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Le second Empire (1852 - 1870)

CHAPITRE TROISIEME : Le second Empire sur le déclin (1866 à 1870)

 

I : L’Empire menacé (1866 à 1869)

           

            1° Une libéralisation qui ne porte pas ses fruits (1867 à 1868) – Napoléon III, convaincu du bien fondé d’une libéralisation plus poussé du régime, décida de promulguer une série de décrets entre 1867 et 1868.

Napoléon III, par FLANDRIN, milieu du XIX° siècle, château de Versailles, Versailles.

 

a) La loi Niel : le  3 juillet 1866, l’armée prussienne remporta la bataille de Sadowa contre l’Autriche (les deux pays étaient entrés en guerre le 7 juin.).

La bataille de Sadowa.

François Joseph, l’Empereur d’Autriche, décida alors de faire appel à Napoléon III afin de mettre en place une médiation. Toutefois, alors que l’Empereur des Français proposait un statu quo, le chancelier[1] de Prusse Otto von Bismarck exigea un net agrandissement du territoire prussien.

François Joseph d'Autriche et Otto von Bismarck.

Ainsi, le 26 juillet, l’Autriche, sortant vaincue de la guerre, fut contrainte d’accepter les conditions du roi de Prusse. Deux traités furent signés, le premier à Prague, entre la Prusse et l’Autriche (23 août 1866.) ; le second à Vienne, entre l’Italie et l’Autriche (3 octobre 1866.).

Ainsi, l’Autriche s’engageait à rétrocéder la Vénétie au royaume d’Italie[2] (le roi Victor Emmanuel II fut alors contraint d’évacuer le Tyrol qu’il occupait) ; en outre, François Joseph devait abandonner toute la moitié nord de l’Allemagne à la Prusse (à noter que ce territoire, bien que n’appartenant pas à l’Autriche, était néanmoins considéré comme chasse gardée[3].).

L'Autriche en 1867.

Guillaume I°, roi de Prusse, parvint ainsi à réaliser l’unification de ses territoires[4], ayant annexé la moitié nord de l’Allemagne ainsi que le sud du Danemark. C’est ainsi que fut créée la confédération de l’Allemagne du Nord[5].

Guillaume I°, roi de Prusse, gravure publiée dans Le journal illustré, 1867.

En France, ce traité de paix fut perçu comme une véritable défaite diplomatique. Napoléon III, malade et ulcéré, décida alors de partir en cure thermale à Vichy[6].

La Prusse en 1867.

 

Napoléon III, soucieux de faire face aux progrès militaires des Prussiens, décida alors de réformer l’armée française.

En effet, outre une excellente stratégie militaire (discipline sévère, nouvelle chaîne de commandement[7].), les Prussiens avaient remporté la bataille de Sadowa grâce à l’utilisation d’un matériel moderne (télégramme, fusils se rechargeant par la culasse plutôt que par la bouche[8], etc.).

Par ailleurs, si le roi de Prusse pouvait compter sur plus de 700 000 soldats, dont 350 000 en activité, en France, au contraire, Napoléon III ne disposait que de 650 000 hommes, dont 380 000 actifs[9] (dont une grande partie était engagée en Algérie, au Mexique ou en Extrême-Orient.).

 

Napoléon III et le maréchal Adolphe Niel[10], ministre de la Guerre depuis janvier 1867, décidèrent alors de préparer un projet de réforme des armées.

Le maréchal Niel, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

La loi Niel, présentée décembre 1866, prévoyait ainsi un certain nombre de réformes : le tirage au sort serait supprimé (à l’époque, les futurs conscrits étaient tirés au sort ; ceux qui tiraient le « mauvais numéro » intégraient l’armée, les autres étaient libérés de leurs obligations militaires.) ; les jeunes échappant au service militaire devaient être intégrés à la Garde nationale mobile, où aucune exemption ne pouvait avoir lieu (en effet, les familles aisées pouvaient échapper au service militaire, même s’ils tiraient un « mauvais numéro », en versant une importante somme d’argent à l’Etat ou en engageant un remplaçant[11].) ; la durée de conscription passerait de sept à neuf ans.

