CHAPITRE DEUXIEME : L'Empire byzantin, entre Antiquité et Moyen
âge
III : Les Héraclides (610 à 717)
1°
Héraclius (610 à 641) – Héraclius I° naquit en Cappadoce vers 575. Fils
de l’exarque d’Afrique (qui se nommait lui aussi Héraclius.), il décida de
s’attaquer à Phocas en voyant à quel point la politique de ce dernier avait
été néfaste pour l’Empire byzantin. Finalement, après s’être assuré du
soutien de la population, Héraclius pénétra dans Constantinople en octobre
610. Phocas, capturé, fut alors exécuté. Le même jour, le nouvel Empereur
épousa Eudoxie.
Pièce de monnaie à l'effigie d'Héraclius et de son fils, British Museum,
Londres.
a)
Les difficultés des premières années de règne, l’expédition victorieuse
contre la Perse : Héraclius, une fois au pouvoir, fut accablé de
mauvaises nouvelles. Les Perses du roi Chosroes II Purveez s’étaient
emparés de l’Egypte et de l’Asie mineure. En s’emparant de Jérusalem en 614,
ils avaient fait main basse sur la
Sainte Croix[1],
exhumée trois siècles auparavant par Hélène, mère de l’Empereur
Constantin I°.
L’Empereur avait perdu son épouse Eudoxie, et, en outre, un complot était
tramé par Crispus, gendre de Phocas. La situation était telle
qu’Héraclius songea un temps à rejoindre Carthage. Il en fut cependant
empêché par Sergius, le patriarche de Constantinople.
L’Empereur décida alors d’envoyer une missive à Chosroes II, qui se trouvait
à Chalcédoine, lui ordonnant de quitter les lieux. Evidemment, ce dernier
répondit insolemment par la négative, ce qui entraîna la colère des
Byzantins.
Héraclius, avec le soutien de son peuple, déploya une activité inconnue
jusque là : il emprunta aux monastères et aux riches églises, fit fondre les
trésors de Sainte Sophie, et parvint ainsi à mettre sur pied une grande
offensive en 622. Après avoir fait la paix avec les Avars, Héraclius laissa
alors Constantinople à la garde de Dieu, de Marie et de Sergius, et
s’embarqua pour l’Orient.
Entre 623 et 628, Héraclius remporta une série ininterrompue de victoires
sur les troupes de Chosroes II. Pénétrant au cœur de la Perse, les Byzantins
s’emparèrent de nombreux trésors et de vastes territoires (l’utilisation des
hippomobiles, voitures tirées par un ou plusieurs chevaux, y joua pour
beaucoup.).
Vaincu, Chosroes II décida d’abdiquer au profit de son fils Médarsès,
né de son épouse préférée, une chrétienne nommée Sira. Cependant,
Schiroueth, le fils aîné du roi, ne l’entendit pas de cette oreille. Il
fit alors tuer Chosroes II et Médarsès, ainsi que beaucoup de ses frères.
Par la suite, il décida de faire la paix avec Héraclius (parmi les
conditions de paix se trouvait la restitution de la Sainte Croix.).
b) Les réformes d’Héraclius : le règne
d’Héraclius resta surtout dans les annales en raison de l’adoption du grec
et de l’abandon du latin (l’Empereur abandonna son titre d’Imperator
pour celui de Basileus.).
En outre, Héraclius abandonna le découpage
traditionnel de l’Empire en préfectures pour adopter un découpage
administratif en thèmes (s’inspirant du modèle des exarchats.). Les
thèmes étaient administrés par des stratèges, disposant du pouvoir
militaire, civil et financier (les thèmes étaient eux-mêmes divisés en
tourmes (tourma en grec.), dirigés par des tourmarques.).
L’objectif était de faire en sorte que les
provinces de l’Empire acquièrent plus d’autonomie, et soient donc moins
coûteuses à l’Etat.
En outre, le système des stratiotes fut
adopté. Pour résoudre le problème du manque de soldats, l’Empire décida de
faire appel aux paysans soldats, et non plus aux mercenaires (cette
organisation de l’armée existait déjà dans l’Empire romain d’Occident, mais
n’avait été appliquée qu’aux soldats du
limes[2].).
Les thèmes de l'Empire byzantin (650).
D’un point de vue religieux, Héraclius mit en
place le monothélisme, afin de mettre fin au monophysisme (ces
derniers niaient la nature humaine du Christ, contrairement à l’Eglise.
