1° Une crise durable – Malgré
l’instauration du nouveau régime, la situation économique restait
préoccupante. Ainsi, la crise économique, qui existait depuis 1847, s’était
aggravée lors de la révolution de 1848.
En
mars, la dette s’élevait à 960 millions de francs, et il n’existait que peu
de moyens de faire rentrer de l’argent : en effet, les pillages s’étaient
multipliés suite à la chute de Louis Philippe, car il n’y avait plus de
police ; en outre, les barrières d’octroi qui entouraient Paris avaient été
brûlées lors de la révolution de février.
Louis Antoine Pagès (dit Garnier-Pagès.), ministre des
Finances, annonça alors son intention de diminuer drastiquement les dépenses
de l’Etat.
Louis Antoine Pagès (dit Garnier-Pagès).
2° La déliquescence des ateliers nationaux – Marie,
ministre des Travaux publics et organisateur des ateliers nationaux, se
trouvait quant à lui confronté à d’importants problèmes.
Ainsi, la création des ateliers avait entraîné l’émigration de nombreux
travailleurs vers la capitale, près de 40 000 hommes au total. Toutefois, le
travail vint rapidement à manquer, ainsi que l’argent. Au final, de nombreux
ouvrier furent payés à ne rien faire, et la baisse de leur salaire
journalier (1 franc contre 2 à l’origine.) ne fit qu’augmenter leur grogne.
3° Des demi-mesures aux réformes impopulaires –
Garnier-Pagès, face à la chute des réserves d’or de la Banque de France,
décida dans un premier temps de faire appel au sentiment patriotique des
Français, invitant ces derniers à faire des dons envers le gouvernement.
Puis, comme la mesure n’était pas suffisante, il fut décidé de vendre une
partie des forêts de l’Etat, les diamants de la couronne furent vendus, et
l’argenterie de Louis Philippe fut fondue.
Finalement, un emprunt national fut mis en place à la mi-mars 1848,
garantissant 5% de bénéfice aux porteurs. Toutefois, cette mesure se solda
sur un échec, car peu nombreux furent les épargnants qui y souscrivirent.
Ainsi, le 18 mars 1848, Garnier-Pagès décida d’instaurer l’impôt des 45
centimes,
une augmentation des contributions de 45%, touchant la taxe foncière et
mobilière,
l’impôt sur les portes et fenêtres,
ainsi que la patente.
Toutefois, bien que promettant de dégrever les petits contribuables, cette
nouvelle taxe devint rapidement très impopulaire, et le gouvernement décida
de reporter la mise en place de cette dernière suite à l’élection de la
nouvelle assemblée.
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