Habillement des gardes mobiles - nouvelles tenues, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

 

Toutefois, la loi Niel ne tarda pas à provoquer une levée de boucliers au sein de l’assemblée. Ainsi, outre la suppression des exemptions (la bourgeoisie ayant toujours profité de ce système.), les députés n’étaient pas favorables à la multiplication des casernes et des coûts que cela occasionnerait. Certains députés de l’opposition demandèrent en outre la suppression du service militaire et la création d’une armée professionnelle.

Le projet de loi, vivement contesté, fut discuté à la Chambre pendant toute l’année 1867.

 

La loi Niel fut finalement votée le 24 janvier 1868 par le Corps législatif, mais elle fut amendée à un tel point qu’elle ne ressemblait en rien à la copie originale. Ainsi, le système des exemptions et du tirage au sort fut maintenu ; en outre, si la Garde nationale mobile fut finalement créée, ses membres devraient s’entraîner chez eux et non en caserne.

 

b) Lois sur la presse et libertés politiques : Napoléon III, en janvier 1867, soucieux de poursuivre sa politique libérale, fit promulguer une série de lois en ce sens.

Ainsi, le droit d’adresse du Corps législatif fut remplacé le 30 janvier 1867 par le droit d’interpellation[12] (à noter qu’en contrepartie l’Empereur augmenta les pouvoirs du Sénat, lui accordant un veto suspensif d’un an sur les lois votées par le Corps législatif.) ; le 9 mars 1868, la censure fut diminuée, suite à l’abolition du système de l’avertissement[13] ; enfin, le 6 juin 1868, l’autorisation préalable, autrefois requis pour toute réunion publique, fut elle aussi abolie. 

 

Toutefois, si Napoléon III pensait s’être attiré la sympathie de la population grâce à ces mesures, il n’en fut rien.

Au contraire, de nombreux journaux furent publiés par l’opposition républicaine, hostiles à Napoléon III, au gouvernement et au second Empire. Dans un même ordre d’idées, de nombreux livres autrefois interdits connurent une large diffusion, tels que Les Châtiments de Victor Hugo, véritable pamphlet contre Napoléon III.

Par ailleurs, en raison de la suppression de l’autorisation préalable, de nombreuses réunions eurent lieu dans la capitale, des militants d’extrême gauche en appelant aux mânes de Robespierre et considérant la Terreur comme un mouvement particulièrement positif.

 

2° La crise luxembourgeoise (1867) – Suite au congrès de Vienne, en 1815, les Provinces Unies, la Belgique et le Luxembourg avaient été rassemblées afin de former un seul Etat : le royaume uni des Pays Bas.

La couronne de ce nouvel Etat fut alors confiée à Guillaume Frédéric d’Orange Nassau, issu d’une famille régnant sur les Pays Bas depuis le XVI° siècle.

Toutefois, cette union ne fit guère l’unanimité ; ainsi, les Belges obtinrent leur indépendance dès 1830, les Luxembourgeois en 1839[14].

Vue de la ville de Luxembourg, gravure publiée dans Le journal illustré, 1867.

 

En octobre 1865, au cours de l’entrevue de Biarritz, Otto von Bismarck avait indiqué à Napoléon III qu’il ne céderait pas de territoires allemands à la France ; mais, en cas d’intercession française dans le conflit avec l’Autriche, il était disposé à rester neutre en cas d’invasion de la Belgique ou du Luxembourg par la France[15] (à noter qu’à cette date, alors que la guerre contre l’Autriche ne tarderait guère à éclater, l’objectif du chancelier prussien était de se prémunir contre une éventuelle attaque française.).

Biarritz - vue générale de la plage avec la résidence impériale, gravure publiée dans Le journal illustré, 1867.

Finalement, à l’issue du conflit contre l’Autriche, rappelons que le roi de Prusse Guillaume I° parvint à réaliser l’unification de ses territoires, annexant la moitié nord de l’Allemagne et le sud du Danemark.

Toutefois, si les Etats du sud de l’Allemagne furent exclus de la confédération de l’Allemagne du Nord, ils signèrent néanmoins un traité militaire avec la Prusse.

S’étant assuré de la fidélité des territoires d’Allemagne méridionale (qui représentaient une menace potentielle s’ils s’étaient alliés avec la France.), Bismarck ne se soucia plus guère des velléités expansionnistes de Napoléon III.