L’idée d’Héraclius fut de dire que la nature de Jésus était double, humaine
et divine, mais que le Christ était animé d’une seule volonté.).
Cette théorie ne convainquit pas la plupart des
monophysites, et en outre, aggrava les relations déjà conflictuelles entre
les patriarcats de Rome et de Constantinople.
c) Naissance de l’islam, défaites face aux
musulmans, mort d’Heraclius : rentrant à Constantinople, la suite du
règne d’Héraclius fut aussi morne que son commencement. Vainqueur des
Perses, il fut le vaincu des musulmans, qui s’emparèrent sans coup férir de
la Mésopotamie, de la Syrie et de l’Egypte.
Ces derniers étaient alors menés par Omar,
un des successeurs de Mahomet, prophète de l’islam.
Mahomet naquit à La Mecque vers 570. Membre de la
tribu des Quraych, il aurait rencontré l’ange Gabriel en 610, lequel
lui aurait transmis la parole de Dieu (l’ensemble de ces versets formèrent
plus tard le Coran, rédigé plusieurs années après la mort de
Mahomet.).
Désireux de faire part de la « parole divine » aux
Mecquois, qui adoraient alors des idoles, Mahomet fut néanmoins repoussé par
ces derniers. En juillet 622, il décida de se rendre à Yathrib (aujourd’hui
Médine.). L’hégire (ce qui signifie ‘émigration’.) marque le début du
calendrier musulman.
Au cours des années qui suivirent, Mahomet lança
une offensive sur La Mecque, s’empara de la ville, détruisit les idoles, et
imposa l’islam à tous les habitants de la ville.
Mahomet mourut en 632, soit dix ans après
l’hégire, étant parvenu à convertir la totalité de la péninsule arabique à
l’islam. Ces derniers mots furent « chassez tous les gens du livre[3]
et faites en sorte qu’ils ne reviennent plus. »
Son successeur fut Abou Bakr, beau père de
Mahomet. Ce dernier fut le premier calife de l’islam, mais ne vécut pas
suffisamment longtemps pour jouer un grand rôle (c’est lui qui compila les
versets du Coran.).
En 634, à la mort d’Abou Bakr, ce fut Omar,
un autre beau père de Mahomet, qui devint le second calife de l’Islam. Ce
dernier commença par s’attaquer à la Perse, tout juste sortie d’une
sanglante querelle de succession. Le roi Yezdedgerde III parvint un
temps à contenir l’avance des musulmans, mais fut finalement vaincu par Omar
à la bataille de Kadestya.
En 636, après s’être emparés de la Mésopotamie,
les musulmans se lancèrent à l’assaut de la Syrie. Les Byzantins tentèrent
de résister, mais furent vaincus à la bataille de Yarmouk. Les
musulmans étaient alors en état d’infériorité, mais les auxiliaires arabes
chrétiens ghassanides, qui n’avaient pas touché leur solde depuis
plusieurs mois, décidèrent de faire défection. Rejoignant les rangs des
musulmans, les ghassanides parvinrent à donner la victoire aux musulmans
(ils épousèrent l’islam peu de temps après.).
En 638, les musulmans s’emparèrent de Jérusalem,
puis de l’Arménie en 640
Héraclius, quant à lui, était réduit à
l’immobilité, car il souffrait d’hydropisie (gonflement des membres.). Sa
seconde épouse Martine décida alors de couronner les deux fils
d’Héraclius : Constantin III (né de son union avec Eudoxie.) et son
demi-frère Héraclius II[4]
(né de son union avec Martine.).
En février 641, Héraclius mourut d’hydropisie, une
maladie qui l’avait rendu obèse.
2° Constantin III Héraclius et
Héraclius II (641) – Suite à la mort d’Héraclius, ses deux fils
s’emparèrent conjointement du pouvoir.
Après trois mois de règne, Constantin III mourut,
sans doute empoisonné par sa belle mère Martine (qui souhaitait que son fils
Héraclius II gouverne seul.).
C’est alors que les habitants de Constantinople se
révoltèrent contre Héraclius II et sa mère, coupant à l’un le nez[5],
à l’autre la langue (la mère et le fils furent alors exilés.).
3° Constant II Héraclius (641 à
668) – Avant de mourir (peut être empoisonné par sa belle mère
Martine.), Constantin III eut néanmoins le temps de nommer son fils
Constant II comme successeur.
