CHAPITRE DEUXIEME :
Les premières années de l’Empire
français
(1804 à 1805)
II : La troisième coalition (1803 à 1805)
1° Le déclenchement de la guerre
(1802 à 1803) – En mars 1802, la paix d’Amiens avait mit un terme
à la seconde coalition. Toutefois, de nombreux désaccords entre France et
Angleterre ne tardèrent pas à entraîner un nouveau conflit.
Les Britanniques, de prime abord, considéraient que la politique
protectionniste française handicapait le commerce anglais, d’autant plus que
les ports de Belgique et de Hollande étaient désormais sous domination de la
France.
Par ailleurs, plusieurs gestes mécontentèrent les Britanniques, tels que
l’annexion du Piémont (2 juillet 1802.) et le maintien des forces françaises
en Hollande.
Allégorie de la France menacée par
l'Angleterre, par Mathieu Ignace VAN BREE, 1803,musée du château de
Malmaison, Rueil-Malmaison.
Les Français, au contraire, n’appréciaient pas que les Anglais n’évacuent ni
Malte ni l’Egypte, ni que l’Angleterre se permette de critiquer la présence française en
Hollande, question qui n’avait pas été abordée lors de la paix d’Amiens.
Les Britanniques annoncèrent alors leur intention de ne pas évacuer Malte,
ce qui provoqua la colère de Napoléon. Ce dernier, ayant échoué à reprendre
Saint Domingue aux esclaves insurgés[1],
décida alors de vendre la Louisiane (soit la rive est du Mississipi.) aux
Etats Unis d’Amérique (ces derniers possédant déjà la rive ouest.) au
printemps 1803[2]
(Bonaparte considérait ce territoire comme perdu en cas de guerre contre les
Britanniques.).
L'Amérique du Nord en 1803.
Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, ministre des affaires étrangères,
partisan de la paix, fut déçu du caractère belliqueux de Napoléon.
Les Autrichiens, quant à eux, fut particulièrement mécontents de la tenue du
Recès d’Empire, en février 1803 (ventôse an XI.).
L’objectif de la réunion était de réorganiser le Saint Empire romain
germanique (notamment les principautés électorales.), mais aussi de
dédommager les princes allemands dont les territoires avaient été annexés
par la France.
En
1803, il existait huit princes électeurs : l’archevêque de Mayence,
l’archevêque de Trèves, l’archevêque de Cologne, le roi de Bohême
(c'est-à-dire l’archiduc d’Autriche.), le comte palatin du Rhin, le duc de
Saxe, le margrave de Brandebourg (c'est-à-dire le roi de Prusse.), et le duc
de Brunswick-Lunebourg (c'est-à-dire le roi d’Angleterre.).
Les archevêchés de Trèves et de Cologne furent alors supprimés, remplacés
par des princes allemands supposés favorables à la politique de Napoléon :
le duc de Wurtemberg, le margrave de Bade, le landgrave de Hesse-Cassel, et
le duc de Salzbourg.
Napoléon fit en sorte de dédommager la Prusse (cession de plusieurs
évêchés.), l’Angleterre (agrandissement du Hanovre, possession anglaise.) et
la Russie.
La Prusse en 1805.
Les princes allemands furent dédommagés au-delà de leurs espérances lors du
Recès d’Empire, ce qui permit à Napoléon de s’assurer de leur fidélité,
amenuisant l’autorité de l’archiduc d’Autriche (qui était Empereur
germanique.).
A
noter qu’en 1804, l’archiduc François II décida d’ériger l’Autriche
en Empire, adoptant le nom de François I°.).
François I°,
Empereur d'Autriche, Friedrich VON AMERLING, 1832, Alte
Nationalgalerie, Berlin.
Côté suisse, le pays décida d’adopter une position de neutralité, nouant
toutefois une alliance défensive avec Bonaparte.
