler de lui, parvenant à fixer les troupes espagnoles afin de permettre la retraite des troupes française (Bayard, placé sur un pont étroit, parvint à empêcher l'ennemi de poursuivre ses compatriotes.).

Bayard au pont du Garigliano, par Paul Lehugeur, XIX° siècle.

Finalement, les Français furent contraints d’abandonner Naples.

Pierre Terrail, seigneur de Bayard, XIX° siècle, château de Versailles, Versailles.

 

En mars 1504, Louis XII accepta de signer la trêve de Lyon, reconnaissant les droits de Ferdinand II d’Aragon sur le royaume de Naples.

A noter par ailleurs que le roi de France signa en septembre 1504 le traité de Blois (conformément aux engagements pris lors des accords de Lyon, en avril 1503.).

Il s’agissait d’un projet de mariage entre Claude de France (fille de Louis XII et Anne de Bretagne.) et Charles de Luxembourg (le futur Empereur germanique Charles Quint.).

Par ce même traité, Germaine de Foix (fille de Marie d’Orléans, sœur du roi de France.) devait épouser Ferdinand II d’Aragon[3] (Louis XII cédait donc à sa nièce ses droits sur le trône de Naples.).

A noter qu’un dernier accord, resté secret, prévoyait la mise en place d’une ligue entre le pape, Louis XII et Maximilien contre Venise.

 

Ce traité était extrêmement dangereux pour la France, car le pays serait dépecé si Louis XII n’avait pas d’héritiers. Ainsi, les Etats Généraux refusèrent de reconnaitre le traité en mai 1506 (à noter que Germaine de Foix épousa Ferdinand II d’Aragon, mais ils n’eurent pas d’enfants.).

C’est ainsi qu’eurent lieu les fiançailles de François et de Claude de France.
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[1] César Borgia parvint à s’évader, mais mourut en Navarre en 1507. 

[2] Nous reviendrons sur l’ascendance de François I° au cours de la section consacrée aux Valois-Angoulême.

[3] A noter qu’Isabelle de Castille, première épouse de Ferdinand II, ne lui avait donné que des filles. Le roi d’Aragon mourut d’ailleurs sans descendance mâle, et son trône échut à Charles Quint par le jeu des alliances matrimoniales (ce dernier était le fils de Jeanne la Folle, fille de Ferdinand II.).

 
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