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Mythologie
 
 

 

 

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Alesia

 

CHAPITRE TROISIÈME : La recherche historique face à l’arbitraire

 

II : La réfutation par l’erreur

         

C’est au titre de leurs fonctions officielles que des membres de l’administration ont eu recours à l’obstruction ou la négation de faits avérés pour entraver la recherche. Ainsi, malgré l’insistance des inventeurs du site, les dirigeants de l’archéologie s’y sont très rarement rendus. Quand ils l’ont fait, les conclusions qu’ils en ont tirées et qu’ils ont diffusées officiellement furent autant de contrevérités.

 

1° Un fortin devenu moraine[1] – Plutôt que de reconnaître qu’une enceinte close en pierre taillée, combinée avec un passage tranché dans la roche constitue un fortin équipé d’une chicane, M. Lucien Lerat, haut dirigeant de l’archéologie, soutint que c’était une moraine glacière. Devant cette trop évidente supercherie le ministre de l’époque le révoqua. Notons qu’en guise d’enquête archéologique M. Lerat avait passé une heure sur un site d’environ 1000 hectares.

 

2° Une plaine et une colline effacées – « Il manque un oppidum (colline fortifiée) et une plaine[2].» Cette affirmation incompréhensible de M. Reddé est en contradiction formelle avec la réalité du site du Jura ; la colline cote 801 m et se dresse par endroits en falaise à pic de plus de 200 mètres ; la plaine à ses pieds mesure 4,5 km de long (dimension figurant trois fois dans César). Toutes les cartes de l’I.G.N. montrent ces reliefs. Il faut dire que M. Reddé n’a fait qu’une visite ultra rapide en un lieu où, sans guide, ce sont des jours qui sont nécessaires pour en saisir la nature.

 

            3° Le camp romain Nord – L’échec de son assaut mit fin à la résistance gauloise, c’est dire son importance. Son implantation sur le site du Jura est « une absurdité topographique[3] » pour M. Reddé qui commet une première erreur en plaçant ce lieu-dit « la grange d’Aufferin » au bas d’une colline alors qu’il en est presque au sommet ; il domine un passage militairement essentiel, d’où son implantation ; il est à son tour légèrement dominé par le sommet de la colline et présente une pente. Comme l’écrivit César lui-même c’est un lieu pentu et malcommode pour un camp. Ajoutons qu’un des points fortifiés de ce camp est justement la « moraine » évoquée plus haut et que c’est là également qu’ont été trouvées quantités de restes de combats datant le site de la période de la conquête. Tout établit donc la très haute probabilité de cet emplacement.

 

            4° Confusion dans les chiffres[4] – César construisit deux retranchements dont il donne les dimensions ; l’un enfermait les Gaulois, l’autre entourait les assiégeants romains pour les protéger de l’arrivée de l’armée de secours gauloise. Commentant les traces de ces travaux relevées sur le site du Jura, M. Michel Reddé mélange les chiffres et prend ceux de l’enceinte extérieure pour ceux de l’enceinte intérieure. Il souligne les incohérences qu’il obtient ainsi. Une telle erreur est impossible pour qui connaît un peu le dossier. C’est une façon assez maladroite de contester l’évidence.

 

5° Commentaire sur ces erreurs utilisées pour réfuter le site – En niant l’existence d’une colline (et quelle colline) et d’une plaine déjà décrites en détail par César, M. Michel Reddé refait la géographie et récrit l’histoire. En parlant « d’absurdité topographique » pour le camp Nord il change la hauteur de son emplacement, ignore le texte de César et néglige les résultats des sondages. Ce n’est plus de l’archéologie.

 

Rappelons que ces comportements sont le fait de deux responsables successifs de l’archéologie qui n’ont pas vraiment étudié le site sur place. Ils y ont tous deux passé quelques heures, sans se faire accompagner par ses inventeurs. En si peu de temps et au hasard de prairies, de bois et de taillis, sans guides qualifiés, ils ne se sont pas donné le minimum des moyens exigés par un site de plus de mille hectares. On ne comprend donc pas comment M. Michel Reddé peut accuser le site du Jura de « n’avoir pas d’archéologie[5] Non seulement il ne connaît pas les lieux mais c’est lui qui y interdit les fouilles, s’opposait aux sondages et nie leurs résultats : joli paradoxe, et honnête.

 

Les trois « réfutations » citées ici ne reculent ni devant la supercherie (la moraine), ni devant la négation des reliefs inscrits sur les cartes et dans le paysage (plaine et colline effacées, lieu-dit déplacé), ni devant l’omission des résultats des fouilles faites précisément à l’endroit critiqué. Supercherie avérée, négation des cartes officielles, omission des sondages…On a le droit de dire que la légèreté, la mauvaise foi et l’intention de nuire sont manifestes au plus haut niveau de l’administration de l’archéologie ; à ce point ce sont des fautes lourdes dont l’une a d’ailleurs entraîné la révocation de son auteur.

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[1] D. Porte, l’imposture Alésia, pages 181 et 292.

[2] M. Reddé, Alésia, la fin d’une querelle, dans l’Archéologue, 67, 2003,43-47

[3] Ibidem

[4] M. Reddé in Les Dépêches (Charles Thévenin 7/ 8 /04)

[5] M. Reddé, Alésia… opus cité, Paris, 2003, page 117.

 
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