Le futur Henri II naquit en mars 1519 à Saint Germain en Laye, fruit de l'union de François I° et de Claude de France. Comme nous l’avons vu au cours du chapitre précédent, le jeune homme n’était théoriquement pas destiné à devenir roi (en effet, François, son frère aîné, mourut en 1536.).

Début 1526, conformément au traité de Madrid signé l’année précédente, François I° fut contraint de livrer ses deux fils à son adversaire Charles Quint, l’Empereur germanique. Jusqu’en 1530, les deux enfants furent ainsi emprisonnés en Espagne en tant qu’otages (leurs conditions de détention furent particulièrement sévères.).

Panneau comportant les blasons des différents provinces possédées par Charles Quint, début du XVI° siècle, Deutsches historisches museum, Berlin.

En octobre 1533, le jeune Henri épousa Catherine de Médicis, fille du Florentin Laurent II de Médicis[1] (à noter que ce mariage fut favorisé par le pape Léon X, grand oncle de la mariée[2], cette dernière étant héritière de ses biens.). La Cour devint dès lors très italianisée.

Catherine de Médicis jeune, gravure issue de l'ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875 (à gauche) ; armoirie des Médicis, vers 1630, Bode museum, Berlin (à droite).

A noter toutefois qu’Henri II n’apprécia guère ce mariage forcé, préférant entretenir une relation amoureuse avec sa maitresse Diane de Poitiers (cette dernière, bien que veuve et déjà trentenaire, avait su rester relativement jeune.)

Diane chasseresse, école de Fontainebleau, XVI° siècle, musée du Louvre, Paris (à noter que les traits de la déesse sont ceux de Diane de Poitiers, maîtresse d'Henri II.).

Suite à la mort de son frère aîné, Henri devint le nouveau duc de Bretagne. Toutefois, à l’instar du Dauphiné, François I° préféra gérer lui-même ce duché.

Ainsi, il fallut attendre mars 1547 et la disparition de son père pour qu’Henri II commence à gouverner.