 

Côté français, Napoléon III approcha Guillaume III, roi des Pays Bas, lui proposant d’abandonner le Luxembourg à la France en échange de cinq millions de florins. Le souverain hollandais, traversant une mauvaise passe financière, décida alors d’accepter la proposition française le 26 mars 1867.

Guillaume III, roi des Pays Bas.

Cependant, les accords passés entre la Prusse et les Etats d’Allemagne du sud ayant été dévoilés, Guillaume III, sentant que la France était isolée, décida que l’accord devait être validé par la Prusse.

Peu de temps après, les négociations franco-hollandaises furent rendues publiques (vraisemblablement par une loge maçonnique luxembourgeoise[16].), ce qui choqua l’opinion publique allemande et provoqua la crise luxembourgeoise. En effet, le Luxembourg, qui avait donné quatre Empereurs au Saint Empire romain germanique, était considéré comme un territoire d’obédience germanique.

Par la suite, Bismarck invita Guillaume III à refuser de céder le Luxembourg à la France (1er avril 1867.).

 

En France comme en Allemagne, l’affaire fit grand bruit. Ainsi, la mobilisation des troupes fut mise en place dans les deux pays, et, au Luxembourg, plusieurs manifestations opposèrent partisans du rattachement à la France et partisans du statu quo.

Afin de sortir de la crise, une conférence internationale s’ouvrit à Londres le 11 mai 1867. Ainsi, la France renonçait à ses prétentions sur le Luxembourg ; le pays devait rester neutre en cas de conflit ; enfin, la Prusse démobilisait sa garnison présente dans la capitale.

 

Napoléon III, partisan de longue date de l’unification allemande, se rendit compte qu’il ne recevrait aucune compensation de la part de Bismarck ; mais qu’en outre, la Prusse ne tarderait guère s’attaquer à la France.

Fête de nuit aux Tuileries, le 10 juin 1867, par Pierre TETAR VAN ELVEN, XIX° siècle, musée Carnavalet, Paris (au premier plan, l'on peut voir l'Impératrice Eugénie au bras du tsar Alexandre II ; derrière eux discutent Napoléon III et Guillaume I°).

 

3° Les élections législatives de 1869 – Les députés du Corps législatif, élus pour six ans à l’été 1863, arrivaient en fin de mandat. De nouvelles élections législatives furent donc organisées fin mai 1869.

M. Thiers au bureau de vote, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

 

Ce scrutin marqua la plus grosse défaite électorale du régime, l’opposition (majoritairement républicaine.) parvenant à récupérer près de la moitié des suffrages.

Ainsi, les républicains récoltèrent 3 333 000 voix, contre seulement 4 438 000 pour les candidats du gouvernement. A Paris, l’échec des candidats du gouvernement était patent : 234 000 voix pour les républicains contre 77 000 contre leurs adversaires.

Proclamation des votes à l'Hôtel de ville, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

Une fois de plus, les grandes villes avaient voté contre Napoléon III, contrairement au monde paysan qui restait fidèle au régime. A noter toutefois que l’Empereur perdit l’appui de la classe ouvrière, qui pour la première fois accorda ses voix au parti républicain.

 

Au Corps législatif, la victoire échut au tiers parti (alliance entre les bonapartistes libéraux et les républicains favorables au régime.), qui récolta 108 sièges ; les conservateurs obtinrent 80 places ; les orléanistes (menés par Adolphe Thiers[17].) et les républicains, quant à eux, eurent respectivement 40 élus.

Adolphe Thiers, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

 

En juillet 1869, quelques semaines après les élections, l’Empereur organisa un remaniement complet du gouvernement, confiant le poste de président du conseil à Justin Napoléon Samuel Prosper, comte de Chasseloup-Laubat (ce dernier était ministre de la Marine et des Colonies depuis 1860.).

Le comte de Chasseloup-Laubat, gravure publiée dans Le journal illustré, 1866.

 

Napoléon III, mécontent des résultats des élections mais avant tout soucieux de s’attirer les faveurs du peuple, promulgua une série de mesures libérales à l’été 1869. Ainsi, ce dernier accorda une nouvelle amnistie politique le 15 août 1869[18] ; le 6 septembre, il confirma l’indépendance du Corps législatif (droit d’interpellation, initiative des lois, vote du budget, etc.) et accorda au Sénat, dont les discussions seraient rendues publiques, le droit d’interpellation.