Agé seulement de onze ans (il était né en 630.),
ce fut le sénat qui assuma la régence. C’est à cette époque que l’Egypte
tomba entre les mains des musulmans (642.), et les Byzantins ne purent rien
faire pour s’opposer à la progression de leurs ennemis. C’est ainsi que
furent détruits les livres de la bibliothèque d’Alexandrie (les milliers de
rouleaux de parchemins servirent à alimenter pendant des mois les chaudières
des bains de la ville.). Le calife Omar aurait en effet décrété que « tout
livre conforme au Coran était superflu, et que tout livre contraire au Coran
était blasphématoire. »
A la même époque, les musulmans pillèrent
l’exarchat de Carthage, et tuèrent l’exarque. Constantinople fut alors
contrainte de leur payer un important tribut pour avoir la paix.
A noter qu’en 644, Omar fut assassiné par un
esclave perse. Il fut alors remplacé par Othman, troisième calife de
l’islam.
Par la suite, les musulmans lancèrent des attaques
contre les îles de Méditerranée, et Constant II décida d’envoyer la flotte
byzantine contre eux. Cette dernière fut alors vaincue en 655 au cours de la
bataille de Phoenix, près des côtes de Lycie.
Cependant, Othman fut assassiné en 656 par Ali,
qui devint ainsi quatrième calife de l’islam. L’année suivante, Muawiya,
gouverneur de Damas et parent d’Othman, décida de marcher contre Ali et le
vainquit à la bataille de Siffin. Muawiya devint alors le premier
calife de la dynastie Omeyyade, et Ali mourut assassiné peu de temps
après, en 661 (il donna naissance au chiisme, une branche minoritaire
de l’islam.).
En 658, les Byzantins lancèrent une attaque
victorieuse contre les Slaves du Danube.
Par la suite, Constant II dut s’opposer à Rome à
cause de la querelle du monothélisme.
Lassé par l’agitation qui pesait sur l’Empire
byzantin, l’Empereur décida de partir s’installer en Occident (il s’installa
à Naples, à Rome, puis à Syracuse.).
Pièce de monnaie à l'effigie
de Constant II et de son fils Constantin IV, British Museum, Londres.
En septembre 668, alors qu’il prenait un bain, il
fut assassiné par un de ses serviteurs.
4° Constantin IV Pogonate (668 à
685) – Constantin IV, fils aîné de Constant II, naquit en 652.
Cependant, le nouvel Empereur, contrairement à son père, sut lutter avec
animosité contre les musulmans.
Pièce de monnaie à l'effigie
de Constantin IV, British Museum, Londres.
En effet, en 668, la situation n’était guère
brillante : ces derniers s’étaient emparés de la Crète, de Rhodes et de Cos.
En 674, le calife Muawiya menaça Constantinople même.
Cependant, grâce à l’utilisation du
feu grégeois[6],
les Byzantins parvinrent à repousser les musulmans en 678. Le calife, qui
vit la totalité de sa flotte se réduire en cendres, accepta de restituer les
îles de la Méditerranée, et aussi de payer un tribut.
Les Byzantins utilisant le feu grégeois
pour détruire les navires ennemis, enluminure issue des chroniques de Jean
Skylitzes.
C’est sous le règne de Constantin IV que se réunit
le III° concile de Constantinople, en 680. Il mit fin à la querelle du
monothélisme, condamnant cette doctrine.
En 685, Constantin IV mourut de dysenterie. Le
pouvoir échut donc à Justinien II, le fils qu’il avait eu de son
épouse Anastasia.
5° Justinien II, premier règne (685
à 695) – Justinien II naquit en 668. A la mort de son père Constantin
IV, il monta sur le trône.
Pièce de monnaie à l'effigie de Justinien II et de son fils Tibère, British
Museum, Londres.
A cette époque, le calife de Damas payait un
tribut à l’Empire byzantin (de par l’échec que les musulmans avaient subi
lors du siège de Constantinople en 678.). L’Empereur décida de mettre fin au
traité, et s’attaqua aux musulmans. Cependant, la victoire ne fut pas au
rendez vous, et les Byzantins ne parvinrent pas à empêcher leurs ennemis de
dévaster l’Asie mineure.
Justinien II s’opposa aussi aux Bulgares, sans
plus de succès. Finalement, il décida de s’allier avec ses derniers, leur
autorisant de soumettre les Slaves du Danube (par la suite, il permit à ces
derniers de s’installer en Asie mineure.).
