I : La ligue de Cambrai
et le début de la quatrième guerre d’Italie (1508 à 1510)
1° La ligue de Cambrai (décembre
1508) – En 1508, Louis XII avait abandonné ses prétentions sur le
royaume de Naples, mais restait néanmoins maître du duché de Milan (à noter
que Louis XII mata une révolte génoise en février 1507.).
Maximilien, qui avait décidé de pénétrer en Italie afin d’en chasser les
Français, en février 1508, ne parvint pas à trouver d’alliés (les Vénitiens
refusèrent de s’attaquer à Louis XII.). Manquant d’argent, l’Empereur
germanique retourna dans ses Etats, et décida quelques mois plus tard de
s’allier avec la France (juin 1508.). En décembre, les deux souverains
signèrent le traité de Cambrai, entérinant la paix entre la France et
l’Allemagne et mettant en place une ligue contre Venise.
Portrait de Maximilien âgé.
En
mars 1507, le pape Jules II (qui s’était emparé de Bologne en novembre 1506
et se méfiait des Vénitiens.) décida d’adhérer à la ligue.
2° Le début de la quatrième guerre d’Italie, la bataille
d’Agnadel (mai 1509) – La guerre éclata en avril 1509, date à laquelle
Louis XII quitta Milan afin de marcher sur Venise. Le roi de France était
une fois de plus accompagné par Jacques de Trivulce et Charles II d’Amboise
de Chaumont.
Le
doge de Venise, Leonardo Loredano, leva alors une armée de
mercenaires afin de faire face. Conscient de son infériorité numérique, le
doge recommanda à ses généraux de mettre en place une véritable guérilla,
évitant l’affrontement direct et harcelant les armées ennemies.
Toutefois, les mercenaires vénitiens de l’entendirent pas de cette oreille
et préférèrent attaquer l’armée française.
La
Bataille d’Agnadel, en mai 1509, fut un désastre pour Venise, les
Français parvenant à écraser l’ennemi sans grande difficultés. Par ailleurs,
apprenant la nouvelle, les mercenaires qui n’avaient pas combattu à Agnadel
décidèrent de déserter (à noter que Bayard fut nommé capitaine par Louis XII
peu de temps après l'affrontement.).
Bayard lors de la bataille d'Agnadel,
gravure issue de l'ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT,
France, 1875.
Suite à l’affrontement, les principaux belligérants se partagèrent les
territoires de Venise, conformément au traité de Cambrai : Louis XII
s’empara de quelques cités en Lombardie (Trévise, Padoue, Vérone, etc.),
Maximilien s’empara de plusieurs places fortes du Frioul, et Jules II
récupéra la Romagne.
Toutefois, Venise
n’était pas encore morte. En effet, au cours de l’été 1509, les Vénitiens
parvinrent à s’emparer de Padoue. Maximilien décida alors d’assiéger la
ville, en vain.