Une séance du Corps législatif, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

 

4° Le ministère Emile Ollivier (janvier 1870 à juin 1870) – En janvier 1870, soit moins de six mois après la nomination du ministère Chasseloup-Laubat, Napoléon III décida de procéder à un renouvellement complet du gouvernement.

 

a) La constitution d’un nouveau gouvernement (janvier 1870) : l’Empereur décida alors de confier le poste de président du conseil à Emile Ollivier[19], leader du tiers parti[20]. L’objectif de ce dernier était de mettre en place un ministère représentant la majorité du Corps législatif.

Emile Ollivier, gravure publiée dans Le journal illustré, 1869.

Toutefois, si Emile Ollivier fut mal accueilli par les républicains, qui voulaient abattre le second Empire, il reçut le soutien des libéraux, des catholiques et de quelques conservateurs.

Ainsi, le nouveau premier ministre confia les différents ministères à des hommes nouveaux, associant des bonapartistes libéraux à des orléanistes ralliés à l’Empire. Toutefois, furent exclus du nouveau gouvernement les républicains et les bonapartistes les plus conservateurs.

 

b) L’assassinat de Victor Noir (janvier 1870) : une première épreuve attendait le nouveau chef du gouvernement, qui survint le 10 janvier 1870.

 

A cette date, Pierre Napoléon Bonaparte (ce dernier était le fils de Lucien Bonaparte, frère de Napoléon I°.), cousin de Napoléon III, reçut la visite de Victor Noir et d’Ulrich de Fonveille. Les deux hommes se présentèrent en qualité de témoins de duel pour Paschal Grousset, un rédacteur au journal républicain La Marseillaise. Grousset, dans un de ses articles, avait insulté Pierre Napoléon, et ce dernier, soucieux de laver son honneur, l’avait alors défié en duel.

Pierre Napoléon Bonaparte (à gauche) ; Victor Noir et Ulrich de Fonveille (à droite).

Toutefois, le ton entre les trois hommes ne tarda guère à monter, et Pierre Napoléon, se sentant menacé, tira sur Victor Noir (l’auteur du coup de feu ne tarda guère à se livrer aux autorités[21].).

 

La mort de ce journaliste pourtant inconnu suscita une vive émotion à Paris, et de nombreux opposants au second Empire décidèrent de profiter de l’occasion pour tirer leur épingle du jeu.

Craignant une insurrection, le gouvernement décida de faire enterrer le défunt non pas au cimetière Lachaise mais à Neuilly.

Le 12 janvier, une centaine de milliers de personnes assistèrent aux funérailles. Toutefois, suite à l’enterrement, une immense foule décida de rejoindre les Champs Elysées afin de manifester.

Toutefois, face aux nombreux soldats qui se trouvaient là, les manifestants furent contraints de se séparer.

 

c) Vers un régime toujours plus libéral : en mars 1870, Emile Ollivier proposa à Napoléon III de promulguer une loi permettant aux deux Chambres de partager le pouvoir législatif, supprimant le pouvoir constituant[22] des mains du Sénat.

Une séance du Sénat, gravure publiée dans Le journal illustré, 1864.

Le projet de loi fut alors présenté aux électeurs par le biais d’un plébiscite (à noter que la question concernait aussi bien la future loi que la politique d’ouverture libérale de Napoléon III depuis les années 1860.).

 

La plupart des courants politiques appelèrent à voter « oui » (gouvernement, catholiques, centre gauche.), contrairement à la majorité des républicains qui, en guise de protestation, se positionnèrent en faveur du « non. »

Le 8 mai, les résultats furent communiqués, donnant 7 358 000 « oui » contre 1 572 000 « non » (pour environ deux millions d’absentions.).

Les résultats furent donc une victoire pour Napoléon III, qui, grâce à l’approbation du peuple, se sentit conforté dans les choix politiques libéraux qu’il avait adoptés depuis maintenant une dizaine d’années.

 

Toutefois, alors que de nombreux Français s’imaginaient qu’une évolution plus libérale du régime permettrait au second Empire de prospérer encore plusieurs années, la guerre de 1870 vint mettre un terme à de nombreux espoirs.

