CHAPITRE
TROISIEME :
Une monarchie de plus en plus
parlementaire ? (mars 1835 à octobre 1840)
III :
Le ministère Molé (septembre 1836 à mars 1839)
1° La constitution du nouveau
gouvernement (septembre 1836) – Adolphe Thiers ayant démissionné, Louis
Philippe décida de confier le poste de premier ministre à un de ses proches,
Louis Mathieu Molé[1].
Louis Mathieu Molé, par
Jean Auguste Dominique INGRES, 1834, musée du Louvre, Paris.
Le
roi des Français, après avoir opéré un bref virage à gauche lors du
ministère Thiers (intégration de membres du Tiers parti au sein du
gouvernement, et élimination des doctrinaires.), décida de s’appuyer cette
fois ci sur le centre droit.
Ainsi, outre son poste de premier ministre, Molé récupéra le portefeuille
des Affaires étrangères ; Jean Charles Persil et François Guizot
retrouvèrent respectivement la Justice et l’Instruction publique ; le comte
Charles Marie Tanneguy Duchâtel reçut les Finances ;
Adrien Étienne Pierre de Gasparin[2]eut l’Intérieur ; le général
Simon Bernard[3]la Guerre ; l’amiral Claude Charles
Marie du Campe de Rosamel fut nommé ministre de la Marine et des
Colonies ; Nicolas Ferdinand Marie Louis Joseph Martin (dit Martin
du Nord.) reçut le portefeuille des Travaux publics, de l’Agriculture et
du Commerce.
Le général Simon Bernard, François Guizot.
Enfin, Charles François Marie, comte de Rémusat[4],
fut nommé sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
Charles Marie, comte de Rémusat.
Comme nous pouvons le constater, plusieurs membres de ce nouveau ministère
faisaient parti du gouvernement précédent celui de Thiers (Guizot, Persil,
et Tanneguy Duchâtel.). Les autres ministres, à l’exception de Molé, étaient
peu connus, ce qui provoqua quelques mécontentements.
Ainsi, de nombreux journalistes critiquèrent ce nouveau gouvernement,
argumentant que Louis Philippe avait choisi des inconnus afin d’avoir une
plus grande influence sur les ministres (à noter qu’à cette date, la Chambre
des députés n’était pas en session.).
Le conseil des ministres (Molé, au centre
de l'image, s'entretient avec Louis Philippe, à droite.).
Le
26 octobre 1836, à l’occasion de l’érection de l’obélisque de Louxor[5]
sur la place de la Concorde[6],
la famille royale fut acclamée par la foule.
Erection de l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde, le 26
octobre 1836, par François DUBOIS, musée Carnavalet, Paris.
2° La tentative de soulèvement de Strasbourg (octobre 1836)
– Comme nous l’avons vu précédemment, Louis Napoléon Bonaparte et
son frère aîné Napoléon Louis Bonaparte[7]
avaient participé à l’insurrection italienne de 1830. Ces derniers avaient
alors appelé au pouvoir le jeune Napoléon II, fils du défunt Empereur
des Français. Toutefois, le mouvement se solda sur un échec, et le fils de
Napoléon mourut le 22 juillet 1832.
Louis Napoléon Bonaparte et
son frère aîné Napoléon Louis Bonaparte.
Napoléon Louis étant décédé de la rougeole en mars 1831, son frère Louis
Napoléon se considérait désormais comme héritier du trône impérial[8].
Le
neveu du souverain déchu[9],
organisant des réseaux bonapartistes depuis la Suisse, décida finalement de
passer à l’action. Planifiant une marche vers Paris similaire à celle
qu’avait effectuée Napoléon lors des Cent-Jours, Louis Napoléon décida de se
rendre à Strasbourg afin de soulever la garnison de la ville.
Toutefois, la conjuration fut un échec, et tous les participants furent
rapidement arrêtés et emprisonnés.
