Cette croisade, bien
qu’elle fut positive, ne fut pas considérée comme une croisade officielle.
A cette époque, l’anarchie était
croissante au sein des Etats francs, si bien que le pape Grégoire IX en
appela à la croisade en 1229.
Se rassemblèrent pour y
participer de nombreux chevaliers, Français pour la plupart : Thibaud IV,
comte de Champagne et de Navarre ; Pierre Mauclerc, comte de Bretagne ;
Hugues IV de Bourgogne, le comte Henri de Bar, Raoul de Soissons,
Henri Grandpré, Philippe Nanteuil, etc.
Ces derniers partirent de Saint
Jean d’Acre le 2 novembre 1239, afin d’aller consolider les murailles de la
place forte d’Ascalon. C’est alors que Hugues IV, Henri de Bar et Philippe
Nanteuil se dirigèrent vers le sud, faussant compagnie au groupe. Accompagné
de leurs hommes, ils se dirigèrent vers Gaza, où l’on avait signalé un
détachement égyptien. Ces croisés s’arrêtèrent près de la mer, à la nuit
tombante. Ils commencèrent à monter le camp et à se restaurer, sans avoir
pris la peine d’envoyer des éclaireurs aux alentours. Et ce qui devait
arriver, arriva : en pleine nuit, ils furent surpris par des archers
musulmans, qui, entourant et surplombant les croisés, les massacrèrent
jusqu’au dernier.
Thibaud IV fut attristé par cette
nouvelle, et décida alors de retourner à Acre.
A cette époque, les
musulmans étaient divisés par une lutte opposant deux neveux de Saladin,
es Sâlih Eiyoub et es Sâlih Ismâïl. Ce dernier, en état
d’infériorité, demanda l’aide des croisés en 1240, en échange de la Galilée,
de Nazareth, de Safed et de Tibériade.
Puis, le ce fut au tour de es
Sâlih Eiyoub, en 1241, de négocier avec les chrétiens, demandant leur aide
en échange d’Ascalon, Jérusalem et Bethléem.
Ainsi renaissait le royaume de
Jérusalem, mais sans la région de Naplouse et de Hébron.