Ce
dernier prononça alors un discours aux députés helvétiques venus le
rencontrer : vous ne devez pas prétendre à jouer un rôle entre les
puissances de l’Europe. Si vous avez autrefois tenu un rang entre les
puissances militaires, c’est que la France était divisée en trente parties,
l’Italie en cent. Vous pouviez tenir tête au duc de Bourgogne, mais
aujourd’hui la Bourgogne n’est plus qu’un point de la France. Je ne puis
souffrir que la Suisse soit un autre Guernesey du côté de l’Alsace. Il faut
que, pour qui regarde la France, la Suisse soit française, comme tous les
pays qui confinent à la France.
2° D’une guerre franco-anglaise à la troisième coalition
(1803 à 1805) – En mai 1803, les Britanniques s’emparèrent sans
déclaration de guerre de plusieurs navires marchands français et hollandais
mouillant dans les ports anglais. Puis, le roi d’Angleterre Georges III
déclara officiellement la guerre à la France en mai 1803.
Georges III, par Anna Rosina VON LISIEWSKI, 1779, Deutsches historisches museum, Berlin.
a)
Offensive maritime anglaise, riposte terrestre française (1803) : les
Anglais attaquèrent sur mer, leur flotte étant supérieure à la marine
française (ainsi, les Britanniques s’emparèrent rapidement de Sainte Lucie,
Tobago, Saint Pierre et Miquelon.). Napoléon décida alors de répliquer en
envahissant le Hanovre, possession britannique. Par ailleurs, les Français
fermèrent les embouchures de l’Elbe et de la Weser, pénalisant un peu plus
le commerce anglais.
Caisson à munitions, modèle 1764, modifié
1803, ouvrage français, musée des Invalides, Paris.
b)
L’Angleterre isolée forme la troisième coalition (1803 à 1805) :
Napoléon, dès la fin de l’année 1803, décida de lever une immense armée,
qu’il installa au camp de Boulogne[3].
L’objectif de l’Empereur était de débarquer en Angleterre, aidé du
brouillard et d’un peu de chance, afin de porter un coup d’arrêt au conflit.
Mais les Britanniques, inquiets, souhaitaient détourner l’attention de
Napoléon. Dans ce but, ils se rapprochèrent des puissances européennes,
signant le traité de Saint-Pétersbourg avec la Russie en avril 1805.
Par la suite, l’Angleterre tenta de se rapprocher de l’Autriche, qui ne
souhaitait pas participer au conflit. Toutefois, plusieurs évènements
incitèrent François I° d’Autriche à prendre part à la troisième coalition :
Napoléon, déjà nommé président de la république italienne le 25
janvier 1802 (il s’agissait de l’ancienne république cisalpine, réunissant
Milan et la Lombardie.), décida d’ériger cette dernière en royaume au
printemps 1804 (Napoléon se couronna roi d’Italie le 26 mai 1804 dans la
cathédrale de Milan, confiant la charge de vice-roi à son fils adoptif
Eugène de Beauharnais.) ; par ailleurs, l’Empereur des Français annexa
la république ligurienne (Gênes.) à la même époque.
Ainsi, le souverain autrichien n’appréciait pas d’avoir une frontière
commune avec la France.
Enfin, la Suède décida de rejoindre les rangs des coalisés ; la Prusse, par
contre, préféra rester neutre lors du conflit.
Distribution des aigles au champ de
Mars, par Jacques Louis DAVID, 1810, château de Versailles,
Versailles.
3° La bataille de Trafalgar, l’impossible débarquement en
Angleterre (1805) –Napoléon, sachant qu’il ne pourrait débarquer en
Angleterre qu’à condition d’avoir une supériorité maritime, décida alors de
réunir les flottes de l’Atlantique et de Méditerranée. Cette dernière, basée
à Toulon sous le commandement de l’amiral Pierre de Villeneuve, était
alors étroitement surveillée par la marine anglaise, commandée par l’amiral
Horatio Nelson.
L'amiral Horatio Nelson.
a)
Les hésitations de Villeneuve (été 1805) : Villeneuve, malgré la
surveillance anglaise, parvint toutefois à prendre le large. Comme Napoléon
le lui avait ordonné, Villeneuve se dirigea alors vers Cadix, où il devait
faire jonction avec la flotte espagnole. Par la suite, ce dernier se dirigea
alors vers les Antilles, afin d’y retrouver la flotte de l’Atlantique.
