Car un pays sans passé est un pays sans avenir...

 
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Les mensonges de l'Histoire


Mussolini, partisan d'Hitler

A l'aune des évènements qui se sont déroulés pendant la Seconde Guerre mondiale, restés dans toutes les mémoires, l'on a tendance à présenter Mussolini, dictateur italien, comme un partisan de longue date d'Adolf Hitler.

Cependant, si l'on ne peut nier que l'Italie fasciste fut effectivement alliée au Troisième Reich pendant le second conflit mondial, ces deux pays étaient-ils des alliés de longue date ? Dans le cas contraire, à quand remonte l'amitié entre les deux dictateurs ? Et enfin, cette fraternité apparente était-elle personnelle ou bien politique ?

 

Benito Mussolini, né en juillet 1883 au sein d'une famille d'extrême-gauche[1], fit des études pour devenir enseignant. Se rapprochant dès 1900 du Parti socialiste italien, le jeune homme décida de s'installer en Suisse (vraisemblablement pour échapper au service militaire), mais en fut expulsé en 1903 pour  cause « d'agitation socialiste. » Mussolini, menant une jeunesse tumultueuse, décida alors de faire carrière dans le journalisme, continuant à défendre les idéaux socialistes.

Mussolini en 1903, photographie prise lors de son arrestation en Suisse.

En août 1914, suite à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand[2] lors d'un déplacement à Sarajevo, la logique des alliances précipita l'Europe vers la Première Guerre mondiale[3] ; mais l'Italie, bien que membre de la Triplice depuis 1881 (alliance signée avec l'Allemagne et l'Italie), décida de rester neutre. 

L'assassinat de François Ferdinand et son épouse par Gavrilo Princip.

Cependant, grâce à l'habileté des diplomates français, le royaume d'Italie accepta finalement d'entrer en guerre en mai 1915, en échange de compensations territoriales en cas de victoire des alliés : le Trentin, l’Haut-Adige, Trieste, l’Istrie et la Dalmatie.

Cependant, la conférence de Versailles, organisée au printemps 1919 (entre les alliés et l'Allemagne), fut une véritable déconvenue pour Vittorio Emanuele Orlando, le président du conseil italien[4]. Ainsi, sur tous les territoires réclamés en 1915, seule Trieste lui fut cédée. Outré, Orlando décida de quitter la conférence de paix précipitamment, et son ministère fut renversé en juin.

Les principaux signataires du traité de Versailles, de gauche à droite : David Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clémenceau, et Thomas Woodrow Wilson.

Cependant, une partie des revendications italiennes furent satisfaites quelques mois plus tard, lors de la conférence de Saint-Germain-en-Laye (entre les alliés et l'Autriche), l’Italie recevant le Trentin et l’Haut-Adige ; toutefois, l’Istrie et la Dalmatie étaient rétrocédées au royaume des Serbes, Croates et Slovènes (devenu Yougoslavie en 1929).

Finalement, après plusieurs épisodes de tension entre l'Italie et la Yougoslavie, les deux pays signèrent le traité de Rapallo, en novembre 1920 : la Yougoslavie conservait la Dalmatie, mais en échange, l'Italie récupérait l'Istrie (à l'exception de la cité de Fiume).

 

Ces déceptions concernant les revendications territoriales italiennes entrainèrent plusieurs mouvements de contestation au début des années 1920.

Mussolini, qui s'était opposé à la Grande Guerre en 1914 (ce qui lui valut d’être exclu du Parti socialiste), participa néanmoins au second conflit mondial à compter de 1915 (il fut toutefois blessé et réformé en 1917).

Mussolini vers 1914.

A l'issue de la Première Guerre mondiale, il rompit définitivement avec le parti socialiste, créant les faisceaux de combat en mars 1919. Cette organisation, regroupement hétéroclite de syndicalistes et de nationalistes, était dotée d’un programme mélangeant socialisme et nationalisme : suppression des spéculations boursières, soutien à la Société des Nations[5], prétentions sur Fiume, etc.

A l’hiver 1920, Mussolini se déclara favorable au traité de Rapallo, ce qui lui permit de se rapprocher avec Giovanni Giolitti[6], président du conseil et instigateur de cet accord. Fort du soutien de la droite, Mussolini se présenta aux élections législatives de mai 1921, se faisant élire député et récupérant 35 sièges.

Forts ce succès à la Chambre des députés, les fascistes, organisés en squadres (ou « escouades »), lancèrent de nombreuses expéditions punitives dans les campagnes d’Italie, organisées à l’encontre des syndicalistes, des grévistes et des socialistes. Les faisceaux de combat, transformés en Parti national fasciste en novembre 1921, parvinrent à occuper les mairies de plusieurs villes en août 1922 : Milan, Gênes, Parme, Trente, Ancône, etc.