Louis Philippe, jugeant que Louis Napoléon était un prisonnier aussi
embarrassant que peu dangereux, décida alors de le libérer et de le conduire
vers les Etats Unis. Les autres conjurés, passant en jugement, furent quant
à eux
acquittés.
3° Un nécessaire remaniement ministériel (printemps 1837) –
Suite à la tentative de soulèvement de Louis Napoléon Bonaparte, le général
Bernard, ministre de la Guerre, déposa le 7 mars 1837 un projet de loi
devant l’assemblée.
Le
texte prévoyait de faire la distinction, suite à une insurrection, entre
prévenus civils et prévenus militaires. Les premiers seraient alors
présentés devant une cour d’assise, mais les autres seraient passés en
conseil de guerre.
Le
projet de loi, ne faisant guère l’unanimité, fut alors rejeté à une courte
majorité.
Suite à ce vote hostile au gouvernement, Molé décida de démissionner.
Louis Philippe, constatant que le ministère était bloqué par la Chambre des
députés, fut contraint de se rapprocher de différents acteurs politiques afin
de constituer un nouveau gouvernement.
Finalement, le 15 avril 1837, le roi des Français décida de renouveler sa
confiance envers Molé. Ce dernier accepta toutefois de revenir à condition
que Guizot et les doctrinaires, qui lui étaient hostiles, seraient exclus du
nouveau gouvernement.
Ainsi, le premier ministre conservait le portefeuille des Affaires
étrangères, à l’instar du général Bernard et de l’amiral Campe de Rosamel,
confirmés à la Guerre et à la Marine.
Les doctrinaires, ne participant pas à ce ministère (Guizot, Persil,
Gasparin, Tanneguy Duchâtel.), cédaient ainsi leurs postes à
Narcisse-Achille, comte de Salvandy (Instruction publique.), Félix
Barthe[10](Justice.), Camille Bachasson, comte de Montalivet[11]
(Intérieur.), et Jean Pierre Joseph Lacave Laplagne (Finances.).
Le comte de Salvandy et
Félix Barthe.
A
noter que Molé et Montalivet étaient des proches du roi, et le reste des
ministres des politiques de faible envergure. Ce remaniement ministériel fut
donc vivement critiqué, la presse considérant que Louis Philippe nommait des
ministres peu connus afin d’avoir une plus grande assise sur eux.
4° Le mariage de Ferdinand Philippe, l’état de grâce de l’été
1837 – Comme nous l’avons vu précédemment, le gouvernement Thiers avait
tenté de nouer une relation matrimoniale avec l’Autriche (l’objectif était
de marier Ferdinand Philippe d’Orléans, fils de Louis Philippe, avec une
princesse autrichienne.). Toutefois, cette tentative de rapprochement ayant
échoué, les diplomates français furent contraints de chercher une nouvelle
prétendante ailleurs en Europe.
Finalement, Ferdinand Philippe épousa Hélène, princesse de
Mecklembourg-Schwerin (fille d’un prince allemand, la jeune femme était la
nièce de Frédéric Guillaume III, roi de Prusse.). La cérémonie se
déroula le 30 mai 1837 à Fontainebleau.
Mariage de Ferdinand Philippe d'Orléans et Hélène de
Mecklembourg-Schwerin, XIX° siècle, château de Fontainebleau,
Fontainebleau.
Ce
mariage, bien que moins prestigieux qu’une alliance avec l’Autriche, fut
néanmoins bien accueilli par la classe politique. Molé en profita pour faire
passer une série de lois, augmentant la dot de Louise d'Orléans,
fille de Louis Philippe et reine des Belges ; amnistiant de nombreux
condamnés politiques (dont les ministres de Charles X[12].) ;
rétablissant les crucifix dans les tribunaux, et rouvrant l’église de Saint
Germain l’Auxerrois[13].
Louise d'Orléans,
par Joseph Désiré COURT, XIX° siècle, château de Chantilly, Chantilly.