Selon les plans de l’Empereur, la flotte française, grossie des escadres de
l’Atlantique, de la Méditerranée et de l’Espagne, devait alors se diriger
vers la Manche, accoster au Pas de Calais, et permettre à l’armée française
de débarquer en Angleterre.
Toutefois, Villeneuve attendit à la Martinique l’arrivée des renforts
pendant un mois, perdant ainsi un temps considérable. En fait, la flotte de
l’Atlantique ne quitta jamais Brest à cause de la menace anglaise.
Finalement, Villeneuve fit voile vers la France en juin 1805, poursuivi de
près par les navires anglais. Toutefois, au lieu de se diriger vers Brest,
l’amiral français décida de s’installer à Cadix ; au même moment, le 25 août
1805 (10 fructidor an XIII.), Napoléon, apprenant avec consternation le
changement de cap de Villeneuve, décida de marcher vers l’Autriche.
b)
La bataille de Trafalgar (octobre 1805) : à la fin octobre, Villeneuve quitta Cadix, se dirigeant vers le détroit de Gibraltar. Nelson,
quant à lui, suivait de près la flotte française.
L’amiral anglais décida alors de passer à l’offensive le 21 octobre 1805 (29
ventôse an XIV.). Toutefois, si ses navires étaient en infériorité
numérique, ils étaient plus performants et les marins anglais étaient mieux
entraînés.
Nelson mit alors en place une tactique inhabituelle, coupant en
deux la colonne formée par l’ennemi. Les navires français qui se trouvaient
en tête du cortège, constatant l’attaque britannique, durent ainsi faire
demi-tour malgré les vents contraires, ce qui laissa le temps à la flotte
anglaise de détruire les navires français restants.
La bataille de Trafalgar, par William MILLER, 1839, Deutsches historisches museum, Berlin.
Au
final, la bataille de Trafalgar fut un succès pour les Britanniques,
bien que ces derniers eurent à déplorer la perte de l’amiral Nelson,
mortellement blessé au cours de l’affrontement[4].
Les Franco-espagnols, quant à eux, perdirent une vingtaine de navires et
plus de 5 000 hommes (près de 3 000 tués et 2 000 blessés.).
La mort de Nelson.
La
bataille de Trafalgar confirma la supériorité maritime britannique, mettant
un terme aux projets français d’invasion de l’Angleterre.
4° L’offensive française en Allemagne, la bataille
d’Austerlitz (1805) – Comme nous l’avons vu au point précédent,
Napoléon, las d’attendre la flotte de Villeneuve, décida de marcher vers
l’Allemagne en août 1805 (l’armée des côtes de l’océan, rassemblant près de
185 000 hommes, fut alors surnommé la Grande armée.).
En
effet, les membres de la troisième coalition se faisaient menaçants,
déployant leurs troupes au Hanovre, à Naples, dans la région du Danube et au
nord de l’Italie. Napoléon décida alors de marcher vers Vienne, pendant que
le maréchal André Masséna et le général
Laurent Gouvion[5]
bloqueraient les Autrichiens en Italie.
André Masséna, par WASCHMUTH (à gauche) ; Laurent Gouvion,
capitaine au 1er bataillon de chasseurs de Paris en 1792, par ROUGET
(à droite), château de Versailles, Versailles.
a)
La Grande armée marche vers Vienne (été 1805) : la Grande armée
franchit le Rhin au début du mois d’octobre 1805 (vendémiaire an XIV.). Peu
de temps après, le maréchal Michel Ney remporta la bataille
d’Elchingen face à l’armée autrichienne. Le 20 octobre 1805 (28
vendémiaire an XIV.), les Français prirent Ulm. Le général autrichien
Karl Mack accepta alors de capituler face à l’ennemi.
La reddition d'Ulm, vers 1805-1806, Deutsches historisches museum, Berlin.
Caricature anglaise critiquant la
reddition d'Ulm (les Autrichiens sont présentés comme des corrompus,
préférant toucher l'argent de Napoléon plutôt que de se battre), 1805, Deutsches historisches museum, Berlin.