Mussolini, désormais à la tête d’un parti comptabilisant près de 300 000 membres, décida de marcher sur Rome à la fin octobre 1922. Cependant, craignant que le coup d’Etat soit un échec, ce furent ses lieutenants, à la tête de 40 000 hommes[7], qui organisèrent la marche sur Rome.

La marche sur Rome, octobre 1922.

Le roi d’Italie, Victor Emmanuel III, décida alors de négocier avec Mussolini plutôt que de prendre le risque de faire plonger l'Italie dans la guerre civile. Le président du PNF reçut alors la charge de président du conseil, avec les pleins pouvoirs temporaires en matière d'économie et d'administration.

 

Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait croire, si Mussolini parvint à établir une dictature fasciste en Italie, il conserva de bonne relations diplomatiques avec la France et l'Angleterre. Ainsi, contrairement à Adolf Hitler, qui suite à sa prise de pouvoir fit de l'Allemagne un pays autarcique et expansionniste, Mussolini conserva de bonnes relations avec ses homologues occidentaux.

C'est ainsi qu'il participa aux accords de Locarno[8], en octobre 1925, destinés à « normaliser » les relations entre l'Allemagne et les anciens pays alliés (interdiction d'avoir recours à la guerre, reconnaissance des frontières de 1919, etc.) ; reçut Winston Churchill, alors Chancelier de l'Echiquier (c'est-à-dire ministre des finances), lors d'une visite à Rome en janvier 1927 ; adhéra au pacte Briand-Kellogg (août 1928), qui proclamait la guerre « hors-la-loi », sauf en cas d'agression ennemie[9] ; participa à l'exposition coloniale internationale de Paris[10] (organisée de mai à décembre 1931), dont l'objectif de promouvoir l’Empire colonial français, présentant au public la richesse culturelle de ces différentes régions du monde ; signa le Pacte à Quatre (juin 1933), avec la France, l'Angleterre et l'Allemagne, ces pays étant chargés de faire respecter la paix en Europe ; etc.

La conférence de Locarno, automne 1925.

 

Avec l'ascension d'Adolf Hitler vers le pouvoir, au début des années 1930, la situation évolua considérablement. Ce dernier, fondateur du Parti national-socialiste des travailleurs allemands[11] (ou NSDAP), parvint à faire de son organisation la première formation politique d'Allemagne, obtenant la majorité des sièges au Reichstag (c'est-à-dire le parlement allemand), suite aux élection législatives d'avril 1932.

Le président allemand, Paul von Hindenburg, qui n'appréciait guère Hitler, ordonna une nouvelle dissolution, mais qui accorda à nouveau la victoire au Parti nazi. Ainsi, en janvier 1933, il confia la charge de chancelier du Reich à Adolf Hitler (une charge équivalente à celle de premier ministre).

Ce dernier, obtenant les pleins pouvoirs, parvint à établir une véritable dictature en Allemagne. Puis, en l'espace de quelques années, lança le Troisième Reich dans un vaste programme de réarmement, violant ouvertement les clauses du traité de Versailles : production des chars Panzer (juillet 1934) ; rétablissement du service militaire et agrandissement de l'armée à 500 000 hommes (mars 1935) ; création de la Luftwaffe (armée de l'air) et de la Kriegsmarine (marine), en juin 1935 ; remilitarisation de la Rhénanie (mars 1936) ; etc. 

Affiche de propagande nazie (la légende indique "un peuple, un pays, un chef !"), musée des Invalides, Paris.

 

Encore une fois, l'on pourrait croire que Mussolini se rapprocha naturellement vers Hitler, les deux hommes étant des dictateurs gouvernant d'une main de fer. Cependant, il n'en fut rien, car le Duce (mot dérivé du latin dux et signifiant « chef, guide ») n'appréciait guère son homologue allemand.

En effet, alors que Mussolini s'était rapproché de l'Autriche depuis quelques années, Hitler commença à poser les yeux sur ce territoire, considérant que tout pays germanophone devait être rattaché au Troisième Reich (c'est-à-dire l'anschluss, que l'on peut traduire par « rattachement »).

C'est ainsi qu'Engelbert Dollfuss, le chancelier autrichien, qui avait instauré un catholico-dictatorial, l’austrofascisme, en 1933, fut la cible des attaques allemandes. En juillet 1934, ce dernier échappa de peu à une prise d'otage organisée par les nazis, mais fut mortellement blessé.

L’affaire fit grand bruit en Europe, d'autant que Mussolini, qui était proche de Dollfuss et résolument hostile à l’anschluss, mobilisa une partie de son armée à la frontière, menaçant d’attaquer l’Allemagne si l’Autriche était envahie.

Hitler, n’étant pas à cette date en position de force, décida finalement de jouer la carte de l’apaisement, déclarant en mai 1935 que l'Allemagne n’avait pas l’intention d’annexer l’Autriche.