Plus tard, le 10 juin 1837, Louis Philippe inaugura le château de
Versailles, abandonné par Louis XVI puis saccagé par les
révolutionnaires. Le roi des Français, conscient de l’importance de cet
édifice, l’avait fait restaurer, y installant un musée dédié à toutes les
gloires de la France.
Le château de Versailles en
2009.
Ainsi, dans le cadre d’une politique de réconciliation nationale, l’on
trouvait dans une même salle les grands militaires de l’Ancien régime, de la
Révolution française, de l’Empire, ainsi que de la restauration.
Louis-Philippe et sa famille visitant la grande salle des croisades,
juillet 1844, par Proper LAFAYE, 1844, château de Versailles,
Versailles.
Le
24 août, Louis Philippe inaugura une ligne de chemin de fer reliant Paris à
Saint Germain, malgré l’hostilité d’une partie du monde politique (Thiers,
par exemple, considérait que les voyages en train n’avaient aucun avenir.).
5° Les élections anticipées de novembre 1837 – Suite à un
été plutôt favorable pour la monarchie, Louis Philippe décida de dissoudre
la Chambre des députés et d’organiser de nouvelles élections.
L’objectif du roi des Français était ainsi de constituer une nouvelle
assemblée, en majorité composée de députés favorables à la politique du
gouvernement.
a)
La situation en Algérie (1835 à 1837) : comme nous l’avons vu
précédemment, le général Jean Baptiste
Drouet, comte d'Erlon[14],
gouverneur général d’Alger, avait accepté de négocier avec l’émir Abd el
Kader, accordant à ce dernier le libre commerce des armes (février
1834.).
L'émir Abd el Kader, par Stanislas von CHLEBOWSKI, XIX°
siècle, château de Chantilly, Chantilly.
Toutefois, en avril 1835, le chef arabe décida de mettre un terme au traité
signé avec les Français l’année précédente.
Le
général Bertrand, comte Clauzel[15],
renvoyé en Algérie en remplacement de Drouet d’Erlon courant 1835, décida de
rétablir la situation. Ainsi, il s’empara de Mascara, capitale d’Abd el
Kader, puis occupa Tlemcen.
La conquête de l'Algérie.
Plus tard, en novembre 1836, Clauzel planifia l'organisation d'une
expédition contre Constantine,
importante cité d’Algérie. Le gouverneur général, ayant reçu l’autorisation
de Molé, décida alors de se diriger vers la cité.
Le général Bertrand, comte
Clauzel.
Toutefois, l’expédition fut un fiasco pour les forces françaises. Ainsi,
subissant des averses torrentielles et de violentes chutes de neige, les
Français furent privés de ravitaillement (le chariot, embourbé, fut pris par
une razzia d’arabes.).
La marche vers Constantine, en novembre 1836, musée de l'Infanterie,
Montpellier.
Le
24 novembre 1836, après avoir tenté à quelques reprises de s’emparer de la
cité, Clauzel fut contraint de sonner la retraite, ayant perdu 700 hommes.
En
décembre, Louis Philippe décida de limoger Clauzel, qui fut remplacé par le
général Thomas Robert Bugeaud, marquis de La Piconnerie[16].
Le général Bugeaud, musée de
l'Infanterie, Montpellier.
Ce
dernier, en mai 1837, signa avec Abd el Kader le traité de la Tafna :
la France reconnaissait à l’émir la possession des provinces d’Oran et de
Médéah ; en échange, les Français conservaient Alger, Oran, Arzeu,
Mostaganem et Mazagran.
Bugeaud, ayant conclu la paix avec l’ouest, avait dès lors les mains libres
pour s’attaquer à Constantine, à l’est.
C’est ainsi qu’une nouvelle expédition contre la cité fut organisée, le 5
octobre 1837[17]
(à noter que Louis Charles Philippe Raphaël d'Orléans, duc de Nemours
et fils du roi de France[18],
participa à l’expédition.).
Louis-Charles-Philippe d'Orléans, duc de Nemours, par
WINTERHALTER, milieu du XIX° siècle (à gauche) ; et son épouse
Victoire de Saxe-Cobourg, par WINTERHALTER, milieu du XIX° siècle (à
droite), château de Versailles, Versailles.