A
noter que le 9 septembre 1805, les sénateurs décidèrent de mettre un terme
au calendrier révolutionnaire, adoptant le calendrier grégorien à partir du
1er janvier 1806.
Après avoir vaincu les Autrichiens, Napoléon décida de s’en prendre aux
Russes. Ces derniers, commandés par le général Mikhaïl Koutouzov,
avaient été particulièrement surpris par la rapidité de Napoléon et la prise
d’Ulm (les Russes pensaient que les Français étaient encore au camp de
Boulogne.).
Le maréchal russe Mikhaïl Koutouzov.
Koutouzov décida alors de reculer, mettant l’Empereur des Français dans une
situation délicate : en effet, Napoléon étirait toujours un peu plus ses
voies de communication ; les nouvelles d’Italie étaient mauvaises, Masséna
ne parvenant pas à s’opposer efficacement à Charles Louis d’Autriche,
frère de l’Empereur d’Autriche ; enfin, Jean Baptiste d’Autriche, un
autre frère de François I°, s’attaquait à la Bohême.
Napoléon décida alors de se séparer de plusieurs milliers d’hommes, envoyant
le maréchal Ney et le général Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont
en Italie ; le maréchal Charles Pierre François Augereau, quant à
lui, fut alors envoyé en Bohême.
Michel Ney, sous lieutenant au 4° hussards en 1792, château de
Versailles, Versailles (à gauche) ; Charles Pierre François Augereau, maréchal de
France, par Jeanne BIBRON, 1834, musée des Invalides, Paris (à droite).
Koutouzov, à la tête d’une armée affaiblie, préféra abandonner Vienne afin
de faire jonction avec des troupes fraiches. Ainsi, la capitale de l’Empire
autrichien fut prise pacifiquement par les maréchaux Joachim Murat et
Jean Lannes, le 13 novembre 1805 (22 brumaire an XIV.).
Joachim Murat, maréchal
de l'Empire, en grande tenue, par François GERARD, 1805, musée des
Invalides, Paris (à gauche.) ; Jean Lannes, maréchal de l'Empire,
par Julie VOLPELIERE, 1834, musée des Invalides, Paris (à droite.).
En
novembre, Koutouzov arriva en Moravie, faisant jonction avec un contingent
russe et des renforts autrichiens. Napoléon arriva peu de temps après,
s’installant à Austerlitz.
b)
La bataille d’Austerlitz (2 décembre 1805) : à la fin du mois de
novembre, l’Empereur des Français s’installa sur le plateau de Pratzen, non
loin du village d’Austerlitz. Napoléon fit alors mine d’être à la tête d’une
armée amoindrie, invitant les coalisés à mettre en place des pourparlers.
Par la suite, l’Empereur des Français abandonna volontairement le plateau de
Pratzen, où vinrent s’y installer les troupes austro-russes. Le tsar
Alexandre I°, certain de remporter la victoire, décida alors de lancer
l’offensive le 2 décembre 1805 (11 frimaire an XIV.).
Alexandre I°, Empereur de Russie, par François GERARD, 1814,
musée du château de Malmaison, Rueil-Malmaison.
Dans un premier temps, les Russes attaquèrent le flanc droit de l’armée
française, que Napoléon avait volontairement dégarni. Les coalisés tombèrent
ainsi dans le piège, repoussés par les soldats français.
Puis, vers 9 heures, Napoléon attaqua le plateau de Pratzen, position
défensive où s’étaient installés les Russes. Ces derniers furent alors
repoussés, cédant le terrain à la Grande armée.
La bataille d'Austerlitz,
par Siméon FORT, 1833, Deutsches historisches museum, Berlin.
Koutouzov, soucieux de reprendre le plateau, lança une contre offensive, qui
fut repoussée par les Français.
En
début d’après midi, suite à la prise du plateau de Pratzen, l’armée des
coalisés était coupée en deux. Koutouzov décida alors de sonner la retraite,
le tsar et l’Etat major ayant déjà pris la fuite.