Peu de temps après, Mussolini participa à la conférence de Stresa, en avril 1935, aux côtés de la France et de l'Angleterre. L’objectif de la rencontre était de faire face à la menace nazie, mais au final, si les participants réaffirmèrent leur volonté de protéger les clauses du traité de Versailles, ils ne prirent aucun engagement d’ordre militaire (d'autant que peu après, l'Angleterre signa le traité naval germano-britannique avec le Troisième Reich, autorisant l'Allemagne à se doter d'une flotte de guerre). 

Mussolini, fervent opposant à Hitler, considérait ce dernier comme un « barbare germanique », un ennemi de la « vieille civilisation romaine. » Ainsi, le Duce déclara dans un discours, tenu à l'été 1934 : Hitler est un affreux dégénéré sexuel et un fou dangereux. Le national-socialisme représente la barbarie sauvage et ce serait la fin de notre civilisation européenne si ce pays d'assassins et de pédérastes devait submerger le continent. Toutefois, je ne puis être toujours le seul à marcher sur le Brenner (faisant allusion au col séparant l'Italie de l'Autriche).

Discours de Mussolini en 1934.

 

Cependant, un évènement déterminant contribua au rapprochement progressif de Mussolini vers le Troisième Reich : l'invasion de l'Ethiopie par l'armée italienne, en octobre 1935.

A cette date, seuls deux pays restaient indépendants en Afrique. Le Liberia, fondé par les Etats-Unis au début du XIX° siècle, afin d’y installer d’anciens esclaves noirs libérés ; et l’Ethiopie, qui avait gagné son indépendance à l’issue de la première guerre italo-éthiopienne, en 1896.

Dans un premier temps, le gouvernement d’Hailé Sélassié I°, roi d’Ethiopie, décida de se rapprocher de l’Allemagne, Hitler souhaitant une défaite de l’encombrant Mussolini. Le Troisième Reich fit alors parvenir plusieurs tonnes d’armes et de munitions en Ethiopie, afin de soutenir la lutte contre les troupes italiennes.

Offensive italienne en Ethiopie.

Cependant, alors que le Duce tablait sur une victoire rapide, les troupes italiennes ne s'emparèrent d'Addis Abeba, la capitale, qu'au début du mois de mai 1936. Par ailleurs, la SDN protesta contre cette agression, condamnant l'Italie à une série de sanctions économiques (interdiction d’importer des produits italiens ; interdiction de vendre à l’Italie du pétrole, du fer, de l’acier et du caoutchouc).

L’annonce de ces pénalités fit scandale à Rome, d’autant plus que le Français Pierre Laval, président du conseil, qui connaissait depuis janvier 1935 les projets d’invasion de l’Ethiopie, ne s’y était pas opposé.

Ainsi, plusieurs projets furent présentés à Mussolini et Hailé Sélassié, afin de trouver une issue au conflit, mais en vain. Refusant les propositions de la SDN, le Duce parvint finalement à donner naissance à l’Africa Orientale Italiana, faisant jonction avec les territoires italiens d’Erythrée et de Somalie (à noter toutefois que la conquête de l’Ethiopie resta incomplète).

L'Ethiopie en 1936.

 

C'est à compter de cette époque que Mussolini se rapprocha de l'Allemagne nazie. Ainsi, le Duce collabora avec Hitler en juillet 1936, en vue d'envoyer des armes aux nationalistes espagnols[12] ; en 1937, il signa le pacte anti-Komintern (déjà signé par l'Allemagne et le Japon), garantissant un support militaire aux signataires, si l’un d’entre eux était attaqué par l’URSS ; en décembre 1937, il décida de quitter la SDN (imitant l'Allemagne et le Japon, qui avaient quitté cette organisation dès 1933) ; enfin, en mars 1938, il annonça qu'il ne s'opposerait pas à l’anschluss.

Discours d'Hitler à l'Hôtel de ville de Vienne, 1938.

Puis, à compter de 1938, Mussolini annonça l'établissement des lois raciales en Italie. Alors que le Duce critiquait en 1934 la politique antisémite du Troisième Reich, considérant que les croisement heureux [...] ont très souvent produit la force et la beauté d'une nation, plusieurs décrets furent pris contre les juifs (juifs étrangers dans un premier temps, puis italiens de confession juive à compter de 1939), les noirs, mais aussi les étrangers. Cette harmonisation avec les lois raciales allemandes entraîna une fuite des cerveaux, qui quittèrent l'Italie en direction des Etats-Unis ou de la France.

 

Mussolini accepta néanmoins de jouer un rôle d'arbitre entre l'Allemagne et les démocraties occidentales, au cours de la crise des Sudètes.