Partis de Bône, les Français arrivèrent à Constantine le 11 du même mois.
Les artilleurs, plaçant leurs canons autour de la cité, commencèrent alors à
faire feu.
La seconde attaque contre Constantine.
Finalement, trois jours après le début du siège, les militaires français
parvinrent à percer une brèche dans les murailles. Les combats se
poursuivirent dans les rues, mais les assiégés, en infériorité numérique,
décidèrent d’évacuer Constantine.
Les Français s'emparent de Constantine.
b)
Les élections de novembre 1837 : Malgré le retour au calme de l’été
1837, en France, et la prise de Constantine, en Algérie, le résultat des
élections législatives fut un échec pour le roi des Français. Ainsi, les
candidats du gouvernement ne parvinrent qu’à s’emparer de moins de la moitié
des sièges.
Ces derniers étaient contestés par les républicains et le centre gauche, qui
récupéraient un gros quart des sièges ; les doctrinaires (centre droit.),
les légitimistes, et le Tiers parti.
c)
Une chambre des députés indisciplinée : le gouvernement, suite aux
élections, se trouvait face à une Chambre des députés, difficile à
contrôler. Toutefois, si le ministère Molé pouvait compter sur l’appui des
doctrinaires (ce qui permettait d’obtenir la majorité des voix lors d’un
vote.), les adversaires du gouvernement constituaient un groupe trop
hétéroclite pour être dangereux.
Dans un premier temps, Thiers et les députés de centre gauche critiquèrent
la non-intervention du gouvernement dans la guerre d’Espagne (rappelons que
Thiers avait dû abandonner son poste de premier ministre car Louis Philippe
était hostile à une intervention.).
Plus tard, le vote du budget de l’année 1839 fut à nouveau matière à
controverse.
Au
final, le ministère Molé parvint à survivre de façon précaire, en jouant sur
les oppositions entre les différents courants politiques.
Toutefois, Thiers, cherchant à briser l’alliance entre les doctrinaires et
le gouvernement, ne tarda guère à se rapprocher de Guizot. Ce dernier,
n’appréciant guère Molé, avait toutefois soutenu le ministère jusqu’à
présent.
6° Les élections anticipées de mars 1839 – En janvier
1839, Molé, épuisé par la lutte qui l’opposait à la Chambre des députés,
décida de présenter sa démission à Louis Philippe.
Le
roi des Français décida de la refuser dans un premier temps, puis se
rapprocha du maréchal Soult[19].
Ce dernier, méfiant vis-à-vis de l’assemblée, proposa au souverain
d’accepter le poste de premier ministre, à condition que de nouvelles
élections législatives soient mises en place.
En
février, le roi des Français décida donc de dissoudre la Chambre des
députés, et les élections furent fixées au mois de mars 1839.
Toutefois, le scrutin ne fut guère favorable à Louis Philippe, les députés
du gouvernement étant moins nombreux à l’assemblée qu’en novembre 1837. Au
contraire, l’alliance entre républicains, centre gauche et Tiers parti avait
fait des merveilles, ces derniers parvenant à obtenir la majorité des
sièges.
Le
8 mars, Molé et les ministres décidèrent de démissionner.
[1]
Mathieu Molé eut une vie active sous l’Empire, nommé préfet en 1806,
puis comte d’Empire en 1809. Adoptant une position ambiguë lors des
Cent-Jours (il refusa d’être ministre mais fut toutefois nommé pair
de France.), Molé se rapprocha de Louis XVIII lors de la
restauration. Ministre de la Marine entre 1817 et 1818, il siégea à
la Chambre des pairs jusqu’à la révolution de juillet. Au début du
règne de Louis Philippe, Molé avait été nommé ministre des Affaires
étrangères.
[2]
Gasparin, né en juin 1783, était un agronome membre des
doctrinaires. Il était très proche de Guizot.
