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Jules César, de son vrai nom Caius Julius
Caesar, naquit le 13 juillet 100 ou 101 avant Jésus Christ.
Il était issu de la gens julia, une famille qui affirmait descendre de
Iule, le fils d’Énée, et donc de la déesse
Venus (elle était la mère d’Énée.).
Buste de César, anonyme, XVII° siècle,
musée du Louvre.
Beaucoup d’encre a coulé quant à la signification
du cognomen Caesar. La belle légende dirait que ce surnom provient du
carthaginois kesar, ce qui veut dire ‘éléphant’. Un des ancêtres de
Jules César, tuant un éléphant au cours de la première guerre punique,
aurait ainsi obtenu ce surnom prestigieux. Cependant, la réalité est toute
autre, et certes bien moins glorieuse. En effet, le mot latin caesar
désignait les enfants nés par césarienne. Ce n’est néanmoins pas Jules César
qui naquit ainsi (il était le quatrième membre de la gens julia à se
nommer Caesar.), mais un de ses ancêtres.
César s'opposa très tôt
aux aristocrates qui détenaient le pouvoir à Rome. Ambitieux, le jeune homme
n'hésitait pas à séduire toutes les femmes qui pouvaient l'aider à faire
carrière.
En 60 avant Jésus Christ, il
fut à
l’origine de la mise en place du premier triumvirat. Cette organisation
était vouée à la réussite : en effet, elle alliait l’intelligence politique
de César, le prestige du général Pompée, et la richesse de Crassus.
En 58 avant Jésus Christ, César fut nommé pour cinq ans
proconsul en Gaule. Ce dernier fut ravi d'obtenir ce poste, sachant qu'à
cette époque, il n'avait encore rien accompli de glorieux (contrairement à Crassus
qui avait
maté la révolte de Spartacus, et à Pompée qui avait détruit la flotte des pirates de la Méditerranée.). César devait donc
s’illustrer par un coup d’éclat, s’il voulait réussir à se détacher de ses
deux collègues. C'est alors que les Éduens (des Gaulois alliés à Rome.)
appelèrent Jules César à l'aide: en effet, ces derniers étaient envahis pas
les Helvètes, dont le territoire avait été envahi par les Germains. César
vint alors à leur secours, déclanchant la guerre des Gaules. Après avoir
lutté contre les Belges, les Bretons (vivant dans l'actuelle Angleterre.) et
les Arvernes (c'est au cours de cette campagne que César dut lutter contre
le jeune chef gaulois Vercingétorix.). Au terme d'une guerre qui dura
plusieurs années, la Gaule fut finalement soumise. César publia alors un
recueil de ses mémoires:
Commentaires sur la guerre
des Gaules (De
Bello Gallico.).
En 49 avant Jésus Christ,
Crassus était décédé (il avait été tué au cours d'une expédition en Syrie
contre les Parthes.), et Pompée se retrouvait maître de Rome et du sénat.
Les sénateurs ordonnèrent alors à César de licencier ses légions et de
rentrer à Rome seul .
César refusa de
s'exécuter, et franchit le Rubicon (un fleuve servant de limite entre la
Gaule et l’Italie.), à la tête de son armée. (c'est à cette occasion qu'il
prononça les mots Alea Jacta est (ce qui signifie ‘le sort en est jeté’.).
Il rentra dans Rome sans difficulté, Pompée ayant préféré prendre la fuite
Par la suite, César dut affronter
Pompée et ses partisans. Il combattit en Hispanie et en Grèce (il remporta
la bataille de Pharsale.), puis se rendit en Égypte (Pompée y avait trouvé
refuge mais s'était fait assassiner par le pharaon Ptolémée XIII.).
Destituant le souverain, il donna le trône à Cléopâtre VII, la soeur de ce
dernier (César et Cléopâtre eurent alors une romance.). Par la suite, César
se rendit en Asie, afin de lutter contre Pharnace, le fils de Mithridate VI.
Suite à la bataille de Zéla, César prononça les mots veni, vidi, vici
('je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.'). Puis, il se rendit en Afrique,
affronter des partisans de Pompée (il remporta alors la bataille de
Thapsus.). Enfin, il se rendit en Hispanie, où les fils de Pompée n'avaient
toujours pas fait soumission. Il les écrasa au cours de la bataille de
Munda. qui trouva la mort suite à la bataille de Pharsale.).
En 45 avant Jésus Christ,
César était le maître de Rome, élu dictateur à vie. Il fut néanmoins digne
de son titre:
il réorganisa l’administration,
fonda de nouvelles colonies, lança une
politique de grands travaux, élabora le
calendrier julien,
etc.
Le 15 mars 44 avant Jésus
Christ, César se rendit au sénat.
S’asseyant, il fut alors entouré par ses assassins, environ une soixantaine
d’hommes. Faisant mine de lui rendre hommage, l’un d'eux saisit
César par les épaules, pendant qu’un autre le frappa avec son
poignard. César se leva, et se voyant ainsi entouré, se voila la tête, et
fit glisser les plis de sa toge jusqu’au bas de ses jambes. Percé de 23
coups de poignards,
César tomba dignement. Voyant son fils adoptif,
Marcus Junius Brutus,
parmi ses meurtriers, il prononçant les mots tu quoque mi fili (‘toi aussi mon fils’.).
Cependant, la conjuration ne porta pas ses
fruits : suite à la mort de César, Octave (fils adoptif et petit neveu du
défunt dictateur.) et Marc Antoine (qui était le maître de la cavalerie de
César.) décidèrent de châtier les coupables. Et, une fois ceci fait, les
deux hommes s’affrontèrent pour savoir à qui reviendrait l’héritage de
César…
César n'était pas seulement un militaire de génie et un grand homme
d'État. En effet, très cultivé (il s'exprimait dans un grec parfait.), il
était aussi un très bon orateur et un écrivain de talent. De tous les textes
qu'il a écrit au cours de sa vie, seuls ses Commentaires sont
parvenus jusqu'à nous. Il s'agit des ouvrages suivants:
De Bello Gallico
(Commentaires
sur la Guerre des Gaules.) et
De
Bello Ciuile (Commentaires sur la Guerre civile.).
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