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La monarchie de Juillet (1830 - 1848)

CHAPITRE QUATRIEME : Les dernières années de règne de Louis Philippe (octobre 1840 à février 1848) 

 

I : Le troisième ministère Soult (octobre 1840 à septembre 1847)

           

            1° La constitution du nouveau gouvernement (octobre 1840) – Adolphe Thiers[1] et ses ministres ayant présenté leur démission en octobre 1840, Louis Philippe I° décida de se rapprocher de François Guizot[2] et du maréchal Nicolas Jean de Dieu Soult[3].

Le roi Louis Philippe I°, par WINTERHALTER, 1841, château de Versailles, Versailles.

Le roi des Français, s’étant rapproché du centre-gauche lors du second ministère Thiers, avait ainsi décidé de se rapprocher du centre-droit.

 

Guizot, alors ambassadeur de France en Grande Bretagne, quitta Londres à la fin octobre 1840, et arriva rapidement dans la capitale. Se rendant auprès de Louis Philippe, Guizot décida alors de céder la charge de premier ministre à Soult, restant en réalité l’homme fort du nouveau gouvernement.

 

Ainsi, Guizot récupéra le portefeuille des Affaires étrangères ; Soult, outre son poste de premier ministre, reçut le ministère de la Guerre.

François Guizot, par Honoré DAUMIER, 1833, musée d'Orsay, Paris (à gauche) ; le maréchal Nicolas Jean de Dieu Soult, illustration issue de l'ouvrage Mémoires pour servir à l'Histoire de mon temps, par  François GUIZOT (à droite).

Par ailleurs, le comte Charles Marie Tanneguy Duchâtel[4] fut nommé ministre de l’Intérieur ; Georges Humann[5] reçut les Finances ; Abel François Villemain[6] eut l’Instruction publique.

Charles Marie Tanneguy Duchâtel.

Enfin, Nicolas Ferdinand Marie Louis Joseph Martin (dit Martin du Nord.), fut nommé ministre de la Justice[7] ; Laurent Cunin (dit Cunin-Gridaine[8].), reçut le portefeuille de l’Agriculture et du Commerce ; l’amiral Victor Guy Duperré fut nommé ministre de la Marine et des Colonies[9] ; et Jean-Baptiste Teste reçut les Travaux publics.  

Cunin-Gridaine et l'amiral Duperré.

 

Le nouveau ministre était composé d’hommes ayant l’expérience du pouvoir. Ainsi, Soult avait été deux fois chef de gouvernement, par ailleurs, tous les ministres avaient déjà exercé leurs fonctions lors d’un précédent ministère.

 

A noter qu’à l’origine, Guizot avait invité Hippolyte Philibert Passy[10] et Jules Armand Stanislas Dufaure (deux personnalité de centre-gauche qui été ministres lors du second ministère Soult.) à participer à ce nouveau gouvernement. Mais les deux hommes, soucieux de se réconcilier avec Thiers, décidèrent de décliner cette offre[11].

Ainsi, les membres du nouveau gouvernement formaient un groupe relativement homogène, étant tous du même bord : ainsi, Tanneguy Duchâtel et Humann, proches des doctrinaires, étaient des amis de Guizot ; Villemain, Martine du Nord, Cunin-Gridaine et Duperré étaient des proches de Louis Mathieu Molé[12] ; enfin, Teste était un ami de Soult.

 

Ce nouveau gouvernement, prévu pour durer quelques mois, eut toutefois une longévité exceptionnelle, car il fut le plus long du règne de Louis Philippe. Ainsi, le troisième ministère Soult parvint à se maintenir au pouvoir pendant près de sept années.

Les Tuileries et le pont Royal, par Arthur Henry ROBERTS, 1843, musée Carnavalet, Paris.

 

            2° Les réformes du ministère Soult – Guizot suite à la constitution du troisième ministère Soult, se trouvait face à une Chambre des députés divisée en plusieurs courants.

Ainsi, l’on retrouvait l’opposition dynastique, un mouvement politique de gauche mais favorable à la monarchie constitutionnelle, dirigé par Odilon Barrot[13] ; le centre-gauche, mené par Adolphe Thiers, était favorable à une limitation des pouvoirs du roi ; enfin, le centre-droit (les doctrinaires.) et la droite (les conservateurs.), partisans du gouvernement, souhaitaient préserver le régime.

