Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
Mythologie
 
 

 

 

adblocktest

 

La seconde république (1848 - 1852)

CHAPITRE SECOND : Le gouvernement provisoire (février à mai 1848) 

 

II : La révolution de 1848 face à l’Europe

           

            1° La diplomatie française en position difficile – Cette nouvelle révolution française, la troisième depuis 1789[1], ne fut pas au goût des monarchies européennes. En effet, cette insurrection mettait à nouveau en péril l’ordre imposé suite au congrès de Vienne, en 1815[2].

 

Lamartine, ministre des Affaires étrangères, soucieux d’éviter une intervention des puissances européennes, s’empressa d’annoncer aux souverains étrangers les intentions pacifiques de la France.

 

Toutefois, Léopold I°, roi de Belgique et gendre de Louis Philippe annonça son intention de mater l’insurrection parisienne. Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur, constitua alors une légion belge chargée de propager la révolution en Belgique, mais l’expédition se solda sur un échec.

Alexandre Auguste Ledru-Rollin, par Angélique MONGEZ, XIX° siècle, musée CARNAVALET, Paris.

 

Un autre mouvement armé se constitua dans les Alpes, où quelques milliers de Lyonnais prirent les armes afin d’envahir la Savoie, possession du royaume de Piémont-Sardaigne et ancienne possession française.

Toutefois, ce coup de force fut lui aussi sans effets.

 

            2° Le printemps des peuples – Bien que la révolution française de 1848 constitue une menace pour de nombreux souverains européens, ces derniers n’intervinrent jamais en France, car que le mouvement se propagea rapidement au sein même de leurs propres Etats.

 

En Autriche, une insurrection éclata à la mi-mars 1848, contraignant l’Empereur Ferdinand I° à adopter une constitution. Au printemps, une assemblée législative élue au suffrage universel déclara la suppression des droits féodaux, ce qui entraîna des velléités autonomistes dans tout l’Empire autrichien (Italie, Hongrie, Tchéquie, Pologne, etc.).

Caricature allemande critiquant le déclin de l'Empire autrichien (l'aigle bicéphale, emblème de l'Autriche, est déshabillé par les différents peuples de l'Empire alors qu'il est alité), par Henri RITTER, 1848, Deutsches historisches museum, Berlin.

Finalement, Ferdinand fut contraint d’abdiquer en décembre 1848, au profit de son neveu François Joseph[3].

Ferdinand II, Empereur d'Autriche, et son neveu François Joseph.

 

Plusieurs insurrections eurent aussi lieu dans les principautés d’Allemagne, comme à Berlin où les manifestants souhaitaient unifier le pays. Une assemblée réunie à Francfort proposa alors d’offrir la couronne à Frédéric Guillaume IV, roi de Prusse[4], mais ce dernier, plus favorable à une direction autrichienne de l’Allemagne, et refusant d’être redevable envers des révolutionnaires, préféra refuser.

La révolution de 1848 en Allemagne, anonyme, 1848, Alte Nationalgalerie, Berlin.

Frédéric Guillaume IV, roi de Prusse, vers 1846, Deutsches historisches museum, Berlin.

___________________________________________________________________________________________
comments powered by Disqus  

[1] Pour en savoir plus sur la révolution de 1789, cliquez ici ; pour celle de 1830, cliquez là.

[2] Pour plus de renseignements sur le congrès de Vienne, voir le 2, section I, chapitre cinquième, l’épopée napoléonienne.

[3] François Joseph était le fils de François Charles, frère cadet de l’Empereur Ferdinand. A l’origine, François Charles avait été choisi pour porter la couronne impériale, son aîné étant jugé inapte. Toutefois, ce fut Ferdinand qui fut finalement choisi, ses piètres capacités permettant au chancelier autrichien Klemens von Metternich de s’arroger tous les pouvoirs.

[4] Ce dernier était le fils de Frédéric Guillaume III, ancien rival de Napoléon.

 
Publicités
 
Partenaires

  Rois & PrésidentsEgypte-Ancienne

Rois et Reines Historia Nostra

Egypte

 

 Histoire Généalogie