La Muraille de Chine est le seul
édifice humain visible depuis la lune
Faux ! Mais dans ce cas, comment se fait il que
cette idée préconçue soit employée à torts et à travers, que ce soit dans
l'inconscient populaire comme dans de nombreux médias ?
La Grande Muraille de Chine.
Dans les faits, il est possible d'apercevoir la
Grande Muraille de Chine à l'oeil nu, mais à orbite basse. A noter toutefois
que de nombreux autres objets artificiels sont visibles eux aussi à cette
distance (immeubles, bateaux, autoroutes, chemins de fer, etc.).
Cependant, une fois arrivé sur la lune, il est impossible de distinguer quoi
que ce soit à l'oeil nu, les continents eux mêmes étant à peine visibles.
L'astronaute Alan Bean, qui marcha sur notre satellite en novembre
1969, lors de la mission Apollo 12
,
nous indique que la seule chose que vous pouvez voir depuis la lune,
c'est une magnifique sphère, blanche la plupart du temps [à cause des
nuages], un peu de bleu [les océans], quelques taches jaunes
[les déserts], et de temps à autre du vert provenant de la végétation. A
cette échelle, aucun objet créé par les êtres humains n'est visible.
Un rapide calcul mathématique peut corroborer
facilement les propos d'Alan Bean. La distance terre-lune, rappelons le, est
d'environ 385 000 kilomètres ; la Grande Muraille de Chine, quant à elle,
est d'une largeur d'environ six mètres (disons dix pour simplifier.).
Mathématiquement, apercevoir un objet de dix
mètres de largeur à 385 000 kilomètres de distance reviendrait à apercevoir
un objet d'un millimètre éloigné à 38 kilomètres de nous ; ou encore un
cheveu placé à un peu moins de quatre kilomètres de distance.
Mais qui donc fut le premier à diffuser ce
mensonge sino-lunaire ? En réalité, il semblerait que le coupable soit un
des cadres de la NASA, qui, suite à un repas bien arrosé à l'époque des
premiers vols Apollo, aurait parlé de la possibilité de voir la Grande
Muraille depuis la lune.
Les grands médias, avides de sensationnel,
auraient fait le reste...