Odilon Barrot.

 

Guizot, refusant d’adopter le suffrage universel, annonça aussi qu’il ne souhaitait pas abaisser le cens[14]. Pendant plusieurs années, le gouvernement ne fut pas contesté, grâce au décollage économique qu’entraînèrent les débuts de la révolution industrielle.

Ainsi, le pays connut une importante croissance économique (près de 3,5 % par an.), qui entraîna une hausse du revenu et du pouvoir d’achat.

 

Conscient des conditions de vie des ouvriers, le gouvernement vota la première loi sociale du régime : ainsi, le travail des enfants de moins de 8 ans fut interdit ; les enfants de 8 à 12 ans ne devaient pas travailler plus de 12 heures par jour ; de douze à seize ans, la journée de 12 heures était autorisée, à condition qu’elle soit entrecoupée de plusieurs temps de repos.

Les dures conditions des enfants mineurs du XIX° siècle.

A noter que les ouvriers adultes, à cette époque, travaillaient 14 heures par jour (rappelons que les syndicats et le droit de grève étaient interdits depuis la Révolution française[15].).

 

Toutefois, en raison de l’augmentation du budget de l’armée (conquête de l’Algérie et augmentation des effectifs.), le gouvernement fut contraint d’augmenter les impôts, ce qui ne plut guère.

Ainsi, pendant l’été 1841, des troubles éclatèrent à Clermont Ferrand et à Toulouse.

 

Le 11 juin 1842, profitant de l’essor de la production industrielle, la Chambre des députés vota un décret organisant le réseau des chemins de fer (en 1840, la France comptait à peine 434 kilomètres de voies ferrées contre plus de 2 000 en Angleterre.).

Toutefois, grâce à la spéculation boursière, Bruxelles, Rouen, Tours, Bourges, le Mans, et Châteauroux furent reliés à Paris en l’espace de quatre années.

 

A noter qu’en juillet 1842, Ferdinand Philippe d’Orléans, fils aîné de Louis Philippe, mourut accidentellement lors d’un accident de calèche. Le nouvel héritier du roi des Français était donc désormais Philippe d’Orléans, comte de Paris, le fils du défunt.

Le maréchal Soult présente à Louis-Philippe la loi de Régence, le 15 août 1842, par JACQUAND, milieu du XIX° siècle, château de Versailles, Versailles.

 

            3° Les premiers pas de l’entente cordiale – En octobre 1842 eurent lieu de nouvelles élections législatives. Toutefois, le vote des électeurs ne fit que confirmer l’issue du précédent scrutin. Ainsi, le gouvernement conservait la majorité, mais l’opposition obtenait le même nombre de sièges.

 

a) La visite de la reine Victoria à Paris (septembre 1843) : en juillet 1843, la reine d’Angleterre Victoria annonça qu’elle se rendrait sur le continent afin de rendre visite à Louis Philippe (à noter que cette dernière avait épousé Albert de Saxe-Cobourg-Gotha en février 1840.).

La reine Victoria, par WINTERHALTER, milieu du XIX° siècle, château de Versailles, Versailles (à gauche) ; Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, milieu du XIX° siècle, musée du Louvre (à droite).

 

La jeune femme, née en mai 1819, était la fille d’Edouard Auguste, duc de Kent et Strathearn[16]. En juin 1837, l’oncle de Victoria, le roi d’Angleterre Guillaume IV, mourut d’un arrêt cardiaque.

Edouard Auguste, duc de Kent (à gauche), et son frère aîné Georges IV, roi d'Angleterre (à droite).

Selon le concept de la primogéniture, la couronne devait revenir à un descendant de Georges III, le père du défunt. Toutefois, les deux fils aînés de Georges III étaient décédés (respectivement en 1830 et 1827.) ; Guillaume IV, le troisième, ne laissait pas d’héritiers ; enfin, Edouard Auguste, père de Victoria, était mort en janvier 1820.

Ainsi, le trône revint à la jeune femme, nièce du défunt Guillaume IV. Toutefois, en guise de compensation, il fut décidé de céder le royaume du Hanovre à Ernest Auguste I°, cinquième fils de Georges III[17].