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[1] Le chancelier était le chef du gouvernement prussien.

[2] Les Italiens, n’ayant pas pu compter sur la France pour prendre la Vénétie, s’étaient alliés aux Prussiens.

[3] Rappelons qu’avant la disparition du Saint Empire romain germanique au tout début du XIX° siècle, les souverains autrichiens régnaient (plus ou moins nominalement.) sur toute l’Allemagne.

[4] Rappelons que suite au traité de Vienne, en 1815, la Prusse avait reçu des territoires situés à l’est de la frontière française, alors que le royaume de Prusse se situait au nord ouest de la Pologne.

[5] A noter que la confédération apparut en août 1866, mais ne fut officialisée qu’en juillet 1867.

[6] Ce dernier était atteint de la maladie de la pierre (un calcul s’était formé dans sa vessie.). Cette affection entraina un vieillissement précoce de Napoléon III, qui s’intéressa de moins en moins aux affaires de l’Etat.

[7] A l’époque, la tradition voulait que le général en chef soit seul maître du mouvement de ses troupes. Toutefois, l’Etat major prussien décida de laisser une plus grande marge de manœuvre aux officiers se trouvant sur le terrain.

[8] Au XIX° siècle, les fusils se rechargeaient par la bouche, ce qui représentait deux inconvénients : le temps de recharge était assez long, et la procédure s’effectuait debout. Au contraire, les fusils prussiens se rechargeant par la culasse étaient bien plus efficaces : en effet, la recharge était bien plus rapide, et pouvait s’effectuer en position couchée (ce qui diminuait le risque d’être frappé par une balle ennemie.).

[9] A l’époque, le service militaire, d’une durée de sept ans, s’effectuait en deux temps : trois ans dans l’armée active (c'est-à-dire en caserne ou sur le terrain.), quatre dans la réserve (les conscrits n’étaient appelés qu’en cas de besoin.).

[10] Niel, né en octobre 1802, fit ses études à l’école polytechnique. Ce dernier participa à la conquête de l’Algérie (1830.), à la guerre de Crimée (1855.), et à la campagne d’Italie (1859.). Il fut nommé maréchal à l’issue de la bataille de Solferino.

[11] Il existait d’ailleurs des remplaçants professionnels, qui avaient fait plusieurs fois leur service militaire.

[12] Le droit d’adresse, missive envoyé par l’assemblée au gouvernement, n’était utilisé qu’une fois par an ; au contraire, le droit d’interpellation pouvait être utilisé à plusieurs reprises.

[13] Avant 1867, chaque journal recevait un avertissement s’il publiait un article jugé défavorable à Napoléon III ou au second Empire. Au bout de trois avertissements, le journal était interdit de presse.

[14] A noter toutefois qu’un même roi, Guillaume III, régnait sur les Pays Bas et le Luxembourg. Ce n’est qu’à partir de 1890 que les deux pays connurent deux souverains différents.

[15] Napoléon III, suite à l’entrevue, dit à un de ses proches : « Bismarck m’a offert toute ce qu’il ne possédait pas » ; le prussien, quant à lui, repartit satisfait et convaincu que l’Empereur s’était laissé endoctriner pour le plus grand bien de la Prusse.

[16] Certains historiens disent par Bismarck lui-même.

[17] Thiers, né en avril 1797, occupait la fonction de journaliste lors de la révolution de Juillet. Ayant publié une proclamation appelant Louis Philippe au pouvoir, Thiers fut nommé ministre à plusieurs reprises, et obtint par trois fois la charge de chef du gouvernement (1836, 1840 et 1848.).

[18] A l’époque, l’on fêtait la Saint Napoléon le 15 août. Pour en savoir plus à ce sujet, cliquez ici.

[19] Né en juillet 1825 à Marseille, Emile Ollivier étudia le droit et devint avocat. Elu député en 1849, il fut toutefois révoqué en 1849, suite à l’élection de Louis Napoléon Bonaparte. Ollivier fut toutefois élu en 1857, 1863 et 1869 au Corps législatif.

[20] Rappelons que le tiers parti avait remporté les élections législatives de mai 1869.

[21] Il fut acquitté en mars 1870.

[22] C'est-à-dire le pouvoir de créer ou réformer la constitution.

 
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