[3]
Simon Bernard, né en avril 1779, avait participé aux guerres de la
révolution et de l’Empire. Fidèle à Napoléon lors des Cent-Jours,
Simon Bernard fut contraint de se réfugier aux Etats Unis lors de la
restauration. Il ne rentra en France qu’à l’avènement de la
monarchie de Juillet.
[4]
Né en mars 1797, le comte de Rémusat fit des études de droit, mais
préféra se consacrer à la philosophie. Proche des doctrinaires, il
ne s’engagea toutefois dans la vie politique qu’à partir de la
monarchie de Juillet.
[5]
L’obélisque de Louxor provient du temple de Louxor, bâtiment érigé
par le pharaon Amenhotep III (XVIII° dynastie.). Toutefois,
ce fut sous le règne de Ramsès II (XIX° dynastie.) que furent
érigées les deux colonnes. Ces dernières furent offertes en 1830 à
Charles X par Méhémet Ali, vice roi d’Egypte, mais une seule fut
finalement abattue et transportée en France. Pour en savoir plus sur
Amenhotep III, voir le 7, section I, chapitre septième, histoire
de l’Egypte antique ; pour Ramsès II, voir le 3, section II,
chapitre septième, histoire de l’Egypte antique.
[6]
A noter qu’un pyramidion fut installé au sommet de l’obélisque en
mai 1998.
[7]
Napoléon Louis et Louis Napoléon (respectivement nés en 1804 et
1808.) étaient les fils de Louis Bonaparte, frère cadet de
Napoléon.
[8]
A noter toutefois qu’en octobre 1836, l’héritier officiel était
Louis Bonaparte (père de Napoléon Louis et Louis Napoléon.), et
ce depuis la mort de Joseph Bonaparte (frère aîné de
Napoléon.), survenue en 1832.
[9]
Louis Napoléon était le fils de Louis Bonaparte, frère de Napoléon,
et donc son neveu. A noter toutefois que l’Empereur déchu était
aussi le grand père par alliance de Louis Napoléon, ce dernier étant
le fils d’Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine de
Beauharnais, épouse de Napoléon.
[10]
Felix Barthe était un avocat né en juillet 1795. Il avait été nommé
ministre de la Justice au cours des premières années de règne de
Louis Philippe.
[11]
Rappelons que Montalivet avait été nommé ministre de l’Intérieur
lors du premier ministère Thiers.
[12]
Pour en savoir plus sur le procès des ministres de Charles X, voir
la section IV, chapitre premier, la monarchie de Juillet.
[13]
Cette dernière était fermée depuis les émeutes légitimistes du début
d’année 1831 (voir à ce sujet le 2, section V, chapitre premier,
la monarchie de Juillet.).
[14]
Ce dernier, à l’instar de Berthezène et Voirol, avait participé aux
campagnes de la révolution et de l’ère impériale.
[15]
Le général Clauzel avait participé aux campagnes d’Italie et
d’Espagne sous l’Empire. Restant fidèle à Napoléon lors des
Cent-Jours, Clauzel fut contraint de s’exiler aux Etats Unis lors de
la restauration. Rentrant en France en cours d’année 1820, il se fut
élu à la Chambre des députés quelques années plus tard. Participant
à la conquête de l’Algérie, Clauzel avait été limogé en 1830, en
raison des traités de paix signés avec les chefs arabes.
[16]
Né en octobre 1784, Bugeaud participa à plusieurs campagnes lors de
l’ère impériale. Fidèle à Napoléon, lors des Cent-Jours, il fut
contraint de quitter l’armée. Lors de l’avènement de la monarchie de
Juillet, Bugeaud décida de se présenter aux élections législatives,
et fut élu député à plusieurs reprises.
[17]
Une première expédition contre Constantine, menée en novembre 1836,
avait lamentablement échoué.
[18]
Le duc de Nemours était le second fils du roi de France, mais son
quatrième enfant.
[19]
Rappelons que Soult fut premier ministre d’octobre 1832 à juillet
1834.