 

A la fin août 1842, Victoria arriva en France, puis rendit visite à Louis Philippe le 2 septembre.

Visite de la reine Victoria, septembre 1843, par Eugène ISABEY, musée de la Marine, Paris.

Toutefois, cet évènement ne fut pas au goût d’Henri d’Artois, comte de Chambord (surnommé Henri V par les légitimistes.), petit fils de feu Charles X. Ce dernier, depuis sa résidence londonienne, s’insurgea que la reine d’Angleterre se soit entretenue avec un « usurpateur. » Le 4 décembre, Henri V se rendit alors à Belgrave Square (le quartier des ambassades, à Londres.), accompagné de ses proches. Manifestant son mécontentement, le comte de Chambord n’obtint toutefois pas gain de cause auprès des autorités britanniques.

Henri d'Artois, comte de Chambord, par John Lewis BROWN, XIX° siècle, musée Carnavalet, Paris.

 

A Paris, même si l’évènement n’avait été qu’une tempête dans un verre d’eau, Louis Philippe et Guizot n’apprécièrent guère l’incident. En effet, plusieurs députés légitimistes avaient participé à la réunion aux côtés d’Henri V.

Arrivée de la reine Victoria au château d'Eu, le 2 septembre 1843, par LAMI, milieu du XIX° siècle, château de Versailles, Versailles.

Vivement attaqués, les élus incriminés finirent par donner leur démission à la fin janvier 1844… mais ils ne tardèrent pas à être réélus.

 

b) L’affaire Tahiti : en 1838, la reine Pomare IV[18], souveraine de Tahiti, avait accordé des avantages à la France (privilèges économiques, développement du catholicisme, etc.). Plus tard, courant 1842, les Français parvinrent à imposer un protectorat sur Tahiti.

Pomare IV, reine de Tahiti.

 

Toutefois, se trouvait sur la petite île un pasteur anglais du nom de Pritchard, qui n’appréciait guère le développement du culte catholique. Ce dernier se rapprocha donc de la reine Pomare, et incita les Tahitiens à la révolte contre la France.

Toutefois, en mars 1844, les Français emprisonnèrent Pritchard, puis l’expulsèrent de Tahiti.

 

En Angleterre, les députés n’apprécièrent guère que la France se soit attaquée à un sujet britannique, Pritchard, bien que missionnaire, étant aussi consul d’Angleterre à Tahiti.

 

Louis Philippe, soucieux de préserver l’alliance anglaise, promit à la reine Victoria qu’une indemnité serait versée à Pritchard (à noter que la somme ne fut jamais payée.).

 

            4° La crise de la monarchie – Les élections législatives, qui se déroulèrent à la mi-octobre 1846, furent plutôt une réussite pour le gouvernement. Ainsi, la Chambre des députés se fit plus conservatrice, au grand dam des élus de l’opposition.

 

a) La mauvaise récolte entraîne une crise économique (fin 1846 à printemps 1847) : en fin d’année 1846, de graves inondations frappèrent la vallée de la Loire, et l’hiver fut particulièrement froid. Alors que la récolte de blé pour 1847 était compromise, le prix du pain commença à augmenter drastiquement dès le mois de janvier.

 

Louis Philippe, soucieux de mettre un terme à la disette qui frappait le pays, décida alors d’importer du blé russe, ce sui rendit la balance commerciale négative.

Malgré les efforts du gouvernement, la baisse du pouvoir d’achat entraîna une baisse de la consommation, qui entraîna à son tour une baisse d’activité des industries.

Ainsi, alors que le taux de chômage ne cessait de grimper, plusieurs émeutes se déclenchèrent en province.

 

b) Une Chambre des députés plus hostile en temps de crise (printemps 1847 à début 1848) : en mars 1847, un projet de réforme électoral fut déposé à la chambre par les députés de l’opposition. Ainsi, le texte prévoyait un abaissement du cens (afin d’augmenter le nombre d’électeurs.), mais aussi de nommer certains électeurs selon leurs capacités (l’objectif était de donner le droit de vote aux écrivains, intellectuels, etc.).

Mais le projet de loi, vivement critiqué par Guizot, fut finalement rejeté.

