CHAPITRE
DEUXIÈME : Les institutions de la république romaine (VI° - I°
siècle avant Jésus Christ)
V: Le statut des cités
Rome, à l’origine, était une petite cité parmi tant d’autres, et
personne n’aurait pu prédire, au VI° siècle avant Jésus Christ, qu’elle
parviendrait à fonder un si important Empire.
Mais, au fil des siècles, Rome parvint à vaincre ou à s’allier avec d’autres
cités. Ne pouvant pas traiter une cité conquise par la force au même titre
qu’une cité ayant rejoint Rome volontairement, les Romains mirent en place
un système de statut des cités.
Les villes les plus mal loties étaient celles qui avaient été soumises par
la force (au cours d’une guerre, ou suite à une révolte.), et payaient un
tribut à Rome.
Le
statut supérieur était celui de civitas, qui signifie ‘cité
étrangère’. Il s’agissait là de villes qui avaient décidé de s’allier à
Rome, sans y être contraintes.
Par la suite, les civitas pouvaient accéder à un ‘échelon’ supérieur,
celui de municipium (francisé en ‘municipe’.). Ce statut était
cependant généralement réservé aux villes proches de Rome, et exigeait un
peuplement romain, ainsi que l’utilisation courante du latin. Les habitants
des municipes recevaient la citoyenneté romaine, mais ne disposaient pas du
droit de vote à Rome.
Enfin, le dernier statut était celui de colonia. Généralement, il
s’agissait de colonies fondées par des Romains en territoire soumis, mais il
pouvait aussi parfois s’agir de cités obtenant le statut de colonie
honoraire. Dans ce cas, les habitants obtenaient la citoyenneté romaine,
et bénéficiaient en outre du droit de vote à Rome.
Il
faut cependant noter que les cités conservaient leur autonomie, et que leur
statut pouvait évoluer au fil des années. En effet, si ces dernières
faisaient l’effort de se ‘romaniser’ (utilisation du latin, du droit latin,
intégration de citoyens romains dans la cité, etc.), elles pouvaient accéder
à un statut supérieur.