La Tchécoslovaquie, issue du démembrement de l'Autriche, en 1919, était alors un pays hétéroclite, composé de nombreuses nationalités (Tchèques et Slovaques représentaient à peine 50% de la population, dans laquelle l'on retrouvait aussi des Allemands, des Polonais, des Hongrois, etc.).

Hitler, reprenant à son compte le concept de liberté des peuples à disposer d’eux mêmes, annonça pendant l’été 1938 son intention d’annexer les Sudètes, une région germanophone située à l'ouest de la Tchécoslovaquie. Cette annonce provoqua un scandale en France et en Angleterre, qui proclamèrent une mobilisation partielle.

Mussolini, ne souhaitant pas le déclenchement d’un nouveau conflit mondial, invita les émissaires français et britanniques à participer à la conférence de Munich, organisée en septembre 1938 (à noter que les Etats-Unis, l’URSS et la Tchécoslovaquie n'y furent pas conviés). Finalement, Hitler fut autorisé à occuper le territoire des Sudètes ; toutefois, un plébiscite en faveur du rattachement à l’Allemagne devait y être organisé[13].

Signature des accords de Munich. L'on peut apercevoir, de gauche à droite, Neville Chamberlain, Mussolini, Hitler, et Edouard Daladier.

En avril 1939, alors que l'Europe toute entière marchait déjà sur le chemin de la guerre, Mussolini abandonna définitivement son rôle d'arbitre en ordonnant l'invasion de l'Albanie ; puis en mai 1939, il signa le pacte d'Acier, alliance militaire défensive et offensive unissant l'Italie et l'Allemagne.

Portrait de Benito Mussolini, Imperial war museum, Londres.

 

Ainsi, comme nous pouvons le voir, Mussolini resta pendant très longtemps proche des démocraties occidentales. Ainsi, outre les répercussions de l'invasion de l'Ethiopie, c'est surtout l'inaction de la France et de l'Angleterre face à la menace nazie qui poussa le Duce à mettre un terme à son alliance avec les démocratie occidentales. L'on peut donc se demander ce qu'il se serait passé si l'Italie, la France et l'Angleterre avaient fait front commun contre le Troisième Reich dès sa création..

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[1] A noter que le père de Mussolini aurait donné à son fils le prénom « Bénito » en l'honneur de Bénito Juarez, président du Mexique entre 1858 et 1872. C'est lui qui fit face à l'expédition française au Mexique, qui dura de 1861 à 1867. Pour en savoir plus à ce sujet, cliquez ici.

[2] Cet incident était particulièrement grave, car le défunt était l'héritier du trône d'Autriche.

[3] Pour en savoir plus sur ces évènements, cliquez ici.

[4] L'Italie du début du XX° siècle étant une monarchie parlementaire, le pouvoir était partagé entre le roi, qui nommait un président du conseil (l'équivalent du premier ministre aujourd'hui), et le Parlement.

[5] La Société des Nations (ou SDN) fut créée en 1919 à l'initiative du président américain Thomas Woodrow Wilson. L'organisation, chargée de la prévention des conflits à travers le monde, resta néanmoins handicapée par le refus d'adhérer des Etats-Unis.

[6] Giolitti naquit en octobre 1842. Haut fonctionnaire des finances, il fut élu député à compter de 1882. Ce dernier fut cinq fois président du conseil, entre 1893 et 1920, mais il fut aussi accusé de corruption et de pression électorale.

[7] Les sources sont contradictoires concernant le nombre de personnes ayant participé à la marche sur Rome. C’est ainsi que les chiffres varient habituellement entre 20 000 et 100 000 participants.

[8] Pour plus de renseignements sur les accords de Locarno, voir le a), 14, section I, chapitre cinquième, la troisième république.

[9] Le pacte Briand-Kellogg, rédigé à l’initiative d’Aristide Briand et de Frank Billings Kellogg, tous deux ministres des Affaires étrangères (France et Etats-Unis), ne fut évidemment pas respecté. Mais en tant que traité international, il fut utilisé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour punir l'Allemagne coupable de crime contre la paix. Pour en savoir plus à ce sujet, voire le e), 15, section I, chapitre cinquième, la troisième république.

[10] Pour en savoir plus à ce sujet, voir le b), 3, section II, chapitre cinquième, la troisième république.

[11] Ou presque ! Cliquez ici pour en savoir plus sur la fondation du parti nazi.

[12] Pour en savoir plus sur la guerre civile espagnole, voir le c), 12, section II, chapitre cinquième, la troisième république.

[13] A noter que Hitler se soucia peu de respecter ses engagements : ainsi, il annula le plébiscite prévu dans le territoire des Sudètes ; en 1939, la république tchèque fut transformée en protectorat de Bohême-Moravie ; enfin, la république slovaque fut autorisée à conserver son indépendance, à condition d’adopter une politique résolument pangermaniste.

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