 

De mars à juin 1847, la contestation populaire fut bientôt rejointe par une contestation parlementaire. Ainsi, de nombreux députés, membres de la bourgeoisie, s’inquiétaient de cette crise économique qui frappait le pays.

 

            5° Remaniements ministériels au sein du ministère Soult – Le troisième ministère Soult, bien qu’ayant été particulièrement durable, connut quelques remaniements ministériels.

 

a) Remaniements ponctuels : ainsi, suite au décès d’Humann (retrouvé inanimé à sa table de travail en avril 1842.), le ministère des Finances fut confié à Jean Pierre Joseph Lacave Laplagne[19].

L’amiral Duperré, mis à la retraite en février 1843, fut alors remplacé par l’amiral Albin Reine Roussin[20] (février à juillet 1843.), puis par le baron Ange René Armand de Mackau (juillet 1843 à mai 1847.).

L'amiral Albin Reine Roussin.

Teste, soupçonné de malversation (il avait accepté un pot de vin de la part du général Amédée Louis de Cubières[21], qui souhaitait obtenir l’autorisation de creuser une mine de sel.), fut remplacé par Pierre Sylvain Dumon en décembre 1843.

Villemain, frappé de crises de folie, fut limogé en décembre 1844, et son portefeuille fut cédé au comte Narcisse Achille de Salvandy[22].

Le comte de Salvandy.

Le maréchal Soult, âgé, décida d’abandonner son portefeuille de ministre de la Guerre en novembre 1845. Il fut ainsi remplacé par Alexandre Pierre Moline de Saint-Yon (ce dernier conserva son poste jusqu’en mai 1847.).

Enfin, en mars 1847, le portefeuille de la Justice fut retiré à Martin du Nord pour raison de santé. Ce dernier fut alors remplacé par Michel Pierre Alexis Hébert, un avocat proche des doctrinaires.

 

b) Le remaniement ministériel de mai 1847 : en mai 1847, Guizot, jugeant que certains ministres étaient attaqués par les conservateurs à la Chambre des députés, décida de procéder à un remaniement ministériel.

 

Ainsi, Guizot, Tanneguy Duchâtel, Hébert, Cunin-Gridaine et Salvandy conservaient respectivement les Affaires étrangères, l’Intérieur, la Justice, l’Agriculture, et l’Instruction Publique.

Dumon, recevant le portefeuille de Finances, cédait les Travaux publics à Hippolyte Paul Jayr.  

Enfin, Alexandre Pierre Moline de Saint-Yon cédait le ministère de la Guerre au général Camille Alphonse Trézel[23] ; le baron de Mackau cédait la Marine à Louis Napoléon Lannes[24].

 

Mais en septembre 1847, Soult, se considérant trop âgé pour continuer à exercer sa charge, décida de présenter sa démission à Louis Philippe[25].

Illumination de l'Hôtel de Ville pour la fête du roi, le 1er mai 1847, par Auguste ROUX, XIX° siècle, musée Carnavalet, Paris.

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[1] Thiers, né en avril 1797, occupait la fonction de journaliste lors de la révolution de Juillet. Ayant publié une proclamation appelant Louis Philippe au pouvoir, Thiers fut nommé ministres à plusieurs reprises, puis deux fois chef du gouvernement (en 1836 et 1840.).

[2] Guizot, membre des doctrinaires (parti de centre-droite.), avait été nommé ministre par Louis Philippe à plusieurs reprises.

[3] Ancien maréchal de Napoléon, Soult avait été nommé premier ministre par Louis Philippe de 1832 à 1834, puis de 1839 à 1840.

[4] Tanneguy Duchâtel était un avocat français né en février 1803. Ce dernier avait été nommé plusieurs fois ministre sous le règne de Louis Philippe.

[5] Humann, né en août 1780, était un exportateur de tabac strasbourgeois. Son importante fortune lui permit de se présenter à plusieurs reprises aux élections législatives, s’asseyant à la chambre aux côtés des libéraux. Humann avait été nommé ministre des Finances à plusieurs reprises depuis 1832.

[6] Ecrivain renommé et professeur à la Sorbonne, Villemain avait été nommé ministre de l’Instruction publique lors du second ministère Soult, entre mai 1839 et mars 1840.

[7] Ce dernier avait été ministre lors du ministère Molé.

