L’édification de cette
merveille dura quinze ans, et Ptolémée I° mourut avant que le bâtiment ne
soit achevé. Ce fut son fils, Ptolémée II Philadelphe, qui termina la
construction du phare, vers 280 – 279 avant Jésus Christ.
Bâti par l’architecte
Sostrate de Cnide, l’on ne sait pas trop aujourd’hui comment était formé
l’édifice.
Certaines sources racontent que le
phare était une tour de 120 à 135 mètres de haut, faite de marbre et de
granite, et qui comptait trois étages : le premier était carré, le second
octogonal et le troisième cylindrique ; l’ensemble étant surmonté d'une
lanterne couronnée représentant le dieu grec de la mer, Poséidon (d’autres
écrits disent qu’il s’agissait de Zeus ou d’hélios.).
Les angles auraient été ornés de
tritons de bronze, dont on ne connaît pas exactement la fonction : soit ces
derniers produisaient des sons terrifiants, et servaient à avertir les
populations lorsqu’un ennemi approchait; soit les tritons servaient à porter
des miroirs en bronze poli qui réfléchissaient la nuit la lumière d'un feu
permanent, entretenu au sommet de la tour (les navires se repéraient le jour
grâce à la fumée de ce feu.). Les auteurs racontent que le phare était
visible à 50 kilomètres.
Mais, peu à peu, le Phare
disparut, faute d'entretien. Le bâtiment dut affronter un raz de marée au
IV° siècle après Jésus Christ, ainsi que deux séismes, aux XII°
et XIV° siècle.).
En
1477, les restes du phare servirent à la construction d’une forteresse
mamelouk, au nord est de l’île de Pharos : le château de Qâyt Bay.
Le château de Qâyt Bay, Alexandrie, Egypte.
En
1995, l’archéologue français Jean Yves Empereur trouva les ruines du
phare dans le port d’Alexandrie.