Bataille d'Austerlitz, gagnée par l'Empereur Napoléon, 2 décembre 1805,
par François GERARD, 1810, château de Versailles, Versailles.
La
bataille d’Austerlitz fut un succès pour les Français, et peut être
la plus grande bataille de Napoléon. Les Austro-russes avaient perdu près de
27 000 hommes (11 000 prisonnier, 16 000 tués ou blessés.) ; les Français,
quant à eux, déploraient plus de 1 000 morts, 7 000 blessés et moins de 500
prisonniers.
Epée portée à la bataille d'Austerlitz par l'Empereur Napoléon I°, musée des
Invalides, Paris.
Au
soir de la bataille, Napoléon fit la proclamation suivante à ses troupes :
Soldats ! Je suis content de vous. Vous avez, à la journée d’Austerlitz,
justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos
aigles d’une immortelle gloire. Je vous ramènerai en France. Là, vous serez
l’objet de mes tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et
il vous suffira de dire : « j’étais à la bataille d’Austerlitz » pour qu’on
vous réponde : « voilà un brave ! »
Statue de Napoléon Bonaparte, cour des Invalides, Paris (sous la monarchie
de Juillet, cette œuvre était au sommet de la colonne Vendôme.).
5° La fin de la troisième coalition (1805) – Suite à la
bataille d’Austerlitz, l’Empereur autrichien François I° décida de se
rapprocher de Napoléon. Ainsi, le 26 décembre 1805 (5 nivôse an XIV.), les
deux hommes signèrent le traité de Presbourg.
L’Autriche perdait la Vénétie, l’Istrie et la Dalmatie qui étaient cédées au
royaume d’Italie ; en outre, le pays devait s’engager à payer la somme de 50
millions de livres (soit 1/7ème du revenu annuel de l’Autriche.).
Par ailleurs, Napoléon récompensa ses alliés allemands, qui s’agrandirent au
dépends de l’Autriche : ainsi, la Bavière fut érigée en monarchie, obtenant
le Tyrol, le Trentin, et le Vorarlberg ; le Bade reçut Brisgau et l’Ortenau,
devenant un grand duché ; enfin, le Wurtemberg reçut la Souabe, et fut érigé
en monarchie. François I° devait en outre reconnaitre l’indépendance de ces
trois nouveaux Etats.
Cette nouvelle réorganisation de l’Allemagne, ruinant le Saint Empire romain
germanique, entraîna la création de la Confédération du Rhin au cours
des mois suivants.
L'Autriche en 1805.
François I° d’Autriche, ayant perdu près de 4 million de sujet (sur 24
millions au total.), n’accepta jamais les termes de ce couteux traité de
paix (Talleyrand réprouvait ce traité, ayant conseillé à Napoléon d’être
magnanime afin de pouvoir s’allier avec les Autrichiens.). Ainsi, certains
historiens pensent que si Napoléon avait été moins sévère avec l’Autriche,
le pays n’aurait peut être pas participé aux futures coalitions.
A
noter enfin que la Prusse, qui souhaitait prendre part à la troisième
coalition, se ravisa suite à la bataille d’Austerlitz. Les Prussiens
signèrent alors le traité de Schoenbrunn le 15 décembre 1805 (24
frimaire an XIV.), cédant à la France les villes de Clèves, Neufchâtel et
Ansbach, mais recevant le Hanovre (possession anglaise.).
Angleterre et
Russie restant seules en lice, la troisième coalition fut dissoute.
L'Arc de Triomphe du Carrousel, 1809, Paris (cet édifice fut érigé en
souvenir des victoires françaises qui eurent lieu lors de la guerre de la
troisième coalition.).
Sur le frontispice de la façade est, l'on peut lire le texte suivant :
L'armée française
embarquée à Boulogne menaçait l'Angleterre
Une troisième
coalition éclate sur le continent
Les Français
volent de l'océan au Danube
La Bavière est
délivrée, l'armée autrichienne prisonnière à Ulm
Napoléon entre
dans Vienne, il triomphe à Austerlitz