,
comme nous allons à présent le démontrer.
Au
petit matin du 1er septembre 1939
,
le troisième Reich lança une offensive surprise contre la Pologne,
sans déclaration de guerre.
Désavantagé par l'effet de surprise, le gouvernement polonais n'était guère
en mesure de riposter (entre 1938 et 1939, le budget militaire pour
l'Allemagne était 60 fois supérieur à celui de la Pologne).
Ainsi, si l'armée polonaise occupait une place respectable au niveau
européen, elle était largement dépassée par la Wehrmacht : un milliers de
chars et 200 avions côté polonais, contre 4 300 chars et 1 500 avions côté
allemand.
En ce qui concerne la cavalerie, la Pologne accusait un certain retard dans
ce domaine. Ainsi, la Pologne comptait encore 40 régiments de cavalerie (ce
qui représentait 10% de toute l'armée;), alors que la Wehrmacht s'était
considérablement motorisée en l'espace de quelques années (côté allemand, la
cavalerie représentait 2% de l'armée.).
Les cavaliers polonais, encore nombreux en 1939, ne constituaient plus
toutefois le fer de lance de l'armée polonaise, comme cela était encore le
cas au siècle dernier. Ainsi, la cavalerie avait principalement pour
fonction de déplacer les pièces d'artillerie légères, les mitrailleuses, les
canons anti-aériens, les soldats du Génie,
etc. Par ailleurs, les cavaliers, qui constituaient des cibles faciles dans
une guerre moderne, devaient combattre à pied.
Au cours de la campagne de Pologne, plusieurs affrontements opposèrent la
cavalerie polonaise aux unités allemandes, mais jamais les lanciers polonais
ne lancèrent une charge de cavalerie frontale contre les panzers.
Ce mythe fut pourtant repris par la propagande nazie, déformant certains
récits de guerre, afin de donner une dimension anachronique à ce conflit,
opposant une armée moyenâgeuse à une Wehrmacht à la pointe de la
technologie.
A noter qu'en réalité, la grande majorité des chars allemands ayant
participé à la campagne de Pologne étaient déjà désuets en 1939 : en effet,
l'on retrouvait 1 500 Panzer I, disposant d'un très faible blindage
et d'une simple mitrailleuse, et 1 200 Panzer II, équipés d'un canon
de 20 mm. Ainsi, la Wehrmacht ne comptait que deux modèles de chars
véritablement modernes à cette époque, mais en quantités restreintes : une
centaine de Panzer III (blindage de 50 mm et canon de 50.) et 200 Panzer IV (blindage
de 80 mm et canon de 75.)