En 691, l’Empereur convoqua un synode de 75
évêques orientaux, nommé le Quinisexte (cette assemblée s’était
donnée comme objectif de combler les questions qui n’avaient pas été
abordées lors du cinquième et sixième concile.).
Les articles prévoyaient entre autres qu’il était
interdit de porter des cheveux bouclés, les diseurs de bonne aventure furent
condamnés, qu’il était permis aux prêtres de se marier, etc.
L’Empereur envoya alors une missive au pape Serge
I°, lui ordonnant de se soumettre aux décisions prises par le Quinisexte. Ce
dernier refusa, et l’Empereur envoya alors des hommes à Rome afin d’enlever
le pape. Cependant, les Romains ne se laissèrent pas faire, et Justinien II
dut faire marche arrière.
Cet échec aggrava encore un plus l’impopularité de
ce souverain, qui jusqu’à présent n’avait connu que des revers. A noter que
Justinien II avait fait augmenter drastiquement les impôts, s’attirant les
foudres de ses sujets (il fit massacrer les Slaves installés en Bithynie,
qui refusaient de payer.).
En 695, une révolution éclata, fomentée par le
patriarche Callinicos, et menée par Léonce II, un des favoris
de l’Empereur. Justinien eut alors le nez coupé, et on l’exila sur l’île de
Kherson, en Crimée (par contre, ses ministres furent assassinés.).
6° Léonce II (695 à 698) –
Léonce II s’empara alors du pouvoir, mais ne fut pas un meilleur souverain
que son prédécesseur.
Pièce de monnaie à l'effigie de Léonce II, British Museum, Londres.
En 698, les musulmans lancèrent une nouvelle attaque
contre l’exarchat de Carthage, et parvinrent à s’en emparer.
C’est alors que la flotte d’Afrique se révolta,
portant l’amiral Tibère III au pouvoir. Ce dernier déposa alors
Léonce II, qui eut le nez coupé et fut jeté en prison.
7° Tibère III Absimare (698 à 705)
– Après avoir éliminé Léonce II, Tibère III monta alors sur le trône.
Pièce de monnaie à l'effigie de Tibère III.
Lui non plus ne parvint pas à juguler l’expansion
musulmane en Afrique, bien qu’il parvint à remporter quelques victoires en
Syrie et à s’emparer d’une partie de l’Arménie (700.).
Cependant, Justinien II, qui avait été exilé en
Crimée, s’était enfui en 698, profitant de l’usurpation de Tibère III. Il
rejoint alors les Khazars, un peuple semi-nomade originaire d’Asie
centrale, installé alors sur le Caucase (ils en avaient chassé les
Bulgares.). Ces derniers étaient des alliés fidèles de l’Empire byzantin, et
Justinien II épousa alors la sœur du khan (cette dernière fut rebaptisée
Théodora.).
Justinien II, en 705, assisté d’une petite armée
fournie par le khan, parvint à rentrer à Constantinople. Il fit exécuter
Tibère III et Léonce II (qui croupissait alors dans un cachot.), et s’empara
du pouvoir.
8°
Justinien II Rhinotmète[7],
second règne (705 à 711) – Une fois
rétabli sur son trône, Justinien II décida de se venger : il massacra les
partisans de Léonce II et de Tibère III, creva les yeux du patriarche de
Constantinople, s’attaqua aux habitants de Ravenne, et envoya une flotte
massacrer les habitants de l’île de Kherson (là où Justinien II avait été
exilé.).
Une première expédition s’empara de Kherson sans
coup férir, mais une seconde sombra lors d’une tempête. Justinien II décida
alors de renvoyer une autre flotte à Kherson.
C’est alors que la Crimée s’insurgea, et les
navires byzantins décidèrent de rejoindre la rébellion. Philippicos
Bardanes (francisé en Philippique Bardane.), un ancien général en
exil, prit alors la tête de la révolte.
En 711, il pénétra dans Constantinople, bien
accueilli par la population lassée de la tyrannie sanguinaire de Justinien
II. L’Empereur et son jeune fils Tibère furent alors exécutés, et Philippe
Bardane monta sur le trône.
9° Philippe Bardane (711 à 713) –
L’on ne sait pas grand-chose du court règne de cet Empereur, si ce n’est
qu’il tenta en vain de restaurer le monothélisme (une doctrine qui avait été
condamnée au cours du III° concile de Constantinople, en 680.).