[8] Laurent Cunin, alors jeune, était ouvrier dans une manufacture de draps appartenant à Etienne Gridaine. Plus tars, Cunin devint l’associé, puis le gendre de Gridaine. Il avait été ministre lors du ministère Molé.

[9] A noter que Duperré avait occupé le poste de ministre de la Marine à plusieurs reprises au cours des années précédentes.

[10] Passy, né en octobre 1793, participa aux dernières campagnes de Napoléon. Hostile à la restauration, il décida de se réfugier en Louisiane suite à la chute de l’Empire. Elu député en 1830, il fut nommé ministre à plusieurs reprises.

[11] Avant la mise en place du second ministère Soult, Thiers avait refusé à ce que le centre-gauche participe au nouveau gouvernement. Ainsi, ce dernier n’apprécia guère la nomination de Passy et de Duperré. 

[12] Mathieu Molé eut une vie active sous l’Empire, nommé préfet en 1806, puis comte d’Empire en 1809. Adoptant une position ambiguë lors des Cent-Jours (il refusa d’être ministre mais fut toutefois nommé pair de France.), Molé se rapprocha de Louis XVIII lors de la restauration. Ministre de la Marine entre 1817 et 1818, il siégea à la Chambre des pairs jusqu’à la révolution de juillet. Proche de Louis Philippe, Molé fut nommé ministre des Affaires étrangères, puis premier ministre de septembre 1836 à mars 1839.

[13] Odilon Barrot, né en juillet 1791, avait été nommé préfet de la Seine en 1830. Toutefois, son inactivité lors des émeutes de février 1831 lui couta son poste (pour en savoir plus sur les émeutes de février 1831, voir le 2, section V, chapitre premier, la monarchie de Juillet.).

[14] Le cens était l’impôt que payaient les électeurs. Ce dernier étant d’un montant très élevé, seuls les plus riches avaient le droit de vote.

[15] Rappelons que la grève était interdite à cette époque, en vertu de la loi Le Chapelier (adoptée en juin 1791.). Cette dernière ne fut abolie qu’au cours de la seconde moitié du XIX° siècle, la grève étant autorisée en 1864, les syndicats en 1884. Pour en savoir plus sur l’adoption de la loi Le Chapelier, voir le 2, section I, chapitre troisième, la Révolution française.

[16] Ce dernier avait épousé en 1818 Marie Louise Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld, sœur de Léopold I°, roi de Belgique.

[17] Rappelons que les monarques britanniques de cette époque appartenaient à la maison de Hanovre, une dynastie originaire d’Allemagne.

[18] De son vrai nom Aimata Pomare IV Vahine-o-Punuatera’itua.

[19] Ce dernier avait été ministre des Finances lors du ministère Molé.

[20] Né en avril 1781, Roussin avait fait carrière dans la marine sous la révolution puis sous l’Empire. Roussin fut brièvement nommé ministre de la Marine lors de la constitution du premier ministère Soult, mais il préféra toutefois conserver sa place d’ambassadeur à Constantinople plutôt que d’entrer au gouvernement. Il accepta néanmoins le poste de ministre de la marine lors du second ministère Thiers et du troisième ministère Soult (il dut alors quitter son siège pour raisons de santé.).

[21] Le général de Cubières participa à plusieurs batailles de l’époque napoléonienne (Austerlitz, Iéna, Eylau, Wagram, la Moskowa, Waterloo, etc.). Ecarté lors de la restauration, il participa toutefois à la campagne d’Espagne de 1823, ainsi qu’à l’expédition de Morée. Cubières avait été nommé ministre de la Guerre lors du second ministère Thiers.

[22] Salvandy avait été ministre de l’Instruction publique lors du ministère Molé.

[23] Trézel, né en janvier 1780, avait participé à plusieurs campagnes de l’ère impériale. Evincé lors de la restauration, il participa toutefois à la campagne d’Espagne de 1822, à l’expédition de Morée, puis aux opérations algériennes.

[24] A noter que Louis Napoléon Auguste Lannes, duc de Montebello (il s’agissait du fils du maréchal Lannes.), avait participé au gouvernement provisoire d’Adrien Étienne Pierre de Gasparin en tant que ministre des Affaires étrangères (mars à mai 1839.).

[25] Soult, retiré de la vie politique, mourut en 1848.

 
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