Pièce de monnaie à l'effigie de Philippique Bardane.
En juin 713, l’Empereur fut renversé, et eut les
yeux crevés.
10° Anastase II (713 à 715) –
Après la chute de Philippique Bardane, ce fut Anastase II qui fut
choisi pour monter sur le trône (son vrai nom était Artemius.).
Pièce de monnaie à l'effigie d'Anastase II.
Ce dernier était un fonctionnaire, qui eut à cœur
de consolider les défenses de l’Empire. Il répara les murailles de
Constantinople, réorganisa l’armée, remit en place une nouvelle flotte de
guerre, etc.
Anastase II, bien qu’étant un bon souverain, fut
néanmoins renversé en 715. A cette date, les soldats byzantins du thème d’Opsikion
décidèrent de se révolter, proclamant
Théodose III[8]
Empereur.
Ce dernier marcha alors sur Constantinople, qu’il
assiégea. En août 715, Théodose III parvint à s’emparer de la cité (sans
doute grâce à une trahison.), et déposa Anastase II (ce dernier décida alors
de se retirer dans un monastère de Thessalonique.).
11° Théodose III (715 à 717) –
Théodose III, qui avait prit la tête de la rébellion du thème d’Opsikion,
n’était à l’origine qu’un simple percepteur d’impôts.
Pièce de monnaie à l'effigie de Théodose III.
Dès son accession au pouvoir, l’Empereur dut faire
face à une nouvelle attaque de la part des musulmans en Anatolie. Théodose
III décida alors de s’allier aux Bulgares contre les Arabes.
Cependant, Léon III, stratège d’Anatolie,
qui avait repoussé les musulmans de son thème en 716, décida de se révolter
(assisté par son confrère Artavasde, stratège d’Arménie.).
Léon III parvint alors à capturer le fils de
Théodose III, obligeant se dernier à abdiquer (lui et son fils se retirèrent
alors dans un monastère à Ephèse.).
La population de Constantinople accueillit
chaudement Léon III, vainqueur des musulmans, qui se proclama alors
Empereur.
C’est ainsi que prit fin la dynastie des
Héraclides.
[1]
On appelle Sainte Croix le morceau de bois sur lequel Jésus
Christ fut crucifié. A noter que de nombreuses Saintes reliques
furent découvertes au fil des siècles, tels le Saint Graal
(le calice dans lequel but Jésus au cours de son dernier repas.), le
Saint Suaire (le linceul dans lequel Jésus fut enveloppé à sa
mort.), la Sainte Lance (la lance qui perça le flanc du
Christ alors qu’il se trouvait sur la croix.), les Saints Clous
(les clous avec lesquels Jésus fut crucifié.), la Sainte Couronne
(la couronne d’épines que les légionnaires romains mirent sur la
tête de Jésus.), la Sainte Eponge (l’éponge avec laquelle
Jésus but un peu de vinaigre, alors qu’il se trouvait sur la
Croix.), le Saint Prépuce (le morceau de chair qui fut ôté du
corps de Jésus lors de sa circoncision.), etc.
[2]
On appelait limes la ligne de démarcation fortifiée se
trouvant sur le Rhin et le Danube, séparant l’Empire romain des
territoires appartenant aux barbares.
[3]
On désignait par l’appellation gens du livre les juifs, mais
aussi les chrétiens.
[5]
Dans un premier temps, les Byzantins eurent la coutume de couper le
nez des Empereurs déchus, la rhinokopia (afin de faire en
sorte qu’ils ne reprennent jamais le pouvoir.). Cependant, au fil
des siècles, l’on trouva des souverains parvenant à s’emparer du
pouvoir après avoir eu le nez coupé. Les Byzantins adoptèrent donc
le système de l’énucléation (les yeux étaient crevés.). En
comparaison, les souverains mérovingiens déposés étaient tondus (la
chevelure étant à l’époque symbole de force.).
[6]
Le feu grégeois était un mélange de diverses substances, qui
permettait au feu de continuer à brûler sur l’eau.
[7]Rhinotmète (Rhinotmetus en latin.) signifie ‘nez
coupé’. En effet, Justinien II avait subi cette torture lors de sa
déposition en 695.
[8]
Selon certaines sources, Théodose III aurait été le fils de Tibère
III.